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Incidences foncières du développement de l'irrigation sur les espaces pastoraux dans les vallées des Dallols Maouri, Fogha et du fleuve(région de Dosso)

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par Maman Abass AMADI
Université Abdou Moumouni de Niamey  - Master2 2013
  

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1.1.2 Problématique de la recherche

Dès l'indépendance, le développement durable a été au coeur des préoccupations des autorités nigériennes. Face à la croissance démographique galopante et aux sécheresses qui frappent durement le pays de façon récurrentes, le sous secteur de l'irrigation est vite apparu aux yeux des dirigeants comme une priorité en matière de politique agricole en vue d'intensifier et sécuriser la production vivrière face aux aléas climatiques (DAMBO et al, 2011).

Cette volonté politique a vu le jour, dès le début des années 1930 à travers la poursuite d'études des possibilités d'aménagement du fleuve Niger initiée depuis la période coloniale et le développement des grands périmètres irrigués.

Au regard du potentiel des terres irrigables au Niger, environ 2700002 ha, l'extension de l'irrigation est considérée comme un facteur clé pour améliorer la situation alimentaire et augmenter les revenus agricoles. Bien que le pays soit au trois quarts (3/4) désertique, il

2 DAERA, 2006

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dispose en effet d'importantes réserves inexploitées en eaux souterraines et de surface (fleuve, mares, nappes peu profondes etc.) utilisables à des fins agricoles (Beck et Girardet, 2003).

La majorité des terres irrigables de notre pays se situent dans la vallée du fleuve Niger (52%) sous réserve d'une régulation du cours d'eau et dans les dallols (41%), anciennes vallées fluviatile aujourd'hui fossiles à savoir le Sud Ouest du pays (JOANNE C, 2007).

Par ailleurs, dans ces dernières décennies, des changements profonds dans les relations agriculture et élevage ont été relevés. L'espace pastoral s'est restreint en même temps que son occupation se densifie. Ainsi, les conflits entre agriculteurs et pasteurs aboutissent à la rupture de l'ancienne complémentarité entre agriculture et élevage.

Au cours de dernières décennies, la perte de l'accès aux terres pour les pasteurs a été supérieure à celle subie par presque tous les autres utilisateurs des ressources, ce qui a gravement compromis l'option de subsistance (BRUCE H Moore, 2008).

La réduction et la dégradation des espaces pastoraux ont confiné les éleveurs sur des terres marginales souvent inaptes à l'élevage. Outre les pertes animales que cette situation occasionne, la productivité du bétail s'en est trouvée sérieusement atteinte.

De ce fait, une partie des éleveurs s'est sédentarisée, ou a abandonné l'élevage de certaines espèces souvent très sensibles à la sécheresse. La conséquence sociale la plus immédiate a été la redéfinition du contrôle sociale de l'espace. La question foncière est devenue un « fait social ». La terre devient un enjeu et des nouvelles stratégies d'occupation de l'espace sont entrain de voir le jour (Giancarlo PINI et Vieri T, 2007).

Cette situation, se présente avec plus d'acuité dans la région de Dosso au niveau des vallées du dallol surtout avec la mise en cultures des espaces pastoraux. Ainsi, à l'instar des autres régions du Niger, la zone des dallols abrite une population essentiellement rurale qui tire des activités d'exploitation des ressources naturelles, les moyens de sa subsistance.

L'extension de la culture irriguée a exacerbé la compétition pour l'accès aux terres surtout des vallées qui sont désormais clôturées et donc inaccessibles aux pasteurs et à leurs troupeaux (Mahaman L Danda et al, 2006). Il se pose souvent des problèmes de gestion des espaces destinés à l'agriculture et à l'élevage. Il y'a de ce fait, une certaine compétitivité qui se manifeste par le désir des pasteurs d'avoir libre accès aux ressources et le souci de protection des cultures par les agriculteurs qui clôturent les sites pour prévenir les dégâts (Waziri Mato, 2000, 204).

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Pourtant, l'élevage dans la zone des dallols est également pratiqué sous une forme extensive et qui consiste dans un système de cueillettes et d'exploitations des ressources végétales par l'animal.

Dans ces conditions, la compétition pour y avoir accès est de plus acharnée, ce qui ne va pas sans conséquences souvent soldées par des conflits meurtriers entre acteurs. Face à tous ces problèmes d'usages accrus autour des ressources naturelles en particulier (l'eau, la terre) et de gestions des espaces il est donc important de poser ces questions :

Quels sont les potentiels irrigués et irrigables dans la zone d'étude ?

Quels sont les avantages, les inconvénients et les risques liés au développement de l'irrigation sur les espaces pastoraux ?

L'application des textes en vigueur, ne présente-t-elle pas des limites dans la zone d'étude ?

Ainsi, la prise en compte de ces interrogations permettra d'apporter notre modeste contribution à la gestion des ressources naturelles et aux questions foncières dans une zone où ces problèmes se posent avec acuité.

Cette étude s'inscrit dans le cadre du schéma d'aménagement foncier de la région de Dosso qu'a initié le conseil régional avec l'appui de la coopération luxembourgeoise et la collaboration de la Faculté d'Agronomie (FA) et le département de Géographie de l'Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM). A cet effet, plusieurs thématiques ont été attribuées aux étudiants pour bien compléter et renforcer les travaux réalisés par les enseignants chercheurs dans le même cadre afin de fixer la vocation des terres.

C'est ainsi que notre sujet se présente comme suit : « Incidences foncières du développement de l'irrigation sur les espaces pastoraux dans les vallées des dallols Maouri, Fogha et du fleuve (Région de Dosso) ».

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