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Déforestation et dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf: contribution à  une anthropologie du développement

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par Gilbert Aboushow NZIE
Université de Yaoundé I - Master recherche anthropologie 2015
  

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XCI. IV-1-14. Economie après la déforestation

L'économie reste un processus de production, de distribution et de consommation chez les Nkola/Ngyéli. Mais les méthodes d'acquisition qui ont longtemps reposées sur la déforestation ne sont plus les mêmes de nos jours suite à la déforestation. En dehors de quelques rares animaux capturés dans la forêt, l'agriculture est devenue une source principale de production de produits alimentaires. En outre, les autres produits sont achetés dans les boutiques. S'agissant de la distribution, plusieurs produits comme le gibier, le miel les écorces des arbres, les strophantus sont destinées de plus en plus à la commercialisation. Au niveau de la consommation, le gibier chassé, le miel cueilli sont de moins en moins destinés à la consommation.

XCII. IV-1-15. Parures avant la déforestation

Par définition, la parure est ce qui sert à parer, à décorer à orner ou encore l'ensemble des bisous utilisés par chaque socioculture afin de transmettre des messages et significations particuliers. Pour les Nkola/Ngyéli, les décorations utilisées étaient faites à plusieurs niveaux du corps. Les dents étaient taillées en signe de beauté chez les jeunes filles et jeunes garçons. Cette parure avait deux significations. Une avait trait à la puberté et l'autre à la capacité des dents à mieux consommer du gibier. Pour les bébés, des colliers étaient autour du cou et au tour des reins. Ces colliers en crocs d'animaux, des serpents et griffes de certains oiseaux, étaient des armes de protection contre des attaques des sorciers et des maladies infantiles. Au niveau du cou des jeunes garçons et jeunes filles, les Nkola/Ngyéli utilisaient des colliers en corde tirée de la forêt. Cette décoration laissait apercevoir la beauté des jeunes en âge de puberté. On pouvait aussi apercevoir ces cordes chez les Nkola/Ngyéli âgées et de deux sexes. A ce niveau il était question des tradipraticiens et autres femmes douées sur les soins des enfants et des femmes. Sur les bras, Ils utilisaient des bracelets en peau des petits félins et autres petits animaux comme les lièvres. Au niveau des doigts, des os des grands animaux étaient taillées en forme de bagues. Les dents des serpents étaient aussi entourées autour du cou pour protéger contre des morsures de serpent et éviter l'attaque des sorciers.

En ce qui est des plumes de certains oiseaux comme l'aigle, le perroquet, les calaos, ils étaient utilisés pour l'embellissement des outils de danse.

Somme toute, cette description de quelques éléments de la culture Bakola/Bagyéli avant la déforestation, laisse paraitre leur totale dépendance à la forêt. Mais de plus en plus, il se produit des modifications et des changements au sein de la culture des Nkola/Ngyéli suite à la dégradation de leur environnement naturel.

Photo N°17 : Enfant Nkola portant à son cou,un collierfait à base d'une corde sauvage avec os de chat tigre.

Source : Nzie, 2013.

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