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La place de la culture dans la production du spectacle

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par Serge Stéphan Wilsogue Sogue
Injs-Cameroun - CAPEPS II 2012
  

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix - Travail - Patrie

..........

MINISTERE DES SPORTS ET DE L'EDUCATION PHYSIQUE

..........

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

..........

DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DES ACTIVITES

PHYSIQUES ET SPORTIVES

..........

DEPARTEMENT D'ADMINISTRATION

GESTION

.........

REPUBLIC OF CAMEROON

Peace - Work - Fatherland

..........

MINISTRY OF SPORTS AND PHYSICAL EDUCATION

..........

NATIONAL INSTITUTE OF YOUTH AND SPORTS

..........

DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS OF PHYSICAL AND SPORTS

ACTIVITIES

..........

DEPARTEMENT OF ADMINISTRATION

MANAGEMENT

......

LA PLACE DE LA CULTURE DANS l'ANALYSE DE LA PRODUCTION DU SPECTACLE LORS DES JEUX UNIVERSITAIRES

Mémoire rédigé en vue de l'obtention du

Certificat d'Aptitude au Professorat d'Education

Physique et Sportive

Présenté par :

WILSOGUE SOGUE Serge Stephan

Maitrise en Histoire

Sous la direction : Codirection

Dr TAMOUFE SIMO Raymond Charlie

Chef de division de DESS

Enseignant à l'INJS

 :

Dr Jean Marie ESSOMBA

Anthropologue chercheur à l'Université de Yaoundé I Enseignant associé à l'INJS

Année académique : 2011 / 2012

 
 
 
 
 
 
 
 

SOMMAIRE

SOMMAIRE...................................................................................i

Dédicace........................................................................................ii

Remerciements...............................................................................iii

Liste des abréviations et sigles.............................................................iv

Liste des photos..............................................................................v

Liste des graphiques.........................................................................vi

Liste des tableaux...........................................................................vii

Résumé.......................................................................................xiii

Abstract.......................................................................................xv

INTRODUCTION GENERALE.........................................................2

Chapitre I: Présentation du cadre conceptuel............................................18

Chapitre II : Analyse des formes d'expression dans la production du spectacle....33

Chapitre III : Présentation du cadre théorique..........................................57

Chapitre IV : Présentation, analyse et interprétation des données..........................65

CONCLUSION............................................................................94

 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 

Remerciements

Après cet oeuvre d'esprit,qu'il me soit permisde remercier tous ceux qui ont contribué à son élaboration. Ainsi, j'exprime ma profonde gratitude :

Au :

Ø Dr TAMOUFE SIMO Raymond Charlie pour avoir accepté de diriger ce travail,

Ø Dr ESSOMBA Jean Marie, dont la contribution scientifique aura été réelle et sincère ;

Ø Dr TCHOMO pour les conseils et pour la forte sollicitude;

Ø Directeur de l'INJS qui n'a ménagé aucun effort pour notre formation tout au long de notre cursus académique ;

Ø corps enseignant de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports de Yaoundé, pour leur encadrement consenti dans notre formation;

Ø Mes informateurs pour leur disponibilité

Ø Particulièrement à mes amis Déna Balafar, Bessouo Eric, Douma Alexander, Adam Mahamat,Mahouli Denis, Abougambi Samson pour leur soutien indéfectible.

Ø Mes camarades de promotion, pour l'entraide qui a toujours régnée entre nous. Particulièrement,  Zilbana Dieudonné, Poungué Carine, Mahama Ramadan, Ndennoué Laura, Bessala Ovono, Djikessi Hugo, Soumelon Césaire, Kamanda Engamba.

 
 
 
 
 
 
 
 

Liste des abréviations et sigles

D.A.S.A : Division des activités sportives et associative

E.P.S : Education physique et sportive

F.E.N.A.S.S.C.O : Fédération nationale des sports scolaires

J.U : Jeux universitaires

J.O : Jeux Olympiques

MINSEP : Ministère des sports et de l'éducation physique

MINESUP : ministère de l'enseignement supérieur

O.S.S.U.C : Organisation des sports scolaires et universitaires du Camerounaise

Liste des photographies

PHOTO 1 : Arrivée spectaculaire du 10000m lors des JU de Ngaoundéré en 2007..............35

PHOTO 2 : Clown lors des JU de Buéa 2012...........................................................41

PHOTO 3 : Fan's club de Yaoundé I lors du défilé d'ouverture ; Yaoundé II en 2010.......... 42

PHOTO 4 : Fan's club de Ngaoundéré lors du défilé d'ouverture ; Yaoundé I en 2009.........43

PHOTO 5 : Fan's club de Yaoundé I pendant les JU ; Yaoundé I en 2009.........................45

PHOTO 6 : Fan's club de l'INJS ; Dschang 2011......................................................46

PHOTO 7 : Fan's club de Yaoundé I; Ngaoundéré 2009..............................................46

PHOTO 8 : Fan's club de l'université de Ngaoundéré.................................................49

PHOTO 9 : Représentation scénique de l'Institut de Siantou, Buéa 2012..........................50

PHOTO 10 : Représentation scénique de l'Institut Siantou, Buéa 2012............................50

PHOTO 11 : Représentation scénique de l'université de Dschang ; Dschang 2011...............51

PHOTO 12 : Représentation scénique de l'université de Dschang ; Dschang 2011...............52

Liste des graphiques

Graphique 1 : Représentation graphique de la population............................................71

Graphique 2 : Représentation graphique de la population en fonction des classes d'âge........72

Graphique 3 : Représentation graphique des modalités d'adhésion.................................73

Graphique 4 : Représentation graphique de la fréquence d'entrainement de la population......73

Graphique 5 : Représentation graphique de la fréquence d'entrainement de la population......74

Graphique 6 : Représentation graphique des modalités de choix des tenues...................... 75

Graphique 7 : Représentation graphique de l'influence de la région dans le choix des tenues,

Chorégraphies et chants.......................................................... 76

Graphique 8 : Représentation graphique de l'avis de la population étudiée sur l'idée des Jeux

Universitaires..................................................................... 77

Graphique 9 : Représentation graphique des différents avis sur la contribution des fan's club

Dans le rayonnement des jeux universitaires..........................................78

Liste des tableaux

Tableau n° 1 : Tableau des effectifs de la population étudiée.........................................65

Tableau n° 2 : Tableau des effectifs en fonction des classes d'âge............................ ......66

Tableau n° 3 : Tableau des modalités d'adhésion......................................................66

Tableau n° 4 : Tableau de l'existence de budget de la part de l'administration.....................67

Tableau n° 5 : Tableau de l'existence de cotisation dans les fan's club................... ..........67

Tableau n° 6 : Tableau de la fréquence d'entrainement des fan's club par jour....................68

Tableau n° 7 : Tableau de la fréquence d'entrainement des fan's club par semaine...............68

Tableau n°8 : Tableau des modalités de choix des tenues ; chants et chorégraphies...............69

Tableau n°9 : Tableau de l'influence des régions dans le choix des tenues, chant et Chorégraphies................................................................................................69

Tableau n° 10 : Tableau sur la présence d'un budget au sein de l'administration..................70

Tableau n° 11 : Tableau sur l'avis des Jeux Universitaires.......................................... 72

Tableau n° 12 : Tableau sur la contribution des fan's club dans le rayonnement des jeux

Universitaires.... ..................................................................73

 
 
 
 
 
 
 
 

Résumé

La présente recherche intitulée : « La place de la culture dans l'analyse de la production du spectacle lors des Jeux Universitaires », s'inscrit dans le domaine des sciences sociales appliquées à l'Education Physique et Sportive. Les différentes formes d'expression dans la production du spectacle, lors des Jeux Universitaires, est un fait qui prend de l'ampleur dans la société camerounaise depuis l'avènement de cette compétition en1998. Cette compétition, à travers les années ne cesse de s'imposer dans le mouvement sportif et surtout dans le paysage culturel camerounais. Ainsi, le travail mené, cherche à comprendre concrètement comment le spectacle produit par la culture peut être le fer de lance du rayonnement des JU. Pour mener à bien cette recherche, nous avons adopté une démarche s'appuyant sur des éléments précis que sont : les entretiens, les questionnaires des documents iconographiques. Les questionnaires ont été distribué à des fan's clubs pour pouvoir comprendre leur fonctionnement et surtout évaluer leur implication, leur contribution dans le rayonnement et surtout comprendre la perception de ces derniers au sujet des JU. Quant au guide d'entretien, il a été utilisé pour recueillir des informations auprès de quelques responsables des universitaires. L'usage des documents iconographiques grâce à leur lecture a été important dans l'analyse de la production du spectacle des fan's clubs. Suite à nos résultats, nous avons pu évaluer le poids que peut avoir la culture dans le succès d'une compétition sportive dans un milieu qu'est le monde universitaire camerounais. À traverslesfan's clubs qui sont, une donnée indispensable dans l'instauration d'un spectacle et d'une ambiance originale, nous comprenons que la culture est un ingrédient déterminant dans le succès de JU sur le plan du spectacle.

Abstract

This study titled «the importance of culture in the analysis of the production of spectacle in the university game»; is situated in the domain of applied social sciences of sports and physical education. The different forms of expression and production of spectacular entertainment during university game is gaining lot fame in our society since its inception in 1998. This competition have Imposed itself over the years in the sporting and cultural domains in Cameroon. Far for being static, this work intents to concretely find out how the spectacle produced though cultural animation can be the corner stone for the publicing theuniversity games.To effectively realize this work, a method was adopted based on specific which include interview, questionnary, the iconographic documents. The questionnaires were shared to fan's club so to understand and the wax of functioning others the perceive the fan's during the games. As per the interview guide, it was used to obtain information for some university authorities, while more information was obtained from the reading of iconographic documents. Follow the results obtained; it was possible to understanding the weight of in the success of a competition in the university medium in Cameroon, through the fan's clubs which are indispensable for original spectacle and entertainment.

Introduction générale

Au regard des origines de la pratique sportive, il ne faut pas céder à un « gréco centrisme » en matière d'histoire du sport car l'horizon géographique s'est véritablement élargi. Le Cameroun pour sa part n'est pas en reste, cela se manifeste par l'existence de plusieurs compétitions sportives comme les Jeux Universitaires. L'envergure de cette compétition se traduit par l'expression d'un spectacle produit par la combinaison des rencontres sportives et la prestation des fan's clubs. Pour cerner les contours de notre recherche, nous nous sommes appuyés sur une production littéraire relative au sport et la culture qui sont à la base de l'effervescencede cette compétition afin de construire l'objet de notre travail. De cet objet défini, s'est imposée à nous, la formulation d'une problématique liée à l'importance du spectacle qui nous conduit à de nombreuses pistes de recherche. Ces dernières ne prendront tout leur sens que dans l'intérêt que cette recherche peut apporter dans l'analyse de la production du spectacle, le signe d'une originalité dans le mouvement de sportif camerounais. Enoncée plus haut, la production littéraire autour du sport ; de la culture et des JU est d'une importance capitale d'où la nécessité de la détailler.

Notre revue de la littérature nous emmène à déceler la particularité, l'originalité de chaque document étudié. A chaque travail, sied une documentation donnée. Ainsi, le travail s'est orienté vers une documentation dont les sujets s'articulent autour de la culture et des jeux universitaires. S'agissant des documents relatifs à la culture, les thèmes ont été divers. C'est entre autre la question de la culture comme patrimoine, un héritage qui mérite une attention particulière de la part des autorités publiques. Enfin, nous avons vu la culture comme étant une marque d'identité. Le second groupe de documents quant à lui est constitué de documents qui ont trait aux JU. Pendant que certains documents évoquent les performances des universités lors de cette compétition universitaire, d'autres auteurs se sont illustrés en évoquant le sport au sein de l'université et enfin les derniers ont fait mention de la redynamisation du mouvement sportif universitaire en proie à une perte de vitesse.

La méthode de consultation des documents a été effectuée ainsi qu'il suit. Après avoir noté les références des documents sollicités, nous avons relevé les problématiques de chaque document et les différentes hypothèses émises par les auteurs respectifs. Ces éléments ainsi relevés nous ont permis de définir la particularité de chaque document.

Avant d'aller dans le vif du sujet, il serait important de définir la notion de culture pour comprendre les différents contours. La culture selon LE PETIT LAROUSSE1(*) est l'ensemble des usages, des coutumes, des manifestations artistiques, religieuses et intellectuelles qui définissent un groupe, une société. Dans JALON II : PROBLEMES CULTURELS2(*), EbenezerNjohMouelle définie la culture comme étant : l'ensemble de solutions qu'une communauté humaine adopte afin de résoudre les problèmes que l'univers lui impose. Il est clair qu'à travers ces deux définitions, nous arrivons à mettre le doigt sur deux aspects. LE PETIT LAROUSSE dans sa définition souligne la culture comme marque de différentiation, de distinction alors qu'EbenezerNjohMouelle voit en la culture une boite à solutions face aux affres de la vie. Définie de la sorte par le Pr Mouelle la culture serait à la base de l'adaptation de l'homme face au temps.

Dans un contexte de pillage, d'un environnement hostile à la conservation du patrimoine culturel, José Charles Ewanè3(*) dans son mémoire GESTION DU PATRIMOINE CULTURELET PROMOTION DES ACTIVITES DE LOISIRS AU CAMEROUN : ETUDE APPLIQUEE AU MUSEE NATIONALE DE YAOUNDE s'interroge à ce sujet en ces termes, quelles stratégies entreprendre pour assurer aux biens restant, aux structures culturelles une survivance ? Ce qui suscite une réflexion sur les conditions de gestion des structures culturelles. Il émet l'idée selon laquelle, le musée national est le gage de la pérennité de la société camerounaise. Un tel monument se doit d'avoir une politique muséale pour la conservation et la promotion de la culture du Cameroun .Pour ce faire, il définit la politique muséale comme un mode de gestion et de revalorisation des musées nationaux afin qu'ils retrouvent une place de prédilection dans le paysage culturel camerounais. A ce problème de conservation du patrimoine, il émet une hypothèse selon laquelle la faible fréquentation et le dépaysement du musée national expliqueraient l'absence d'une politique muséale. José Ewané à travers le musée national attire non seulement notre attention sur l'état dans lequel le musée national se trouve, mais aussi sur l'absence d'une politique de gestion. Allant dans le même sens,Okodou Martin4(*) dans son mémoire intitulé LE CENTRE CULTUREL ET LE PROBLEME DE L'ANIMATION CULTURELLE A YAOUNDE relève lui aussi la dégradation d'une structure culturelle à savoir,le centre culturel camerounais. Considérée comme une source dans la valorisation et la promotion de la culture camerounaise, l'auteur expose les capacités du centre culturel à atteindre ces objectifs.Okodou Martin pour soutenir son idée s'est adonnée à un exercice de comparaison entre les différents musées et les centres culturels de la ville de Yaoundé. Il s'est appuyé sur l'existence d'une bibliothèque, d'une salle de spectacle à travers desquelles il nous montre comment la France, l'Angleterre et l'Allemagne concourent à la vulgarisation de leur culture et de leur savoir-faire respectifs. De ce fait Okodou Martin alerte l'opinion publique sur l'attention que le Cameroun doit porter à cette structure culturelle. Il demande surtout au ministère en charge du centre culturel à savoir le ministère des arts de la culture de le revitaliser et répondre aux besoins de la culture.

L'étude de ces deux auteurs à nous a permis de connaitre l'état dans lequel les structures culturelles que sont le musée national et le centre culturel camerounais se trouvent. Au-delà de leur délabrement et le faible intérêt que leur porte les autorités publiques, ces chercheurs nous invitent de manière implicite à avoir un regard nouveau sur la conservation et la promotion de la culture. Relativement à notre étude sur les jeux universitaires, l'on est tenté de se poser la question de savoir : quels rôles peuvent donc jouer les jeux universitaires dans la promotion de la culture ? autrement dit, Les jeux universitaires peuvent peuvent-ils être un espace de l'expansion ?

Comme nous l'avons précisé plus haut, la culture possède plusieurs facettes. Elle est aussi une marque de distinction. C'est dans ce sens que la définition du PETIT LAROUSSE met l'accent sur la culture comme marque de différenciation. Le travail à venir nous aidera à connaitre à travers certains auteurs cette facette de la culture.

MambouNouemssi5(*) dans son mémoire EDUCATION ET IDENTITE CULTURELLE émet l'idée selon laquelle une identité culturelle camerounaise peut se bâtir, se construire au sein des lycées. Considérant les lycées comme des lieux de brassage, il s'appuie sur les activités post et périscolaires pour faciliter la construction de l'identité culturelle. Les activités post et périscolaires peuvent être comprises comme l'ensemble d'activités annexes pratiquées après les heures de cours et qui concourent à la construction intellectuelle et physique des élèves. A côté du fait que l'école soit un lieu de brassage, elle est aussi le lieu d'inculturation. Cette situation l'emmène à s'interroger : comment les activités post et périscolaires peuvent-elles contribuer à l'édification de l'identité culturelle ? Pour l'auteur, ces activités ont failli à leur mission première, celle d'apporter un véritable appui au système éducatif. C'est pourquoi, il pense que ces activités ne sont pas pratiquées dans leur plénitude. Pendant que MambouNouemssi s'attarde sur la construction d'une identité culturelle à travers les activités post et périscolaires, Mekon Pierre6(*) dans son mémoire intitulé APPORT CULTUREL DANS L'ANIMATION POUR LA TRANSFORMATION DU MILIEU SCOLAIRE EN COMMUNAUTE SCOLAIRE, montre l'importance de l'identité culturelle, dans les lycées ou' la dépravation du code vestimentaire, du respect enseigné-enseignant est monnaie courante. Il pose ainsi le problème de la dégradation de la culture africaine. Il pense que le recours à la culture africaine serait la solution à la dégradation du tissu moral. C'est ce qui l'amène à émettre l'hypothèse de transformer le milieu scolaire en communauté scolaire allant chercher des éléments dynamiques dans l'éducation afin de pallier à d'éventuelles dérives.Ildéfinit la communauté scolaire comme cet espace où toutes les composantes (enseigné-enseignant) partageraient les mêmes valeurs. C'est entre autre le respect, la politesse. Tout commeMekon Pierre qui voit en l'identité culturelle un remède dans l'amélioration des comportements, Oumarou Antoine7(*) dans sa monographie RITE INITIATIQUE ET INSERTION SOCIO-CULTURELLEDES JEUNES : Le cas du LABANA chez les MASSA, montre l'importance de l'identité culturelle. Loin du cadre moderne de l'école, Oumarou puise dans la tradition Massa pour construire l'homme. Le rite initiatique est un rituel désignant le changement de statut social d'un individu généralement de l'âge de la puberté à l'âge adulte, à la ménopause et même à la naissance. Il pose le problème de l'insertion des jeunes dans la société. Malgré le que le rite LABANA soit une marque de différenciation, l'auteur se pose la question de savoir comment un jeune peut facilement s'intégrer ?

Après la lecture de ces trois auteurs, nous comprenons qu'ils s'appuient sur l'identité culturelle pour pallier certaines dérives. Les rites initiatiques n'ont pas été du reste. A travers cela on comprend que la tradition africaine nous définit et nous empêcheraient d'adopter des comportements « fâcheux », déviants. Relativement à notre travail sur les jeux universitaires, ces trois auteurs ont mis à la lumière certains aspects et leur contribution est significative. Aussi, nousa-telle amené à nous interroger sur le statut des jeux universitaires : les JU sont-ils une activité post et périscolaire malgré le fait qu'ils se déroulent une fois par an ? Au vu de la culture comme marque d'identité ou de distinction, il y a lieu de se poser la question de savoir en quoi ces jeux se distinguent-ils des autres compétitions au Cameroun ?

Tout comme la culture, nous avons visité les documents relatifs aux jeux universitaires. Ils ont traité chacun d'aspects différents. Avant de continuer, il serait important de définir les jeux universitaires. Ceux-là sont une compétition universitaire se déroulant annuellement. Crées en 1998 les jeux universitaires concernent les universités d'Etat et les grandes écoles de l'enseignement supérieur. Les documents regroupés dans cette partie s'est fait sur la base du rayonnement des JU.

PAPLE Laurentine dans son mémoire intitulé JEUX UNIVERSITAIRES ET PERFORMANCES DES UNIVERSITES D'ETAT : Le cas de l'Université de Dschang de1998 à 20088(*), fait état des performances de l'université de DSHANG sur une décennie. Elle s'interroge sur les raisons de la baisse des performances de l'université de Dschang de 1998 à 2008. Pour arriver à comprendre ce problème de la baisse de performances, elle émet l'hypothèse selon laquelle le manque de motivation des athlètes serait dû à la faible représentation de l'université de Dschang dans plusieurs disciplines. Pendant que PAPLE Laurentine s'appuie sur le manque de motivation et la faible représentation de l'université de Dschang pour expliquer ses déboires, SANGO PAKEBO9(*) expose certes la décadence du sport universitaire mais met l'accent sur le sport au sein de l'université. Son étude s'est menée à l'université de YAOUNDE I. Dans son mémoire LE SPORT A L'UNIVERSITE DE YAOUNDE I de 1961 à 1984, il répertorie les infrastructures au sein de l'université de Yaoundé I et les différentes dégradations et améliorations que cette dernière a connue. A côté de cela, il a fait mention de l'encadrement en termes de cadres d'EPS. En 1961, il y avait un encadreur et 213 étudiants et en 1984 il y avait 12 cadres d'EPS pour 11362 étudiants. Tous ces éléments tentent d'expliquer pourquoi le sport qui a été tant rayonnant au sein de l'université de YAOUNDE I a perdu de son éclat. Pour remédier à cela, l'auteur émet l'hypothèse selon laquelle le manque d'intérêt que portent les dirigeants au sport est la raison de la décadence du sport au sein de l'université.

Contrairement aux deux précédents auteurs, ISHAGA SOULEIMANOU10(*) dans son mémoire intitulé NECCESSITE D'UNE REDYNAMISATION DU MOUVEMENT SPORTIF UNIVERSITAIRE évoque une réflexion sur le mouvement universitaire afin de l'impulser. La crise économique de 1986 et la suspension des bourses ont freiné le mouvement sportif universitaire. Pour une redynamisation du mouvement sportif universitaire, ISHAGA préconise une redéfinition de la politique managériale. De ce fait, il félicite la structure de la FENASU qui est calquée sur le modèle français. Il voit dans la décongestion de l'université de YAOUNDE en plusieurs universités, la naissance d'une concurrence saine qui pourra redonner beaucoup de l'intérêt dans le sport universitaire.

Les trois auteurs étudiés ont tous parlé des jeux universitaires, précisément sur les raisons qui justifient la baisse de rayonnement du sport universitaire. Les deux premiers auteurs ont cerné le problème à travers les performances alors que le dernier auteur a pensé à une reconsidération du sport universitaire. Ainsi, après l'étude de ces trois documents, le constat est effectué, aucun des documents traitant des JU n'inclut l'aspect culturel. Ce qui nous donne la possibilité d'emprunter une voie nouvelle dans notre recherche.

L'examen des documents relatifs à la culture parait diamétralement opposé à notre objet de recherche, mais il faut véritablement s'approcher de si près pour en déceler la corrélation. En fait, l'étude de ces documents nous a permis de voir la culture sous d'autres coutumes à savoir la culture comme forme d'identité, la culture comme expression de créativité d'un peuple. Pour notre étude, la culture étant au centre des activités comme les fan's club, les connaissances issues de cette revue de littérature nous permettront d'ouvrir d'autres pistes de travail mais de comprendre aussi comment la culture est utilisée dans cette compétition et même, l'impact que cette dernière peut avoir dans le rayonnement des jeux universitaires. Ainsi, l'étude des JU à travers le sport et la culture confère à cette étude à mener une piste porteuse qui peut s'avérer originale

1-Le problème de la recherche

De prime abord, les JU sont une compétition sportive dont le déroulement impressionne par l'ambiance festive qui y règne.Cette compétition apparait comme un carrefour où se mêlentambiance sportive et le volet socioculturel. Les JU se produisent généralement sur le campus d'une université d'Etat, désigné au préalable lors de l'édition précédente satisfaisant à la loi rotative des JU. Lors de cette compétition, l'ambiance traduit véritablement celle d'une fête populaire où se mêlent groupes de supporters, sportifs, curieux et spectateurs. Il faut noter que cette ambiance festive est l'oeuvre des groupes de supporters appelés communément « fan's club ». A l'aide de leurs instruments, de leurs chants, les fan's clubs concourent véritablement à la l'édification de cette compétition universitaire en véritablefête. Dans leurs différentes prestations les fan's clubsen une semaine sur le campus, célèbrent la culture dans une atmosphère carnavalesque. Mais ces véritables promoteurs du spectacle lors des JU, connaissent une réduction de leur nombre. Ce fait est sous-tendu par des raisons financières brandies par les autorités universitaires. Alors qu'ils constituent un pan indéniable de la production du spectacle, la réduction de leur nombre peut jouer sur le rayonnement des Jeux Universitaires.

Ainsi observés, les JU constituent un espace où s'exprime l'interconnexion festive, socioculturelle et politique. Ceci montre à quel point le succès de cette compétition ne réside pas uniquement dans le sport mais dans un « cocktail » de paramètres qui, au départ n'étaient surement pas pris en compte : Les jeux universitaires au-delà du jeu font apparaitre des enjeux socioculturels.

* 1 Petit Larousse, dictionnaire, Maury, 2000, p289.

* 2NjohMouelle (E)  ,Jalon II, problèmes culturels, Yaoundé, éd Clé, 1986 , p 86.

* 3Ewanè (J) ,Gestion du patrimoine culturel et promotion des activités de loisirs au Cameroun : Etude appliquée au Musée national de Yaoundé, mémoire, STA, INJS, 2OO5.

* 4Okoudo (M), Le centre culturel et le problème de l'animation culturelle à Yaoundé, mémoire, STA, INJS, 2OO3.

* 5Mambou (n), Education et identité culturelle, mémoire, STA, INJS, 1998.

* 6Mekon (P), Apport culturel dans l'animation dans la transformation du milieu scolaire en communauté scolaire, mémoire, STA, INJS, 1981

* 7 Oumarou (A), Rite initiatique et insertion socioculturelle des jeunes : Le cas du LABANA chez les MASSA, monographie, STAPS, INJS, 2010.

* 8Paple(L), Jeux Universitaires et performances des universités d'Etat : Le cas de l'Université de Dschang de 1998à 2008, mémoire, STAPS, INJS, 2009

* 9Sango (P), Le sport à l'Université de Yaoundé I de 1961 à 1984, mémoire, STAPS,INJS, 1985

* 10Souleimanou (I), Nécessité d'une redynamisation du mouvement sportif universitaire, mémoire, STAPS, INJS, 2001

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus