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Analyse de l'impact de l'agrégat monétaire M3 sur l'inflation en haiti de 2000 à  2010

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par Ronald Jocelyn
Université d'Etat d'Haiti - Licence 2005
  

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III.2.1- La conduite de la politique monétaire en 2001

Au deuxième trimestre 2001, les autorités fiscales et monétaires se sont évertuées à renforcer les mécanismes susceptibles de freiner les effets inflationnistes en utilisant le cash-management et deux des instruments de reprise de liquidités dont les bons BRH et le coefficient de réserve obligatoire.

Pour assurer la continuité des services publics durant les trois derniers trimestres, un financement monétaire de 2 317.1 millions de gourdes a été consenti par la Banque Centrale. En effet, elle a maintenu les taux d'intérêt élevés sur les bons BRH de 7, 28 et 91 jours à 14.0%, 16.2% et 26.7% respectivement jusqu'à la fin de l'exercice. En conséquence, l'encours des bons BRH a crû de 27% en mars 2001 par rapport à octobre 2000 en s'établissant à 1 478 millions de gourdes, et à 2 777 millions de gourdes en fin de période.

De leur côté, les coefficients sur les réserves obligatoires ont progressé tant sur les dépôts en dollars que sur les dépôts en gourdes. Le coefficient sur les passifs en dollar a été relevé à 21% en novembre 2000 contre 20% en octobre 2000 et celui sur les passifs en gourdes a été relevé à 31% contre 30% sur la même période.

44 Elle a occasionné la chute des recettes sur les droits d'accise.

49

Pendant la première moitié des années 2000, l'encours des bons BRH a enregistré une progression annuelle moyenne de 36.2%, partant de 1.18 millions de gourdes en 2000 pour se fixer à 5.53 millions de gourdes en 2005. Cela s'explique par le fait que durant cette période la Banque Centrale émettait des bons BRH fréquemment pour éponger les surplus de liquidités découlés du financement du déficit budgétaire du gouvernement par la Banque Centrale. La masse monétaire au sens large de l'économie (M3) a connu un accroissement annuel moyen de 17.7%, tandis que M1 et M2 ont progressé de 17.1% et 14.9% respectivement en moyenne annuelle. Le taux45 de réserve effectif se situe au tour de 42% en moyenne sur le quinquennat bien que le taux de réserves obligatoires se maintienne au tour de 31% sur la période. Donc, en moyenne les banques commerciales avaient des liquidités oisives dues au climat non propice à l'investissement. À l'instar de l'offre et la demande globales (0.3% en moyenne annuelle), l'investissement global stagnait (0.5% en moyenne annuelle), le PIB et la consommation se sont contractés de 1% et de 0.02% respectivement.

III.2.2- La politique monétaire46 en 2002

Après les mauvais résultats en termes de croissance obtenus (contraction du PIB de 1.12%) en 2001, les autorités monétaires se sont évertuées de rechercher la croissance par l'entremise d'une politique de détente des taux d'intérêt sur les bons BRH qui, pendant tout l'exercice 2001 se sont maintenus à des niveaux élevés. Il fallait donc donner à la politique monétaire une nouvelle orientation pour assurer sa pleine contribution à la croissance tout étant vigilant en ce qui a trait à une nouvelle évolution des prix. Dès le début de l'exercice, le cadre de référence de la politique monétaire s'articulait autour des objectifs suivant :

45 Il était de 46% en 2004.

46 Elle s'est déroulée en absence d'un programme-relais avec le FMI.

50

- La réduction du financement du déficit budgétaire de 2.5% à 1.2% pour un accroissement prévu de 2% du PIB moyennant un taux d'inflation cible de 11% et

- une croissance de 13% de la masse monétaire en terme nominal est prévue.

De ce fait, les taux d'intérêt sur les bons à échéance de 7 jours et de 91 jours ont été réduits de 7.9% et 14.9% respectivement entre septembre 2001 et septembre 2002. Toutefois, des interventions routinières à l'achat de la BRH sur le marché des changes de l'ordre de 15.6 millions de dollars contre 1.7 millions de dollars en 2001 visaient, à l'instar de l'exercice écoulé, à permettre à la Banque Centrale d'honorer ses obligations en devises sans puiser de ses réserves.

Conséquemment, en fin d'exercice, on a observé une modification de la structure de l'encours des bons BRH dont le poids est passé de 79.5% en septembre 2001 à 90.3% en septembre 2002. En outre la BRH a absorbé davantage de liquidités à un moindre coût, 3.2 contre 2.7 milliards de gourdes l'exercice précédent. Les dépenses d'intérêt ont atteint 403.2 millions de gourdes contre 423 millions de gourdes en 2001. Au cours de la même période, le taux des improductifs du système bancaire est passé de 9.6% à 6.7%. Cependant, en dépit de l'expansion monétaire par la baisse des taux d'intérêt, en raison du climat sociopolitique non favorable à l'investissement qui prévalait à l'époque, au lieu d'avoir une croissance comme prévue, la récession débutée depuis l'exercice précédent s'est poursuivie mais dans une moindre mesure, d'où la contraction de 0.9% du PIB.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry