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Incidences foncières du développement de l'irrigation sur les espaces pastoraux dans les vallées des Dallols Maouri, Fogha et du fleuve(région de Dosso)

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par Maman Abass AMADI
Université Abdou Moumouni de Niamey  - Master2 2013
  

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3.2 : Le potentiel irrigable dans les vallées des dallols et du fleuve

Sur l'ensemble du pays, le potentiel d'irrigation global est estimé à environ 270000 ha dont seulement 78000 ha sont irrigués en maîtrise totale ou partielle d'eau (13000 ha en maîtrise totale d'eau et 65000 ha en maîtrise partielle d'eau)6.

Dans la région de Dosso, ce potentiel irrigable est de 181000 ha (142000 ha pour la vallée du fleuve et 39000 ha pour les vallées des dallols).

Par rapport aux potentiels irrigables des dallols (Maouri, Fogha) et du fleuve, les travaux de Guéro (2003), rapportés par Dambo (2007) ont estimé le potentiel irrigable des dallols Maouri à 30000 ha. Selon le gouvernorat de la région de Dosso (2011), seulement 7% de ce potentiel sont mis en valeur soit environs 6500 ha du potentiel irrigable.

Alors face aux séries des crises alimentaires qui gangrènent les paysans depuis des décennies, la zone des dallols doit être verte et au-delà de la région, toutes les zones humides susceptibles d'être irriguées. Cela permettra aux nigériens de faire face aux questions de la souveraineté alimentaire.

3.3: Mode d'accès aux périmètres irrigués

Au Niger, les différents modes d'accès à la terre sont connus de tous. Il s'agit : de l'héritage, de l'achat, du gage, de location, de prêt et du don. Le défrichage est de nos jours très rare, voire quasi inexistant.

Dans le cadre de cette étude, il s'agit de faire ressortir les différents modes d'accès des sites irrigués. Ainsi, dans l'ensemble de quatre départements que les dallols et la vallée du fleuve traversent, nous avons identifié quatre modes d'accès à travers le résultat d'enquête du terrain. Il s'agit du prêt, de l'héritage, de l'achat et du gage.

En général, le mode le plus répandu de la somme de l'ensemble de ces départements est l'héritage avec une proportion de 43,01% sur les 93 maraîchers enquêtés sur le terrain.

Le prêt occupe 39,76% de la population de l'ensemble des quatre départements. Ce mode d'acquisition des parcelles fait allusion aux sites communautaires. Il s'agit là, d'un consensus entre les propriétaires d'un site et ou d'un champ et les bénéficiaires des parcelles ou, encore

6 Gestion des ressources naturelles et de lutte contre la désertification : Burkina Faso-Mali-Niger. http// www.agora21.org

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d'une concession rurale7 avec les autorités locales et les maraîchers sur la base d'une clause. Ces derniers libèrent les sites empruntés aux propriétaires dès l'annonce des campagnes agricoles en mai, juin.

Le troisième mode d'accès concerne l'achat avec une proportion de 13,97% des personnes administrées et en fin, le gage qui couvre 03,22% de la population cible.

L'observation du graphique n°1sur l'ensemble des quatre départements nous permettra de mieux comprendre cela.

Graphique 1: modes d'accès à la terre dans la zone d'étude (enquête, 2013)

Ainsi, au regard de l'immensité de la zone d'étude, nous avons jugé utile d'apprécier ces différents modes d'accès par département. Ainsi, il faut noter que la situation des modes d'accès n'est pas homogène partout. Elle diffère d'un département à un autre. A cet effet, l'analyse des différents graphiques des modes d'accès aux sites irrigués, permettra à bien comprendre ce phénomène.

? Le département de Dogondoutchi

A ce niveau, trois modes d'accès sont recensés à cet effet : le prêt, l'héritage et l'achat. Sur les 26 maraîchers enquêtés, le prêt occupe 57,69%. Il est le mode d'accès le plus influent dans ce département comme le montre le graphique n°2 ci-dessous. Quant' à l'héritage, il couvre 30,76% des producteurs et en fin l'achat avec seulement 11,53% des populations soit un équivalent de trois (03) maraîchers sur vingt six (26).

7 Contrat administratif confèrent à son bénéficiaire, dans des conditions fixées par un cahier de charge, le droit d'occuper et/ou d'utiliser provisoirement une partie du domaine public des personnes publiques soit au titre des activités de l'élevage, de l'agriculture, de la chasse, de la pêche, soit au titre de l'exploitation des forêts.

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Graphique 2: modes d'accès à la terre dans Département de Dogondoutchi (enquête, 2O13) ? Le département de Tibiri

Dans ce département, l'héritage est le mode le plus répandu avec 57,14% sur un échantillonnage de 28 maraîchers repartis dans 22 villages administratifs. Il est suivi de prêt avec 28,57% et de l'achat et du gage avec respectivement 07,14%. La faible proportion de ces deux modes s'explique par le faite que les acteurs ont honte souvent de mettre leurs terres en vente. L'observation du graphique n°3, nous permettra de bien comprendre cela :

Graphique 3: modes d'accès à la terre dans le Département de Tibiri (enquête, 2013)

Contrairement à Doutchi, à ce niveau l'héritage est le mode le plus influant. On remarque également la présence du mode d'accès par gage dans ce département.

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? Le département de Dioundiou

Trois modes sont identifiés à l'issue de l'enquête (cf. graphique n°4).

Le prêt qui prend une forte proportion avec 41,66% suivi de l'héritage (33,33%) comme le deuxième mode et en fin l'achat avec 16,66% des personnes enquêtées. C'est le mode le moins observé dans tous les départements concernés par cette étude.

Graphique 4 modes d'accès à la terre dans le Département de Dioudiou (enquête, 2013)

Ainsi, on constate que les différents modes sont hiérarchisés à l'image de ceux du département de Dogondoutchi.

? Le département de Gaya

Le mode d'accès aux sites irrigués le plus important constaté dans ce département est l'héritage avec une moyenne de 44,44% sur les nombres des maraîchers enquêtés. Il est secondé par le prêt avec 33,33% et l'achat qui toujours en dernière position compte tenue des raisons évoquées précédemment avec à ce niveau une proportion un peu élevée de 22,22%.

Ce fort taux observé nulle part ailleurs dans les quatre départements s'explique par le fait que la région est une zone de forte transaction foncière compte tenue des ses sols très riches du point de vue édaphique et de sa disponibilité des ressources en eau(cf. graphique n°5).

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Graphique 5: modes d'accès à la terre dans le département de Gaya (enquête, 2013) On remarque dans ce département, la même hiérarchisation constatée dans celui de Tibiri.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon