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Déforestation et dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf: contribution à  une anthropologie du développement

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par Gilbert Aboushow NZIE
Université de Yaoundé I - Master recherche anthropologie 2015
  

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XXXIII. II-9. Limites de la littérature disponible et originalité du travail

Ce chapitre portait sur la revue de littérature déployée dans le cadre notre recherche. Les concepts suivants ont été analysés : l'écologie, l'environnement, les Nkola/Ngyéli et le développement. Il fait ressortir une littérature importante et riche. Celle-ci laisse apparaitre que l'écologie et l'environnement sont deux éléments complémentaires qui définissent et garantissent la survie de l'humanité si leurs gestions obéissent aux normes et principes d'éthique pouvant satisfaire les besoins des générations du futur.

Par ailleurs, au-delà de toutes les informations que nous avons collectées sur les Nkola/Ngyéli, l'état vieillissant de ces données et leur non actualisation au niveau de leur recensement, laisse apparaitre un flou sur l'effectif crédible de la population Pygmée en Afrique en général, au Cameroun, et à Lolodorf en particulier.

Les données glanées sont essentiellement descriptives et revêt un aspect purement clinique. Cependant, il revient de constater qu'un accent particulier n'a pas été porté sur leur délimitation à une socioculture donnée. Compte tenu de ces manquements et conscient de ces limites, nous avons trouvé judicieux d'exprimer l'originalité de notre travail dans un cadre purement anthropologique c'est-à-dire socioculturel dans la mesure où nous allons traiter la question de l'écologie, de l'environnement, et du développement dans un rapport direct à la culture desNkola/Ngyéli de Lolodorf.

CHAPITRE III :

Ce chapitre se propose de faire l'ethnographie de la déforestation chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf. En effet, il nous invite à présenter l'évolution de la déforestation au Cameroun et le cadre juridique sur le lequel il se fonde. Il fait ressortir sa fonction, son évolution, les textes, les lois les arrêtés et les décrets qui légifèrent ce phénomène.Par ailleurs, seront aussi développés, l'avènement de la déforestation à Lolodorf sur les aspects légaux, la machine institutionnelle qui intervient, les acteurs sur le terrain, les technologies mobilisées, les superficies couvertes, les espaces exploitées et les usages faits des produits exploités.

XXXIV. III-1. ORIGINE ET EVOLUTION DE LA DEFORESTATION AU CAMEROUN

L'exploitation forestière à des fins commerciales a débuté pendant la période coloniale, dans les années 1880, et a pris de l'ampleur après les années 1920. Depuis l'accession du pays à l'indépendance en 1960, l'interaction entre les sociétés commerciales d'exploitation forestière et les fonctionnaires de l'État, dans le cadre d'un fonctionnement clientéliste, a déterminé le rôle des forêts dans l'économie nationale.

La coupe du bois au Cameroun est en plein développement depuis la fin des années 1960. Le premier stimulant important date des années 1970, quand le réseau ferroviaire a été prolongé jusqu'à l'est du Cameroun. Des forêts équatoriales impénétrablessont ainsi devenues accessibles et les coûts des transports se sont considérablement réduits. C'est à cette période que denombreuses entreprises européennes ont étendu leurs activités ou ont quitté les zones déboisées d'Afrique de l'Ouest pour venir au Cameroun. Depuis 1980, le bois constitue la deuxième source de recettes d'exportation du Cameroun après le pétrole, avec environ 25 % des rentrées de devises du pays, surpassant de loin toutes les autres matières premières agricoles.

Cependant, un code forestier avait été promulgué en 1982 afin d'assurer l'exercice de l'exploitation forestière dans le territoire national. Mais, celui-ci n'était plus adapté aux nouveaux enjeux économiques, sociaux et environnementaux du début des années 1990. Les mêmes règles s'appliquaient indistinctement à toutes les zones forestières, sans tenir compte des intérêts spécifiques des communautés riveraines, des populations autochtones, de l'Etat ou de l'industrie. Les droits des populations locales, en particulier, se résumaient strictement aux seuls termes de « droits d'usage ». Le Code ne comportait aucune disposition imposant une gestion durable des forêts et les conventions d'attribution de titres à court terme (d'une durée maximale de cinq ans) encourageaient l'exploitation rapide. La fiscalité forestière était fondée sur les taxes à l'exportation. La possibilité d'utiliser la fiscalité pour encourager les pratiques de gestion durable était totalement ignorée.

C'est donc dans cette optique que des mesures seront prises pour concilier les enjeux économiqueset l'impact écologique et social en vue de la lutte contre la pauvreté. A cet effet, le Cameroun a révisé son code forestier et a par la suite adopté une nouvelle politique visant à exploiter durablement les forêts et impliquer les communautés locales. Cette initiative le place parmi les pays qui témoignent d'une forte volonté autant dans l'intention que dans l'agir, pour une gestion durable des ressources naturelles, de la conservation de la biodiversité et pour l'amélioration des conditions de vie de leurs populations. Mais si ce processus est porteur d'espoir pour certains, il crée des soucis à d'autres à cause des difficultés liées à l'avenir de certaines communautés vulnérables et marginalisées.

Pour que le secteur forestier camerounais évolue et contribue à la relance de l'économie, il fallait en modifier significativement le cadre législatif et réglementaire. C'est ainsi que le gouvernement a défini en 1993 pour sa politique forestière des orientations claires et à long terme.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille