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L'UEMOA face au défi de l'intégration sous-régionale

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par Arnaud SEKONGO
Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (Abidjan, Côte d'Ivoire)) - Maîtrise Droit Public option Droit Communautaire et Intégration Economique 2013
  

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PARAGRAPHE II : LES CONDITIONS DE LA CREATION DE LA MONNAIE UNIQUE POUR L'UNION

La décolonisation mentale des élites africaines (A) est l'une des priorités majeurs sur laquelle l'UEMOA doit se pencher afin que ceux-ci prennent conscience du fait que, malgré les théories pessimistes soulevées contre elle, l'Afrique est un continent riche et qu'ainsi, nous devons travailler sous l'influence d'un zèle communautariste210(*) (B) pour sa croissance et son développement.

A- LA DECOLONISATION MENTALE DES ELITES AFRICAINES211(*)

Bien des théories ont longtemps admis que l'Afrique noire n'a pas d'histoire et ne peut concéder à un quelconque développement vue le caractère archaïque des aspects culturels et socio-économiques.

En effet, selon le penseur Friedrich HEGEL, l'homme noir212(*) vit dans un état de barbarie et de sauvagerie qui l'empêche de faire partie intégrante de la civilisation. Il renchérit en disant que l'Afrique est « un monde antihistorique non développé, entièrement prisonnier de l'esprit naturel et dont la place se trouve encore au seuil de l'histoire universelle ».213(*) Aussi, l'anthropologue M.D.W. JEFFREYS écrit en 1953 un article ou il qualifie le Nègre d' « item Ouest-africaine », c'est-à-dire qu'il est une chose, un objet214(*)

Toutes ces thèses nous montrent le mépris de l'Afrique vis-à-vis de l'occident. Cependant, ce que nous constatons est qu'au lieu de penser à éradiquer ces préjugés et ces idéaux pessimistes, ces thèses continuent de fondre les coeurs et de se développer dans la conscience africaine jusqu'à ce 21e siècle. Nous devons comprendre que l'heure n'est plus aux remords ni au sentiment d'infériorité mais à une prise de conscience collective de l'originalité de la civilisation négro-africaine et aux valeurs assez importantes que représente l'Afrique toute entière. Dès lors, il revient aux africains de briser ses barrières à leur imposées, de surpasser ces injures dont ils ont fait et continuent de faire preuve. Nous devons nous rendre à l'évidence que notre continent a sa place et son mot à dire dans le concert des civilisations.

Ainsi, l'UEMOA, dans sa perspective de réalisation de l'intégration sous régionale, ne doit pas repousser cet élan de changement mais de l'insérer dans son système éducatif communautaire. En effet, l'éducation doit être le tunnel par excellence permettant de faire comprendre aux élites africaines en devenir, les valeurs réelles dont dispose notre continent en termes de civilisation. Nous devons refuser d'admettre que l'Afrique soit encore au seuil de l'histoire universelle mais plutôt au coeur de la civilisation et de l'histoire de monde. Il nous faut comprendre que notre Afrique est un continent mature doté de civilisations et d'histoire. Ainsi, l'africain ne doit plus se sentir frustré et se parer de remords mais plutôt optimiser c'est-à-dire ôter de leurs esprit toutes ces thèses pleines de mépris et de haines tendant à leur coller la juvénilité215(*) à la peau.

Sinon, recevant depuis sa tendre enfance une telle éducation destinée à créer dans son subconscient un complexe permanent d'infériorité, l'africain voit son potentiel de créativité, d'imagination, d'audace et de dignité humaine souvent très émoussé au cours du chemin rocailleux de la vie, pour s'abandonner au fatalisme obscure modélisé et prophétisé par ces écrits dégradants et d'exclusion humaine216(*).

Oui, cette réalité qui présente l'africain comme un être barbare, un pauvre mendiant affamé et consommateur assoiffé averti217(*) doit nous révolter positivement. Cet orgueil dont nous faisons preuve doit nous redonner confiance afin de lutter efficacement contre le sous-développement dont nous sommes victime. Nous devons chercher à hisser le voile de la civilisation de l'Afrique au sommet de l'histoire universelle. Car en effet, l'histoire de l'Afrique est tout autre que ce que veulent nous faire croire ces théoriciens d'antan.

* 210 DIBANGUI Dikoumé Adolphine, « Continent nation », Jeune Afrique Economie, n°324 du 05 au 18 février 2001, p.77

* 211 Idem.

* 212 Idem.

* 213 HEGEL Friedrich, La raison dans l'histoire, cité dans l'ouvrage de AGBOHOU Nicolas, Le Franc CFA et l'Euro contre l'Afrique, Paris, Editions solidarité mondiale, 2008, p. 187

* 214 M.D.W. JEFFREYS, Arabs DISCOVER America before Columbs, in The Muslim Digest, juin 1953, p.69, cite par AGBOHOU Nicolas, Le Franc CFA et l'Euro contre l'Afrique, Paris, Editions solidarité mondiale, 2008, p.186

* 215 AGBOHOU Nicolas, Le Franc CFA et l'Euro contre l'Afrique, Paris, Editions solidarité mondiale, 2008, p. 189

* 216 Idem, p.190

* 217 Idem.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard