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Contribution de l'approche " police de proximité " au développement durable. Cas de Makamba 2011-2012

( Télécharger le fichier original )
par Evrard et Gwladys NDIMURUKUNDO et NICIMBIKIJE
Université Sagesse d'Afrique au Burundi - Licence en sciences économiques et gestion 2013
  

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RÉPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ SAGESSE D'AFRIQUE

Faculté des Sciences Économiques et de Gestion

Contribution de l'approche «Police de

Proximité» au développement durable :

cas de Makamba 2011-2012

Par

Evrard NDIMURUKUNDO Gwladys NICIMBIKIJE

Sous la direction de :

Monsieur Emery NIMPAYE

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Économiques et de Gestion

Bujumbura, Octobre 2013

DEDICACES

À tous ceux qui nous ont donné le courage et ayant cru en nous pour l'accomplissement de cette étude. Aux précieux conseils de nos familles, et à l'aide indispensable d'Éric KIVUMU, ainsi qu'à ceux qui ont accepté de prendre part sous différentes façons et à ceux ayant donné leurs opinions.

Avec amour et gratitude, Evrard NDIMURUKUNDO Gwladys NICIMBIKIJE

II

REMERCIEMENTS

La réalisation de cette étude a été possible également grâce à la contribution de diverses personnalités : Monsieur Maurice MBONIMPA, Secrétaire permanent du Ministère de la Sécurité Publique, Monsieur Léonidas GITATUZI, consultant de la GIZ, Madame Jolie Ruth-MORAND, coordinatrice du Projet Renforcement de la Police Nationale Burundaise, les chargés de la communication dans les programmes/projets de la GIZ, et Monsieur Pontien BARITONDA, le point focal du projet Renforcement de la Police nationale auprès de la Direction Générale de la PNB auxquelles nous voudrions exprimer notre gratitude. Nos remerciements vont également à l'endroit de Monsieur Zénobé NIRAGIRA, expert chargé du volet «Police de Proximité», son avis, ses commentaires, critiques et recommandations qui nous sont allés droit au coeur.

Les auteurs de ce document voudraient également remercier à toutes personnes ayant contribué lors de la collecte des données : Monsieur Tharcisse YAMUREMYE, le Directeur d'intervention du projet appui à la professionnalisation de la police, au délégué à la cogestion du projet appui à la professionnalisation de la police, Monsieur Roberto RESMINI, l'équipe de la CTB, ainsi que l'assistante junior du projet «Éthique policière», Mademoiselle Hélène VANDENDRIESSCHE.

La supervision, les conseils et la disponibilité de Monsieur Emery NIMPAYE, directeur de mémoire, nous ont été indispensables pour l'accomplissement de cette étude. Nous lui adressons nos sincères remerciements.

Gwladys NICIMBIKIJE

Evrard NDIMURUKUNDO

III

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AA : Das Auswärtige Ant (Ministère des affaires étrangères)

ADC : Appui au Développement Communautaire

ADLP : Appui à la Décentralisation et de Lutte contre la Pauvreté

B : Bureau

BMZ : Bundes Ministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung

(Coopération économique et de développement)

CE : Commission Européenne

CIRGL : Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs

CG : Commissariat Général

CMED : Commission Mondiale pour l'Environnement et le Développement

CMS : Comités Mixtes de Sécurité

CNAP : Commission Nationale Permanente chargée de la lutte contre la Prolifération des

armes légères et de petits calibres

CPP : Comité de Pilotage Provincial

CSCP : Cadre Stratégique pour la Consolidation de la Paix

CSLP : Cadre Stratégique de croissance et de Lutte contre la Pauvreté

CTB : Coopération Technique Belge

DED : Deutscher Entwicklungsdienst (Service allemand de développement)

DG : Direction Générale

DG AG : Direction Générale de l'Administration et de la Gestion

iv

DSS : Développement dans le Secteur de la Sécurité

EnDev : Energising Development (Energie Renouvellable)

FAO : Food and Agriculture Organization FNL : Front National de Libération

GCM : Gestion Cycle Management

GICP : Gestion Intégrée de Cycle de Projet

GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Agence Internationale de coopération allemande de droit privée)

GIZ IS : GIZ International Service

GIZ Zfd : Ziviler Friedensdienst (Service civil pour la paix)

Gmbh : Gesellschaft mit beschänkter Haftung (une entreprise de droit privé à capital fermé) GMIR : Groupement Mobile d'Intervention Rapide

GTZ : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Agence de Coopération Technique Allemande)

GRP : Groupe des Ressources pour la Paix H : Hypothèse

Hab/km2 : Habitant/kilomètre carré

InWent : Capacity Building International Germany ou Société internationale de développement des ressources humaines (Renforcement des Capacités et de Développement International)

IGSP : Inspection Générale de la Sécurité Publique

KfW Entwicklungsbank : Kreditanstaltb Für Wiederaufbau (Banque de développement) MPDC : Ministère de la Planification et du Développement Communal

V

MSNDPHG : Ministère de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du

Genre

MSP : Ministère de la Sécurité Publique

ONU : Organisation des Nations-Unies

PAFE : Police de l'Air, des Frontières et des Étrangers

PCDC : Plan Communal de Développement Communautaire

PCS : Plan Communal de Sécurité

PIB : Produit Intérieur Brut

PJ : Police Judiciaire

PPCR : Projet de Prévention des Crises et de Reconstruction

ProSecEau : Programme Sectoriel Eau et Assainissement

PSI : Police de Sécurité Intérieure

PSR/SR : Police Spéciale de Roulage/Sécurité Routière

RDC : République Démocratique du Congo

RP : Renforcement de la Police Nationale Burundaise

SDC : Suiss Agency for Development and Cooperation (Agence de coopération suisse)

TdR: Termes de Référence

UE: Union Européenne

UNHCR: United Nation High Commission for Refugies

USD: United-States Dollar (Dollar américain)

vi

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Liste de schéma

Schèma 1 Etapes d'un projet 23

Liste de tableaux

Tableau 1 Découpage administratifs de la commune 42

Liste des graphiques

Graphique 1 : Les principaux facteurs à l'origine de l'insécurité 46

Graphique 2 : Les principaux groupes à l'origine de l'insécurité 50

Graphique 3 : Sous quelle forme se manifeste cette insécurité 51

Graphique 4 : Les principales victimes de l'insécurité 52

Graphique 5 : Avez-vous confiance en ce qui concerne la résolution des problèmes de sécurité? 57

Graphique 6 : Depuis l'instauration des CMS, les policiers ont-ils changé leur comportement? 59

Graphique 7: Percevez-vous la police de proximité comme un moyen de résolution des problèmes

de sécurité? 61

Graphique 8 : La police de proximité tient-elle compte de la protection de l'environnement? 63

Graphique 9 : La police et la population travaillent-elles ensemble pour la protection de

l'environnement? 64
Graphique 10 : Y'aurait-il eu des changements en matière de la sécurité depuis la mise en place de

la police de proximité avec les facteurs d'insécurité suivants? 65

vii

TABLE DES MATIÈRES

DÉDICACES i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABRÉVIATIONS iii

TABLE DES ILLUSTRATIONS vi

Liste de schéma vi

Liste de tableaux vi

Liste des graphiques vi

0.1 INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

0.2 Pourquoi le choix de notre Sujet? 2

0.3 Objectifs 3

0.4 Intérêts de l'étude 4

0.5 Délimitation de recherche 4

0.6 Problématique 5

0.7 Hypothèses 5

0.8 Méthodologie de recherche 6

0.9 Articulation du travail 7

PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS 8

CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE SUR LE DÉVELOPPEMENT

DURABLE ET LA POLICE DE PROXIMITÉ 8

I.1 concepts clés 8

I.1.1 Plan de développement 8

VIII

I.1.2 Programme 9

I.1.3 Projet 10

I.1.4 Développement 12

I.1.4.1 Développement durable 14

I.1.5 Renforcement des capacités 15

I.1.6 Police de Proximité 15

I 2 Historique de la« police de proximité» 16

I.3 Formulation d'un projet 22

CHAPITRE II : DÉVELOPPEMENT DE LA COOPÉRATION DE LA

GIZ 27

II.1 Historique de la GIZ 27

II.2 Organisation de la GIZ 29

II.3 Situation économique du Burundi 31

II.4 Interventions de la GIZ au Burundi 32

DEUXIÈME PARTIE : CONTRIBUTION DE L'APPROCHE «POLICE

DE PROXIMITÉ» AU DÉVELOPPEMENT DURABLE 41

CHAPITRE III : MAKAMBA ET LE CONCEPT «POLICE DE

PROXIMITÉ» 41

III.1 Position géographique de la commune Makamba 41

III.1.2 Démographie de la commune Makamba 43

III.1.2.1 La population 43

III.1.2.2 La densité 43

III.2 Le concept «Police de Proximité» à Makamba 43

ix

CHAPITRE IV : ANALYSE DES DONNÉES ET VÉRIFICATION DES

HYPOTHÈSES 57

IV.1 Questionnaire d'enquête auprès de la population sur la contribution

de l'approche «Police de proximité» au développement durable 57

IV.2 Résultats de questionnaires à travers le tableau « Logique de

l'analyse SWOT» 67

IV.3 Vérification des hypothèses 70

Conclusion générale 72

Difficultés rencontrées et suggestions 75

1

0.1 INTRODUCTION GÉNÉRALE

Au Burundi, comme dans tant d'autres pays, la conception et la mise en oeuvre de projets est une chose d'actualité; dans ce sens que ces pays cherchent à sortir de la pauvreté. Le terme« projet» est une trajectoire permettant l'aboutissement d'un objectif visé qui traduit une réalisation sur tous les différents niveaux d'organisation tant au point de vue microéconomique que macroéconomique; il permet un développement dans une communauté et de là le développement d'un pays. Dans le cadre où le Burundi est dans un processus de paix et réconciliation, ce concept « police de proximité » peut s'avérer une réponse pour sortir de la pauvreté car sans paix, il ne peut y avoir de développement.

C'est dans cette optique que, le choix de notre sujet d'étude de recherche, « Contribution de l'approche de la Police de Proximité au développement durable : cas de Makamba», nous permettra de faire face aux problèmes de sécurité dans chaque localité. L'on peut dorénavant se convenir sur une chose que nul ne peut accroître son P11B dans la mesure où il n'y a pas de sécurité, une méfiance inouïe entre les autorités locales et administratives, la population et la police, un accroissement de viol, la famine, la peur d'investir dans telle région car dans cette localité la criminalité est intense, la polygamie, rareté d'activités génératrices de revenu, l'inaccessibilité à l'instruction suite à la pauvreté ou à l'ignorance, etc. surtout pour un pays comme le Burundi qui a connu une guerre civile; cela étant le contraire pour un pays en temps de paix qui peut facilement accroître son P11B.

Le concept «Police de Proximité» est un projet nouveau que le Gouvernement du Burundi à travers l'accord d'Arusha signé en août 2000 entre les acteurs politiques burundais sur la réforme des forces de sécurité essaye de mettre en place. La création en 2004 d'une institution de police moderne, républicaine, professionnelle et de proximité : cela étant dit une police qui est tournée vers le citoyen, qui le protège et qui le représente en mettant en marche la confiance et le partenariat entre tous les acteurs et bénéficiaires de la sécurité (la sécurité est l'affaire de tous) a été faite dans ce sens1. Ce projet apporte des changements dans ce corps de la police et permet une amélioration dans les relations Police-

1 Projet d'appui à la professionnalisation de la PNB -CTB et MSP, La police de proximité au Burundi Document de Concept, Bujumbura, Octobre 2011, p. 5.

2

Administration-Population afin d'assainir la sécurité vu qu'il n'y a pas de développement sans sécurité.

`Police de proximité' est un concept importé de l'Occident qui a généré de bons résultats partout où il a été mis en oeuvre notamment en Amérique du Nord avec la «théorie du vitre cassée» suite aux émeutes urbaines violentes; le «Community Oriented Policing» ou encore la «Police orientée vers le quartier» a été adopté et ses missions visaient le partenariat entre la police, la communauté et les intervenants institutionnelles. Au Japon suite à une délinquance et une criminalité intense, la notion de «Community Policing» avec leur méthode «Koban» (terme japonais désignant une petite structure de la rue) où un commissariat «familial» avec deux ou trois personnes la secrétaire sa femme, s'occupe d'un secteur limité en réglementant la circulation, les conflits de voisinage, les enquêtes de quartier, etc. leur méthode a permis la réduction des délits à 80% alors qu'en Europe en était au taux de 30-35%. En Belgique avec l'affaire «Dutroux»2, la mise en place de la police de proximité visait la modification du système de la police. Au Burkina Faso, la population accusait à la police d'être inefficace dans la criminalité, d'être corrompue, de travailler de mèche avec les bandes de malfaiteurs, etc. cette première catégorie mécontente, a décidé de créer un comité de lutte contre le vol composée d'elle-même uniquement ce qui a poussé les autorités à mettre en place une politique de sécurité intégrée et orientée vers une police de proximité. Au Rwanda, après la tragédie de génocide, la police avait perdu leur crédibilité et impartialité : une «police communautaire» fut mise en place.3

0.2 Pourquoi le choix de notre Sujet?

L'approche «Police de Proximité» nous permettra de cerner le système de Management de projets et de voir son impact au développement durable sur la communauté, laquelle approche réussie peut sans nul doute aider le Burundi, qui a connu une guerre civile, où presque tout est à reconstruire, à connaitre un essor économique en résolvant les problèmes qui causent l'insécurité. Cette étude de «Police de Proximité» va nous permettre d'apporter quelque chose de plus sur l'existant en permettant de le faire connaitre dans un univers

2 http://wikipedia.org/affairedutroux/ Mai 2012

3Projet d'Appui à la professionnalisation de la PNB-CTB et MSP, Op. cit.p. 9-10

3

académique, en montrant comment la sécurité peut être un élément promoteur de développement durable au Burundi et ainsi pouvant permettre d'améliorer les conditions de vie de la population en passant sur tous les secteurs, de l'économie, l' éducation, la santé, l' écologie, à l'agriculture, etc.

0.3 Objectifs

L'objectif global de cette recherche est d'analyser l'approche «Police de Proximité» afin de voir son impact au développement durable sur la communauté en regardant si la sécurité est appréhendée de façon large en mettant en avant ses services auprès de la population, sa pro-activité, ses secours de première ligne mais encore en regardant si la sécurité intègre tous les acteurs et bénéficiaires de la sécurité. Pour permettre ce développement avec une police orientée vers la communauté, elle se veut être démocrate, professionnelle, une police qui représente la population, qui prend en compte les attentes et les besoins de la population, laquelle police, la population a confiance en elle.

La réalisation de notre objectif spécifique de voir si les capacités institutionnelles, structurelles, juridiques du MSP ainsi que les aptitudes du personnel sont renforcées; nous aura permis de vérifier si la contribution de l'approche «Police de Proximité» au développement durable sera viable. Il nous fallait évaluer les actions des acteurs de la sécurité en vue de relever les insuffisances s'il en existe dans le but de présenter des recommandations ou, dans le cas contraire, donner plus de suggestions pour plus d'amélioration.4

4 République du Burundi, Lettre de Politique Générale du Ministère de la Sécurité Publique sur la Sécurité Intégrale et intégrée pour le Burundi (2011-2015), Bujumbura, Août 2011, p. 9-10.

4

0.4 Intérêts de l'étude

Au point de vue théorique ou scientifique, cette étude va permettre de revoir la façon de concevoir les projets plus spécifiquement pour les pays en voie de développement en mettant l'accent sur leur impact tant au point de vue microéconomique que macroéconomique. L'exemple de la Police de Proximité à travers la création des comités élargis où on intègre différents acteurs; sachant très bien leurs rôles et leurs objectifs en connaissant leurs limites de compétence pour permettre l'amélioration du partenariat, la prise en compte des besoins et attentes de la population, la pro-activité, le rendre compte pour arriver à l'assainissement de la sécurité et permettre le développement du pays.

Au point de vue pratique ou de la société, l'approche «Police de Proximité» permettra de déduire le degré de l'appropriation pour arriver à la durabilité. Le soutien de la GIZ pour la réussite de ce projet ne suffit pas, mais l'implication des bénéficiaires traduit le degré d'appropriation car c'est eux les promoteurs du développement durable.

0.5 Délimitation de recherche

Notre travail de recherche est délimité dans l'espace et dans le temps.

Dans l'espace, notre étude retient comme terrain de travail la province de Makamba, précisément la commune Makamba. C'est sur base des contraintes de temps et de moyens qu'a été retenue l'unique commune de la province Makamba alors que cette dernière en compte six.

Dans le temps, la période d'étude retenue va de Janvier 2011 jusqu'en Décembre 2012. Cette période coïncide avec l'existence du projet en commune Makamba.

5

0.6 Problématique

Tout le long de cette recherche, nous nous sommes intéressés sur l'impact qu'a l'approche «Police de Proximité» au développement durable sur la communauté de Makamba. Les questions suivantes ont suscité pour nous un centre d'intérêt particulier à savoir :

1) Comment la Police de proximité peut-elle réduire la montée des causes d'insécurité et de criminalité?

2) Quel est l'apport des acteurs concernés en matière de sécurité?

3) Y'aurait-il eu un léger mieux économique dû à l'implantation du projet «Police de Proximité»?

4) La police de proximité contribue-t-elle à la protection de l'environnement?

0.7 Hypothèses

Les réponses à ces problèmes que l'on vérifiera, tiendront compte des suppositions suivantes :

H1: La police de proximité exerce ses fonctions de base dans le quartier (communauté), prend en compte les besoins et attentes du citoyen et cette police intervient à temps.

H2 : La multi-dimensionnalité de la sécurité permet d'intégrer différents acteurs de la sécurité et ces acteurs travaillent ensemble pour identifier les causes de l'insécurité afin de trouver des solutions pour ces problèmes. Ces acteurs connaissent leurs compétences et leurs limites à travers les cahiers de charge.

H3 : La police de proximité a favorisé la redynamisation économique.

H4 : La protection de l'environnement par la police de proximité est une réalité.

6

0.8 Méthodologie de recherche

La documentation, durant cette recherche, fut la première technique utilisée. On a consulté des ouvrages en rapport avec le domaine d'expertise, différents manuels, différents rapports sur le cas d'étude mais encore plus de rapports sur les autres programmes de la GIZ. On a consulté des pages web et l'on n'a pas omis des travaux de fin d'études connus comme les mémoires. Les entretiens furent la seconde technique qui nous a permis de nous procurer de rapports sur la police de proximité et de son implémentation au Burundi plus précisément à Makamba. Lors des entretiens, on s'est adressé au staff de ce projet RP, ce qui nous a permis de les accompagner lors de leur descente sur terrain. L'on s'est ensuite entretenu avec un agent du MSP, qui accompagne le Projet RP ainsi que leur consultant, ce qui nous a permis de comprendre la méthodologie qu'il a utilisée pour les études de base. L'entretien a été faite aussi dans les autres programmes et projets de la GIZ au Burundi où l'on s'est entretenu avec le ou la chargé(e) de la communication de chaque programme ou projet.

L'observation fut la troisième technique qui nous a aidés lors de notre étude. Les focus groups ont été utilisés comme quatrième technique. Une autre et dernière technique appelée enquête réfléchissant sur des questions de sécurité a été fait tenant compte des CMS, de l'administrateur, des policiers et de la population.

La méthodologie utilisée quant à elle étant donné que nous voulons évaluer l'impact de la contribution de l'approche `Police de Proximité' au développement durable sur la communauté, en mettant en lumière ses forces et faiblesses ainsi que ses menaces et opportunités, est la méthode participative. Cette méthode par rapport à d'autres méthodes nous parait plus réaliste non seulement qu'elle implique tous les acteurs clés à tous les niveaux de l'évaluation mais plus encore qu'elle donne la priorité en démontrant l'impact ou l'amélioration et la rapidité des services rendus par la `Police de Proximité' à la population de Makamba.

7

0.9 Articulation du travail

Notre étude est faite en deux parties. La première partie concerne les généralités tandis que la seconde concerne la contribution de l'approche «Police de Proximité» au développement durable. La première partie comporte deux chapitres. Le premier chapitre est consacré au cadre théorique sur le développement durable et la police de proximité où l'on donnera le sens de certains concepts clés pour la compréhension du projet. Le second chapitre : Développement de la coopération de la GIZ, concerne cette entreprise qui appui à l'approche «Police de Proximité» à Makamba. C'est dans ce chapitre que nous mettons en relief son historique, son organisation et ses interventions. La deuxième partie comporte également deux chapitres. Le troisième chapitre est intitulé commune Makamba et le concept `Police de Proximité' et le quatrième chapitre quant à lui est intitulé : Analyse des données et vérification des hypothèses. Notre travail est clôturé par une conclusion et une série de suggestions et des difficultés rencontrées.

8

PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS

CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET LA POLICE DE PROXIMITÉ

I.1 concepts clés

Dans le présent chapitre, nous allons commencer par une définition de quelques concepts permettant une bonne appréhension du sujet afin d'avoir une compréhension globale de cette étude. Cette étude de «Contribution de l'approche de la police de proximité au développement durable» présente cinq termes que l'on va définir à savoir : plan de développement, programme, projet de développement, développement/développement durable, renforcement des capacités et la police de proximité.

I.1.1 Plan de développement

Dans le but de faciliter les taches des autorités politiques et administratives et d'une façon bien ordonnée, il convient de planifier afin de mettre en place des éléments nécessaires pour accomplir une vision quelconque. Le point de départ de la planification est une réflexion rationnelle qui a pour objet la détermination des buts et objectifs, en vous posant les questions suivantes : « qu'est-ce que je veux être dans 5, 10,15 ou 20 années à venir ? Qu'est ce je veux avoir là où je veux aller ?etc. » et, la recherche des moyens pour la réalisation, tenant compte de tous les moyens et ressources disponibles. La planification offre aussi une aide significative à une meilleure compréhension des problèmes stratégiques et à leur résolution, en s'efforçant de tenir compte de l'impact positif et/ou négatif de l'environnement externe sur les opérations futures. D'où l'importance pour une entreprise, une organisation ou un pays d'avoir un plan, qui est un mode d'action établi à l'avance.

C'est pourquoi, durant tout le processus de planification, il faut envisager plusieurs possibilités de solution en prenant en considération toutes les difficultés d'ordre politique

9

qui peuvent se poser, mais également d'ordre économique, environnementale et sociale, afin d'acquérir une plus grande maitrise du développement d'une entreprise, d'une organisation ou d'un pays dans sa globalité. La notion de planification fait appel à d'autres concepts, de programmes et de projets, lesquels, une fois conçus, doivent faire l'objet d'un suivi-évaluation en vue de procéder aux réajustements.

I.1.2 Programme

En passant du premier stade de planification au second, d'organisation rationnelle, ce dernier est l'expression de l'objectif visé par des actions à travers des projets. Lorsqu' un projet est trop grand, trop long ou complexe pour être géré comme une seule entité, il est subdivisé en une série de projets ou de sous projets reliés entre eux et dont tous concourent vers un seul objectif. Chaque projet est, donc, sous la responsabilité d'un chef de projet et ces derniers rendent compte à un chef de programme.

Ainsi, il convient pour les autorités politiques de mettre en place une bonne organisation pour coordonner les actions à entreprendre et, se mettre d'accord sur ces actions afin de prendre une décision, aboutissant à l'autorisation d'exécution de ce plan en intégralité ou en partie de celui-ci à travers les programmes. A ce moment, celui qui a le pouvoir de décision donne le feu vert et, le plan devient «programme».

La Commission Européenne (2001) définit le programme de développement comme une série de projets dont les objectifs réunis contribuent à un objectif global commun, au niveau sectoriel, national ou international.5

Selon le PNUD (1997) « l'approche programme est un processus qui permet aux gouvernements d'articuler les priorités nationales et de réaliser les objectifs de développement humain durable dans un cadre cohérant et participatif. L'approche programme est bien plus qu'un simple moyen de réunir des projets exécutés en un lieu donné dans "un programme". C'est une approche logique qui intègre les processus de

5M. H. BOUKHARI, Manuel de Formation : Montage et Gestion des Projets, 2002, p. 17

10

planification et de gestion de tout effort de développement national, aux niveaux macroéconomiques, méso-économique et micro-économique ».6

A cet effet, le Gouvernement élabore des programmes à partir des plans qui sont déjà établis lors de la planification stratégique de sa politique de développement, dans le but de se doter des moyens et réaliser le plus rapidement les buts visés. On parle souvent de programme sectoriel, vu qu'il est orienté vers un secteur quelconque et, ce programme est souvent réalisé à travers différents projets pour lesquels tous concourent vers un même objectif global. PROSECEAU par exemple, qui est un programme sectoriel dans le domaine de l'eau, présente des projets qui vont permettre à l'accomplissement des objectifs visés par le programme. Comme nous pouvons le constater c'est l'appréhension de la définition du programme qui va nous permettre d'arriver à celle du concept «projet».

I.1.3 Projet

Le mot projet n'est pas un terme nouveau vu qu'il existe depuis fort longtemps et qu'il renvoie à plusieurs sens suivant qu'il est utilisé à des fins variées. À propos du mot projet, l'on se convient sur une chose: il s'agit d'une activité humaine7. Le projet rassemble plusieurs personnes dans une activité commune et la communication est plus que jamais nécessaire. Il est important que l'on aboutisse à un même résultat quand bien même chacun a sa propre tâche. Comme nous l'avons dit en haut, le terme «projet» a une pluralité de sens. (i) il peut signifier un travail qui va être élaboré. Un projet architectural dans ce sens. (ii) il peut renvoyer à une intention ou souhait d'atteindre un état. (Exemple, projet de déménagement). Il va jusqu'à faire allusion à un rêve pour certains car il s'agit de ce qu'une personne veut accomplir. Par exemple, désir de construire un château. (iii) le sens du mot «projet» peut renvoyer à un ensemble d'étapes connues, bien définies et d'actions afin d'atteindre un but. Ici, l'on peut donner l'exemple de construction d'un barrage.

6M.H. BOUKHARI, Op.cit, p.17

7 G. VALLET, Techniques de planification de projets, 3ème édition, Dunod, Paris, 2001, p. 1.

11

C'est d'ailleurs ce dernier sens qui renvoie plus à notre cas d'étude car la gestion de projets fait allusion à ce troisième sens : «un projet est un ensemble d'actions ou de travaux qui concourent tous à la réalisation d'un résultat unique et mesurable : le produit»8. Ou encore, le produit est appelé « le livrable ». Par unique, l'on veut dire que le produit ne peut être atteint une seule fois et de façon définitive : le projet a un caractère non répétitive. Par mesurable, il s'agit de voir si le produit a atteint ou pas ses objectifs et on va plus loin en tenant compte du respect du temps si possible au moindre coût, ce qui traduit l'efficience du projet.

Cette omniprésence du mot projet dans tous les aspects de l'activité humaine renvoi à une vision idéalisée d'un mode d'action ou de fonctionnement. Le projet semble alors être devenu un instrument qui donne espoir à l'homme, à l'entreprise ou à un pays, de ne plus seulement subir des évènements mais de pouvoir maîtriser le cours de l'histoire et forger un futur souhaité, un futur meilleur.

Ainsi, tous ces sens qu'un projet peut avoir, tous convergent vers un même objectif qui est celui de satisfaire un besoin futur. Les gouvernements en élaborant leurs projets de développement, eux aussi veulent atteindre la satisfaction des besoins de leurs populations dans le but d'améliorer leurs conditions de vie. Donc, il est important que ces derniers incluent leurs populations dans la conception et l'exécution de ces projets en tenant compte essentiellement de leurs besoins spécifiques : ce qui traduit l'appropriation.

Selon BOUKHARI9, un projet est un ensemble optimal d'actions à caractère d'investissement, fondé sur une planification globale et cohérente par de ressources humaines et matérielles qui engendre un développement. D'après lui, il faut estimer à l'avance les ressources nécessaires telles que les fonds, mains d'oeuvre ainsi que les revenus escomptés à savoir réduction de coût, accroissement de la production et développement des instituts.

C'est pour cette raison que les gouvernements doivent être perspicaces afin de mettre en place des projets durables qui vont apporter quelque chose de plus dans la vie de la population.

8 G. VALLET, Op. cit, p. 1

9 M.H. BOUKHARI, Op. cit, p9

12

Avec ce concept, il est difficile de trouver une définition satisfaisante pour tout le monde mais, en général, le projet est la synthèse des grandes priorités que le pays ou une organisation quelconque se donne pour arriver à leur but. Pour le gouvernement, il indiquera les voies et moyens à adopter pour parvenir à son objectif de développement.

I.1.4 Développement

Selon l'Encyclopédie de la Gestion et du Management10, par développement l'on désigne deux phénomènes différents. Le premier correspond à l'idée de déploiement : ce qui était plié ou enroulé, s'étend. Le second quant à lui, est proche de l'idée de croissance, mais dans un sens plus qualificatif : l'objet considéré prend de l'expansion ou de l'importance (développement d'une affaire ou les pays en voie de développement). Dans les deux cas, le développement relève d'une logique de progrès ou de finalité. On passe d'un état simple ou provisoire à un état plus complexe et plus stable.

Selon Larousse, le développement peut être un passage d'une phase économique à une autre, plus efficace et mieux intégrée dans la perspective de croissance. D'après le dictionnaire de l'économie11, la notion de développement est la transformation d'une société dans le sens d'un progrès global. Le développement a des aspects économiques (croissance, salarisation, hausse du niveau de vie), sociodémographiques (urbanisation, réduction de la fécondité, hausse du niveau d'éducation, politique de santé), politiques et culturels (en matière de langue, de communication, etc.).

Nous retiendrons cette définition tout au long de notre travail : le développement étant «une combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croire cumulativement et durablement, son produit réel global»12.

Le mot `développement' est utilisé dans plusieurs domaines mais, la logique à laquelle tous ces domaines concourent, renvoient vers une même vision; qui est celle d'une amélioration

10 R. LE DUFF, Encyclopédie de la Gestion et du Management, Éd. Dalloz, Paris 1999, p. 270

11 P. BEZBAKH et S. GHERARDI, Larousse à présent, Rodesa (Villatuerta), Espagne 2008, p. 235

12 J. F. PHELLIZON, Dictionnaire de l'économie 4ème édition, Ed. Économica, Paris 1985, p. 117.

13

et l'évolution des conditions ou des situations initiales. On pourra dire que le développement permet la transformation dans tous les domaines de la vie d'une entreprise, d'une organisation et d'un pays. Aujourd'hui, il ne suffit pas seulement de chercher le développement mais, il faut que ce développement soit qualifié de durable.

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I.1.4.1 Développement durable

Ce concept de développement durable a été énoncé en 1987 dans le rapport « Notre avenir à tous » de la Commission Mondiale pour l'Environnement et le Développement (CMED), ce qui a constitué une étape importante pour la formalisation de ce concept. Elle s'était rendu compte de la nécessité pour les gouvernements de ne pas seulement continuer à chercher par tous les moyens la croissance économique en passant par l'épuisement des ressources naturelles non renouvelables, les effets pervers de l'industrialisation sur l'environnement, et le désengagement des États qui abandonnent une partie de leurs prérogatives en matière de protection des salariés et de lutte contre la pauvreté mais, qu'il faudra intégrer d'autres sphères tels «le social et l'environnement», afin qu'ils puissent aboutir à un développement continuel et qui ne pourra pas mettre en péril l'avenir des générations futures13.

Les différents modèles de développement durable proposés peuvent être classés en deux catégories14 suivant que l'on considère le système économique comme fermé : c'est à dire fondé sur l'exploitation de ressources limitées, ou comme ouvert : c'est-à-dire fondé sur l'exploitation de ressources illimitées. Ce dernier est plus efficace, car le développement durable sa préoccupation est de concilier la croissance économique et la protection de l'environnement. A un fonctionnement fondé sur le gaspillage des ressources naturelles serait substitué un fonctionnement privilégiant l'usage des compétences humaines.

D'après la CMED, le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs».15 Ainsi pour les États, il est indispensable lors de la planification de mettre en place des politiques de développement durable associant ces trois objectifs qui sont : efficacité économique, équité sociale et la prévention de l'environnement, de sorte à avoir des États soucieux de l'avenir de leur planète.

13P. BEZBAKH et S. GHERARDI, Op.cit, p. 237 14 R. LE DUFF, Op. cit, p. 272

15Rapport « Notre avenir à tous » (1988), p. 51

I.1.5 Renforcement des capacités

Dans le cadre de notre travail, le renforcement des capacités veut dire l'apport sur ce qui existait mais encore plus l'effort fourni pour y arriver. Le renforcement, selon le dictionnaire Larousse, traduit plus le résultat de manière plus solide car ce concept est un élément crucial, dans le sens où le développement durable, des fois, passe par l'amélioration des choses existantes par le renforcement des capacités.

I.1.6 Police de Proximité

La police de proximité ou encore la police de communauté c'est un corps qui consiste à mettre tout près de la population le service de la police : cette dernière exerce sa fonction de base orientée vers le quartier (la communauté). Cette police est intégrée et orientée vers la communauté et se trouve être une réponse à la montée des criminalités et des causes d'insécurités16 . Elle exerce une action de prévention, de proximité (mode d'intervention), et de coopération (ceci impliquant un partenariat entre les autorités locales, nationales, le secteur privé et associatif)17.

15

16 Projet d'Appui à la professionnalisation de la PNB-CTB et MSP, Op. Cit, p. 7.

17 http:// Police de Proximité en France /2012

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I. 2 Historique de la« police de proximité»

La «police de proximité» dont il est question ici trouve ses prémisses dans l'accord d'ARUSHA pour la paix et la réconciliation signé en août 2000 par les protagonistes burundais. L'un des objectifs mis au point est la réforme des corps de défense et de sécurité. Cette réforme s'inscrit également dans la mise en oeuvre du cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté (CSLP) adopté en septembre 2006 et du processus de développement du cadre stratégique pour la consolidation de la paix (CSCP) initié en février 200718. C'est en 2005 avec la promulgation suite à un référendum de la constitution de la République du Burundi, à son titre X19 de cette loi réservé au corps de défense et de sécurité qu'on a montré la nécessité de cette réforme.

Mais pour le cas du Burundi, l'optique de mettre en place une police au service du citoyen ne veut pas dire que c'est une réforme dans le sens que la Police Nationale Burundaise ne date du 31 décembre 2004. On comprend bien qu'elle est encore dans sa phase de départ, du fait qu'à la veille des pourparlers d'Arusha, les corps de défense et de sécurité sont constitués de différents corps de police et des Forces Armées Burundaises et de la gendarmerie. Ces deux derniers étaient sous la tutelle du ministère de la défense nationale. De nos jours, le (la) policier(e) n'est plus le/la seul(e) responsable de la sécurité, car elle est devenue l'affaire de tous les acteurs de la société et il/elle doit collaborer avec eux. C'est pour cela que le Gouvernement du Burundi à travers la lettre de politique générale du MSP sur la sécurité intégrale et intégré(2011-2015) et dans d'autres textes a exprimé sa volonté de faire évoluer la police nationale vers une police démocrate, républicaine, professionnelle, moderne et de proximité en partenariat avec les différents partenaires20.

À travers cette même vision, les autorités burundaises avec l'appui technique et financière de la GIZ ont décidé d'initier la «Police de Proximité» à Makamba, depuis le mois de

18 Travail de Willy NINDORERA pour le centre d'alerte et prévention des conflits

(Bujumbura, Burundi) et l'Institut Nord-Sud d'Ottawa, Canada, sur les principaux défis de la police nationale pour une meilleure sécurité publique et le renforcement démocratique, p. 13.

19 Projet d'appui à la professionnalisation de la PNB-CTB et MSP, Op. Cit., p. 7

20 Idem, p. 5.

17

décembre 2010, lequel processus a été expérimenté à travers les perceptions sur l'état de la sécurité en identifiant les facteurs d'insécurité en passant en revue les causes et les origines de ces mêmes facteurs. L'expérimentation, la mise en oeuvre du projet jusqu'à la satisfaction des prestations de la police en collaboration avec la population et en mettant en lumière les quatre axes (i) le partenariat/la collaboration, (ii) le pris en compte des besoins et attentes de la population, (iii) la pro-activité, (iv) et enfin le rendre compte pour la réussite du concept à travers un élément incontournable CMS a montré que la sécurité n'est plus l'affaire d'un policier mais de tout le monde sans distinction aucune. Le concept en commune pilote a pris fin en janvier201221. Il sera question dans cette étude de recherche de voir et évaluer, au final, non seulement quel a été son impact sur la communauté à travers trois aspects- (i) l'évolution économique, (ii) la société (l'épanouissement de la population), (iii) et enfin l'environnement- qui traduisent le développement durable mais encore plus de l'appropriation en mettant au clair les atouts qui sont les forces et les opportunités de la «Police de Proximité» et les contraintes qui sont les faiblesses et les menaces qui peuvent être l'obstacle du concept et en somme voué à l'échec.

D'après les modèles analysés dans d'autres pays, le Gouvernement du Burundi a opté pour le choix de s'orienter vers une police de proximité car c'est dans cette directive de faire de ce corps, une police démocrate, républicaine, professionnelle, moderne et de proximité que les hauts cadres du Ministère de la Sécurité Publique ainsi que la CTB à travers le projet Appui à la professionnalisation de la police nationale burundaise se sont mis ensemble et ont défini les axes menant à ce concept «Police de proximité» adapté au contexte burundais. Ses axes sont :22

1. La sécurité est l'affaire de tous les acteurs de la société. La police doit tendre vers une ouverture vis-à-vis de la population car pour arriver à assainir un meilleur environnement sécuritaire, il faut une implication de tous les acteurs de la société burundaise. Dans cette logique d'acteurs de la société, il est intéressant de connaitre de qui s'agit-il ? Ses composants sont les autorités administratives et judiciaires d'une part, les corps de sécurité ainsi que les représentants de la société civile en

21 Rapport de la GIZ, Enquête sur les perceptions de l'état de sécurité, la collaboration et les prestations de la PNB, Bujumbura, Avril 2012, p.6.

22Projet d'Appui à la professionnalisation-CTB et MSP, Op. cit., p. 12.

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toutes ses formes, que ça soit des associations sportives et culturelles, des partis politique, des commerçants, de confessions religieuses, des centres de santé, des média, etc., d'autre part. Donc, toutes les couches de la population burundaise. De ce fait, on comprend bien que la sécurité n'est plus l'affaire du gouvernement mais plutôt de tout un chacun. Néanmoins, même si la sécurité est l'affaire de tout le monde, il ne faut pas confondre les responsabilités de tout un chacun en ce qui concerne les compétences et les limites, pour ne pas s'ingérer dans les compétences de l'autre.

2. Le partenariat. Comme la sécurité est l'affaire de tous, sa gestion n'incombe seulement qu'à la police, elle doit collaborer et traiter avec d'autres acteurs sociaux, et pas comme des simples intervenants mais des partenaires, car les phénomènes qui constituent des problèmes de sécurité pour la police peuvent être des problèmes d'éducation, de santé ou d'économie pour les autres acteurs sociaux. C'est pour cela qu'à travers ce concept, il y aura la mise en place des comités mixtes de sécurité « CMS », qui n'est autre qu'une rencontre de tous les acteurs sociaux. De ce fait, il est primordial pour être efficace de travailler en partenariat avec tous ses acteurs de la société burundaise.

3. La prise en compte des besoins et attentes de la population tant pour les femmes que pour les hommes, traduit le premier souhait de la population qui est d'avoir une police soucieuse de ses problèmes en matière sécuritaire sans distinction aucune en intégrant et en impliquant le genre, afin de chercher des solutions policières adéquates.

4. La collaboration avec la population (hommes et femmes) permet que dans cet axe, la population puisse constituer le pilier central du concept « police de proximité », elle est et demeure la partenaire incontournable pour une meilleure collaboration. L'ouverture de la police à la population sous-entend qu'elle doit toujours être à l'écoute et en traitant sur le même pied d'égalité les problèmes de la population,

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hommes et femmes sans aucune discrimination afin d'instaurer une confiance et respect mutuel à travers la qualité et la fiabilité de son action. Tout ceci ne peut se faire que par un dialogue entre tous les niveaux équivalents (colline/antenne, commune/chef de poste, province/commissariat provincial) en définissant les responsabilités de chacun des niveaux de la police dans les relations avec la population.

5. Les tâches policières. Dans ce nouveau concept, une police qui se veut de proximité est une police au service de la population. Donc, elle doit fixer et institutionnaliser les tâches de base (par-là il faut comprendre les tâches policières exécutées au niveau communal ou collinaire c'est-à-dire à la base de la société, puisque elle doit être de proximité) qui répondent aux attentes et besoins quotidiens de la population, en intensifiant continuellement les formations des policiers sur ces tâches afin d'améliorer leurs prestations

6. Rendre compte. Étant donné que la sécurité est l'affaire de tous, la police à l'obligation de répondre de son action à la hiérarchie policière, à ses partenaires (comité élargi, représentants des associations et les autorités administratives et judiciaires), par la communication régulière d'information sur ses activités et sur les résultats afin d'être évaluée.

7. L'accessibilité, la disponibilité et visibilité. Il faut entendre par là que :

? Elle doit être accessible car, la police de proximité est une police qui doit être proche de la population, c'est à dire être là où la population se trouve compte tenu de son déplacement. Donc, l'antenne ou le poste ne doit être loin des habitations et des lieux où elle exerce leurs activités, conditions essentielle à la mise en oeuvre d'une police de proximité.

? Elle doit être disponible en tout temps et en tout lieu afin de répondre aux besoins de la population afin qu'elle ne soit considérée comme seule maîtresse des questions de sécurité. C'est pourquoi chaque colline dispose

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d'un policier responsable du suivi de la sécurité, la population l'appelle « notre policier »

? Enfin, elle doit être visible, en utilisant tous les signes et matériels qui lui soient propres pour qu'elle soit facilement reconnaissable.

8. La pro-activité dans la résolution des problèmes de sécurité suppose que cette nouvelle approche s'inscrit dans une démarche participative et proactive, qui cherche à intervenir sur les causes de l'insécurité et pas simplement se contenter à attendre qu'elles surviennent pour réagir. C'est pour cela qu'elle doit avoir une connaissance approfondie sur les origines de l'insécurité, pour qu'elle puisse anticiper ces causes et être capable de les prévenir.

9. L'usage légal de la contrainte. Le/la policière doit utiliser la contrainte seulement en cas de nécessité et de façon proportionnelle à la menace et à l'objectif à atteindre.

10. Le bien-être du policier. Le/la policier(e) pour qu'il/elle puisse accomplir correctement son travail, il faut que les conditions de travail soient bonnes et se sente bien dans sa peau.

11. Le dé-casernement/délocalisation. Cet axe est un important dans la mise en oeuvre de ce concept, car la police doit être proche de la population.

C'est avec ces axes que certains partenaires internationaux comme la CTB et la GIZ appuient pour la professionnalisation ou le renforcement de la police burundaise. La GIZ, l'entreprise qui nous a intéressé, à travers son projet « Renforcement de la Police Nationale du Burundi » a commencé à aider le Gouvernement du Burundi à la mise en oeuvre de ce concept avec comme zones de la commune pilote de Makamba en priorisant quatre axes qui sont le partenariat et la collaboration pour restaurer la confiance entre la police et la population, la prise en compte des besoins et des attentes de la population (Hommes et femmes), la pro-activité dans la résolution des problèmes de sécurité et le rendre compte aux autorités hiérarchiques de la police et d'autres acteurs de la société.

Vu que les structures publiques ne répondaient pas suffisamment aux besoins quotidiens de la population, les CMS se sont révélés comme mécanisme important dans la mise en oeuvre

21

du concept, et aller vers un développement consenti par tout le monde, car on y rencontre tous les acteurs de la société. Les CMS sont des organes d'assistance et d'appui à l'administration communale, aux institutions de sécurité et à la population. Et, sont mise en place par l'autorité administrative locale en concertation avec la population et approuvé par une décision du gouverneur. Les CMS sont constitués des membres provenant de l'administration, de la police, de la justice, de la population et autres partenaires de la société civile incluant des représentants des opérateurs sociaux et économiques locaux. Les CMS jouent le rôle de médiateur et de facilitateur dans les conflits locaux à caractère social; et dans ses missions, les CMS ne s'occupent pas seulement des questions en rapport avec la sécurité physique, ils s'occupent également de celles liées à la vie sociocommunautaire et politico-économique et au développement des localités auxquelles ils sont établis23. Donc, les CMS est un moyen d'aboutir à un développement durable.

Remarquons toutefois, que ce concept de «Police de proximité» n'est pas appuyé par la GIZ seulement; il y' a d'autres partenaires tel que la Coopération technique belge qui elle, a choisi quinze communes pilotes dont quatre dans les villes de Bujumbura : Kamenge, Kanyosha, Musaga et Rohero, ainsi qu'à travers onze communes (une commune pour une province) du Burundi à savoir, Bisoro (Mwaro), Bugabira (Kirundo), Bukemba (Rutana), Gitega (Gitega), Giteranyi (Muyinga),.Gisuru (Ruyigi), Kiremba (Ngozi), Matongo (Kayanza), Muramvya ( Muramvya), Rugombo (Cibitoke), et Rumonge (Bururi). Il y'a aussi les Néerlandais qui appuient dans la réforme de la police à travers le Développement dans le Secteur de la Sécurité (DSS) qui interviennent dans les formations en matière de la sécurité aux policiers et qui travaillent en partenariat avec la CTB et la GIZ. Il faut reconnaitre que ce partenariat permet la vulgarisation du concept.

23 Rapport de la GIZ fusionné de la journée d'évaluation des résultats et l'atelier d'élaboration du plan d'opérations des CMS, pour la période Juillet-Décembre 2011, p. 6.

22

I.3 Formulation d'un projet

La manière dont les projets sont planifiés et réalisés suit un enchainement connu sous le nom du cycle de projet ou de trajectoire de projet. L'élaboration de projet dépend du style de management et de la taille de l'entreprise ou de l'organisation. L'élaboration de projet est une histoire ancienne et par conséquent sa réalisation suit presque toujours les mêmes phases. On peut retrouver dans certains manuels, guides de gestion de projets quatre phases, cinq voire jusqu'à sept ; mais, même si les termes puissent varier d'une organisation à l'autre, ce n'est donc pas par désaccord entre les spécialistes, mais par la volonté de chacun de présenter en se démarquant des autres de la manière la plus claire possible ce processus. Quoiqu'il en soit, il nous semble effectivement que lorsque l'on reprend tous ces guides, le processus du projet est toujours le même, quel que soit l'auteur.

Généralement, dans n'importe quel projet, on distingue quatre phases principales à part que l'on peut retrouver les quelques additionnelles, lesquelles phases ne changent absolument rien en ce qui concerne l'idée du projet, sa préparation, sa mise en oeuvre ainsi que son évaluation. En effet, la distinction entre les différentes phases d'un projet n'est pas nette, c'est pourquoi nous avons choisi de réutiliser les noms de phases qui nous semblaient à la fois les plus utilisés et les plus cohérents dans le milieu des projets économiques financés par les organisations internationales telles la Banque Mondiale, la Commission Européenne et d'autres.

23

Schéma 1 Étapes d'un projet

Source : Commission Européenne (2001), Manuel Gestion du Cycle de Projet, EuropAid, p. 44.

Le cycle de vie d'un projet suit en principe six phases :

i. Phase de programmation : c'est une définition générale des orientations qui mettent l'accent sur des objectifs globaux en termes macro-économiques et sociaux dans des secteurs précis.24 De même, selon Castro, dans cette phase on définit les orientations générales et principes de coopération de l'organisation car elle peut se faire au niveau sectoriel, thématique ou géographique, et toutes les parties prenantes sont associées à l'exercice de programmation.25

Cette étape est primordiale car elle consiste à faire une planification stratégique du projet (via le document de stratégie), en définissant les objectifs généraux de l'organisation ou d'un pays en précisant ce que sera le projet dans le futur et en

24M. H.BOUKHARI, Op. cit., p. 10.

25 H.H.-CASTRO, FICHE 4 METHODE DE GESTION DE CYCLE DE PROJET [GCP], éditeur Colette Acheroy, Février 2007, p. 7

24

analysant les risques qui pourront survenir et les moyens de les prévenir. Au niveau macro-économique par exemple, lorsque que c'est un projet de développement, la programmation, en effet, trace les objectifs globaux pour l'ensemble du pays et sont projetés dans l'avenir.

ii. Phase d'identification : Durant cette étape, l'idée est murie par une analyse
approfondie avec les bénéficiaires directs, c'est-à-dire ceux à qui le projet est destiné et les parties prenantes, en les associant à la réflexion globale en vue d'identifier et discuter ensemble les problèmes/besoins et les objectifs, afin de permettre l'établissement d'une liste de priorités.26 Il s'agit d'une étude de préfaisabilité. La définition des objectifs et l'identification des acteurs concernés par le projet vont permettre de répondre aux questions suivantes : Quel besoin doit satisfaire le résultat de ce projet ? Qui est concerné par ce projet ? Aussi, il convient de définir les délais, les ressources, la démarche qui sera utilisée dans le projet.27 Et donc une première hypothèse de projet est élaborée à partir des études effectuées à travers l'idée appréhendée dans la phase de programmation et va permettre de cerner toutes les actions nécessaires à réaliser et les études supplémentaires pour la formulation d'un projet.

iii. Phase de formulation ou de l'instruction : Cette phase traduit la définition de tous
les aspects de l'idée de projet en plan opérationnel, en participation avec les bénéficiaires directs et autres parties prenantes, afin d'évaluer la faisabilité/projet de proposition de financement et la viabilité du projet. Et cette phase se termine par la rédaction des cahiers de charges, dans le but de concevoir et de spécifier ce qui doit être réalisé ou fabriqué pour atteindre les objectifs. Cette phase représente une réponse à la question quoi faire ? Il s'agit de définir les différentes composantes du projet: but, objectif(s) résultats, activités et moyens de financement.28

26M. H. BOUKHARI, Op. cit, p. 10.

27H.P.MADERS, Piloter un projet d'organisation, Éd. Groupe EYROLLES, Paris, 2008, p.10.

28M. H. BOUKHARI, Op. cit, p. 11.

25

Mais aussi, les modalités de mise en oeuvre sont également proposées (modalités de partenariat ou collaboration, compétence des ressources humaines nécessaires, etc.) et un dispositif de suivi est ébauché (acteurs impliqués, espaces de décision et modalités de prises de décisions, indicateurs, sources de vérification)29. Dans cette phase, la faisabilité et la rentabilité du projet sont étudiées en profondeur, et une planification précise et détaillée est proposée avec un budget et un planning des activités.

iv. Phase de financement : est parfois qualifiée d'importante car pas mal de projets meurent prématurément puisqu'ils n'ont pas été aidés financièrement. Il s'agit de voir dans cette phase les propositions de financement ainsi les conventions de financement. Durant cette phase, les propositions de projet sont examinées par un comité de financement et une décision est rendue ; soit l'attribution ou le refus du financement du projet. Ainsi le contrat officiel est établi et des appels d'offre sont lancés concernant l'assistance technique au projet.30

v. Phase de mise en oeuvre ou exécution : c'est dans cette phase que le projet est lancé par la mise en oeuvre des moyens prévus dans la convention de financement en vue d'atteindre les résultats et les objectifs spécifiques du projet.31 Le plan de travail, calendrier d'activités, et calendrier des ressources sont mis en place ainsi que le rapport de suivi : par exemple rapport annuel .Cette étape est la plus importante aussi, car la réussite du projet dépend d'elle, d'où la nécessité de veiller à ce que le dossier d'étude de base soit suivi aussi fidèlement que possible et avec une certaine souplesse lors de l'exécution.

Comme le dit J. Price GITTINGER , « les circonstances sont appelées à changer et les directeurs de projet doivent pouvoir agir intelligemment à ces changements ».32 C'est pourquoi dans la phase de mise en oeuvre, il est nécessaire d'accompagner le changement, afin d'atteindre l'objectif général du projet.

29 H.H.-CASTRO, Op. cit., p. 8.

30M. H. BOUKHARI, Op. cit. p. 11.

31 Ibidem

32J. P. GITTINGER, Analyse économiques des projets agricoles, Éd. Économica, Paris,

1985, p. 28.

vi. Phase d'évaluation : la phase finale du cycle du projet est l'évaluation rétrospective,

qui permet de porter un regard sur l'exécution du projet et d'apprécier les résultats atteints et, ce regard est fait par un expert externe« un consultant ». Mais, il est important de faire une évaluation à mi-parcours, souvent par un expert interne car, il permet de générer des nouvelles idées. En cas d'échec, une modification est faite et des leçons peuvent être, ainsi, tirées concernant la conception, l'intervention et le processus de planification33.

26

33M. H. BOUKHARI, Op.cit., p. 11.

27

CHAPITRE II : DÉVELOPPEMENT DE LA COOPÉRATION DE LA

GIZ

II.1 Historique de la GIZ

Les liens entre l'Allemagne et le Burundi datent de l'ère de la colonisation, 19ème siècle déjà, même si son séjour fût de courte durée; et depuis lors, ces deux pays sont étroitement liés. Étant donné que l'Allemagne fut l'un des premiers partenaires au développement, sa coopération bilatérale s'est plus manifestée après l'Indépendance du Burundi en 1962, le 1er juillet car bon nombre d'agents burundais ont été formés en Allemagne34. La République Fédérale d'Allemagne intervient à travers ses ministères qui sont le Ministère Fédéral de la coopération économique et de développement (BMZ) en collaboration avec le Ministère Allemand des affaires étrangères (AA).

L'Allemagne suite à son programme d'aide au développement intervient dans beaucoup de pays partout dans le monde à travers son organisme spécialisé dans ce domaine qui est la GIZ, une entreprise fédérale allemande de coopération internationale de droit privée à capital fermé, fondée en 1975.

Son siège se trouve à Es-chborn et à Bonn près de Francfort-sur-le- Main. Depuis le 1er janvier 2011, GTZ, l'Agence de coopération technique allemande a changé son nom et est devenue GIZ. Ce changement n'est autre que la fusion de trois agences qui interviennent et représentent la GIZ à travers le monde. Ces trois agences sont DED (le Service allemand de développement), ensuite InWent, (la société internationale de développement des ressources humaines), et enfin GTZ. Au départ les fonds étaient envoyés en trois parties suivant les besoins de ces trois agences et la GIZ a décidé de les leur envoyer en un seul paquet et les trois agences en partagent suivant les besoins de chaque agence. Cette fusion vise à renforcer l'efficacité de la coopération allemande pour le développement et d'éviter les doublons : «Avec la GIZ, nous avons créé une organisation exécutive légère,

34 Ambassade d'Allemagne à Bujumbura, Coopération Germano-burundaise, Kigali, décembre 2009, p.3.

28

économique et transparente, qui sera une vitrine de l'Allemagne à l'étranger», le Ministre Dirk Niebel dans une conférence35.

La société allemande de coopération internationale, c'est une entreprise d'utilité publique, qui oeuvre comme une entité fédérale à travers sa politique de développement durable36 qui veut dire pour la GIZ : (i) la promotion de la croissance de l'économie, ensuite (ii) la répartition équitable des chances entre riches et pauvres, Nord-Sud et hommes et femmes et enfin (iii) l'exploitation des ressources naturelles pour le bien de la population mais surtout afin de les préserver pour les générations futures. Ce développement durable est perçu par la coopération internationale allemande comme un procédé continuel de chercher, de négocier et d'apprendre afin d'identifier les solutions viables dans le but de concilier les intérêts en jeu comme les problèmes de conflits, la collision d'intérêt et les rapports de force en quête de ce développement durable.

L'amélioration des conditions de vie de la population traduit l'objectif de la GIZ. La mission de la GIZ est de promouvoir la coopération internationale pour le développement durable et l'action éducative internationale. L'oeuvre de la GIZ s'effectue en tenant compte différents aspects qui sont à la fois économiques, sociaux et écologiques en vue d'aider la population à améliorer ses conditions de vie. Elle soutient aussi le développement des compétences des sociétés en général afin qu'ils puissent s'exprimer, négocier et concrétiser leurs propres conceptions du développement durable37et les actions de la GIZ sont faites dans le but de développer le potentiel d'autopromotion de la population ciblée et de favoriser un développement autocentré et durable.

35 http://gtz dans le monde.de/ mars 2012.

36GIZ, Définition du développement durable selon la GIZ dans un rapport provisoire d'ADLP de février 2012, p. 7.

37 http:// giz.de/février 2012

29

II.2 Organisation de la GIZ

La GIZ GmbH se trouve un peu partout dans le monde, elle oeuvre dans plus de 120-130 pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine ainsi que dans le pourtour méditerranéen et dans la région du Moyen-Orient et dans les pays d'Europe, du Caucase et d'Asie centrale et ses bureaux représentent l'entreprise dans plus de 90-92 pays. A travers le monde entier, la GIZ emploie un nombre remarquable, environ de 12 000-17 000 collaborateurs dont 70% font partie du personnel national, à peu près 9 000 personnels et plus. Outre son personnel et ses collaborateurs, la GIZ GmbH a 1 110 coopérants, 700 experts intégrés et 455 experts de retour dans leurs pays, et 700 experts nationaux qui travaillent dans les organisations partenaires ainsi que 820 volontaires. Seuls 1 500 personnes travaillent au siège de l'entreprise à Eschborn et à Bonn, et sur différents sites en Allemagne38. Le chiffre d'affaire de la GIZ avoisine 1.85 milliards d'Euros39 et les surplus financiers de la GIZ sont réutilisés pour ses projets de coopération internationale pour le développement durable.

En plus des activités de la GIZ pour le gouvernement fédéral, les relations à l'intérieur de la GIZ avec les institutions internationales, les gouvernements, les fondations et les entreprises opérant au niveau international sont gérées par le département GIZ IS, une branche, sous-traitant et qui agit sous l'autorisation du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), ainsi que le ministère fédéral allemand des affaires étrangères (AA): cette branche est un partenaire compétent pour ses clients internationaux.

La GIZ IS fait ses travaux en toute transparence et ceci minimise les risques qui peuvent survenir comme la corruption notamment dans la gestion de projets et surtout dans la gestion financière. Ce service international de la GIZ suggère à sa clientèle des experts allemands, internationaux et nationaux compétents et performants. À cause de ses connaissances et compétences diverses et surtout appropriées aux besoins de chaque programme, la GIZ IS trouve de solutions aux problèmes complexes. Ainsi, ce service aide

38 La GIZ au Burundi- Profil et Prestations

39 Ibidem

le Gouvernement allemand à réaliser les objectifs de sa politique de développement durable et à renforcer l'impact et la clarté en concertation avec ses clients.

Durant plus de 30 ans d'expérience et de compétences, la GIZ consulte ses partenaires qui appuient sur place à travers son personnel technique et de management, et met au point et en oeuvre sa stratégie et trouve des mesures appropriées suivant sa localité. Les fonds budgétaires40 allemands atteignaient 13 milliards d'Euro en 2008 et l'Allemagne est le deuxième bailleur de fond qui coopère bilatéralement au développement après les États-Unis d'Amérique. Il y a d'autres fonds tels que les fonds européens au développement-20.5%, Banque Africaine de développement-10.8%, la Banque Mondiale (IDA-15)-7.05%. Les contributions bilatérales destinées, en 2009, au Burundi s'élevaient à 16 millions d'Euros.

Par ses alliances, la société civile de droit privé dispose d'un parfait réseau de partenariat dans le monde entier à travers la société civile, l'économie ainsi que la culture. Pendant très longtemps, elle travaille en étroite collaboration avec des organisations locales mais encore des organisations internationales pour le développement. La GIZ rassemble des experts internationaux, de conseillers privés, de consultants privés mais également des institutions publiques et internationales orfèvres en la matière au moment opportun et quand l'intervention revêt un caractère économique. A travers la fonctionnalité de la GIZ, leurs prestations couvrent des champs d'activités étendus tels que la promotion de l'économie, de l'emploi, la protection de l'environnement, l'agriculture, les ressources naturelles, la pêche, la sécurité alimentaire, santé et éducation de base en passant par la gouvernance et la démocratie41.

30

40Ambassade d'Allemagne à Bujumbura, Op. Cit., p. 4.

41 http:// giz.de/programmes au Burundi (Eau et Assainissement) ,2012

31

II.3 Situation économique du Burundi

Selon le plan d'actions de la FAO42, le Burundi est un petit pays pauvre de l'Afrique, qui se trouve au centre mais plus à l'Est avec 8 millions d'habitants, lequel pays couvre une superficie de 27 834 km2 avec 2 700 km2 de lacs et une potentielle exploitation de terres et de marrais respective de 23 500 km2 et de 1 200 km2 qui pourrait contribuer au développement. Le Burundi compte plus de 90% de familles rurales dont 51 % de femmes avec une population jeune dont 50 % ont moins de 15 ans. La population peut s'accroître de 3 % chaque année avec une densité démographique moyenne par habitants/km2 de 310. Cette densité peut atteindre 650 habitants/km2 dans les provinces du Nord mais encore 500 habitants/km2 au centre et à l'Ouest.

Au Burundi, 90% de la population vit de l'économie de subsistance suite à une insuffisance en approvisionnement alimentaire, la pénurie alimentaire augmente en hauteur de 2% avec un PIB qui reste constant entre 100-150 USD par habitant. Toutefois, on observe une carence généralisée en fourniture médicale, d'électricité et de vivres. Un seul enfant sur deux est scolarisé et 12 % de la population sont infectés par le VIH/SIDA. À cause de la guerre, le Burundi connait un déficit d'exportation qui représente 23% du PIB et presque 70 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (moins de 1USD/jour et par habitant). Cette situation lamentable cache des contrastes entre les régions ou les groupes sociaux car le niveau de pauvreté passe de 41% dans la municipalité de Bujumbura à 86% en province de Bubanza par exemple.

En tenant compte des statistiques de l'ONU43, 140 000 personnes déplacées vivaient dans les camps de réfugiés en mai 2004 et presque 500 000 réfugiés burundais vivaient à l'étranger à cause des affrontements violents des différents groupes d'intérêts dans la société depuis 1993. A partir d'avril 2009, le Burundi n'a plus de mouvement rebelle après la reconnaissance des FNL comme parti politique suite à son dépôt d'armes officiel après 29 années d'existence.

42 FAO, Un rapport de « Cadre national stratégique des priorités d'intervention à moyen terme» de la FAO au Burundi (CNSPIMT) 2010 à 2014, Bujumbura, janvier 2010, p. 6.

43 http : // giz.de/Burundi/ProSecEau/2012

32

En Août 2000, une signature de paix et de réconciliation à Arusha (Tanzanie) par 19 partis politiques de Hutu et Tutsi a permis les élections locales, législatives, sénatoriales et présidentielle qui se sont déroulées entre Avril et Septembre 2010 au Burundi. Le Burundi est sur une voie de paix prometteuse mais qui est en péril depuis le processus de paix d'Arusha en 1998. C'est dans ce cadre que les commettants de la GIZ comme BMZ soutiennent le maintien de la paix et la sécurité alimentaire dans la province de Bujumbura rural par le biais d'un projet spécifique-projet de prévention de crise et reconstruction. La GIZ Gmbh mandatée par l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) est impliquée dans l'aide aux réfugiés dans les provinces de Muyinga, Ruyigi, Rutana et Makamba.

II.4 Interventions de la GIZ au Burundi

L'agence de coopération internationale allemande opère au Burundi depuis 1975 laquelle date correspond à sa création en Allemagne qui est purement administratif. La raison de la GIZ au Burundi est à la fois historique et politique : historique car la Burundi fut son ancienne colonie et politique à cause de la coopération bilatérale.

Lors de sa création au Burundi, la GIZ intervenait plus dans la planification, la pêche, dans l'agriculture et l'élevage, dans la promotion de l'environnement, dans les infrastructures routières ainsi que dans le secteur de l'eau et assainissement44. La coopération allemande a suspendu ses activités suite à un coup d'état militaire de juillet 1996 et les a repris en 2004 en se focalisant plus sur la prévention des conflits et la stabilisation45. Toutefois, dans leur coopération, la GIZ et le Burundi ont décidé de prendre comme pôle prioritaire d'intervention le secteur de l'eau et de l'assainissement.

L'entreprise publique de droit privé assure la médiation entre la société civile et l'État, et la conciliation dans les conflits d'intérêt dans la société. Au Burundi par exemple, les conflits fonciers entre les refugiés de 1972 et ceux qui sont restés. L'entreprise de coopération allemande fait appel au secteur privé chaque fois que l'occasion se présente et s'avère

44 La GIZ au Burundi-Profil et Prestations.

45 http:// giz-burundi.de/programme eau/2012

33

nécessaire. Toutefois, son assistance technique auprès des institutions gouvernementales occupe une place primordiale dans son travail. Elle parraine de vastes démarches de réforme : par exemple au Burundi la réforme de la sécurité à travers le renforcement de la police nationale en partenariat avec le DSS dans les projets «réforme militaire», «reforme de la police» et «renforcement du secteur gouvernance»46. La GIZ soutient aussi l'évolution nécessaire dans le cadre politique, économique et social et réalise également les programmes d'aide d'urgence, financés par la BMZ, n'importe où la misère met en péril la population en situation malheureuse ou délaissée et/ou aux réfugiés.

Au Burundi par exemple, à travers son aide d'urgence, la GIZ se manifeste dans l'aide alimentaire et la prévention des conflits. Récemment, la coopération internationale allemande de développement a élargi sa gamme de prestation de services, qui inclut l'organisation et la mise en oeuvre d'événement de grande envergure (catastrophes naturelles, changement climatique, fléaux, etc.).

Les principaux commettants au Burundi de la coopération internationale allemande sont : le ministère allemand de coopération économique et de développement (BMZ), le ministère des affaires étrangères (AA), le ministère fédéral de l'environnement (BMU). L'entreprise fédérale allemande a des partenaires qui appuient sur place à savoir la coopération technique belge (CTB), le développement du secteur de la sécurité (DSS) et la banque de développement allemand (KfW). Les alliances sont notamment les consultants et les experts tant nationaux qu'internationaux. Par son objectif de développement durable, la GIZ GmbH relève les défis dans nombreux secteurs d'activité et réalise avec l'accord du gouvernement fédéral des missions qui lui sont confiées par d'autres clients et commettants.

La GIZ oeuvre au Burundi à travers les projets et deux programmes cités ci-dessous. Chaque projet de la GIZ a deux thèmes transversaux, le genre et le VIH/SIDA; et ces deux programmes sont ProSecEau et ADLP.

1. Le projet renforcement de la police nationale (RP) pour appuyer les réformes dans le secteur de la sécurité dont deux volets : la construction des postes de police, la

46 La GIZ au Burundi-Profil et Prestation

34

police de proximité ainsi que leurs thèmes transversaux à savoir le genre et le VIH/SIDA. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la réforme de la police. La police de proximité a commencé dans la commune pilote de Makamba en 2010, le projet a duré une année. Ce volet `police de proximité' est un moyen de prévention pour restaurer la sécurité et rétablir la confiance entre la population et la police. Cette police de proximité est une nouvelle perception souhaitable vis-à-vis de la population contrairement à la police répressive à laquelle la population faisait face auparavant. Après la commune Makamba, on a fait l'extension du projet dans les communes restantes de la province de Makamba. Le projet RP a un volet de construction de poste de police qui traduit la visibilité de cette police qui se veut être au service et tournée vers le citoyen. Ce volet a permis la construction de postes de Police à Makamba, Rutana, Bubanza et Bujumbura Rural. Le but de la construction de ces postes de police est de permettre à la population de trouver la police en cas de besoin.

2. En plus du projet RP, la GIZ a un autre projet d'aide d'urgence et de transition axée sur le développement qui est un Projet de Prévention des crises et Reconstruction dans Bujumbura Rural (PPCR). Ce projet est parrainé par le Ministère de la solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre (MSNDPHG) et a une phase de trois ans. Il a commencé en 2009, Septembre jusqu' en Août 2012. La contribution allemande dans ce projet s'équivaut à 2.9 millions d'Euro47. Ce projet a commencé en 2009, et représente effectivement la période de dépôt d'arme officiel et d'avènement du dernier mouvement rebelle. Nul n'est sans remarquer qu'après cette période, presque tout, était à reconstruire car la guerre civile qui a sévi le Burundi a tout détruit. Par exemple ce projet effectué à Bujumbura rural s'est fait dans trois communes à savoir Kanyosha, Nyabiraba et Mukike. Un pays en post-conflit surtout en Afrique fait face toujours aux mêmes problèmes : (i) une jeunesse dynamique, (ii) l'accroissement démographique, (iii) insécurité alimentaire, (iv) manque de terres cultivables, (v) femmes et hommes

47 GIZ, Aide d'urgence et de transition axée sur le développement (PPCR)

35

vulnérables, etc. Ce projet de PPCR dans ces communes a relevé la situation initiale, les problèmes auxquels ces gens faisaient face mais encore plus les potentialités qu'ils y avaient à exploiter. Ce projet a deux principaux volets. En premier lieu, appui aux revenus et à l'emploi. L'octroi des semences à la population pour la production agricole ainsi que l'aide dans des activités génératrices de revenu dans le but de l'autopromotion (Food/Cash for Work). C'est dans ce but que le thème genre intervenait sans cesse. Il fallait s'assurer que toute femme a eu accès à ces semences et a été aidée financièrement dans ces activités génératrices de revenus. Les femmes sont plus nombreuses avec 51% de la population48. Ensuite vient, en deuxième lieu, le volet appui au développement communautaire (ADC). Là où tout est détruit, il faut montrer à la population que la voie de la paix est possible surtout que le FNL, le dernier mouvement rebelle reconnu officiellement comme parti politique, s'intégrait parmi d'autres partis politiques49 ; certaine de cette population fût parmi ces rebelles. On y rencontre une certaine méfiance entre les partis politiques mais plus encore la méfiance de la population sévie par la guerre. C'est dans ce cadre que le PPCR a mis en place une cohésion sociale en passant par le football pour la paix et la femme était privilégiée. La cohésion sociale50 se manifeste entre les acteurs de l'État, la société civile et le secteur privé par les travaux communautaires dans les infrastructures, protection de l'environnement, et culture. Ce qui traduit une urgence et transition, ce qui a d'ailleurs permis la construction de ponts, trois pistes qui facilitent l'accès aux marchés, l'école, centre de santé, etc.

3. ADLP est l'un des deux programmes de la GIZ qui a une phase de trois ans depuis janvier 2011jusqu'en 2013 décembre. La contribution allemande s'élève à S.Smillion d'Euro51. Il s'effectue dans la province de Gitega et précisément dans les onze communes à savoir : Gitega, Bugendana, Giheta, Nyarusange, Mutaho,

48 FAO, Op. cit, p. 6

49 Ibidem.

50 GIZ, Aide d'urgence et de transition axée sur le développement (PPCR)

51 GIZ, Rapport provisoire ADLP, Bujumbura, février 2012, p. 4.

36

Makebuko, Gishubi, Ryansoro, Bukirasazi, Buraza et Taba. Ce programme est parrainé par le ministère de la planification et du développement communal (MPDC) et comporte trois volets y compris un autre projet de l'énergie renouvelable dans le but d'avoir de l'éclairage domestique durable à travers les lampes, les énergies solaires, etc.

Ces volets sont notamment : Promotion de la décentralisation, ensuite la promotion de la gouvernance locale et enfin la promotion de l'économie locale. Si les communes sont performantes et si les autres parties prenantes décentralisées en donnant accès aux services de base comme ressources financières, santé, éducation, eau potable, état civil et autres comme agriculture, artisanat, transformation et tourisme sont performants, aussi, l'objectif de ce programme sera atteint.

L'amélioration des conditions de vie est l'objectif de la promotion de la décentralisation. Ensuite, la performance des capacités de planification, de pilotage et de financement est l'objectif de la promotion à la gouvernance locale. Et enfin, la collaboration entre les communes, les services de l'État, les sociétés civiles dans le cadre du secteur de l'économie ainsi que les organisations c'est l'objectif de la promotion de l'économie locale.

Dans ce programme, on rencontre le plus souvent un manque de connaissances administrative et technique. Il n'y a pas de formations continues à ces gens, la population est jeune ou tout simplement une certaine méfiance qui se manifeste entre les autorités publiques et le secteur privé. Il faut que les gens travaillent en collaboration, et il faut le paiement de l'impôt et rendre compte la richesse des communes en toute transparence suivant la loi communale. Il faut créer, par exemple, les emplois et augmenter les revenus, renforcer des capacités des élus locaux à travers les activités mais encore faire la formation.

4. Un autre projet suivant est celui de Bujumbura plus sûr qui collabore avec le projet RP de la GIZ et de l'agence belge à travers CTB qui sont actifs dans le secteur de la sécurité. Comme toute organisation appuyant le Burundi et même ailleurs s'aligne

37

aux stratégies et politiques nationales du gouvernement, Bujumbura plus sûr, c'est un projet d'appui à la prévention de la violence et de la criminalité pour la consolidation de la paix dans la municipalité de Bujumbura. La Mairie de Bujumbura en est responsable dans son objectif d'avoir une capitale paisible et surtout en prospérité52. Il s'effectue en quatre communes : Kanyosha, Rohero, Musaga et Kamenge et a une phase de cinq ans. Il a commencé le 1er novembre 2009 et se clôturera en 2014, le 31 décembre.

Les principaux partenaires de ce projet sont la GIZ Zfd à travers son programme Service Civil pour la Paix et ONU-Habitat à travers son programme Villes Plus Sûres. La stratégie adaptée est : (i) axe sécurité, (ii) axe jeunesse et enfin (iii) axe infrastructure. Dans le premier axe, on identifie les besoins et comme priorité, on revitalise les CMS car ce projet a une approche préventive à travers ces CMS. Par exemple, s'il y a un attroupement de jeunes à Rohero qui fument du chanvre, les CMS doivent le signaler et l'informer le plus tôt possible aux forces de l'ordre ou si un arbre tombe dans la rue, il faut informer les services techniques de la mairie de Bujumbura pour qu'ils puissent l'enlever. Le second axe jeunesse est d'encadrer la jeunesse inoccupée à cause du chômage, de la réintégration des démobilisés, de l'analphabétisme et plus encore le sous emploi. Il faut une étude de l'environnement, ainsi que la mise des structures d'appui aux jeunes et surtout leur inculquer la culture du non violence. Le dernier axe qui est l'axe infrastructure n'est pas encore mis en place mais, c'est un axe qui demande beaucoup de fonds dans l'amélioration de ces infrastructures publiques car, on doit faire l'étude de base qui montre la situation sécuritaire, les groupes à risques qui sont ces jeunes.

5. Le projet eau et assainissement c'est le deuxième programme ProSecEau lequel est au centre des préoccupations et par conséquent, un pôle d'intervention prioritaire. Ce projet comporte six volets dont ce projet même. Ces cinq autres volets sont : (i) Appui au processus de la réforme sectorielle incluant la formulation et la mise en oeuvre de la politique nationale de l'eau, (ii) Appui à la planification stratégique et

52 Mairie, Bujumbura plus sûre

38

à la coordination du secteur, (iii) Appui à l'amélioration de l'approvisionnement en eau potable et de l'assainissement en milieu urbain et rural, (iv) Appui à la gestion intégrée des ressources en eaux, (vi) ainsi le volet transversal de lutte contre le VIH/SIDA dans le secteur de l'eau. Le Burundi a beaucoup de ressources qui sont inexploitées et qui ne sont pas aménagées. Il se pose ainsi un problème d'inégalité de redistribution d'eau53. La moitié de la population n'a pas accès à l'eau ou tout simplement la population a de l'eau malsaine à cause de longues années de guerres civiles, crises et le manque d'investissement dans le secteur de l'eau. Nombreuses sources d'approvisionnement sont en mauvais état et l'eau malsaine cause de graves problèmes de santé; c'est pourquoi le ProSecEau intervient plus dans la réforme sectorielle et la planification stratégique. Le ProSecEau recense les sources afin de les aménager et permet l'exploitation de puits et forages54. L'objectif de ce programme est d'« augmenter de façon durable l'accès à l'eau et à l'assainissement en milieu urbain et rural pour l'amélioration des conditions de vie de la population»55.

6. Le développement organisationnel et dialogue politique, est un autre projet de la coopération internationale allemande aidé par le groupe ressources pour la paix (GRP). Dans un pays tel que le Burundi qui sort de la guerre et qui fait face à de nombreux problèmes, comme tout pays qui passe par ce stade, il a toujours besoin de quelque chose qui pourrait restaurer confiance et surtout bâtir pour un développement durable. À travers des formations, les participants ont reçu des outils d'aide56 qui leur aideront à arriver (1) à la résolution de conflits et à la construction de la paix; (2) au développement et aide humanitaire dans le contexte des conflits; et (3) aux conflits liés à la gestion des ressources naturelles et à l'exploitation des ressources minières; (4) aux droits humains, gouvernance et citoyenneté; (5) à la religion, culture et la paix et enfin; (6) à l'un des deux thèmes

53 Ambassade d'Allemagne à Bujumbura, Op. cit, p. 6.

54GIZ, Voir recensement de 2008 du ProSecEau de la coopération allemande

55 Ambassade d'Allemagne, Op. cit., p. 8.

56 http:// giz.de/développement organisationnel et dialogue politique/2012

39

transversaux qui est le genre mais cette fois-ci lié avec conflit. Les filles et femmes perdent confiance à leurs familles, à la société dans laquelle elles vivent et, dès fois, renoncent à la vie car elles ont perdu goût à la vie suite aux violences sexuelles qu'elles subissent pendant la guerre. Elles font face à des traumatismes et problèmes thérapeutiques liés à ces crimes de violence et de mutilations car la culture burundaise ne leur en donne pas le choix et leurs familles respectives ne leur en donne pas la raison. A la fin, elles se retrouvent sans aucun soutien. C'est à ce moment-là que GRP, à travers les projets de paix par son système de suivi et évaluation, intervienne à l'aide et à la participation de la femme dans ses divers droits.

7. Le VITT/SIDA et le Genre sont deux thèmes transversaux de la GIZ qui doivent être inclus dans chaque projet. En fait, c'est dans ce processus que la GIZ et le ministère fédéral de la coopération économique et du développement sensibilisent ses agents et les protègent contre le SIDA. Ce processus qui concerne ce thème transversal est appelé « Mainstreaming SIDA»57. La coopération internationale allemande fait le Mainstreaming interne et le Mainstreaming externe. Interne pour le personnel GIZ afin de les appuyer mais aussi ce Mainstreaming soutient la famille du personnel affectée jusqu'à sa résiliation du contrat ou tout simplement à la fin du contrat. On distribue les préservatifs sur le lieu du travail, on leur fait des formations à propos du SIDA, on leur distribue des questionnaires pour avoir une opinion de ce qu'ils en pensent, par quel moyen de transmission pensent qu'une personne peut contracter cette maladie; lequel moyen de protection pensent être efficace. La GIZ est tenue de ne pas divulguer l'information de la personne malade mais encore plus ne pas la discriminer. Le dépistage est volontaire et gratuit. En ce qui concerne le Mainstreaming externe, il s'agit des groupes cibles et des groupes intermédiaires. On identifie les lieux et les domaines d'intervention dans la localité des projets-GIZ en cours. Par exemple dans le projet construction des postes de police, on engage des maçons qui les construisent. Ces maçons viennent de divers

57 Voir la Présentation du rapport d'ADLP, février 2012, p. 16.

40

milieux laissant leurs familles dans leurs villages ou régions. Ces maçons sont des agents à risque de la GIZ en quelque sorte car le jour de la paye, ils prennent de l'alcool et par mégarde ils peuvent contracter le VIH/SIDA car ils trouveraient des femmes dans des bars ou dans les localités proches. A la limite, la GIZ leur distribue des préservatifs à utiliser en cas de non-abstinence et on leur enseigne comment les utiliser et fait de formations et organise des activités de sensibilisation à tous les acteurs concernés.

DEUXIÈME PARTIE : CONTRIBUTION DE L'APPROCHE «POLICE DE PROXIMITÉ» AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

CHAPITRE III : MAKAMBA ET LE CONCEPT «POLICE DE PROXIMITÉ»

Avant de parler le concept `Police de Proximité' à Makamba, il convient de situer géographiquement Makamba.

III.1 Position géographique de la commune Makamba

La commune Makamba est le chef-lieu de la province de Makamba, qui est une province la plus méridionale du Burundi : frontalière de la Tanzanie, province de Kigoma au Sud et Sud-est et la RDC à l'Ouest58; et cette commune porte le même nom que sa Province. Elle est limitée au59(i) Nord par les communes Bururi et Rutovu; (ii) au Sud par les communes Mabanda et Kibago; (iii) à l'Est par les communes Kayogoro et Gitanga; et à l'Ouest par la commune Vugizo.

41

58 Province de Makamba-wikipédia. Mht/2012.

59 Ministère de la Planification du développement et de la reconstruction nationale et le PNUD à travers le programme d'appui à la Gouvernance, Monographie de la commune Makamba (Province Makamba), Makamba, séptembre 2006, p. 9.

42

Tableau 1 Découpage administratifs de la commune

La commune Makamba est subdivisée en zones et collines comme le montre le tableau ci-après.

Zones

Collines de recensement

Zones

Collines de

recensement

1. GISENYI

1. Gasaka

3. KABUYE

18. Gihero

 

2. Gisenyi

 

19. Kinoso

 

3. Kanzege

 

20. Kizingoma

 

4. Munonotsi

 

21. Nyabigina

 

5. Musanga

4. MAKAMBA

22. Kayoba

 

6. Rabiro

 

23. Kirama

 

7. Siza

 

24. Makamba I

2. GITABA

8. Cunamwe

 

25. Makamba II

 

9. Gitaba

 

26. Muresi

 

10. Karonge

5. NYANGE

27. Canda

 

11. Mahembe

 

28. Kirare

 

12. Mpinga

 

29. Mihongo

 

13. Mugutu

 

30. Ndago

 

14. Murambi

 

31. Nyankara

 

15. Murango

 

32. Ruremba

 

16. Muvumu

 
 
 

17. Nyabangwe

 
 

Total

 

5 Zones

32 Collines

Source : GIZ : Plan communal de la sécurité de la commune Makamba, p15

Comme on peut le voir dans le tableau précédent, la commune Makamba comprend cinq zones et trente-deux collines.

43

III.1.2 Démographie de la commune Makamba

III.1.2.1 La population

La population60 de la commune Makamba est composée de 93 558 habitants, pour 430 899 au niveau de la Province et de 8.053.574 habitants au niveau du pays. Dans la province Makamba, l'âge moyen reste en dessous de 21 ans car c'est une province d'immigration qui reçoit généralement des jeunes couples ayant encore la force de travailler pour défricher les nouvelles terres; alors que les chefs de ménage d'un âge avancé ne font pas l'objet de cette aventure.

III.1.2.2 La densité

La commune Makamba a une superficie de 325 ,08 Km2 et une densité de 287,79 hab/km2. La densité de la province de Makamba est de 220,29 hab/km2et celle du Burundi est de 289,34 hab/km2. Il est donc évident que si l'on compare ces données, l'on voit bien que la densité de la commune Makamba est supérieure à celle de la province et à peu près égale à celle du pays.

III.2 Le concept «Police de Proximité» à Makamba

Outre que la nouvelle philosophie de police de proximité est à étendre dans toutes les communes du pays, le choix de certaines communes pilotes n'est pas dû à un simple hasard. Il est généralement dû au fait que certaines communes ont été conquises par la guerre civile que d'autres, ou que certaines de ces communes sont frontalières avec d'autres

60 Ministère de l'intérieur et le Bureau central de Recensement, Recensement général de la population et de l'habitat du Burundi : État et structure de la population, Volume 3, Tome 6, Bujumbura 2008, p. 81

44

pays et que ces mêmes communes frontalières connaissent pas mal d'immigrants, et de criminalité.

Ce n'est pas pour rien que la population se plaigne que c'est dans ces communes frontalières d'où proviennent des malfaiteurs, la montée de divers type d'infraction tels que les vols de vache, les viols, bandes armées, et qu'une faible présence de policiers soit accusée d'actes d'exaction contre les citoyens ou soit que la police n'expurge pas de ses services ses membres coupables de graves violations des droits de l'homme61, permettant la montée de divers types d'infractions qui caractérisent les facteurs d'insécurité.

De ce fait, la population se lasse de cette crucifiement d'insécurité qu'elle doit supporter ces méfaits et ne demande qu'une police qui soit à leur service, qui prend compte des besoins et attentes du citoyen, apte de résoudre les problèmes de sécurité dans la communauté. D'où la nécessité d'une police de proximité dont les fonctions de base sont tournées vers le quartier (dans la communauté) qui permet une vitesse d'intervention rapide, qui assure une meilleure protection des citoyens. En somme, une police qui s'implique davantage dans la résolution des conflits sociaux et une police qui est efficace dans la répression de la criminalité et du banditisme.

La commune Makamba par exemple, frontalière de la RDC et de la Tanzanie connait un flot des gens qui viennent investir en provenance de la Tanzanie ou des commerçants qui s'y rendent pour l'importation et l'exportation car on y exerce beaucoup d'actes commerciaux.

Ainsi, s'il n'y a pas une bonne régulation de la circulation où les personnes censées réguler ces circulations se trouvent pointées du doigt d'actes d'exaction contre les citoyens, on observe beaucoup de faits d'insécurité. Un commerçant peut avoir autant de femmes qu'il désire car il a de quoi payer la dot, ou faire nourrir ses concubines. Parmi celles-là, il s'agit de filles mineurs/majeurs ou des femmes déjà en ménage. Les maladies ne sont pas à bannir. Les coups et blessures volontaires graves et/ou simples, les meurtres et assassinats soit envers ces personnes aisées ou envers d'autres. L'alcoolisme qui s'avère être un

61 Travail de Willy NINDORERA pour le centre d'alerte et prévention des conflits (Bujumbura, Burundi) et l'Institut Nord-Sud d'Ottawa, Canada, Op. cit, p. 2.

45

problème majeur. Le vol, la commercialisation des produits prohibés, ainsi que le banditisme ou la pauvreté qui font suite des énumérations précédentes qui sont à l'origine des facteurs d'insécurité parmi d'autres et constituent le choix de la commune Makamba comme pilote dans la mise en oeuvre de cette réforme de la police. Ceci permet la prise en main de la sécurité mais aussi la mise au point des comités élargis lesquels toute catégorie confondue s'y retrouve à commencer par l'administrateur communal et les autres telles que : les policiers, mais encore les autorités administratives tels que les chefs de collines, chefs de zones, et la société civile aussi bien les femmes que les hommes, les anciens combattants inclus, etc.

À Makamba, comme dans tout le pays, la nouvelle police a été formée à partir de l'ancienne police, les anciens mouvements rebelles ainsi que la gendarmerie. Cette nouvelle police a commencé d'être opérationnelle avant que les policiers n'aient eu une formation au préalable. Ils ont un faible niveau de formation scolaire: une minorité de policiers est composée de la nouvelle police alors qu'un bon nombre est en provenance de l'armée et des mouvements rebelles62. Ceci n'est pas sans conséquence sur les plaintes de la population envers ces policiers mais encore plus sur ce besoin de réformer la police qui s'avère être efficace pour faire d'eux une police professionnelle, démocrate, républicaine, moderne dont les services sont tournés vers les citoyens.

Remarquons que les corps de la police à travers le MSP comprennent différentes directions générales : DG PNB, DG CNAP, DG PES, et DG AG. LA DG PNB comprend en son tour les commissariats généraux à savoir CG PAFE, CG Police pénitentiaire, CG PSI, CP PJ. La DG PNB est composée également de 11 bureaux : B actions sociales, B administration et finance, B instruction opération transmission, B renseignement communication et archive, B planification, B aumônerie, B logistique, B des unités spécialisées-unité marine, unité antidrogue, unité protection des moeurs et respect des moeurs, unité GMIR et unité PSR /SR-, B spécial, B santé, ainsi que B. logistique. La DG PNB comprend 5 commissariats régionaux (Ouest, Est, Nord, Sud et centre), 17 commissariats provinciaux, 139 postes de police, ainsi que des antennes de police.

62 Travail de Willy NINDORERA pour le centre d'alerte et prévention des conflits (Bujumbura, Burundi) et l'Institut Nord-Sud d'Ottawa, Canada, Op.cit., p. 25.

46

La nouvelle philosophie «police de proximité» fut instaurée à cause-de l'ivresse, de la pauvreté, des conflits fonciers, du partenariat sexuel multiple, des conflits politiques, de voisinage, de la corruption, la non exécution des jugements, l'influence obscurantisme- qui sont les principaux facteurs d'insécurité comme le montre le graphique ci-après.

Graphique 1 : les principaux facteurs à l'origine de l'insécurité

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

1

La pauvreté

Les conflits de

Voisinage

Autres

L'ivresse

Les conflits fonciers

Partenariat sexuelle

multiple

Les conflits politiques

Source : GIZ : Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la PNB en commune Makamba, p. 7.

Commentaire : L'ivresse est le facteur prédominant cité dans toutes les zones en dehors de Gitaba où viennent en premier lieu les conflits fonciers. Ce problème se fait plus remarquer avec le retour des refugiés qui trouvent leurs terres occupées par ceux qui sont restés. Les conflits fonciers ont également pour la cause des terres exigües mais encore la surpopulation étant donné que la commune Makamba est la deuxième commune la plus peuplée de la province. Parmi les autres facteurs d'insécurité évoqués, il convient notamment de mentionner l'arbitraire : dans la zone Gitaba, la population se lamente que les tôles qui leur ont été promises ont été données aux autres qui n'étaient pas sur la liste. La sorcellerie et/ ou les empoisonnements, les rumeurs, la prostitution et le chômage sont également d'autres facteurs qui sont à l'origine de l'insécurité.

Ces problèmes de sécurité observés dans les zones de Makamba : Gitaba, Gisenyi, kabuye, Makamba et Nyange étaient en grande partie causés par les policiers alors que d'autres sont causés par les citoyens, ainsi que l'administration.

Par exemple :

A-Ceux causés par la population :

- Le non respect des heures légales d'ouverture des débits de boissons, c'est un fait qu'il y ait des bagarres entre citoyens et des policiers en état d'ébriété. Il crée la fainéantise au niveau de la population et surtout chez les hommes qui restent longtemps dans les bistrots à dépenser alors qu'ils devraient travailler davantage pour améliorer la situation financière de leurs familles;

- Le chômage;

- La surpopulation avec les petites portions de terre est un problème majeur au Burundi. Il en résulte de ce fait, les conflits fonciers; l'accroissement de la pauvreté, etc.

- Le partenariat sexuel multiple qui a comme causes, perte de valeurs, développement et influence étrangère, trait caractéristique inné chez ces gens, les problèmes conjugaux et le bien être matériel. Il peut être la suite d'un autre problème : la pauvreté causée par la surpopulation, l'effet de la guerre, les faibles revenus, et la détérioration de la terre. Le problème rencontré, par exemple, est la naissance des enfants naturels suite au partenariat sexuel multiple.

47

B- Ceux causés par les policiers :

48

- Un travail inefficace de la police; qui se traduit par des mauvais comportements des policiers, un mauvais traitement des détenus ou ceux qui font recours à eux, etc.

- Des policiers corrompus.

C-Ceux causés par l'administration :

- Une mauvaise administration insouciante des problèmes de sa population; - Lenteur et partialité de la justice dans le traitement des dossiers, etc

Suite à ces problèmes, les vols en sont le reflet caractérisé par le chômage, la bande des jeunes désoeuvrés, la surpopulation, la pauvreté et les mouvements incontrôlés de gens63.

Ainsi, avec la mise en place du concept `police proximité', il est impératif de savoir les compétences de l'un mais aussi les limites de l'autre pour permettre une bonne collaboration et ne pas accuser par exemple les policiers de ne pas faire de changements en matière de la sécurité dans l'attente de la population alors que c'est chez cette dernière d'être sensibilisée afin de ne pas ouvrir des bars dans les heures de service ou de ne pas vendre des boissons prohibées.

En effet, il est à noter que les différents facteurs d'insécurité ci-haut cités ainsi que leurs causes permettent de remarquer les principaux groupes à l'origine de l'insécurité d'une part et d'autre part les gens qui subissent en premier ces méfaits considérés comme les victimes de l'insécurité, les riches en partie, les commerçants, les femmes et les filles qui sont les cibles car les femmes aussi bien que les hommes le reconnaissent qu'elles sont les victimes, les transporteurs, ainsi que les enfants.

Dorénavant, le maintien de la sécurité est la préoccupation de tout le monde sans distinction aucune, personne ne peut être cité comme premier garant de la sécurité car la police de proximité éveille l'esprit et permet la non ignorance de la population sur la prise en main

63 GIZ, Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de sécurité et les prestations de la police nationale du Burundi en commune de Makamba, février 2011, p. 37.

49

de leur sécurité à travers les CMS afin de permettre une bonne collaboration avec l'administration, la police et la société civile et la population.

Les graphiques suivants éclaircissent sur les semeurs de trouble de la sécurité, sous quelle forme se manifeste cette insécurité, et font part des victimes de causes d'insécurités et de la montée de criminalité selon les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la police nationale.

Graphique 2 : les principaux groupes à l'origine de l'insécurité

50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0%

 

Series1

50

Inconnus La police Des bandits

armés non

politisés

Démobilisés Les jeunes Chômeurs Autres Ne savent

pas

Source : GIZ : Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la PNB en commune Makamba, p. 9.

Commentaire : Étant donné que la bande armée, les vols dans les champs, dans les ménages, etc. sont les facteurs d'insécurité déjà cités, il se trouve que les inconnus sont à l'origine de ces bavures. Les démobilisés, les chômeurs et les jeunes sont une autre catégorie des personnes qui causent l'insécurité. Les autres groupes mentionnés sont notamment les personnes en état d'ivresse, les prostituées, les drogués, les enfants de la rue et le voisinage. Il est à noter que la police est essentiellement citée par les habitants de la zone Makamba. La zone de Makamba est le chef lieu de la commune et représente un effectif supérieur par rapport aux autres zones car tous les services y sont concentrés.

51

Graphique 3 : Sous quelle forme se manifeste cette insécurité

40%

60%

50%

30%

20%

10%

0%

1

Vols à main armée

Violences

conjugales

Justice populaire

Bagarres dans

les lieux publics

Embuscades sur

les routes

Autres

Vols simples (

sans violence)

Viols

Source : GIZ : Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la PNB en commune Makamba, p. 8.

Commentaire : À travers ce graphique, nous remarquons que les vols simples sont les plus fréquents dans la commune de Makamba. Ces vols sont dus à la pauvreté. Les violences conjugales sont des facteurs d'insécurité qui se manifestent à travers le partenariat sexuel multiple. La justice populaire est le résultat de l'insatisfaction de la population qui accuse les policiers d'actes d'exactions. Les bagarres publiques résultent des personnes en état d'ébriété. Les autres manifestations de l'insécurité évoquées sont notamment les troubles de l'ordre public et les violences verbales

Graphique 4 : Les principales victimes de l'insécurité

45%

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

Series1

52

Les commerçants/

Les riches

Les femmes Les

filles

Les enfants Les transporteurs Tout le monde Autres

Source : GIZ : Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la PNB en commune Makamba, p. 10.

Commentaire : Il est à noter que près de la moitié des femmes interrogées ont mentionné les femmes et/ ou les filles parmi les principales victimes de l'insécurité. Les hommes reconnaissent aussi que les femmes et/ou les filles sont les principales victimes de l'insécurité.

Toutefois, la «Police de proximité» présente ses avantages et a permis un changement remarquable depuis son implantation malgré qu'elle fait face à certaines faiblesses et des menaces que la population et la police reconnaissent sans oublier l'administrateur qui, dans son opinion, affirme que souvent il leur est impossible d'éradiquer certains problèmes dus à l'écologie ou aux partenariats sexuels multiples car les textes de loi sont lacunaires.

Avec le cas de l'environnement, les arbres se font abattre au vu des policiers et même dans certaines zones, les arbres sont abattus par les policiers à la recherche du bois de chauffage.

53

Mais ce cas est dû au seul problème que les policiers n'ont pas d'autres sources d'approvisionnement en bois de chauffage, car le charbon s'avère coûteux et que les tourbes sont insuffisantes. De plus, la permission pour abattre le bois à condition que celui-ci soit remplacé, n'est pas accompagnée par un suivi pour se rendre compte qu'ils sont remplacés après leur usage. Mais, l'administrateur affirme que les délits ne sont plus commis à une fréquence élevée ou certains faits se sont beaucoup manifestés avec l'effet des réunions CMS qui évoquent les problèmes et des mesures à entreprendre puisqu'après l'on est traduit en justice ou à réparer le tort causé.

Pour ce qui concerne la survenance des feux de brousses, des mesures pour l'éteindre sont entreprises, car la population, la police et l'administration travaillent en parfaite collaboration. Mais le problème qui reste est qu'il n'y en a aucune mesure pour sa prévention, la non pro-activité peut être ici un défi car on n'a pas encore atteint le degré d'intervention de proximité avant constatation des faits.

Lors d'une réunion des comités élargis, un citoyen de Makamba invité dans la réunion évoque le fait que l'environnement n'est pas protégé et que cela se passe sous les yeux de la police, de la population et des autorités administratives. Par exemple, un groupe de gens font des briques sur une colline, les arbres sont coupés et l'eau utilisée pour ces briques se déverse dans les plantes et ces dernières ne peuvent plus pousser. En plus, l'eau a tracé une bifurcation, la rivière n'est plus la même. Tout ceci constitue une menace pour l'avenir de cette localité si rien n'est fait d'ici là 15-20 années voire plus. Eux ils ne s'en rendent pas compte mais leurs petits ou arrières petits fils en subiront les conséquences. La colline sera inhabitable.

Ce même citoyen ci-haut intervenu, fait remarquer que face à la question de savoir si la police de proximité tient-elle compte de la protection de l'environnement? Ou si la police et la population travaillent-elles ensemble pour la protection de l'environnement? Il répond que la police de proximité a un comportement indifférent et de manque d'initiatives. Elle est là, elle observe des abus qui se commettent mais elle ne réagit pas. Probablement que c'est par manque d'information par rapport aux questions de protection de l'environnement. Si on analyse de près les propos de cet intervenant, la police de proximité n'en fait pas assez. Et nul n'est sans ignorer que s'il faut que cette approche soit pérenne, outre la

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croissance économique et le développement social, la protection de l'environnement n'est pas à écarter avec tout ceci la bonne gouvernance.

Le cas de partenariats sexuel multiples : la polygamie où la constatation du délit ne peut être punie que par une amande de 10 000 Bif, ce qui ne cause absolument aucun problème pour ceux qui pratiquent ces délits. Les CMS par exemple, essayent de résoudre ces problèmes en faisant sortir du dit ménage ces filles/femmes soient qu'elles sont la deuxième ou la troisième.

Des satisfactions se font remarquées jusqu'à maintenant sur ce qui est de la compréhension de l'approche «Police de proximité» à Makamba. Sur plus d'une cinquantaine de personnes avec lesquelles nous nous sommes entretenus, elles répondent par l'affirmative d'`avoir déjà entendu parler de la police de proximité'. Seules les quelques répondent par le négatif mais affirment, néanmoins qu'elles observent un changement des policiers dans leur travail quotidien, et que les administratifs collaborent avec la population.

Pour ce qui est de la sensibilisation à Makamba, on ne peut pas s'en faire, il reste à relever plutôt les défaillances, renforcer les atouts et faire valoir les opportunités, ce qui pourrait traduire dans le cas qui nous concerne l'appréhension de la police de proximité : l'appropriation. D'autres changements qui sont remarquables : le policier n'est plus aperçu comme un agent qui sert d'outil de réprimer : les habitants de Makamba n'appartenant pas aux comités élargis font savoir qu'ils n'ont plus peur de recourir à un policer sur une position qui se trouve dans la localité. Ils font remarquer néanmoins que les policiers peuvent intervenir tardivement mais ne peuvent pas ne pas le faire. Lors d'une réunion des CMS, la question est revenue sur le fait que les policiers interviennent mais que ce n'est pas à temps et différentes réponses ont été données sur le fait que le moyen de transport n'est pas suffisant, les chefs de zones ont un problème de moyen de communication à tel enseigne qu'ils demandent à être soutenus pour permettre la durabilité de ce projet.

En rapport avec l'écologie comme dans toutes les zones, les citoyens affirment qu'ils travaillent ensemble avec la police lorsqu'il y a survenance de feux de brousse mais demandent les frais de communications car l'information peut ne pas arriver à temps. En fait ces feux de brousses sont saisonniers et les mesures de prévention sont en général la

55

punition, la sensibilisation, les mesures techniques comme les paras feux. Les membres des CMS de la même zone font part que la sécurité est bonne malgré quelques perturbations comme le vol dans les ménages et dans les champs dus probablement à la pauvreté. Ils reconnaissent, toutefois, que la police de proximité résout les problèmes de sécurité en travaillant ensemble; et que les défaillances ne manquent pas. Les téléphones mobiles avec flotte ont été donnés par la GIZ mais pas à tout le monde et ceci n'est pas suffisant puisque les formations ont été stoppées il y a un moment de cela, malgré qu'ils essayent de trouver des solutions, ils demandent l'aide du Gouvernement pour permettre la durabilité de ce projet.

Ainsi, l'objectif global est d'établir un partenariat entre les services de sécurité et la population afin de résoudre les problèmes de criminalité et de troubles de sécurité à l'ordre public. Il est principalement visé le rétablissement de la confiance de la population et de l'administration locale peu satisfaites en la police et mettre en place les mesures permettant à la police d'être proche et au service de la population à travers la maîtrise des tâches policières de base et le code déontologique du policier. Deux principaux résultats sont recherchés : le changement de comportement des policiers et les services de qualité de ces derniers à rendre à la population. Le degré de satisfaction des résultats par les bénéficiaires, et partenaires du projet «Police de proximité» est encourageant car ceci se fonde sur :

(i) l'amélioration de la collaboration entre la police et ses partenaires à travers les CMS (Collines-Zones-Communes), par les acteurs locaux. Tous les problèmes/menaces de sécurité ; en relation avec tous les secteurs de la vie socio-politico-économique (agriculture et élevage, santé, éducation, environnement, justice et droits humains, etc.) sont discutés en toute transparence et des pistes de solutions sont identifiées et proposées de façon consensuelle. En conséquence, la pro-activité dans la résolution des problèmes de sécurité est ainsi assurée et la culture de rendre compte est promue et développée.

À travers cette collaboration, les acteurs réunis au sein des CMS: élaborent eux-mêmes les Plans Communaux de Sécurité (PCS); négocient l'intégration du secteur de la sécurité dans les Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC) comme mesure de durabilité du processus. Les différents acteurs participant aux activités des CMS maîtrisent

56

les missions et compétences des uns et des autres. Ils contribuent aussi à l'amélioration du travail/ fonctionnement de la justice/de la chaîne pénale.

(ii) l'accessibilité et la disponibilité des services de la police de plus en plus remarquable et à la satisfaction de la population et de l'administration, même si des progrès sont encore à réaliser dans certaines localités. Aujourd'hui, au niveau de la plupart des certaines localités, la population déclare `Tel est notre policier'.

57

CHAPITRE IV : ANALYSE DES DONNÉES ET VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES

IV.1 Questionnaire d'enquête auprès de la population sur la contribution de l'approche «Police de proximité» au développement durable

Comme dit au premier chapitre, le concept de `Développement Durable' est axé sur trois dimensions qui sont : la population (dimension sociale), la planète (dimension environnementale ou écologique) ainsi que le profit (dimension économique). Les questions qui ont été posées à la population enquêtée ont été regroupées en ces trois dimensions souvent dénommées de 3 P. Pour bien rendre lisibles les réponses que nous avons reçues, nous les avons traitées sous forme de graphique.

A) Population

Graphique 5 : Avez-vous confiance en ce qui concerne la résolution des problèmes de sécurité?

6% 6%

Oui Non Pas de réponse

88%

Source : Auteurs

58

Commentaire : Beaucoup ont répondu par l'affirmative face à cette question. D'autres disent n'avoir pas encore entendu de la «police de proximité» mais reconnaissent toutefois que la police dont la population côtoyait auparavant a changé de comportement. Cette nouvelle police, les fonctions de base s'orientent vers la communauté, et s'intègre davantage pour les services du citoyen.

En somme, la police de proximité résout les problèmes de communauté en matière de la sécurité et la prévention est assurée à un niveau élevé. En effet, la communication entre différents acteurs est permanente à travers un réseau `Flotte/Téléphones mobiles' et, de ce fait, tous les actes de criminalité et divers faits et événements liés à l'insécurité sont connus à temps avant d'être rapportés publiquement, lors des réunions des CMS, avec détails (auteurs, lieux, dates, mesures prises etc....), de plus, les malfaiteurs sont connus et poursuivis. Dans les CMS, les acteurs qui ne remplissent pas leurs missions correctement sont pointés du doigt publiquement lors des réunions et sont ainsi interpellés à changer de comportement. Les interventions de la police, quand la population a besoin d'elle, sont rapides et efficaces grâce aux moyens de mobilité et de communication qui leur ont été octroyés (motos, vélos, radios Motorola).

59

Graphique 6 : Depuis l'instauration des CMS, les policiers ont-ils changé leur comportement?

80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%

 

Les chefs de postes se comportent-ils bien quand les femmes et les filles leur soumettent un problèmes?

les policiers interviennent à temps?

estimez-vous le nombre des policiers suffisant dans votre localité?

OUI NON PAS de

réponse

Source : Auteurs

Commentaire : Une majorité affirme que les policiers ont changé leur comportement et reconnait que l'effectif n'est pas suffisant, ce qui cause même le retard des policiers dans leur intervention. Comme nous pouvons le constater dans le graphique, sur un échantillon de 50 personnes, ceux qui ont répondu par l'affirmative, que 80% des policiers ont positivement changé de comportement envers les femmes et les filles, que 60% des policiers interviennent à temps et 20% estiment que le nombre des policiers dans leur localité est suffisant. Ceux qui ont répondu par le négatif, 6% ont dit que les chefs de postes se comportent bien envers les femmes et les filles, 26% estiment que les policiers dans leur localité interviennent à temps et 66% estiment que le nombre des policiers dans leur localité est suffisant. Et enfin, 14% n'ont pas donné de réponses à toutes les questions.

60

Le constat est que les policiers ont changé de comportement dans leur travail quotidien après la mise en oeuvre du concept. Mais la population demande l'augmentation de l'effectif des policiers.

61

Graphique 7 : percevez-vous la police de proximité comme un moyen de résolution de problèmes de sécurité?

90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10%

0%

 

OUI

NON

PAS de réponse

Les policiers
affectés dans votre
colline/zone
collaborent-ils
avec la population
et ont-ils la
capacité
suffisante pour
résoudre les
problemes de
sécurité?

Les policiers
traitent-ils de

même manière les problemes des

femmes aussi bien que celle des

hommes?

Les policiers
protègent la
population comme
leur principale
préocupation?

Les policiers
traient-ils bien les
détenus?

Source : Auteurs

Commentaire : Les citoyens reconnaissent que la police de proximité est un moyen de réduire les troubles de la sécurité ainsi que la criminalité Ils répondent toujours par l'affirmative que la police de proximité est un moyen de résolution de troubles de sécurité et que les policiers ont changé leurs comportements depuis l'instauration des CMS mais font remarquer que les détenus passent peu de jours en détention et sont ensuite relâchés et ce changement, par exemple, suscite des mécontentements au sein de la population par le fait de voir ceux qui ont commis d'infractions se faire vite relâcher. Mais, ce cas est le fait d'un changement des policiers dans la rapidité de leur travail. Toutefois, la population reconnait que les détenus ne sont plus battus, malmenés comme avant, reconnaissent

62

également qu'il n'y a plus de viol et autres facteurs d'insécurité mais ne cessent de recommander comment la police de proximité pourrait améliorer son intervention. Par exemple :

· Il faut que la police soit réellement de proximité face à toutes les questions relatives à la vie de la population, c'est-à-dire les questions économiques, sociales et environnementales au lieu de limiter leur intervention uniquement sur les questions de sécurité physique;

· Il faut que la police de proximité soit animée d'un esprit d'initiative. Face à un problème, il ne faut pas qu'elle attende l'interpellation de la population et d'autorités administratives pour intervenir;

· Il faut qu'il y ait un renforcement des capacités pour les policiers et les membres des CMS;

· Il faut augmenter l'effectif des policiers dans les antennes de police;

· Il faut appuyer à la construction des antennes dans les zones et collines pour les policiers;

· Il faut de moyens de déplacements pour les policiers et certains membres des CMS et aussi le crédit de téléphone pour ces derniers;

· Il faut que la population soit au courant des CMS, mais elle ne l'est pas de part les missions de ces derniers;

· Il faut renforcer la pro-activité et être encore plus proche de la population;

· Il faut le bien être des policiers pour que ces derniers puissent travailler convenablement et ne pas venir le chercher dans la population.

63

B) Planète

Graphique 8 : La police de proximité tient-elle compte de la protection de l'environnement?

10%

OUI NON PAS de réponse

22%

68%

Source : Auteurs

Commentaire : Un large nombre, surtout les membres du CMS affirment par l'affirmative que la survenance des feux de brousse, les policiers les aident à l'éteindre, d'autres par exemple dans les zones disent que non, puisque les arbres sont abattus au gain de chacun. Sur le graphique, un échantillon de 50 personnes, 68% répondent par l'affirmative, 22% n'ont pas de réponse et 10% par le négatif. Ces réponses sont dues au fait que la population constate que les policiers ont changé de comportement en rapport avec la destruction de l'environnement, et lorsque la population fait appel à eux, ils interviennent. Aussi, par exemple, la population nous a dit que maintenant l'approvisionnement en bois de chauffage pour les policiers se fait en collaboration avec elle, et désigne ensemble la forêt dans laquelle il faut couper ce bois, et aussi qu'elle coupe juste ce qui est nécessaire et des fois elle ramasse les petits bois secs qui sont tombés. En plus, qu'elle remplace les arbres coupés si nécessaire.

64

Graphique 9 : La police et la population travaillent-elles ensemble pour la protection de l'environnement?

8% 16%

OUI NON PAS de réponse

76%

Source : Auteurs

Commentaire : Comme nous pouvons le constater dans le graphique, un large nombre sur un échantillon de 50 personnes, 76% affirment par oui de la parfaite collaboration, 8% par non et 16% n'ont pas donné de réponses. La population et surtout les membres du CMS affirment qu'ils travaillent ensemble avec la police pour la protection de l'environnement. Par exemple, lors de la survenance des feux de brousse, les policiers les aident à l'éteindre et à traquer les malfaiteurs.

65

C) Profit

Graphique 10 : Y'aurait-il eu des changements en matière de la sécurité depuis la mise en place de la police de proximité avec les facteurs d'insécurité suivants?

40%

70%

20%

60%

50%

30%

80%

10%

0%

il y a changement Pas de Réponse ça n'est existe pas pas de changement

Source : Auteurs

Commentaire : Les réponses sont multiples à cette question suivant le choix sur les facteurs d'insécurité de l'interviewé. Un large nombre, plus de 60% répondent par l'affirmative qu'il y a eu un changement. Toutefois, les intervenants n'ont pas une même vision sur les facteurs d'insécurité. Chacun répondait suivant son entourage mais encore plus ce qui d'après lui se remarquait en fréquence élevée auparavant. À travers les réponses proposées lors des interviews, des focus groups ou individuellement, il a été remarqué que les CMS, c'est un élément incontournable pour la réussite de la mise en oeuvre de la police de proximité. Dans toutes les zones par exemple, les citoyens affirment qu'il y a eu un changement en matière de la sécurité depuis la mise en place du concept « police de proximité » en rapport : les vols, les conflits fonciers, les violences sexuelles, l'ivresse, corruption, le partenariat sexuel multiple, l'obscurantisme, la bande armée, l'empoisonnement et une amélioration dans la sortie de la pauvreté. Ils affirment,

66

cependant, que les problèmes fonciers persistent avec le retour des refugiés et soulignent aussi que ces méfaits ne sont pas finis complètement. Certains existent toujours mais n'ont pas l'ampleur qu'ils avaient auparavant.

Un effet positif s'est fait remarquer. La population et en particulier les commerçants ont affirmé qu'après la mise en place du concept, les cas de vols dans les champs, des bandes armées ont sensiblement diminué, qu'ils n'ont plus peur d'investir dans telle ou telle autre activité dans la crainte de se faire voler. En plus, les commerçants disent qu'ils ont augmenté les heures d'ouverture de leurs magasins et leur commerce s'est sensiblement amélioré à part les problèmes économiques que traverse le Burundi.

En premier lieu, en rapport avec l'ivresse, un changement s'est produit avec la mise en place des heures légales d'ouverture, ce qui a permis à la population de vaquer à leurs activités génératrices de revenu au lieu de rester dans les bistros à dépenser les richesses de leurs familles. Pour la pauvreté, la population dit qu'à part qu'elle est un phénomène généralisé partout dans le pays, il y a une légère amélioration. Elle affirme qu'il n y a plus de famine par exemple.

Le partenariat sexuel multiple est dû à l'aisance; en particulier les commerçants et d'autres personnes qui ont bien réussi dans leurs affaires. Il est dû également à un flot de migrations avec les pays frontaliers mais aussi à cause des gens qui viennent des autres communes. À travers les CMS, des mesures d'éradiquer le concubinage ou la polygamie ont été prises en faisant sortir ces femmes qui sont soit la deuxième ou la troisième. Les mesures prises souvent ne sont pas sans conséquence : le sort des enfants qui sont nés du concubinage ou de la polygamie.

Pour la corruption, les lamentations étaient au niveau de la régulation de la circulation routière : des amendes sans quittances. Aujourd'hui, toute infraction routière est sanctionnée par une Quittance et un montant connu. Aussi, les CMS sensibilisent la population sur la nécessité de n'est pas dépasser l'effectif exigé dans les voiture de transport pour leur sécurité. En ce qui concerne les cas d'intervention, la population faisait part que les policiers demandaient des frais de déplacements. Ce qui entraine un effet néfaste sur la pro-activité

67

En dernier lieu, les femmes sont bien représentées dans les CMS, y participent massivement et donnent leur contribution.

67

IV.2 Résultats de questionnaires à travers le tableau « Logique de l'analyse SWOT»

FORCES FAIBLESSES

1.

Tous les problèmes/menaces de la sécurité en relation avec tous les acteurs de la vie socio-politico-économique sont inventoriés. Ce qui traduit la pro-activité dans la résolution des problèmes de sécurité;

2. La formation sur le concept «Police de Proximité» à l'égard des policiers et des membres des CMS;

3. Amélioration de la confiance entre la police et la population qui permet la collaboration des partenaires;

4. Bon encadrement des policiers par les autorités responsables;

5. La mise en place des CMS à tous les niveaux administratifs (Commune-Zones-Collines). Et les différents acteurs participent aux activités des CMS et maitrisent les missions et les compétences;

6. Le concept «Police de Proximité» rencontre un écho favorable chez les policiers;

7. L'élaboration du plan communal de sécurité;

8. La mise en place du comité de pilotage provincial (CPP) en soutient des CMS;

1. Manque de pro activité de la part de certains chefs de poste;

2. Les représentants à tous les niveaux ayant bénéficié des formations sur la «Police de Proximité» ne répercutent pas les informations à la population;

3. Insuffisance des effectifs policiers au niveau local;

4. Faible niveau de scolarité de certains policiers;

5. Résistance au changement;

6. Mutations & permutations constantes

7. La représentation du genre n'est pas suffisante au sein de la police (environ 2%);

8. Il y a encore absence du dispositif légal (textes légaux) réglementant la police de proximité et la protection de l'environnement;

9. La sensibilisation sur le concept «Police de Proximité» n'est pas encore large que voulu;

10. Pas de suivi de calendrier des réunions des CMS;

11. La «Police de Proximité» exige de nouveaux besoins difficiles à combler dans un pays à très faibles revenus;

68

9. PCDC.

OPPORTUNITÉS MENACES

1. La sécurité permet le développement
durable/profit économique, épanouissement social, l'écologie est protégée et le tout couronné par la bonne gouvernance;

2. Appui et expérience acquises des partenaires internationaux-CTB, GIZ et DSS;

1. L'influence négative des pays limitrophes qui n'ont pas encore expérimenté le concept «Police de Proximité»;

2. Comportement de certains administratifs (ingérence, etc.)

Source : Auteurs

69

Il apparaît indispensable d'avoir une vue synthétique des réponses et sous les trois dimensions (3P). La dimension sociale permet l'épanouissement de la population vis-à-vis de la police de proximité. Les réponses recueillies à travers le questionnaire d'enquête traduisent la confiance de la population envers la police. Plusieurs personnes, nous ont fait part qu'elles font recourt aux policiers des antennes proches mais ont rappelé néanmoins que l'intervention peut être tardive. Un comité de femmes qui se charge d'éradiquer le concubinage ou la polygamie exerce sans crainte ses activités. Pendant les réunions des CMS, les membres des CMS s'expriment sans problèmes, ils font part des abus qu'ils observent et dans ces réunions ils dénoncent les manquements de la personne présente. Ils proposent eux-mêmes des pistes de solution. Les administratifs peuvent dénoncer les manquements qui s'observent chez eux. Néanmoins des lacunes ne manquent pas et les citoyens ne demandent qu'elles soient soulevées.

La protection de l'environnement c'est un problème majeur. L'administrateur de la commune Makamba, les membres des CMS, les citoyens ainsi que les policiers reconnaissent que lorsque le feu de brousse survient, ils se mettent ensemble pour l'éteindre. Des mesures techniques comme des paras feus sont proposées. Pour ce qui de l'abattage de ces arbres, c'est un grand défi puisqu'il n'y a pas de textes de lois prévus pour ça. Il arrive souvent que l'on donne la permission pour abattre ces arbres puisque on n'a pas une autre source d'approvisionnement en bois de chauffage ou parce que ces arbres servent pour la construction de maisons, de ponts ou à d'autres fins. L'administrateur lors de l'interview ainsi que les intervenants dans les CMS reconnaissent qu'il n'y a pas de suivi de voir si un arbre abattu et remplacé.

L'augmentation de la production afin d'accroitre le PIB est un élément important pour arriver à la croissance économique. Les citoyens lors de l'entretien ont fait part que depuis la mise en oeuvre de la «Police de Proximité» des activités génératrices de revenu ont augmenté et les exercent sereinement même si ce n'est pas remarquable à un degré satisfaisant. Ils ont l'espérance que s'il y a la sécurité, les investisseurs seront nombreux et que ceci a un impact positif sur la communauté. L'importance de la police de proximité, c'est que l'on touche tous les secteurs de la vie. Et si c'est bien suivi, on peut remarquer un léger mieux économique mais il faut de bons mécanismes pour une appropriation.

70

IV.3 Vérification des hypothèses

Durant notre travail de fin d'études, la question de savoir ce qui pourrait réduire la criminalité et les troubles d'insécurité était capitale pour nous. Comme une réponse provisoire, on avait une hypothèse suivante : la «Police de Proximité» exerce ses fonctions de base dans le quartier (communauté), prend en compte les besoins et attentes du citoyen et cette police intervient à temps. Face à cette supposition et après le travail sur terrain, nous confirmons cette hypothèse. Pendant la réunion des CMS, les membres et les invités identifient les problèmes de sécurité, ensuite analysent ses origines, ils discutent afin d'apporter des solutions et enfin ils évaluent les résultats. Le partenariat est mis en lumière. La police en exerçant ses fonctions de base, elle tient compte des besoins et attentes des citoyens. Les intervenants ont affirmé que l'information est transmise à temps par les administratifs de base, les citoyens, et les CMS. Ainsi, l'intervention de la police est faite et la pro-activité est respectée. Le rendre compte en externe est assuré à travers ce partenariat en matière de la sécurité que font tous les acteurs.

L'apport des acteurs concernés en matière de la sécurité fut la seconde question. La supposition à cette question fut : La multi-dimensionnalité de la sécurité permet d'intégrer les différents acteurs de la sécurité et ces acteurs travaillent ensemble pour identifier les causes de l'insécurité afin de trouver des solutions pour ces problèmes. Ces acteurs connaissent leurs limites à travers les cahiers de charge. Nous confirmons cette hypothèse. N'importe quelle question sur la sécurité peut être soulevée et est l'objet de discussion pendant les réunions des CMS car ces membres outre leurs compétences et leurs limites, ils ont diverses expertises. Les agronomes, les enseignants, les associations sans but lucratives pour diverses fins, les représentants des confessions religieuses, les démobilisés, les OPJ etc. s'expriment librement. Leur opinion est nécessaire lorsqu'il s'agit de faire remarquer un problème qui peut surgir ou lorsqu'il s'agit d'analyser des problèmes pour apporter des solutions. Si la terre n'est plus productive, un agronome est mieux placé pour donner des recommandations.

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La troisième question était de savoir s'il y a eu un léger mieux économique dû à l'implantation du projet «Police de Proximité». On a émis une supposition suivante : la police de proximité a favorisé une redynamisation économique. Nous nuançons cette hypothèse. Les citoyens interviewés nous ont fait part que la venue de la police de proximité permettrait les investissements et par conséquent la création d'emploi. Les commerçants exercent librement leurs activités même en fin d'après-midi. La population cultive et récolte sans crainte des voleurs. Pour ceux qui ont des activités génératrices de revenu, ils estiment qu'il leur manquait la sécurité, ils affirment qu'il y a eu réduction de la pauvreté. Mais, la crise que le Burundi a traversée et la crise économique qui est en vogue, on ne peut pas affirmé que la pauvreté a été éradiquée. La police de proximité a permis un rebondissement économique d'une façon à Makamba. La présence des banques et coopérative montre qu'il y a des activités génératrices de revenu en croissance.

La police de Proximité contribue-t-elle à la protection de l'environnement? Cette dernière question a comme supposition : La protection de l'environnement par la police de proximité est une réalité. Nous nuançons cette hypothèse. La population affirme qu'elle collabore avec les administratifs, la police et les CMS pour la protection de l'environnement surtout quand il y a survenance des feux de brousse. La destruction de l'environnement n'est plus commise à une fréquence élevée. Des mesures techniques comme des paras feux sont proposées à cette fin. En ce qui concerne la coupe fréquente des arbres, d'autres initiatives sont faites : la sensibilisation de planter un arbre pour en remplacer celui qui a été coupé. Toutefois, même si des mesures et initiatives pour la protection de l'environnement sont faites, cette dernière n'est pas appréhendée sous toutes ses formes. La population a des connaissances limitées. Outre les feux de brousse et la coupe des arbres à une fréquence élevée, (qui sont ceux qui leur sautent aux yeux), d'autres mesures pour la protection des plantes et des marrais ne sont pas entreprises.

En définitive, la police de proximité a un impact positif au développement durable sur la communauté; et la commune Makamba en reflète l'exemple.

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Conclusion générale

La contribution de l'approche «Police de Proximité» au développement durable est composé de deux parties comprenant ensemble quatre chapitres. La première partie est intitulée Généralités et comprend deux chapitres. Le premier chapitre intitulé Cadre théorique sur le développement durable et la police de proximité nous a permis de nous appuyer sur des concepts clés sur lesquels l'on s'est basé tout le long de cette étude. Ce premier chapitre concernait les concepts indispensables dans le domaine de Management de projet en général : plan de développement, programme, projet et développement mais aussi des concepts sur le cas d'étude à savoir le développement durable, le renforcement des capacités et la police de proximité.

Dans ce même chapitre, l'on a parlé de l'historique sur la police de proximité au Burundi, et comment ce concept est devenu un projet d'appui de certains partenaires externes comme la GIZ et d'autres partenaires qui ont contribué à l'élaboration des axes sur ce concept et qui appuient également pour sa mise en oeuvre en l'occurrence la CTB et le DSS. Les étapes d'un projet furent un autre point de ce chapitre pour rappeler l'importance/pertinence d'un projet mais aussi pour le suivi et l'évaluation qui caractérisent son impact sur la communauté pour notre étude de recherche.

Dans le second chapitre : Développement de la coopération de la GIZ, l'on a parlé de l'entreprise qui nous a permis de collecter les données et qui met en oeuvre de la «Police de Proximité». Dans ce chapitre, l'on a parlé de l'historique de la GIZ, sa création, la naissance de la coopération avec le Burundi, les objectifs de la GIZ, et ses missions. Le développement de la coopération de la GIZ comporte un autre point qui est l'organisation de la GIZ. Dans ce point, on a parlé du nombre de pays partenaires avec la GIZ, le personnel de la GIZ à travers le monde, le chiffre d'affaire, ainsi que les alliances et les commettants de la GIZ.

La situation économique du Burundi se trouve dans ce chapitre. Ce point décrit le Burundi sur sa superficie, les potentialités d'exploitation de terres, de marrais, et renseigne sur sa population, et son PIB. Les interventions de la GIZ au Burundi est un dernier point de ce

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chapitre où l'on a parlé des domaines/secteurs dans lesquels la GIZ intervient à travers les programmes et les projets ainsi que les thèmes transversaux au Burundi.

La deuxième partie : Contribution de l'approche «Police de proximité» au développement durable comprend deux autres chapitres et c'est sur cette partie que l'on s'est beaucoup attelés puisqu'elle s'avère être le noyau de cette étude de recherche. Le troisième chapitre : Makamba et le concept «Police de Proximité» est réparti en trois points. (i) la position géographique de Makamba, où on l'a situé géographiquement. On a parlé des pays frontaliers et les communes périphériques de Makamba. On a également parlé à ce point des zones qui composent cette commune. (ii) la démographie de Makamba où l'on a parlé de sa population et sa densité. Et (iii) le concept «Police de Proximité» à Makamba où l'on a parlé de la situation de cette commune ainsi que l'implantation de la «Police de Proximité». Nombreuses communes comme celle de Makamba, par exemple, ont été conquises par la guerre. À Makamba, certaines communes et pays sont frontaliers avec cette commune. On remarque beaucoup d'immigrants, de malfaiteurs et par conséquent de criminalité. Les policiers sont accusés d'actes d'exactions envers les citoyens. La commercialisation des produits prohibés, la croissance inouïe de la sorcellerie et l'obscurantisme, etc. constituent des facteurs d'insécurité. À Makamba, comme c'est une commune frontalière avec la Tanzanie, il y'a beaucoup d'importations et d'exportations et par conséquent beaucoup d'actes commerciaux.

Ce centre de transaction connaît pas mal de facteurs d'insécurité. Sur ce point, l'on a évoqué les causes de ces facteurs, les victimes de cette insécurité mais aussi les auteurs de cette insécurité. On n'a pas omis de mentionner les composants de cette police qui ne sont autres que les anciens mouvements rebelles ainsi que la gendarmerie. Cette composition n'est pas sans conséquence puisque les policiers ont commencé d'être opérationnels avant d'avoir les formations de base. L'autre lacune que l'on a fait remarquer est qu'un nombre important de policiers ont un faible niveau de scolarité.

Sur ce point comme on l'a souligné ci-haut, à travers des graphiques, on a parlé des principaux facteurs à l'origine de l'insécurité : l'ivresse, la pauvreté, les conflits fonciers, le partenariat sexuel multiple, les conflits politiques, le voisinage, la corruption, la non exécution des jugements et l'influence obscurantisme. On a également parlé les principaux

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groupes à l'origine de l'insécurité à savoir les personnes en état d'ébriété, les drogués par exemple. Ensuite, on a parlé de quelle façon se manifeste cette insécurité et enfin les principales victimes de l'insécurité.

Dans le quatrième chapitre, qui est le dernier, il est intitulé : Analyse des données et vérifications des hypothèses. Il comporte trois points. D'abord (i) le questionnaire d'enquête auprès de la population sur la contribution de l'approche «Police de Proximité» au développement durable. Sur ce point, l'on s'est basé sur les 3 dimensions pour permettre le développement durable. Nos graphiques se repartissent ainsi en trois façons. (a) la population : dimension sociale. Il s'agissait essentiellement d'abord de voir si la population a confiance en la police dans la résolution des problèmes de sécurité, ensuite de voir si les policiers ont changé leur comportement depuis la mise en place des CMS et enfin de voir si la police de proximité est perçue comme moyen de résolution des problèmes de sécurité. (b) la planète : dimension environnementale. Il s'agissait de voir si la «Police de Proximité» tient compte de la protection de l'environnement mais encore de voir si la population et la police travaillent ensemble pour la protection de l'environnement. (c) le profit : dimension économique. On a posé la question de savoir s'il y'a des changements en matière de la sécurité.

Ensuite (ii) résultats de questionnaires à travers le tableau logique de l'analyse SWOT. L'on a mis en lumière, au point de vue interne, les forces et les faiblesses et au point de vue externe les opportunités et les menaces. Enfin (iii) le dernier point concerne la vérification des hypothèses. La première et la seconde hypothèse sont affirmées tandis que la troisième et la quatrième hypothèse sont nuancées.

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Difficultés rencontrées et suggestions

La sécurité est une nécessité dans un pays en voie de développement. Le concept «Police de Proximité» est tout nouveau et pourrait être intéressant s'il est vulgarisé sur tous les niveaux du pays. Le Gouvernement du Burundi avec les partenaires externes, en l'occurrence la GIZ aidant dans la mise en oeuvre du concept devraient revoir d'autres stratégies de formation pour permettre la sensibilisation de la population à grande échelle. Par exemple : à travers les ondes. Il serait aussi intéressant de l'inclure dans le milieu académique spécialement dans le cours d'Éthique et Bonne Gouvernance.

Il faudrait intégrer cette philosophie dans les textes légaux. L'inclure dans le cursus académique dans l'institut supérieur de police et autres formations à l'endroit des policiers. Il faudrait aussi décentraliser les services des Officiers de police Judiciaires en vue de les rapprocher réellement aux citoyens. Pour sa durabilité, il faudrait également évaluer les CMS.

Durant notre travail de mémoire, l'on s'est heurté à de difficultés qui méritent d'être citées. Sur le terrain, l'opinion de femmes nous était importante surtout dans la zone Nyange. Dans cette zone, on a rencontré plusieurs femmes qui tenaient de bars, certaines buvaient et d'autres se tenaient près d'un petit marché. Aucune d'elles ne nous a accordé une entrevue. Par contre, le peu d'hommes qui s'y trouvaient nous ont accordé leur temps et ont répondu à nos questions.

Lors des interviews dans certains programmes et projets de la GIZ, l'on a fait face à un manque de données sur l'entreprise puisqu'il y a rareté de la documentation sur la GIZ si ce n'est que des brochures ou dépliants qui parlent sur le projet donné. Dans ces grandes organisations ou entreprises, on retrouve plus de détails sur leurs sites Web. Il s'agit de leurs objectifs, leurs missions, les valeurs, les partenaires, les commettants etc. Certaines données n'étaient pas actualisées car elles ne correspondent plus à la période d'étude. Une fois que l'on parvenait à décrocher un entretien, on devrait collecter plus de rapports possibles sans tris puisqu'il nous était impossible de savoir quand serait le prochain rendezvous.

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Bibliographie

Ouvrages

1. BEZBAKH. P et GHERARDI. S (2008) : Dictionnaire de l'Économie Larousse à présent, Rodesa (Villatuerta), Espagne.

2. BOUKHARI. M.H. (2002), Manuel de Formation : Montage et Gestion de projets.

3. CASTRO. H.H, (2007) : 4 méthodes de gestion de cycle de projet [GCP], Éd. Colette Acheroy.

4. Commission Européenne (2001), Manuel Gestion du Cycle de Projet, EuropAid.

5. Dictionnaire Petit Larousse (1980), éd. Paris

6. Encyclopédie du management Tome 2 (1992), Librairie Vuibert, Paris.

7. GITTINGER. J. P (1985), Analyse Économiques des Projets agricoles, Éd. Économica, Paris.

8. Le DUFF. R (1999), Encyclopédie de la Gestion et du Management, Éd Dalloz, Paris.

9. MADERS. P.H (2008), Piloter un projet d'organisation, Éd. Eyrolles, Paris

10. PHÉLIZON. J.F (1987), Dictionnaire de l'Économie 4ème édition , Éd. Économica, Paris.

11. Vallet. G. (2011), Technique de planification de projet, Éd. Dunot, Paris.

Rapports et autres documents

1. République du Burundi (15 décembre 2011), Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté II, Bujumbura.

2. Ambassade de la République fédérale d'Allemagne à Bujumbura (Décembre 2009) Coopération Germano-burundaise, Kigali.

3. Différents rapports de la GIZ sur la police de proximité

4. GIZ au Burundi- profil et prestations.

5. République du Burundi, Lettre de politique générale du ministère de la sécurité publique intégrale et intégrée pour le Burundi (2011-2015)

6.

77

GIZ, Mise en oeuvre du concept «Police de Proximité» dans la province Makamba

7. Projet d'appui à la professionnalisation de la Police Nationale du Burundi-CTB et MSP, Police de Proximité, Document de Concept, Bujumbura, Octobre 2011

8. FAO, Rapport de« cadre national stratégique des priorités d'intervention à moyen terme» de la FAO au Burundi (CNSPIMT), 2010 à 2014, Bujumbura, Janvier 2010.

9. GIZ, Rapport d'enquête ADLP, Février 2012

10. Rapport final de perspectives africaines sur les réformes des secteurs de la sécurité, New York City, 14 mai 2010

11. Travail de Willy Nindorera pour le centre d'alerte et prévention des conflits (Bujumbura, Burundi) et l'institut Nord-Sud Ottawa, Canada sur les principaux défis de la police nationale pour une meilleure sécurité publique et le renforcement démocratique

12. République du Burundi-Ministère de la planification du développement et de la reconstruction nationale avec le PNUD à travers le programme d'appui à la bonne gouvernance, Monographie de la commune Makamba (Province Makamba), Makamba, Septembre 2006

13. Ministère de l'intérieur et le Bureau central de Recensement, Recensement Général de la population et de l'habitat du Burundi 2008 : État et structure de la population (Volume 3 : Analyse Tome 6), Bujumbura, Avril 2011

Page Web

14. http : // giz.de/2012

ANNEXE 1

Carte de découpage administratif de la commune Makamba

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Source: La Monographie de la commune de Makamba

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ANNEXE 2 Questionnaire

CONTRIBUTION DE L'APPROCHE «POLICE DE PROXIMITÉ» AU DÉVELOPEMMENT DURABLE.

QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE AUPRÈS DE LA POPULATION

I. Identification de l'intervenant

Région naturelle :

Province :

Commune :

Zone :

Colline :

Nom et prénom de l'intervenant :

Age.... Genre : F [ ]

M [_____]

État matrimonial [ ] : 1. Célibataire 2. Marié 3.veuf 4.Divorcé

II. Satisfaction des services de la police

1. Avez-vous déjà entendu parler de la police de proximité ? [ ]

a. Non

b. Oui,

Si oui par qui ?

i. Un ami

ii. Les médias

iii. Autres (À préciser)

2. Avez-vous été témoin de l'intervention de proximité ? [ ]

a.

80

Non

b. Oui

Si oui, à qui avez-vous fait recours ?

i. La police

ii. Un membre du CMS

3. Y'aurait-il eu des changements en matière de la sécurité depuis la mise en place de

la police de proximité? [ 1

a. Non

b. Oui

Si Oui en rapport avec quels facteurs d'insécurité ?

i. Vol

ii. Partenariat sexuel multiple

iii. Conflits fonciers

iv. Ivresse

v. Pauvreté

vi. Corruption

vii. Violence sexuelle

viii. Obscurantisme

ix. Bande armée

x. Empoisonnement

xi. Autres (À préciser)

4. Percevez-vous la police de proximité comme un moyen de résolution des problèmes

d'insécurité ? [ 1

a. Non

b. Oui Si oui

i. Les policiers affectés dans votre colline/zone collaborent-ils avec la population et ont-ils la capacité suffisante pour résoudre les problèmes de sécurité ?

ii. Les policiers traitent-ils de la même manière les problèmes des femmes aussi bien que ceux des hommes ?

iii. Les policiers protègent la population comme leur principale préoccupation ?

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iv. Les policiers traitent-ils bien les détenus ?

5. Y-a-t-il de manquements ou reproches aux policiers dans l'exercice de leur

fonction? [ 1

a. Non

b. Oui

Si oui, les reproches sont dues à :

i. Corruption

ii. Mauvais traitement (torture, bastonnade, etc.)

iii. Indiscipline

iv. Manque de professionnalisme

v. Manque d'indépendance politique

vi. Manque de collaboration avec l'administration locale

6. Avez-vous déjà entendu parler des Comités Mixtes de Sécurité ? [ 1

a. Non

b. Oui

Si oui, par qui ?

i. Un chef de colline

ii. Les médias

iii. La société civile

iv. Autres (À préciser)

7. Depuis l'instauration des CMS, les policiers ont-ils changé leur comportement ? [____1

a. Non

b. Oui Si oui,

i. Les chefs de poste se comportent-ils bien quand les femmes et les filles leur
soumettent un problème

ii. Les policiers interviennent à temps

iii. Estimez-vous le nombre de policiers suffisants dans votre localité

iv. Autres (À préciser)

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8. Avez-vous confiance en la police en ce qui concerne la résolution des problèmes de

sécurité [ ]

a. Non

b. Oui

9. La sécurité est l'un des problèmes majeurs dans votre localité ? [ ]

a. Non

b. Oui

10. La police de proximité tient-elle compte de la protection de l'environnement ? [____]

a. Non

b. Oui

11. La police et la population travaillent-elles ensemble pour la protection de

l'environnement ? [ ]

a. Non

b. Oui Expliquez

12. Quelles sont les opportunités avec la réussite du projet au point de vue économique, social et environnemental ?

Expliquez

13. Que voulez-vous que la police de proximité améliore dans son intervention? Expliquez

ANNEXE 3

Lors des focus groups, nous nous sommes servis des guides mémoires synthétisés comme suit :

GUIDE MÉMOIRE AUPRÈS DE L'ADMINISTRATEUR

Thématique : `L'analyse de l'approche «Police de Proximité» vers une plus-value de l'intégration des différents acteurs dans la gestion de la sécurité'.

1. Comment perceviez-vous la sécurité à Makamba avant le démarrage du projet «Police de Proximité»?

Commentaire

2. Comment percevez-vous la sécurité à Makamba après le démarrage du projet `Police de Proximité'?

Bonne. À quelle fréquence?

Mauvaise. Commentaire

3. La police à Makamba est-elle de proximité?

Si oui. Avec sa bonne mise en oeuvre, l'administrateur informe la police et la sensibilise-t-

elle à temps?

Si non. Commentaire?

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4. Comment collaborez-vous avec la police?

Est-elle orientée vers la résolution des problèmes de sécurité de la population de façon

durable et adaptée?

Implique-t-elle tous les acteurs en matière de la sécurité (le partenariat)?

5. Pourquoi la police de proximité a-t-elle été instaurée à Makamba?

Le partenariat de tous les acteurs en matière de la sécurité est-il atteint?

L'approche `Police de proximité' prend-t-elle en compte les besoins et attentes de la

population et particulièrement aux femmes?

Anticipe-t-elle la résolution des problèmes d'insécurité?

6. Le projet police de proximité sera-t-il durable dans votre commune?

Si oui. Quelles sont vos perspectives en ce qui concerne la prévision des moyens financiers

et son intégration dans les textes légaux?

Si non. Comment comptez-vous y remédier?

7. Étant donné que vous êtes le garant de la sécurité à Makamba, vous percevez la police de proximité comme approche de prévention? Quels sont :

Les insuffisances et les défis?

84

Les atouts et les forces de la localité (de l'administration/commune)?

85

Les opportunités (investissements)?

Les menaces de la localité?

8. a. Comment faites-vous pour préservez l'environnement?

b. Les arbres ne sont pas abattus au profit de la population ou des policiers?

GUIDE MÉMOIRE AUPRÈS D'UN CORPS DE LA SÉCURITÉ Thématique : `Police-Population'.

1. Comment percevez-vous la sécurité dans votre localité? Bonne. Commentaire?

Mauvaise. Pourquoi?

2. Avez-vous déjà entendu parler de la Police de Proximité? Par qui?

3. La police de proximité, d'après vous, est-elle un mode d'intervention efficace? Si oui. Implique-t-elle tous les acteurs en matière de la sécurité?

Est-elle proche et tournée vers le citoyen?

Non. Pourquoi?

4. Les autorités de Makamba et les comités élargis, vous donnent-t-elles l'information sur la sécurité à temps pour permettre la pro-activité dans la résolution des problèmes d'insécurité?

Oui. Comment?

Non. Commentaire.

86

5. Qu'est-ce que la population attend-t-elle de cette police nouvelle, proche du citoyen qui prend compte ses besoins en permettant de résoudre les problèmes d'insécurité?

6. Aviez-vous des formations permanentes avant l'instauration de la police de proximité au sein du MSP?

87

Oui. Ces formations sont faites jusqu'aujourd'hui?

Combien de fois par mois/an.

Non. Commentaire.

7. Avez-vous de formations permanentes en matière d'intervention de proximité? (après la mise en place de la police de proximité)

Si oui. De quoi s'agit-il?

Qu'en est-il de la communication externe qui traduit le partenariat entre différents acteurs?-

8. Étant donné que la sécurité est l'affaire de tous, la Police Nationale se charge d'informer, d'expliquer et sensibiliser ses agents?

En quoi consiste la police de proximité?

Quels sont les avantages et la complémentarité de l'approche «Police de Proximité»?

9. Comment appréciez-vous les interventions policières? En général

Avec la mise en oeuvre de la police de proximité

10. Croyez-vous aux sources d'information de la population en matière de la sécurité? Oui. Commentaire

Non. Commentaire

11. Y'aurait-il eu des changements observés en matière de la sécurité depuis l'implémentation de la police de proximité?

88

Oui. Quoi?

Non. Commentaire

12. Pouvez-vous nous donner un exemple quand vous avez agi de façon proactive?

13. Faites-vous parties des CMS? Si oui, Quelles sont :

Les forces de la police de proximité?

Les opportunités?

89

Les menaces?

Les faiblesses?

Non. Commentaire.

14. La police de proximité, d'après vous, sera-t-elle pérenne? Si oui. Quels sont les moyens de durabilité?

Si non. Pourquoi?

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QUESTIONNAIRE AUPRÈS DU MEMBRE DES COMITÉS MIXTES DE SÉCURITÉ (CMS)

Thématique : `La gestion de la sécurité entre les différents acteurs '.

1. Comment perceviez-vous la sécurité à Makamba avant la mise en oeuvre du projet «Police de Proximité»?

2. Comment percevez-vous la sécurité à Makamba après l'instauration de la Police de Proximité?

3. Que pensez-vous de la police de proximité? Résout-t-elle les problèmes d'insécurité?

Si oui. Comment?

Si non. Commentaire

4. Cette police représente-t-elle la population et rétablit-elle la confiance fondée sur le partenariat et la collaboration entre les différents acteurs et les bénéficiaires de la sécurité ?

5. La source d'information en matière de la sécurité rapportée aux CMS est-elle fiable?

Si oui. Comment la question est-elle traitée?

Si non. Comment vous y prenez-vous?

6. Avez-vous de formations permanentes en matière de sécurité au sein des CMS?

Si oui. Qu'en est-il de la sensibilisation des membres de groupes d'acteurs (femmes) sur

l'importance du concept «Police de Proximité» dans notre société?

Combien de formation recevez-vous par semaines/mois/an?

Si non. Commentaire.

7. Pourriez-vous me donner un cas où la police de proximité a agi avant que le problème ne survienne? (Pro-activité)

Témoignage

Quel était le rôle des CMS ?

8. Pourriez-vous me faire part d'un (des) problème(s) majeur(s) qui existaient et qui ont été résolu par la police de proximité?

Témoignage

9. Pensez-vous que la police de proximité est un mode d'intervention efficace dans une communauté?

Si oui. Comment? Exemple à l'appui

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Si non. Pourquoi?

10. La police à Makamba a-t-elle changé son attitude depuis l'instauration de la police de proximité?

Oui. Est-elle au service de la population?

Tient-elle compte des besoins et attentes de la population?

Qu'en est-elle de la collaboration avec les autres acteurs clé en matière de la sécurité?

Est-elle orientée vers la résolution de conflits?

Non. Commentaire.

11. Où trouvez-vous les fonds pour l'entretien du matériel?

12. Depuis que les CMS furent créer, les membres sont les mêmes? Si oui. Ils sont au nombre de combien?

Si non. Commentaire.

Quels sont les critères pour adhérer dans les comités élargis?

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13. Quel est le rôle des CMS en matière de résolution des problèmes d'insécurité?

14. Le remplacement des membres des CMS est-il une réalité ? Si oui. Comment?

Si non. Pourquoi?

15. Vous est-il facile/possible de recourir auprès de la police au moment voulu?

Si oui. Comment?

Si non. Commentaire.

16. La police de proximité sera-t-elle durable? Si oui. Comment?

Si non. Pourquoi?

17. Comment pensez-vous faire perdurer la police de proximité? Par quel moyen?

18. Quelles sont vos interventions au sein des CMS en matière de la sécurité?

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19. Étant donné que vous êtes membres des CMS, quels sont :

Les forces de la police de proximité?

Les opportunités de la police de proximité?

Les menaces de la police de proximité?

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Les faiblesses de la police de proximité?

UN GUIDE MÉMOIRE AUPRÈS DU PERSONNEL «RENFORCEMENT DE LA POLICE NATIONALE BURUNDAISE»

Thématique : `Suivi et évaluation du projet «Police de Proximité.»'

1. Afin de renforcer les capacités de la police nationale burundaise à travers la police de proximité, quels sont vos objectifs?

2. Quel est votre degré de satisfaction des résultats du projet «Police de Proximité» à Makamba?

3. Trouvez-vous une motivation de travailler avec la Police Nationale burundaise afin d'aboutir à un mode d'intervention qualifié de Proximité?

Non. Pourquoi?

Oui. Laquelle?

4. Étant donné que la GIZ appui le Gouvernement dans sa politique de rendre la Police Nationale républicaine, moderne, professionnelle et de proximité, qu'en est-il de l'appropriation de l'approche «Police de Proximité» des acteurs et bénéficiaires de la sécurité?

5. La police de proximité résout-elle les problèmes de communauté en matière de sécurité à Makamba à une fréquence qui vous convient?

Oui. A quel degré?

Non. Quelles panacées comptez-vous mettre en place?

6. Afin d'améliorer durablement les conditions de vie de la population à Makamba, quels sont les mécanismes de durabilité du projet «Police de Proximité»?

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..............................................................................................................

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7. Quel est le degré d'engagement sur ces mécanismes de durabilité?

..............................................................................................................

8. La police de proximité connait des limites dans son mode d'intervention? Oui. Lesquels?

.....................................................................................................

Non. Quel a été votre apport?

9. Êtes-vous fier (fière) des travaux des CMS? La confiance et la collaboration. Si oui. À quelle fréquence?

Dans le cas contraire, la police de proximité sera-t-elle durable?

10. Quelle est la force de réussite du projet« police de proximité»?

................................................................................................






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld