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Contribution de l'approche " police de proximité " au développement durable. Cas de Makamba 2011-2012

( Télécharger le fichier original )
par Evrard et Gwladys NDIMURUKUNDO et NICIMBIKIJE
Université Sagesse d'Afrique au Burundi - Licence en sciences économiques et gestion 2013
  

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B- Ceux causés par les policiers :

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- Un travail inefficace de la police; qui se traduit par des mauvais comportements des policiers, un mauvais traitement des détenus ou ceux qui font recours à eux, etc.

- Des policiers corrompus.

C-Ceux causés par l'administration :

- Une mauvaise administration insouciante des problèmes de sa population; - Lenteur et partialité de la justice dans le traitement des dossiers, etc

Suite à ces problèmes, les vols en sont le reflet caractérisé par le chômage, la bande des jeunes désoeuvrés, la surpopulation, la pauvreté et les mouvements incontrôlés de gens63.

Ainsi, avec la mise en place du concept `police proximité', il est impératif de savoir les compétences de l'un mais aussi les limites de l'autre pour permettre une bonne collaboration et ne pas accuser par exemple les policiers de ne pas faire de changements en matière de la sécurité dans l'attente de la population alors que c'est chez cette dernière d'être sensibilisée afin de ne pas ouvrir des bars dans les heures de service ou de ne pas vendre des boissons prohibées.

En effet, il est à noter que les différents facteurs d'insécurité ci-haut cités ainsi que leurs causes permettent de remarquer les principaux groupes à l'origine de l'insécurité d'une part et d'autre part les gens qui subissent en premier ces méfaits considérés comme les victimes de l'insécurité, les riches en partie, les commerçants, les femmes et les filles qui sont les cibles car les femmes aussi bien que les hommes le reconnaissent qu'elles sont les victimes, les transporteurs, ainsi que les enfants.

Dorénavant, le maintien de la sécurité est la préoccupation de tout le monde sans distinction aucune, personne ne peut être cité comme premier garant de la sécurité car la police de proximité éveille l'esprit et permet la non ignorance de la population sur la prise en main

63 GIZ, Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de sécurité et les prestations de la police nationale du Burundi en commune de Makamba, février 2011, p. 37.

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de leur sécurité à travers les CMS afin de permettre une bonne collaboration avec l'administration, la police et la société civile et la population.

Les graphiques suivants éclaircissent sur les semeurs de trouble de la sécurité, sous quelle forme se manifeste cette insécurité, et font part des victimes de causes d'insécurités et de la montée de criminalité selon les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la police nationale.

Graphique 2 : les principaux groupes à l'origine de l'insécurité

50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0%

 

Series1

50

Inconnus La police Des bandits

armés non

politisés

Démobilisés Les jeunes Chômeurs Autres Ne savent

pas

Source : GIZ : Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la PNB en commune Makamba, p. 9.

Commentaire : Étant donné que la bande armée, les vols dans les champs, dans les ménages, etc. sont les facteurs d'insécurité déjà cités, il se trouve que les inconnus sont à l'origine de ces bavures. Les démobilisés, les chômeurs et les jeunes sont une autre catégorie des personnes qui causent l'insécurité. Les autres groupes mentionnés sont notamment les personnes en état d'ivresse, les prostituées, les drogués, les enfants de la rue et le voisinage. Il est à noter que la police est essentiellement citée par les habitants de la zone Makamba. La zone de Makamba est le chef lieu de la commune et représente un effectif supérieur par rapport aux autres zones car tous les services y sont concentrés.

51

Graphique 3 : Sous quelle forme se manifeste cette insécurité

40%

60%

50%

30%

20%

10%

0%

1

Vols à main armée

Violences

conjugales

Justice populaire

Bagarres dans

les lieux publics

Embuscades sur

les routes

Autres

Vols simples (

sans violence)

Viols

Source : GIZ : Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la PNB en commune Makamba, p. 8.

Commentaire : À travers ce graphique, nous remarquons que les vols simples sont les plus fréquents dans la commune de Makamba. Ces vols sont dus à la pauvreté. Les violences conjugales sont des facteurs d'insécurité qui se manifestent à travers le partenariat sexuel multiple. La justice populaire est le résultat de l'insatisfaction de la population qui accuse les policiers d'actes d'exactions. Les bagarres publiques résultent des personnes en état d'ébriété. Les autres manifestations de l'insécurité évoquées sont notamment les troubles de l'ordre public et les violences verbales

Graphique 4 : Les principales victimes de l'insécurité

45%

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

Series1

52

Les commerçants/

Les riches

Les femmes Les

filles

Les enfants Les transporteurs Tout le monde Autres

Source : GIZ : Rapport d'enquête sur les perceptions sur l'état de la sécurité et les prestations de la PNB en commune Makamba, p. 10.

Commentaire : Il est à noter que près de la moitié des femmes interrogées ont mentionné les femmes et/ ou les filles parmi les principales victimes de l'insécurité. Les hommes reconnaissent aussi que les femmes et/ou les filles sont les principales victimes de l'insécurité.

Toutefois, la «Police de proximité» présente ses avantages et a permis un changement remarquable depuis son implantation malgré qu'elle fait face à certaines faiblesses et des menaces que la population et la police reconnaissent sans oublier l'administrateur qui, dans son opinion, affirme que souvent il leur est impossible d'éradiquer certains problèmes dus à l'écologie ou aux partenariats sexuels multiples car les textes de loi sont lacunaires.

Avec le cas de l'environnement, les arbres se font abattre au vu des policiers et même dans certaines zones, les arbres sont abattus par les policiers à la recherche du bois de chauffage.

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Mais ce cas est dû au seul problème que les policiers n'ont pas d'autres sources d'approvisionnement en bois de chauffage, car le charbon s'avère coûteux et que les tourbes sont insuffisantes. De plus, la permission pour abattre le bois à condition que celui-ci soit remplacé, n'est pas accompagnée par un suivi pour se rendre compte qu'ils sont remplacés après leur usage. Mais, l'administrateur affirme que les délits ne sont plus commis à une fréquence élevée ou certains faits se sont beaucoup manifestés avec l'effet des réunions CMS qui évoquent les problèmes et des mesures à entreprendre puisqu'après l'on est traduit en justice ou à réparer le tort causé.

Pour ce qui concerne la survenance des feux de brousses, des mesures pour l'éteindre sont entreprises, car la population, la police et l'administration travaillent en parfaite collaboration. Mais le problème qui reste est qu'il n'y en a aucune mesure pour sa prévention, la non pro-activité peut être ici un défi car on n'a pas encore atteint le degré d'intervention de proximité avant constatation des faits.

Lors d'une réunion des comités élargis, un citoyen de Makamba invité dans la réunion évoque le fait que l'environnement n'est pas protégé et que cela se passe sous les yeux de la police, de la population et des autorités administratives. Par exemple, un groupe de gens font des briques sur une colline, les arbres sont coupés et l'eau utilisée pour ces briques se déverse dans les plantes et ces dernières ne peuvent plus pousser. En plus, l'eau a tracé une bifurcation, la rivière n'est plus la même. Tout ceci constitue une menace pour l'avenir de cette localité si rien n'est fait d'ici là 15-20 années voire plus. Eux ils ne s'en rendent pas compte mais leurs petits ou arrières petits fils en subiront les conséquences. La colline sera inhabitable.

Ce même citoyen ci-haut intervenu, fait remarquer que face à la question de savoir si la police de proximité tient-elle compte de la protection de l'environnement? Ou si la police et la population travaillent-elles ensemble pour la protection de l'environnement? Il répond que la police de proximité a un comportement indifférent et de manque d'initiatives. Elle est là, elle observe des abus qui se commettent mais elle ne réagit pas. Probablement que c'est par manque d'information par rapport aux questions de protection de l'environnement. Si on analyse de près les propos de cet intervenant, la police de proximité n'en fait pas assez. Et nul n'est sans ignorer que s'il faut que cette approche soit pérenne, outre la

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croissance économique et le développement social, la protection de l'environnement n'est pas à écarter avec tout ceci la bonne gouvernance.

Le cas de partenariats sexuel multiples : la polygamie où la constatation du délit ne peut être punie que par une amande de 10 000 Bif, ce qui ne cause absolument aucun problème pour ceux qui pratiquent ces délits. Les CMS par exemple, essayent de résoudre ces problèmes en faisant sortir du dit ménage ces filles/femmes soient qu'elles sont la deuxième ou la troisième.

