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L'évaluation de la performance de la recherche et de l'innovation dans les laboratoires universitaires.

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par Guy DONGMO
Université de Nantes  - Master II Sciences de Gestion 2008
  

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CHAPITRE II :

METHODOLOGIE ET DEMARCHE DE L'ETUDE.

G. DONGMO ; Mémoire de MII en Sciences de Gestion- Institut d'Administration des Entreprises, Nantes, France Page 99

G. DONGMO ; Mémoire de MII en Sciences de Gestion- Institut d'Administration des Entreprises, Nantes, France Page 100

L'évaluation de la performance de la recherche et de l'innovation dans les laboratoires universitaires.

Les données en adéquation avec la question de recherche constituent l'un des choix essentiels que le chercheur doit effectuer. De ce fait, le traitement des données par une instrumentation méthodique adéquate va produire des résultats et améliorer, ou renouveler par la suite les théories existantes. Ceci passe par une recherche et un rassemblement des données qui constituent en réalité une prémisse des théories (Baumard & Ibert, 1999, P82).

Bien plus, des interprétations dans le souci de produire des conclusions pour une étude dépend de la donnée. En outre, la collecte des données dans une démarche de recherche se fait primo lors de la mise en application de l'expérimentation ; « il s'agit d'une phase qui doit susciter (on dirait provoquer) la génération de données provenant de sources diverses et concernant l'outil dans la globalité, mais aussi chacun des éléments conceptuels qu'il comprend » (Blanco, 1998, P160 ; cité par Janissek-Muniz, 2004, P188).

Il est question dans ce contexte des représentations des données observées. Ainsi la réalité ne peut être traduite ni empiriquement, ni théoriquement ; puisque la réalité ne peut se réduire à celle-ci. Baumard & Ibert (1998, P83) ajoute que « le fait d'avoir vécu une réalité ne signifie pas que l'on est porteur de celle-ci, mais qu'on en a étreint certains aspects, avec une intensité plus ou moins grande ». En conséquence, « une donne donnée est une représentation qui permet de maintenir une correspondance bidirectionnelle entre une réalité empirique et un système de symboles » (Stablein, 1996, P514, cité par Baumard & Ibert, 1998).

Dans notre approche qualitative, l'essentiel des données collectées sont de type qualitatif. Toutefois, nous nous intéressons en priorité à des données de type primaire (de première main) qui offrent la possibilité au chercheur de se confronter au terrain qu'il choisit d'étudier directement.

G. DONGMO ; Mémoire de MII en Sciences de Gestion- Institut d'Administration des Entreprises, Nantes, France Page 101

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Section I- Méthode de recueil des données

Après avoir clarifié plus ou moins la nature des données à collecter nous indiquons à présent le plan de recueil utilisé.

Il s'agit d'une méthode où nous ne partons pas d'une rationalité à priori, mais des données recueillies du terrain pour induire des connaissances.

Les données quantitatives obtenues après des entretiens ou d'autres phases de collecte, peuvent apporter des éclairages différents, mais aussi concerner une réalité commune. Toutefois la perception recueillie lors d'un entretien met souvent en exergue les écarts substantiels avec les comportements observés53. Pour l'explication des écarts entre réalité et perception, il est convenable à notre sens de faire recours à une combinaison de méthodes.

- Les entretiens non-directifs

L'entretien est une méthode de collecte d'information ou de données discursives, « réalisé en face-à-face », reflétant les opinions et les perceptions de l'interviewé par rapport au sujet ou à l'univers étudié, dans la perspective de leur analyse (Fankfort-Nachmias & Nachmias, 1996 ; cité par Janissek-Muniz, 2004, P190).

L'entretien peut être non directif ou directif, en groupe ou individuel. Ainsi dans le cadre de notre étude nous avons opté pour des entretiens individuels et non-directifs. Selon Baumard & Ibert (1999, P225), « la non-directivité implique également une attitude d'empathie de l'investigateur, c'est-à-dire d'acceptation du cadre de référence du sujet en termes d'émotion ou de signification, comme si l'investigateur était à la place du sujet interrogé ». Bien plus une attention positive et inconditionnelle de « l'investigateur », nourrit le principe de la non-directivité. Par ailleurs, chaque mot du discours de l'individu

53 Reconnaissons que nous nous sommes intéressés plus aux entretiens compte tenue du temps que nous disposions pour l'étude.

G. DONGMO ; Mémoire de MII en Sciences de Gestion- Institut d'Administration des Entreprises, Nantes, France Page 102

L'évaluation de la performance de la recherche et de l'innovation dans les laboratoires universitaires.

interviewé prend une valeur certaine et renvoie à des indices d'analyse du sujet d'étude (Evard & al, 2003). Même si ces entretiens portent essentiellement sur des composantes contextuelles de notre cadre théorique et conceptuel, d'une part et sur le processus de mise en application et sur les finalités d'autre part, ils demeurent néanmoins très peu structurés. Cependant ils permettent d'apprécier la façon dont les critères d'évaluation de la performance sont appréhendés par les chercheurs académiques et leur impact sur la gestion du laboratoire en général.

Toutefois, cette technique de collecte des données s'inscrit dans le cadre de l'étude de cas. Celle-ci majoritairement mobilisée dans les Sciences de gestion dans le cadre de la méthode qualitative. En effet, sa finalité et ses modalités sont plus adaptées aux problématiques organisationnelles et managériales pour la recherche en gestion. L'étude de cas est de ce fait la méthodologie privilégiée pour explorer un phénomène complexe (Wacheux, 1996, cité par Fillol54) en intégrant un grand nombre de facteurs. En fait, la méthodologie met en évidence une théorie ou des propositions en dégageant des pistes de généralisation théorique et est « appropriée pour saisir les caractéristiques complexes de phénomènes sociaux ». Selon Fillol en supposant que « les conditions de validité et de pertinence de l'étude de cas sont soulignées par les théoriciens, les préconisations sur le choix et la frontière des cas demeurent plus floues. Un individu, un groupe, un projet, une organisation, voire un ensemble d'organisations peuvent recouvrir la terminologie de « cas ». Le recours à cette méthodologie nécessite de préciser la notion de « cas » dans la recherche ».

Par ailleurs, la validité de la recherche par la méthodologie de l'étude de cas implique deux choix essentiels : le nombre et le choix des cas. Ainsi, si le nombre de cas n'est pas prédéfini, le cas unique (ou le très peu de cas) est préconisé dans trois situations spécifiques : pour tester une théorie, pour la confirmer, la réfuter ou compléter, pour révéler un phénomène non rare mais qui est (ou parait) difficilement accessible ou peu explorer par la communauté scientifique (Fillol). Ces conditions sont celles de notre

54 Laboratoire CREPA, Centre de Recherche en Management & Organisation, Dauphine Recherches en Management - CNRS UMR 7088

L'évaluation de la performance de la recherche et de l'innovation dans les laboratoires universitaires.

étude, qui ne nécessite pas a priori une multitude de cas. Bien plus le nombre de cas, doit être cohérent avec la durée de l'étude. Notre étude de cas a porté sur deux laboratoires (IMN et LEM). Ce nombre nous semble acceptable compte tenu du temps assez limité et l'important volume des données à manipuler. Ainsi, on est appelé à travers cette approche à traiter un matériau empirique très varié (David, 2004, P4). Les limites du potentiel de généralisation statistique sont composées par la richesse des données obtenues.

Les supports de l'étude de cas ont été pour notre recherche, en complément des entretiens validés et des notes d'observations. Nous avons eu aussi besoin de la documentation, des dossiers de restructuration de solution et d'évaluation des laboratoires, des comptes rendues des réunions.

A- Traitement des données

L'étape du traitement des données doit être clairement et précisément exposée dans la recherche qualitative afin de fonder la validité scientifique des résultats (Drucker-Godar, 1999). Nous procéderons à un traitement de données au cours de notre étude, en deux étapes successives : l'analyse de contenu thématique des entretiens, d'une part, puis l'analyse transversale de l'ensemble des documents d'autre part. Alors, nous pouvons constater que cela met en exergue une finalité double : comprendre non seulement en profondeur, mais aussi de façon globale le phénomène étudié en se servant autant que possible des données collectées. Cela nous permet en fait de prendre finalement du recul et aboutir à une « proposition d'action managériale relativement concrète » (Fillol). Il est par conséquent question pour nous de proposer un modèle multicritère d'évaluation de la performance d'un laboratoire afin de voir son influence sur la gestion de la recherche et de l'innovation.

> L'analyse de contenu est utile au traitement des matériaux qualitatifs tels que : les entretiens, les documents etc. largement mobilisés dans la recherche (Bardin,

G. DONGMO ; Mémoire de MII en Sciences de Gestion- Institut d'Administration des Entreprises, Nantes, France Page 103

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2003). Il est en principe dans cette analyse de repérer puis de coder toutes les fractions de la communication recouvrant un thème commun.

Il faut de ce fait définir l'unité de codage dans cette démarche d'analyse. Cette unité de codage qui est aussi l'unité d'enregistrement est « l'élément (critère, dimension) en fonction duquel le chercheur va procéder au découpage de ses données et à l'extraction d'unités qui seront classées dans les catégories retenues » (Allard-Poesi, 2003, P252). Elle va néanmoins varier en fonction des objectifs du chercheur et de la nature même de la communication. Il peut s'agir des mots, des phrases ou encore des groupes de phrases (Allard-Poesi, 1999). Afin de ne pas tronquer le discours de répondant et surtout prendre en considération le contexte des propos, nous avons optés pour le choix de groupes de phrases.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle