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Vulnérabilité des populations au plaudisme: cas des quartiers ngoa-ekéllé et nsimeyon (yaoundé)

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par Juscar NDJOUNGUEP
Université de Douala - Master II 2012
  

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Figure18 : Densité de l'habitat dans les bas-fonds du quartier Ngoa-Ekéllé

Sur la figure21, on constate que le quartier Ngoa-Ekélé est comprend en trois catégories de l'habitat. La zone de forte densité est en majorité située dans les bas-fonds, aux abords des lacs, lagunes et rivières. Ce sont des zones de résidence des étudiants, où le coût du foncier et du loyer est abordable. La zone de résidence moyenne est celle qui se situe à la marge des zones de densité forte ou élevée et la zone de densité faible. Elle est situé sur le plateau, où le foncier et le coût du loyer n'est pas accessible à tous. La zone de densité faible qui occupe presque la moitié de la surface des quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong est constitué à plus de 10% des espaces abritant des structures publiques, des camps, de l'Université de Yaoundé I et des grandes écoles.

II.4.FACTEURS INSTITUTIONNELS PARTICIPANT A LA VULNERABILITE DES POPULATIONS AU PALUDISME

II est important de rappeler que la vulnérabilité doit avant tout être vue comme un système articulé autour des variables qui changent dans le temps et dans l'espace. Les facteurs de la vulnérabilité qui viennent d'être évoqués ne peuvent être pris à part pour expliquer à eux seuls la vulnérabilité des populations des quartiers Nsimeyong et Ngoa-ékellé en matière de risques de paludisme. Ainsi, aux facteurs liés aux mutations environnementales et aux éléments démographiques, viennent s'ajouter les facteurs dits techniques, politico administratifs et socio-économiques.

II.4.1. La mauvaise planification de l'occupation de l'espace

De notre constat, il ressort de nos recherches que ce type de facteur est non seulement méconnu des populations concernées, mais aussi il est difficile à appréhender. Ils concernent les pouvoirs publics, et les textes qui réglementent la gestion des risques en milieu urbain. La mesure adoptée par la communauté urbaine depuis ces dernières années est le déguerpissement des populations établies sur les espaces dits à risques tels que les zones marécageuses (bas-fonds) insalubres et les zones à fortes pentes. Par ailleurs ces facteurs politico administratifs englobent les choix politiques de planification urbaine. De tout ceci, il ressort l'absence d'un programme de prévention, de préparation ou de réflexion sur les risques dans le cadre de la planification urbaine.

Dans toutes les villes, la terre disparaît sous les constructions, les aménagements. En ville, la question de la terre est éclipsée par celle du logement et son cortège de problèmes. La terre est donc la matière première de l'urbanisation, élément premier à partir duquel la ville est fabriquée. Le foncier se cache donc sous l'immobilier. Cette remarque nous amène à évoquer un autre volet du rôle des pouvoirs publics dans la vulnérabilité des populations des quartiers Nsimeyong et Ngoa-Ekéllé. La dynamique de la formation du tissus urbain se densifie comme d'ailleurs dans la plupart des quartiers de la ville. Cette densification se fait dans l'anarchie semble avoir échappé aux pouvoirs publics. Ceux-ci semblent ne plus avoir ni les moyens, ni la volonté d'intervenir. L'Etat est le plus grand propriétaire foncier en zone urbaine au Cameroun. Mais il ne réussit pas à résoudre les problèmes fonciers. La plupart des terrains sont acquis par des pratiques populaires et seuls quelques ménages, qu'on peut qualifier de privilégiés ont accès aux titres fonciers. Selon nos enquêtes, 36% des ménages sont propriétaires terriens avec leurs titres fonciers. Le reste se réparti entre des propriétaires fonciers sans titres fonciers (15%) et les locataires (49%).

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