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Déforestation et dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf: contribution à  une anthropologie du développement

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par Gilbert Aboushow NZIE
Université de Yaoundé I - Master recherche anthropologie 2015
  

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XC. IV-1-12. Rapport à l'autre après la déforestation

De nos jours les rapports entre les Nkola/Ngyéli et les Bantu ont considérablement changé. La relation Grand maître et petit sujet est complètement en train de donner place à une situation d'autonomie des Nkola/Ngyéli. La soumission qui a longtemps animé ces rapports est totalement dépassée. La sédentarisation de plus encouragée voire obligatoire des Nkola/Ngyéli suite à la destruction et à la pauvreté de leur environnement naturel fait de ces derniers les maîtres de leur destin. Les dons d'animaux aux Bantus n'existent presque plus. Tout travail d'un Nkola/Ngyéliauprès des Bantu est rémunéré. Les mariages entre ces deux types d'ethnie longtemps inexistants sont de plus en plus fréquents. Dans le campement de Nkuongio, un Nkola est marié à deux femmes Bantu et plusieurs jeunes hommes Bantu prennent pour épouses, des jeunes filles Nkola/Ngyéli.

Photo N°16 : Couple mixte entre une fille Bantu et un Nkola de Nséyéle, symbolisant le changement au niveau des relations entre les Nkola/Ngyéli et les Bantu.

Source : Nzie, 2013.

IV-1-13. Economie avant la déforestation

Par économie, il est question de l'ensemble des activités de production, de distribution et de consommation mise sur pieds par une communauté donnée. Chez les Nkola/Ngyéli, ce processus des mécanismes de production, de distribution et de consommation, reposait sur la chasse, la pêche, la collecte, le troc et une petite agriculture. Les produits étaient acquis grâce à ces méthodes. Au niveau de la production, la chasse, la pêche et le ramassage étaient les techniques de base. A celles-ci s'ajoutaient l'agriculture avec la réalisation de petits espaces agricoles, le troc fait avec les voisin Bantu et l'ethnomédecine qui faisait entrer des produits comme du poisson, de l'alcool, du tabac et les vieux habits. Au niveau de la distribution des produits le principe obéissait à l'appartenance clanique, familiale et aux classes d'âges. Par ailleurs, la distribution des gros gibiers allait aussi auprès du clan Bantu d'appartenance. Le système de consommation quant à lui reposait sur des aspects claniques et familiaux. Généralement les produits acquis étaient majoritairement destinées à la consommation. Une fois les aliments préparés, les repas se prenaient devant la cours et par classe d'âges, répartis comme suit : Les ainés du clan dans un campement avaient leur repas servi à part, les jeunes et les enfants. Le même principe était aussi appliqué chez les femmes. Les produits de leur économie étaient composés du gibier, du miel, du strophantus, et des produits comme le sel, du riz, le tabac, l'alcool, des tissus de pagne, des chiots acquis auprès des Bantu.

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