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La francophonie et la prévention des conflits post électoraux en Afrique:cas de la Côte -d'Ivoire

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par Stéphane Aloys MBONO
Université de Lyon 3 - Master  2011
  

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INTRODUCTION GENERALE

I- PRESENTATION DU SUJET

Depuis la fin de la guerre froide intervenue symboliquement par la chute du mur de Berlin et l'implosion de l'URSS, les conflits sont passés, pour la plupart, du caractère inter étatique à celui intra étatique. Ce constat est posé par Kalyvas Stathis lorsqu'il affirme : « a recent boom in civil war (...)has been fuelled by the global shift from inter state to intra state conflict :of the 118armed conflicts that have been taken place between 1989 and 2004, only 7 have been inter state wars »1(*).Depuis lors, on peut faire le constat que l'Afrique connait une multitude de conflits intra étatiques qui sont, pour une grande majorité, liés aux questions d'identité, de contrôle des ressources, mais surtout du fait politique. S'il faut rester sur le cas des conflits dont la cause est politique, il faut dire que ces conflits sont très souvent le fait des élections. En fait, jamais les élections n'ont été aussi violemment contestées que dans les deux dernières décennies. Les années 2010 et 2011 en constituent autant d'illustrations avec les cas de la RDC, de la Guinée-Conakry, et de la Cote d'ivoire. Dans le cas ivoirien, on est même arrivé à une crise qui a débouché sur un affrontement armé entre les deux camps revendiquant chacun la victoire après l'élection présidentielle du 31 octobre et 28 novembre 2010.Cette crise a vu son dénouement avec la victoire militaire des partisans de Alassane Ouattara et surtout la neutralisation de Laurent Koudou Gbagbo, le Président sortant. Tous les cas relevés et en particulier celui de la Cote d'Ivoire sont suffisamment évocateurs, car ces pays sont tous membres de la Francophonie. Cette institution à travers son évolution s'est pourtant progressivement attribué des missions en ce qui concerne la promotion de la démocratie et des droits de l'Homme, la prévention et le règlement des conflits entre autres2(*). En effet, le 20 mars 1970, à sa création il s'agissait bien d'une organisation à caractère culturel. L'Agence de coopération Culturelle et Technique nait grâce à l'impulsion de grandes figures telles que Léopold Sédar Senghor, Hamani Diori, Habib Bourguiba ou encore le Prince Norodom Sihanouk. Mais progressivement, l'institution s'est muée en s'impliquant peu à peu dans le volet politique à travers notamment l'organisation des Sommets des Chefs d'Etats et de Gouvernements dès 1986.Cette vocation à devenir politique se confirme avec la désignation par l'organisation d'un Secrétaire général, en la personne de Boutros Boutros- Ghali afin de donner à la Francophonie une stature politique internationale en 1997.Cette évolution se poursuit avec l'adoption de sa charte de 2005 à Antananarivo qui donne à la Francophonie une dimension plus sérieuse car, disposant dorénavant d'une personnalité juridique internationale incontestable. La Francophonie est même allée plus loin en adoptant les Déclarations de Bamako et de Saint -Boniface respectivement en 2000 et 2006.En effet, ces textes de référence qui traitent de la démocratie et de la prévention des conflits constituent le véritable fil d'Ariane de l'action de la Francophonie. Il faut dire que pour cette Organisation, la démocratie est le modèle qui doit être instauré dans son espace car elle constitue un élément décisif de prévention des conflits que la Déclaration de Saint-Boniface vient tout simplement confirmer. Au total, ces deux textes permettent de savoir la posture normative de la Francophonie en ce qui concerne la question de savoir comment elle entend prévenir les conflits en général, et ceux post électoraux en particulier. Par conséquent, le conflit armé post électoral qui a finalement eu lieu en Cote d'Ivoire donne une belle opportunité de voir la Francophonie à l'oeuvre en ce qui concerne ses actions préventives dans ce pays, mais aussi d'évaluer par ricochet son dispositif global en la matière. Mais avant d'y arriver, il importe d'être en phase en ce qui concerne la compréhension des concepts qui vont être manipulés.

I- DEFINITION DES CONCEPTS

Pour les besoins de bonne compréhension de notre sujet, un certain nombre de concepts méritent des clarifications. Il s'agit :

A- LA FRANCOPHONIE

Le concept Francophonie est utilisé pour la première fois en 1880 par le géographe Onésime RECLUS et désigne alors«  l'ensemble des populations, à l'échelle du globe, parlant français ».3(*) Mais de nos jours, ce terme a connu une évolution sur les plans sémantique et grammatical. Il est de ce fait important de faire la distinction entre la francophonie avec «  f »minuscule et la Francophonie avec «  F » majuscule4(*).

La francophonie avec «  f » minuscule : désigne l'ensemble des locuteurs, des groupes de locuteurs et des peuples qui utilisent le français à des degrés divers : le français est, selon le cas, langue maternelle, langue seconde, langue de communication, langue de travail ou de culture.

Après le Sommet francophone de Beyrouth en 2002, la « francophonie » désigne l'ensemble des individus et des peuples partageant non seulement le français mais aussi les valeurs humanistes de l'universalisme francophone.

La Francophonie avec « F »majuscule : désigne le regroupement sur une base politique des États et gouvernements membres de l'Organisation internationale de la Francophonie.

Il en résulte que par rapport au terme « Francophonie » ayant une connotation géopolitique, celui de « francophonie » est souvent utilisé dans le cadre de la société civile (éducation, économie, affichage, mass média...)

In fine, lorsqu'on parlera de Francophonie, il sera question du regroupement sur une base politique des Etats et gouvernements membres de l'Organisation Internationale de la Francophonie(OIF).

B- LA PREVENTION

Le dictionnaire Larousse5(*) de poche 2007, donne deux définitions intéressantes qui peuvent être présentées. D'abord prévenir, qui est le radical du concept prévention, qui signifie aller au-devant de quelque chose, prendre des dispositions pour l'empêcher de se produire. Ensuite, prévention qui renvoie à l'ensemble des dispositions prises pour prévenir un danger. A ces définitions littérales qu'offre le dictionnaire Larousse, il convient de proposer une autre, celle-ci plus pointue. En effet, Gérard Cornu définit la prévention comme « l'ensemble des mesures et institutions destinées à empêcher, ou du moins à limiter, la réalisation d'un risque, la production d'un dommage, l'accomplissement d'actes nuisibles en s'efforçant d'en supprimer les causes et les moyens » 6(*). Dans le cadre de ce travail, la définition avancée par Gérard Cornu est celle qui retient notre attention et qui sera utilisée.

C- LE CONFLIT

Le conflit peut être entendu comme une situation sociale où des acteurs en interdépendance, soit poursuivent des buts différents, défendent des valeurs contradictoires, ont des intérêts divergents ou opposés, soit poursuivent simultanément et compétitivement un même but. Ce terme traduit donc une situation d'opposition, sous des formes très diverses, des individus ou des groupes dont les intérêts sont divergents.7(*)

Selon Pietro Verri, le conflit rend compte des affrontements qui peuvent se produire entre deux ou plusieurs Etats, entre un Etat et un acteur non étatique, entre un Etat et une faction dissidente, entre deux ethnies diverses à l'intérieur d'une entité étatique8(*).

Le dictionnaire Larousse de poche 2007 quant à lui se limite à voir en le conflit une opposition d'opinion, ou d'intérêt, entre deux parties.

Pour Freund, le conflit consiste « en un affrontement ou heurt intentionnel entre individus ou groupes qui manifestent les uns à l'égard des autres par une intention hostile(...) éventuellement par le recours à la violence, laquelle peut, le cas échéant, tendre à l'anéantissement physique de l'autre »9(*).

Ainsi tout au long de notre travail, nous allons appréhender le conflit au sens présenté par Freund.

Il serait aussi pertinent de convoquer quelques expressions qui sont très souvent utilisées et qui sont à tout le moins voisines. Il s'agit des concepts guerre et crise.

L'étude sur le phénomène que constitue la guerre est l'apanage des polémologues. Pour le plus célèbre d'entre eux, à savoir Carl Maria Von Clausewitz, la guerre, conflit de grand intérêt qui se règle par le sang, est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté. La guerre est une activité ordonnée, rationnelle car elle est menée avec en perspective que l'utilité escomptée soit supérieure à l'utilité attendue d'un non recours à la force armée. C'est, in fine, «  la poursuite de la politique par d'autres moyens »10(*).Car, en fait, l'objectif n'est pas nécessairement de détruire la vie de l'ennemi, mais essentiellement de le contraindre à changer d'avis. Donc en fait, la guerre découle d'une divergence d'opinion et(ou) d'intérêt.

Quant au concept Crise, le dictionnaire Larousse le définit comme une période tendue ou encore comme une situation difficile. Mais pour Zartman, la crise peut s'entendre comme le passage actif à des hostilités armées11(*).

Conflits post électoraux :

Il s'agit dans ce contexte, de conflits survenant à la suite des élections. Ils peuvent prendre racine avant les élections, mais déclencher après le vote ou, comme très souvent, à la suite de la proclamation des résultats des votes. Dans ce dernier cas, ils portent très souvent sur la crédibilité des résultats proclamés, d'où la contestation de ceux-ci.

II- INTERET DU SUJET

Ce sujet revêt plus d'un intérêt qui va du scientifique au personnel, en passant par celui politique.

Concernant d'abord l'intérêt scientifique, le conflit postélectoral ivoirien intervenu à la suite de l'élection présidentielle organisée en octobre-novembre 2010 a été abondamment traité par les médias. Pourtant, avant d'arriver à cette élection, plusieurs accords et médiations ont eu lieu pour qu'on puisse aller à cette consultation électorale qui devait permettre de sortir de la situation qui prévalait. Cette élection était une élection post conflit qui était censé ramener la normalité politique dans ce pays fragile .Mais on a plutôt eu droit à un conflit postélectoral. On est donc en présence d'un cas assez particulier du fait qu'on part d'une élection qui doit sortir le pays d'une décennie de conflit à une élection qui génère plutôt un conflit. Cette étude s'évertuera à revisiter l'ensemble de mesures préventives prises qui ont été favorisées, accompagnées ou soutenues par la Francophonie. Ce sujet pourrait donc modestement contribuer à déceler les failles de l'ensemble du dispositif de prévention enclenché et mis en place par la Francophonie dans le cas de la Cote d'Ivoire.

En ce qui concerne l'intérêt pragmatique et politique, ce sujet pourrait permettre de s'interroger sur le comportement des acteurs politiques ivoiriens, mais aussi sur celui des acteurs de la résolution en présence et notamment celui de la Francophonie. Etant entendu que le conflit s'est déroulé dans son espace, l'étude pourrait conduire à déterminer la véritable influence de cette institution en ce qui concerne la prévention des conflits qui se trouve être un de ses terrains d'investissement12(*).

Sur un plan strictement personnel, notre modeste ambition est de contribuer à ce que l'Afrique ne connaisse plus ce type de conflit qui a non seulement meurtri le continent , mais a surtout permis de jeter une fois de plus l'opprobre sur un pays qui a pourtant donné -le temps de l'entre deux tours-espoir quant à la consolidation de la démocratie. Notre souhait serait donc de pouvoir contribuer à faire cesser ou du moins à réduire conséquemment les conflits postélectoraux sur le continent africain en proposant non seulement à la Francophonie, mais aussi aux décideurs et acteurs politiques des éléments scientifiques.

III- LA REVUE DE LA LITTERATURE.

Dans cette partie, il sera question pour nous de parcourir la littérature existante que nous avons pu consulter. Il sera également question de voir dans quelle mesure notre étude converge d'avec celle de nos prédécesseurs et par la suite montrer en quoi elle se démarque des travaux déjà réalisés.

Parmi les auteurs qui se sont penchés sur la question de l'action préventive de la Francophonie en matière de conflits, figure en bonne place Jean-Louis ATANGANA AMOUGOU, avec notamment son article intitulé : «  Francophonie et résolution des conflits en Afrique »13(*)  .Dans cet article, l'auteur affirme d'emblée que cette Organisation est bel et bien un acteur de la prévention des conflits14(*). Il montre que la prévention et la gestion des conflits ne sont pas l'apanage de la Francophonie, mais qu'elle s'inscrit dans le même sillage que la plupart des Organisations Internationales à l'instar de l'organisation des nations unies(ONU), l'union africaine(UA), de l'Union Européenne(UE), l'Organisation de sécurité et de coopération économique(OSCE), l'Association des nations du Sud-est asiatique(ASEAN), l'Organisation des Etats Américains(OEA)15(*).Ensuite , il s'attèle à définir ce qu'il faut entendre par prévention. Il la définit comme « l'ensemble des mesures et institutions destinées à empêcher, ou du moins à limiter, la réalisation d'un risque, la production d'un dommage, l'accomplissement d'actes nuisibles en s'efforçant d'en supprimer les causes et les moyens16(*) » .Il continue en montrant que pour cette Organisation, l'option de la prévention est celle qui est la plus souhaitée et la plus à même d'aboutir à la résolution des conflits en Afrique. En rappelant le fondement de son action, qui se structure autour de la Charte, des différentes déclarations de Bamako(2000) et de Saint-Boniface(2006), l'auteur présente les aspects préconisés par l'OIF pour aboutir à une prévention efficace. C'est ainsi qu'il expose les deux dimensions de la prévention qui sont la dimension normative et la dimension institutionnelle.

Concernant la dimension normative, l'auteur la décline à travers la promotion de la paix qui peut être perçue par les différentes rencontres de haut niveau entre dirigeants francophones lors des sommets qui souhaitent renforcer les capacités des Etats francophones en matière de maintien de la paix entre autres. L'auteur fait aussi allusion aux séminaires organisés par la Francophonie dans différentes sous - régions d'Afrique.

Toujours dans la dimension normative, il évoque la question de la promotion de la démocratie et de l'Etat de droit .A son avis, et surtout à la manière de penser de cette Organisation, c'est la démocratie qui est le meilleur garant de la paix. Elle emprunte de ce fait la logique d'Emmanuel Kant à travers sa théorie de la paix démocratique.17(*)Ainsi pour cette organisation, démocratiser les Etats est une quête, voire un leitmotiv affiché et formalisé dans ses textes de référence que sont notamment la charte ainsi que les différentes déclarations (Bamako et Saint-Boniface).

Dans un second temps l'auteur montre que la prévention au sein de cette organisation se fait aussi de façon institutionnelle. En effet, il est question pour la Francophonie d'accompagner le processus de démocratisation de l'Afrique à travers l'assistance électorale et l'observation électorale18(*).

En ce qui concerne l'assistance électorale, il estime que les missions électorales qu'il a déclinées en trois aspects constituent une modalité de domestication des violences pré et post électorales. Il s'agit des missions électorales, qui peuvent prendre la forme des missions exploratoires ou encore celle des missions d'observation électorales.

Ensuite on a des missions d'information qui tentent de contribuer au bon fonctionnement et au bon déroulement des élections présentes et futures. Enfin on a l'assistance électorale qui se fonde sur la Déclaration de Bucarest de 2006, confortée par la Déclaration de Bamako qui invite l'OIF à « prendre des mesures appropriées pour assurer des élections libres, fiables et transparentes »19(*).

Pour ce qui est de l'observation électorale, la Francophonie met à disposition ses délégués pour assister au déroulement des élections .Par la suite ceux-ci établissent des rapports sur la qualité et la fiabilité de ces élections conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako.

En tout état de cause cet article a le mérite de présenter les mécanismes par lesquels la Francophonie entend contribuer à la prévention des conflits dans ses Etats membres.

Seulement, il se contente de donner une contribution purement juridique en ceci que tout ce qui y est dit est du domaine du droit, c'est-à-dire, ce qui devrait être. Or, à l'observation du cas ivoirien qui nous concerne, on devrait aller plus loin que la perspective juridique qui se manifeste par une multitude de déclaration d'intentions, mais qui n'ont pas suffit à empêcher la survenance du conflit postélectoral qui a eu lieu. Notre étude entend donc s'atteler à démonter un certain nombre d'aspects qui ont certes été pris en compte, mais pas totalement, comme le comportement et les intérêts des acteurs.

Un autre document que nous avons pu consulter c'est le mémoire de Murielle Abenelang Abessolo dont le thème s'intitule « le power sharing comme modalité de résolution des conflits postélectoraux en Afrique : cas des expériences de la Cote d'Ivoire et du Kenya »20(*).Bien que n'ayant pas un rapport d'emblée évident avec notre sujet, nous avons pu noter un certain nombre d'aspects pouvant intervenir dans notre travail. En effet la problématique générale de son travail est celle de savoir si le power-sharing21(*) , en tant que modalité de résolution des conflits de plus en plus en vogue dans certains pays d'Afrique, était la panacée pour résoudre durablement les conflits post électoraux en Afrique. Elle s'est employée à démonter cette modalité en montrant au finish que, plutôt que de résoudre les conflits, il serait plutôt générateur de ceux-ci, car c'est en fait une porte ouverte aux contestations même fortuites et fantaisistes des résultats des élections tout en sachant que finalement, on arriverait à rester au pouvoir. Ce serait aussi, pense -t -elle, un moyen de légitimer la force au détriment du droit, au détriment de la démocratie .Elle préconise plutôt qu'une culture démocratique soit installée dans les pays africains afin qu'on puisse éviter les conflits comme celui qu'a connu la Côte-D'ivoire récemment .Ce mémoire est intéressant, dans la mesure où la Cote d'Ivoire a bel et bien expérimenté le power-sharing car faut-il le rappeler, la dernière élection présidentielle avait pour objectif de sortir le pays d'une décennie de crise marquée par plusieurs rebondissements comme par exemple la division du pays en deux parties, chacune contrôlée par une armée différente. Le power-sharing était donc utilisé pour permettre de calmer les ardeurs des différents acteurs avant les élections qui devraient permettre de ramener la sérénité et la normalité politique dans ce pays rendu fragile .Au final, on peut aisément se rendre à l'évidence du fait que cette modalité n'a pas pu ramener la paix dans ce pays qui a plutôt sombré dans un conflit post électoral au lendemain des élections présidentielles .Ce travail s'inscrit bien dans notre logique, car nous nous interrogeons sur le fait que, malgré toutes les mesures qui ont été prises, on en soit tout de même arrivé à un conflit post électoral ? Comment comprendre le rôle joué par la Francophonie, et quelles actions a -t elle menées pour qu'on en arrive pas là ?

Un autre document intéressant, c'est celui de Christian Valantin dans son livre « Une histoire de la Francophonie ». L'intérêt de cet ouvrage est d'autant plus pertinent avec son chapitre intitulé : la Francophonie et la paix. Dans cet article, l'auteur commence par montrer que « sur les 118 conflits survenus en 80 points du globe depuis 1989, la plupart ont été des conflits internes frappant les pays pauvres, notamment francophones. Environ 50% de ces pays ont rebasculé dans la crise dans les cinq ans qui ont suivi la conclusion de ces accords de paix»22(*).Il pense que c'est cette situation qui explique les raisons pour les lesquelles la Francophonie s'est, depuis le début des années 1990, impliquée dans la recherche de la paix dans les pays en crise de l'espace francophone. Il estime qu'avec les Déclaration de Bamako et de Saint -Boniface la Francophonie s'est dotée d'instruments pertinents qui lui permettent d'intervenir pacifiquement dans les cas de violation plus ou moins graves de la démocratie et de non respect des droits de l'Homme. Il s'évertue d'ailleurs à présenter quelques exemples d'actions qui ont réussi, mais aussi celles qui ont échoué. L'auteur pense que sur le long terme, dans son action, l'OIF se donne pour objectif d'affermir la démocratie, de faire respecter les droits de l'Homme et de consolider l'Etat de droit23(*) afin de prévenir efficacement les conflits, notamment ceux post électoraux. Il continue en avançant que le mode de sortie de crise privilégié par l'OIF repose sur les accords de paix entre les parties en conflit, car ils sont souvent assortis d'un dialogue réunissant les acteurs concernés. Ainsi en a-t-il été en 2007-2008 de l'Accord politique de Ouagadougou sur la côte d'Ivoire, du dialogue inclusif en RCA et de l'Accord politique du 13aout 2007 au Tchad24(*) . Cette économie de ses idées nous permet de voir qu'il se situe bien dans notre sillage, puisqu'il indique par quelle voie la Francophonie entend agir dans la prévention des conflits en général, et ceux post électoraux en particulier. L'action de la Francophonie passe donc par l'affermissement de la démocratie et le dialogue entre les différentes parties qui doivent déboucher sur des Accords politiques.

Seulement, on peut très bien remarquer qu'en Cote d'Ivoire qui est un pays francophone, on a abouti à un conflit post électoral à l'issue des élections présidentielles de 2010. Différents Accords ont été signés entre les parties, mais cela n'a pas suffit à empêcher ce qui est arrivé par la suite. Il est alors question d'analyser le rôle joué par la Francophonie à la lumière de ses textes et de ses actions afin d'en évaluer leur efficacité dans le cas ivoirien qui nous concerne.

IV- LA DELIMITATION DU SUJET

Concernant cette délimitation, elle a deux dimensions qui sont d'ordre temporel et spatial.

Concernant la dimension temporelle, il sera question de traiter du conflit post électoral qui a secoué la Cote d'Ivoire au sortir de l'élection de octobre-novembre 2010.Ainsi, il sera question pour nous de traiter de la période allant de 2003 à 2010 avant le déclenchement de l'affrontement armé mettant en place deux camps qui revendiquaient chacun la victoire à cette consultation électorale .Mais pour une meilleure observation, il sera tout de même évoqué quelques éléments intervenus avant cette période.

En ce qui concerne l'espace, notre sujet se délimite en Cote d'Ivoire qui est un pays d'Afrique occidentale, membre de la Francophonie depuis 1960.Ce pays est également membre de l'Union africaine(UA) et de la communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO).D'une superficie de 322 462 KM2 , elle est limitée au Nord par le Mali et le Burkina Faso, à l'Ouest par le Liberia et la Guinée, à l'Est par le Ghana et au Sud par l' Océan Atlantique. La population ivoirienne est estimée à 21 058 798 habitants en 2010.25(*)La Cote d'Ivoire a pour capitale politique Yamoussoukro et pour capitale administrative et économique Abidjan. La langue officielle est le français et la monnaie le franc CFA.D'abord protectorat français en 1843 et devenue colonie française en1893, le pays acquiert son indépendance le 7aout 1960 sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République. 

V- PROBLEMATIQUE

Toute recherche doit être fondée sur une problématique. En d'autres termes, il faut soumettre le sujet d'étude à un questionnement systématique car la problématique est pour un travail de recherche ce que le système nerveux est pour un être humain. 26(*)La Francophonie s'est dotée d'un arsenal de textes et résolutions pour pouvoir préserver la paix et régler les conflits post électoraux. A partir de ces remarques préliminaires, on peut se poser une question globale, celle de savoir quel rôle a joué la Francophonie pour prévenir le conflit post électoral ivoirien ? Des questions subsidiaires découlant de la question centrale peuvent aussi être posées. Quelles  sont les actions entreprises par la Francophonie en Cote d'Ivoire visant à prévenir un conflit post électoral ? Ces actions ont -elles été efficaces ? Comment peut-on les améliorer ?

VI- HYPOTHESES DE RECHERCHE

L'hypothèse peut être comprise comme une réponse provisoire donnée à la question centrale de notre travail. Madeleine GRAWITZ la définit comme «  une proposition de réponse à la question posée »27(*).Dans notre cas, nous posons comme hypothèses que :

§La Francophonie n'a pas joué un rôle important pour prévenir le conflit post électoral ivoirien.

§ Mieux, la Francophonie a joué un rôle minimal, ce qui n'a pas permis d'empêcher la survenance du conflit post électoral ivoirien.

VII- OBJECTIFS DE L'ETUDE

L'objectif principal de cette étude est d'évaluer l'action de prévention des conflits de la Francophonie en général, et plus particulièrement dans le cas ivoirien récent. Ainsi, pour y parvenir, il sera question de :

*Présenter les actions de la Francophonie en Cote d'Ivoire avant et pendant le processus électoral ;

*Evaluer l'efficacité du dispositif francophone en matière de prévention des conflits post électoraux, en allant à priori avec l'idée que celui-ci est perfectible, et logiquement finir par des pistes de solutions allant dans le sens de l'amélioration de ses actions futures.

IX- EXPLICATION THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

ASPECT THEORIQUE

Notre étude sur la Francophonie et la prévention des conflits post électoraux en Afrique subsaharienne : cas de la Cote d'Ivoire va s'appuyer sur les théories suivantes : le Libéralisme et le néo institutionnalisme. Nous procèderons d'abord par une explicitation des différents postulats de ces théories avant de tenter une opérationnalisation de ceux -ci par rapport à notre sujet.

1- LE LIBERALISME

Le libéralisme est le premier courant des relations internationales. Ce courant insiste sur deux postulats bien précis que sont la primauté de l'individu et le rôle minimum que devrait jouer l'Etat. Les auteurs se revendiquant de cette théorie sont nombreux, parmi lesquels nous pouvons citer John Locke, David Ricardo, Adam Smith, Montesquieu entre autres. Ce courant a toutefois développé deux théories parmi lesquelles nous utiliserons celle dite de « la paix démocratique ».En effet, suivant Emmanuel Kant qui est le principal concepteur de cette théorie, l'instauration de la démocratie triomphera des passions guerrières et suscitera l'avènement d'une paix universelle durable. Pour la « pax democratica », c'est à travers la diffusion des valeurs de la démocratie qu'on peut atteindre la paix internationale. Pour Kant, interprété par Dario Battistela, la première proposition de cette théorie signifie que la démocratie est favorable à la paix.28(*)Cette proposition rejoint celle édictée par la Francophonie à travers notamment les Déclarations de Bamako(2000), Saint- Boniface(2006), la charte de la Francophonie(2005) et le cadre stratégique décennal(2004), « entend apporter une contribution significative à la promotion de la paix, de la démocratie et au soutien à l'Etat de droit et aux droits de l'Homme en mettant l'accent sur la prévention »29(*) des conflits dans ses Etats membres en général, et en ce qui nous concerne, en Cote d'Ivoire . De ce fait, on peut légitimement affirmer que la démocratie est la quête, voire le cheval de bataille de cette organisation.

2- L'INSTITUTIONNALISME

Depuis une quinzaine d'années, il y a un regain d'intérêt pour les théories institutionnalistes dans les sciences sociales. En particulier dans le monde anglo saxon, la parution de plusieurs ouvrages mettant en exergue l'importance des institutions a contribué à faire naître un débat dans les revues scientifiques autour du rôle de la structure, de la culture et de l'action dans l'explication des phénomènes sociaux ou encore autour du rôle des idées, des normes et des valeurs par rapport à celui des intérêts individuels. Pour parler de l'institutionnalisme, il convient d'évoquer le débat bien connu qui a eu lieu entre John Mearsheimer30(*) d'un coté, et Robert Kehoane et Lisa Martin de l'autre.

Dans son article «The false promise of international institutions »31(*), Mearsheimer affirme d'emblée que les institutions internationales ne sont pas liées à la stabilité politique, et n'ont pas une influence majeure sur les questions de guerre et de paix. Dans cet essai, il essaye de montrer par des preuves historiques, qu'en fait, les institutions internationales ne sont pas devenues les stabilisateurs internationaux qu'elles ont été conçues pour être. Par conséquent, elles ne peuvent pas être placées au centre pour maintenir une paix durable et l'ordre mondial. Mearsheimer définit les institutions comme «un ensemble de règles qui stipulent les façons dont les États doivent coopérer et rivaliser les uns avec les autres »32(*). Dans son essai, il se réfère aux trois théories de l'institutionnalisme pour illustrer son manque de confiance dans l'efficacité des institutions internationales. La première, l'institutionnalisme libéral, met l'accent sur la coopération économique et environnementale comme un moyen d'éviter la guerre. La seconde, la sécurité collective, traite de la prévention de la guerre en rejetant l'usage de la force, par l'écrasement immédiat de toute menace de guerre, en interdisant aux États d'agir par intérêt et en utilisant les forces conjointes des Etats pour lutter contre les antagonistes. La troisième, la théorie critique, adopte une approche révolutionnaire, et s'efforce de changer la structure de la politique afin de rendre la coopération inévitable et créer les conditions d'une paix durable33(*). Mearsheimer est en désaccord avec la compétence de l'institutionnalisme, car les Etats, lorsqu'il s'agit de la politique internationale, ne peuvent pas être dissociés de leurs tendances naturelles de suivre les concepts du réalisme. Mearsheimer affirme que, bien que les conditions de stabilité et de coopération ont eu lieu, la coopération entre les Etats a ses limites, principalement parce qu'ils sont contraints par la logique dominante de la concurrence de sécurité, qu'aucune somme de coopération ne peut éliminer»34(*) .Il conclue en affirmant qu'en théorie, le concept d'institutions internationales destinées à régir les affaires internationales est une approche idéale pour la politique mondiale et les conflits.

Robert Kehoane et Lisa Martin quant à eux prennent le contre-pied de Mearsheimer à travers leur article intitulé «The promise of institutionalist theories »35(*). Ils montrent que les institutions internationales remplissent leurs « promesses » notamment par un tour d'horizon des recherches théoriques et empiriques sur les institutions internationales. Pour eux, les institutions ont un grand rôle dans le sens de la recherche d'une paix durable et de la prévention et résolution des conflits, mais qu'il appartient aux sciences sociales de découvrir comment et sous quelles conditions. En clair, les institutions internationales à l'image de la Francophonie comptent, mais encore faut-il trouver comment elles comptent.

A partir de ce postulat institutionnaliste, il est important de voir comment la Francophonie qui est une institution internationale entend agir pour prévenir les conflits post électoraux, mais aussi et surtout quels sont les difficultés qu'elle rencontre dans la tentative d'accomplissement de son objectif général.

B- CADRE METHODOLOGIQUE

Tout travail de recherche s'appuie sur une méthodologie bien précise. Par là nous entendons l'ensemble de moyens et techniques utilisés dans le cadre de ce travail.

1- LA METHODE UTILISEE

Selon Madeleine GRAWITZ, la méthodologie renvoie à « l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie »36(*).Dans le cadre de notre étude il sera bel et bien question d'appliquer la méthodologie .Notre travail s'inscrivant dans le champ des relations internationales, il faut d'emblée dire que la méthodologie de la science politique est assez particulière dans la mesure où c'est une discipline qui se situe au carrefour de beaucoup d'autres sciences sociales telles que l'histoire ,la Sociologie, et bien d'autres. Ceci rendant évidente la compréhension du qualificatif généralement utilisé suivant lequel ce serait une science carrefour, c'est-à-dire qu'elle se situe au coeur de plusieurs autres sciences. Ainsi, sera t-il question pour nous d'utiliser la méthode hypothético-inductive comme logique méthodologique de notre travail. Ceci s'expliquant par le fait qu'il sera question pour nous d'avancer des hypothèses qui seront confrontées à l'épreuve des faits. A la suite de ce test, nous retiendrons celle qui résiste à l'épreuve de l'observation et de l'expérience comme modèle applicable non pas seulement au seul cas que nous avons choisi, mais s'inscrivant dans une dynamique globale de recherche de solutions aux problèmes eux même globaux.

2- LES TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES

Comme technique d'investigation, nous allons retenir dans le cadre de ce travail, les entretiens et la recherche documentaire.

En ce qui concerne les entretiens, il faut noter qu'il en existe plusieurs types. Pour notre étude, nos entretiens se sont portés vers des universitaires, chercheurs spécialisés et experts dans le domaine de la prévention des conflits, qui ont pu nous aider à améliorer notre connaissance du terrain en nous exposant non seulement les résultats de leurs travaux mais aussi la démarche entreprise, les problèmes rencontrés et les écueils à éviter37(*).Nous avons consulté aussi des diplomates en service dans les ministères, notamment au ministère des Relations Extérieures pour pouvoir bénéficier d'éléments importants à même de nous aider. Il a été également question pour nous de nous entretenir avec des responsables en service dans les missions diplomatiques accréditées au Cameroun ayant une proximité avec la question que nous étudions.

En ce qui concerne la recherche documentaire, il a été question pour nous de rentrer en contact physique avec un certain nombre de documents pouvant nous permettre d'être le mieux outillé possible en éléments probants et autant que faire se peut objectifs traitant de la question étudiée. Ainsi, pour notre recherche, nous avons utilisé des ouvrages spécialisés, des ouvrages généraux, des thèses, mémoires, articles, journaux, sites internet, bref, tout support dont nous avons jugé de sa pertinence et de sa fiabilité.

VIII- L'ANNONCE DU PLAN

L'objectif général de ce travail est d'analyser le rôle joué par la Francophonie pour prévenir le conflit post électoral ivoirien.  Quelles  actions a-t-elle menées en Cote d'Ivoire visant à prévenir un conflit post électoral ? Ces actions ont -elles été efficaces ? Comment peut-on améliorer son dispositif pour favoriser à la longue une paix durable dans ses Etats membres qui contribuera par ricochet à lui donner une « magistrature d'influence »38(*) .

Ces questionnements nous amènent à orienter notre travail autour de deux parties.

Une première partie intitulée : Les actions préventives de la Francophonie. Cette partie comporte deux chapitres : Les actions préventives de la Francophonie avant le processus électoral ivoirien (chapitre1), et un second chapitre intitulé : Les actions préventives de la Francophonie pendant le processus électoral ivoirien (chapitre2).

Une seconde partie intitulée : Evaluation du modèle de prévention de la Francophonie en Cote d'Ivoire. Cette partie comporte également deux chapitres : Les limites de l'action préventive de la Francophonie (chapitre3) et un quatrième qui s'évertuera à donner les pistes pour une amélioration du modèle de prévention des conflits post électoraux en Francophonie (chapitre4).

* 1 N.KALYVAS STATHIS, The logic of violence in civil war, Cambridge University Press, New York,2006,p16

* 2Voir la déclaration de Saint-Boniface sur la prévention des conflits et Sécurité humaine adoptée le 14mai 2006

* 3 TABI MANGA (Jean), Francophonie Lieu de mémoire, projet d'espoir, YAOUNDE, AFREDIT, 2010, p33

* 4 DENIAU (Xavier), Editions : PUF, coll. « Que sais-je ? », 2003,p 16

* 5 Définition contenue dans le dictionnaire Larousse de poche 2007, édition mise à jour.

* 6 Cornu Gérard, vocabulaire juridique, 4ème édition, Paris, PUF, 2003, P.688

* 7.FERREOL(G) et al, Dictionnaire de Sociologie, Paris, Armand Colin, 1991, p..32.

* 8VERRI (P), Dictionnaire du droit international des conflits armés, CICR, Genève,1988,p.36-37

* 9 FREUND(J), Sociologie du conflit, Paris, Puf, 1983, p.63

* 10 Pascal BONIFACE (dir), Dictionnaire des relations internationales, Paris, Hatier, 1996, p.171

* 11 ZARTMAN(W), la résolution des conflits en Afrique, Paris, l'Harmattan, 2009, p.12

* 12 Voir la déclaration de Saint-Boniface sur la prévention des conflits et sécurité humaine adoptée le 14mai2006

* 13 ATANGANA AMOUGOU (Jean-Louis), « Francophonie et résolution des conflits en Afrique »,in La revue internationale des mondes francophones, No 2 ,2010 ,pp37-55.

* 14 ATANGANA AMOUGOU Jean-Louis, op.cit p41

* 15 ATANGANA AMOUGOU Jean-Louis, op.cit, p39.

* 16 CORNU (Gérard), vocabulaire juridique, 4ème édition, Paris, PUF, 2003, P688, (cité par ATANGANA AMOUGOU, op.cit. P41. )

* 17 KANT (Emmanuel), Vers la paix perpétuelle publié en 1795

* 18 ATANGANA AMOUGOU (Jean-Louis), op.cit. P45

* 19 Voir le chapitre 4B de la Déclaration de Bamako

* 20 Abenelang Abessolo (Murielle), Le power sharing comme modalité de résolution des conflits post électoraux en Afrique : cas des expériences de la Cote d'Ivoire et du Kenya, mémoire de master professionnel en Relations Internationales, option Diplomatie, IRIC, 2010.

* 21 Entendez par cette expression le partage du pouvoir

* 22 Source PNUD, citée dans le Rapport 2006-2008 du Secrétaire général de la Francophonie, cité par Valantin (Christian) , Une histoire de la Francophonie(1970-2010), de l'Agence de coopération culturelle et technique à l'OIF, édition Belin, Paris 2010 P.147.

* 23 Valantin (Christian), op.cit p.152.

* 24 ibid

* 25 www.ins.ci site officiel de l'Institut National ivoirien, consulté le 22 SEPTEMBRE 2012.

* 26 Madeleine GRAWITZ, Méthodes des Sciences Sociales, Paris, Dalloz, 1986, p.4

* 27 Madeleine GRAWITZ, Op.cit,P.256

* 28 BATTISTELA Dario, Théories des relations internationales, 2è édition, 2004,p 250 et suite

* 29 Cadre Stratégique Décennal de la Francophonie, Ouagadougou, 26-27 novembre 2004, p.9

* 30 Mearsheimer(John), « The false promise of international institutions », international Security, winter, vol.19, no2, 1994-1995,P.8 accessible sur http://www.jstor.org/stable/2539078 consulté le 10 décembre2012.

* 31 La traduction étant « La fausse promesse des institutions internationales »

* 32 Mearsheimer(John),op.cit, P.8

* 33 Mearsheimer(John), op.cit P.14

* 34 Mearsheimer(John), op.cit P.9

* 35 La traduction étant «La promesse des théories institutionnalistes».

* 36 Madeleine GRAWITZ, Méthodes des Sciences Sociales, Paris, Dalloz, 1986, p.351

* 37 Raymond QUIVY et Luc Van CAMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, DUNOD, 2e édition entièrement revue et augmentée, 1995, p.65

* 38 Tabi Manga(Jean), Francophonie, lieu de mémoire, projet d'espoir, Yaoundé, Afredit, 2010 P.70

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