Des satisfactions se font remarquées jusqu'à maintenant sur ce qui est de la compréhension de l'approche «Police de proximité» à Makamba. Sur plus d'une cinquantaine de personnes avec lesquelles nous nous sommes entretenus, elles répondent par l'affirmative d'`avoir déjà entendu parler de la police de proximité'. Seules les quelques répondent par le négatif mais affirment, néanmoins qu'elles observent un changement des policiers dans leur travail quotidien, et que les administratifs collaborent avec la population.

Pour ce qui est de la sensibilisation à Makamba, on ne peut pas s'en faire, il reste à relever plutôt les défaillances, renforcer les atouts et faire valoir les opportunités, ce qui pourrait traduire dans le cas qui nous concerne l'appréhension de la police de proximité : l'appropriation. D'autres changements qui sont remarquables : le policier n'est plus aperçu comme un agent qui sert d'outil de réprimer : les habitants de Makamba n'appartenant pas aux comités élargis font savoir qu'ils n'ont plus peur de recourir à un policer sur une position qui se trouve dans la localité. Ils font remarquer néanmoins que les policiers peuvent intervenir tardivement mais ne peuvent pas ne pas le faire. Lors d'une réunion des CMS, la question est revenue sur le fait que les policiers interviennent mais que ce n'est pas à temps et différentes réponses ont été données sur le fait que le moyen de transport n'est pas suffisant, les chefs de zones ont un problème de moyen de communication à tel enseigne qu'ils demandent à être soutenus pour permettre la durabilité de ce projet.

En rapport avec l'écologie comme dans toutes les zones, les citoyens affirment qu'ils travaillent ensemble avec la police lorsqu'il y a survenance de feux de brousse mais demandent les frais de communications car l'information peut ne pas arriver à temps. En fait ces feux de brousses sont saisonniers et les mesures de prévention sont en général la

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punition, la sensibilisation, les mesures techniques comme les paras feux. Les membres des CMS de la même zone font part que la sécurité est bonne malgré quelques perturbations comme le vol dans les ménages et dans les champs dus probablement à la pauvreté. Ils reconnaissent, toutefois, que la police de proximité résout les problèmes de sécurité en travaillant ensemble; et que les défaillances ne manquent pas. Les téléphones mobiles avec flotte ont été donnés par la GIZ mais pas à tout le monde et ceci n'est pas suffisant puisque les formations ont été stoppées il y a un moment de cela, malgré qu'ils essayent de trouver des solutions, ils demandent l'aide du Gouvernement pour permettre la durabilité de ce projet.

Ainsi, l'objectif global est d'établir un partenariat entre les services de sécurité et la population afin de résoudre les problèmes de criminalité et de troubles de sécurité à l'ordre public. Il est principalement visé le rétablissement de la confiance de la population et de l'administration locale peu satisfaites en la police et mettre en place les mesures permettant à la police d'être proche et au service de la population à travers la maîtrise des tâches policières de base et le code déontologique du policier. Deux principaux résultats sont recherchés : le changement de comportement des policiers et les services de qualité de ces derniers à rendre à la population. Le degré de satisfaction des résultats par les bénéficiaires, et partenaires du projet «Police de proximité» est encourageant car ceci se fonde sur :

(i) l'amélioration de la collaboration entre la police et ses partenaires à travers les CMS (Collines-Zones-Communes), par les acteurs locaux. Tous les problèmes/menaces de sécurité ; en relation avec tous les secteurs de la vie socio-politico-économique (agriculture et élevage, santé, éducation, environnement, justice et droits humains, etc.) sont discutés en toute transparence et des pistes de solutions sont identifiées et proposées de façon consensuelle. En conséquence, la pro-activité dans la résolution des problèmes de sécurité est ainsi assurée et la culture de rendre compte est promue et développée.

À travers cette collaboration, les acteurs réunis au sein des CMS: élaborent eux-mêmes les Plans Communaux de Sécurité (PCS); négocient l'intégration du secteur de la sécurité dans les Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC) comme mesure de durabilité du processus. Les différents acteurs participant aux activités des CMS maîtrisent

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les missions et compétences des uns et des autres. Ils contribuent aussi à l'amélioration du travail/ fonctionnement de la justice/de la chaîne pénale.

(ii) l'accessibilité et la disponibilité des services de la police de plus en plus remarquable et à la satisfaction de la population et de l'administration, même si des progrès sont encore à réaliser dans certaines localités. Aujourd'hui, au niveau de la plupart des certaines localités, la population déclare `Tel est notre policier'.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus