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La gestion des crédits et son impact sur la rentabilité: cas de la Raw Bank

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par Franck BITANGI
Institut supérieur de commerce de Lubumbashi - Licence 2016
  

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II.2. la formation du résultat

Après avoir repéré les nombreux facteurs susceptibles d'influencer le résultat, il convient de les apprécier et il est commode de distinguer quatres effets.

1. L'effet-prix

L'effet-prix consiste à mettre en relation le résultat et le prix facturé à la clientèle, qu'il s'agisse d'intérêts ou de commissions, ainsi que les rémunérations réservées aux apporteurs de capitaux. Il concerne donc deux composante du P.N.B.

a) La marge d'intérêts

Elle s'analyse en tenant compte :

- De la situation concurrentielle des marchés sur lesquels la banque se présente et qui conditionne les intérêts débiteurs et créditeurs, mais en tout état de cause, la banque doit veiller à ce que les intérêts débiteurs facturés à un emprunteur soient suffisants pour couvrir les couts de ressources, les frais de gestion, le cout du risque et la rémunération de fonds propres.

- Du ou de métiers exercés par la banque, sachant que les opérations de la clientèle engendrent des marges plus larges que les opérations de trésorerie ou de marché ;

- De la structure des emplois et ressources de l'établissement de crédit selon le critère taux fixe ou taux variable qui répercute sur la marge d'intérêts le risque de taux. A cet égard, tant la part des dépôts à vue que celles des dépôts d'épargne à régime spécial influence cette marge.

En effet, la rémunération des dépôts d'épargne à régime spécial est déterminée par les pouvoirs publics mais répercute toujours avec un retard les variations de taux.

Le poids de ces dépôts joue donc le rôle d'un amortisseur et confère au PNB des banques collectant beaucoup des ressources de cette nature, une certaine inertie par rapport aux variations de taux.

Il ressort de ces considérations que la marge d'intérêt est sensible aux variations de taux. En période de hausse, la marge a tendance à s'élargir et à se resserrer en période de baisse.

b) Les commissions

Rémunérant des prestations de services, les commissions sont indépendantes des mouvements de taux d'intérêt. Plus le PNB inclut des commissions, plus il est déconnecté des variations de taux. En revanche, le montant des commissions et plus instable que la marge d'intérêt, surtout lorsqu'il s'agit de commissions rémunérant des opérations de marché (émissions de titres) ou d'ingénierie financière (des fusions-acquisitions) qui dépendent directement de la conjoncture économique.

Néanmoins, une composante « commission » substantielle au sein du PNB est considérée comme un facteur favorable, s'interprétant alors comme l'aptitude d'une banque à facturer des services à la clientèle. Service de qualité, puisque cette dernière accepte d'en payer le prix.

2. L'effet volume

La croissance ou à l'inverse la diminution de l'activité exerce un effet mécanique sur le PNB par le jeu d'effets-volume. On a vu précédemment que en calculs de marges permettent de mettre ces phénomènes en évidence.

En revanche, à plus long terme, on peut s'interroger sur l'existence d'économie d'échelle dans la banque. Les nombreuses études menées tant aux Etats unis qu'en France ont abouti à des résultats contrastés : les synergies de coût ne sont pas démontrées pour les années quatre-vingt-dix .Alors qu'elles semblent beaucoup plus évidente pour les années quatre-vingt-dix.

Cette opinion est partagée par les dirigeants de banque tout à fait convaincus des effets favorables de la taille sur la rentabilité comme en témoignent les innombrables opérations de restructurations que les systèmes bancaires de tous les pays ont connues ces dernières années. Aussi, à l'issue d'une restructuration, l'analyste s'efforce d'apprécier l'influence du changement de dimension sur le résultat.

3. Effet ciseau

Comme on l'a déjà indiqué, les frais généraux absorbent près de 2/3 du PNB. De ce fait, toute progression de frais généraux plus rapide que celle de PNB lamine le résultat brut d'exploitation qui diminue d'un exercice à un autre et inversement. le PNB étant sensible aux effets prix et volume, cette situation se rencontre fréquemment dans les établissements de crédit et les conduit à agir sur les frais généraux, parfois brutalement par l'intermédiaire de réductions d'effectifs. En tout état de cause, plus le coefficient d'exploitation est bas moins cet effet ciseau se manifeste.

4. Effet risque

Les risques de marché se répercutent sur le résultat au travers des plus ou moins-values latentes ou réalisées sur les titres détenus par la banque.

En période de grande volatilité des marchés des capitaux, ces plus ou moins-values peuvent entrainer de fluctuations importantes d'un exercice à l'autre des résultats, et on sait qu'il s'agit de la principale critique adressée à la norme IAS 39. Mais puisque ces variations des valeurs sont clairement mise en évidence dans les états financiers, l'analyste peut apprécier l'impact et les éliminer des performances au titre d'élément non récurrents.

Quant au risque de contrepartie, il importe le résultat par la constitution de provisions diverses : provisions pour dépréciation des créances provisions pour risques et charges, fonds pour risques bancaires généraux. Ces nombreuses occasions de provisionnement et tout particulièrement les provisions générales ont longtemps favorisé les politiques de lissage des résultat, rendant difficile l'interprétation de performance d'une banque.

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