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Agriculture et croissance économique dans les pays de la CEMAC

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par AZAKI MAHAMAT
Université de Ngaoundéré - Master II 2014
  

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I-1- La situation des acteurs de production agricole

La situation socio-économique de la zone CEMAC est caractérisée par la pauvreté et l'insécurité alimentaire. Ces deux phénomènes sociaux déjà très répandus dans la CEMAC se sont aggravés durant les dix dernières années à cause des crises socio-économiques qui se sont révélées comme étant la cause et la conséquence des problèmes militaro-politiques qui ont secoué la plupart des pays membres de la CEMAC et les pays voisins.

Le niveau de revenu moyen par habitant pour la zone CEMAC est comparable à celui des autres zones moins avancées, et on constate une forte variation entre les pays et les différents groupes sociaux au sein de chaque pays. Les données sur le PIB moyen par habitant montrent qu'elles variaient entre 250 US $ et 498 US $ durant la période 2000-2003. La répartition de ce revenu entre les groupes sociaux dans les différents pays membres est presque similaire. Environ 20% des plus pauvres dans ces pays ont moins de 5% de revenu, tandis que 20% des plus riches contrôlent plus de 60% de revenu.

En dépit de la bonne tenue que présentent les indicateurs macroéconomiques des Etas de la CEMAC, la situation sociale ne cesse de se dégrader. La pauvreté reste importante. Elle touche plus de 30% de la population de la région.

I-2- La situation de la production agricole

Le secteur agricole de la zone CEMAC a été fort intimidé tant en terme de croissance de la production qu'en terme de productivité de main d'oeuvre et celle de la terre au cours de la période allant de 1966-2007.

La production agricole totale dans la zone CEMAC a connu un taux de croissance modeste passant de 0,09% par an durant la période 1990-1993 à 0,92% par an durant la période 2000-2003. Le taux de croissance de la production végétale est remonté de -0,37% par an entre 1966-1992 à 0,65% en 2000-2007. On constate également que le taux de croissance de la production agricole enregistré dans la zone est de loin inférieur au taux de croissance démographique de l'ordre de 3,0% par an et au taux de croissance de la production agricole de 6,0% par an retenu par la déclaration du millénaire comme étant nécessaire pour la réduction de la pauvreté et de la faim. Toutefois, le taux de croissance de la production agricole varie fortement entre les différents pays membres de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale. Avant 1993, le taux de croissance de la production agricole variait entre 2,40% au Cameroun à -2,97% en Guinée Equatoriale. Après cette année il était de 4,30% au Tchad contre -2,45% en Guinée Equatoriale. La modeste performance de l'activité agricole explique dans une large mesure l'aggravation de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire observée dans la sous-région CEMAC caractérisée par une forte croissance démographique.

Parlant de la sécurité alimentaire, elle est devenue une des préoccupations majeures de l'humanité d'autant plus que la lutte contre la pauvreté et la faim est un des objectifs du millénaire pour le développement. La faim demeure un grand problème pour l'humanité, en particulier pour les pays de la CEMAC.

Tableau 1 : Données démographiques

 

Cameroun

RCA

Congo

Gabon

Guinée Equat.

Tchad

CEMAC

Population totale (millions)

15,0

3,4

2,8

1,2

0,5

7,6

30,5

Taux de croissance (%)

2,8

2,5

3,2

2,0

2,4

2,5

2,7

Population rurale (millions)

9,3

2,2

1,5

0,3

0,3

6,0

19,6

Source : BEAC

Cet accroissement de la population urbaine comporte deux aspects contradictoires : le principal avantage est le fait que cette population constitue pour les producteurs agricoles un débouché. Son accroissement devrait donc profiter aux ruraux qui doivent accroître la production et satisfaire les besoins des consommateurs urbains et répondre à la pression supplémentaire sur les denrées alimentaires. Par contre, l'urbanisation croissante se fait au détriment de la population rurale qui se voit privée de ses bras les plus solides, l'exode rural étant d'avantage alimenté par les jeunes qui rêvent d'une vie meilleure en ville.

Tableau 2 : Évolution de la part de l'agriculture dans le PIB
des pays de la CEMAC

 

1996

2002

Cameroun

32,88

28,21

RCA

52,58

54,93

Congo

9,40

6,14

Gabon

7,94

7,42

Guinée Equat.

39,14

4,32

Tchad

38,83

35,09

Source : BEAC

Figure 1 : Évolution de la part de l'agriculture dans le PIB de la
CEMAC

Source : CEMAC, 2003

Dans le graphique ci-dessus, on constate que l'agriculture n'a pas vraiment contribué à la formation du PIB au Congo (6,14%), Gabon (7,42%) et Guinée Equatoriale (4,32%) en l'an 2002.

S'agissant de la productivité de la main d'oeuvre agricole et de la terre, il convient de préciser que le coût de transaction constitue trois paramètres importants qui déterminent la compétitivité et la rentabilité de l'agriculture et, de ce fait, le succès de la lutte contre la faim et la pauvreté. En acceptant que la productivité de céréale, racine et tubercule occupe l'essentiel du temps alloué aux activités agricoles, le niveau de la productivité moyenne de la main d'oeuvre agricole reste largement faible et de loin inférieur à la moyenne africaine et mondiale. Concernant la productivité de la terre, le niveau de rendement des cultures reste très bas dans la zone CEMAC comparé au niveau moyen dans le monde.

La faible productivité de l'agriculture des pays membres de la CEMAC est la résultante d'une politique inadéquate en matière d'investissement dans tous les facteurs contribuant à l'amélioration de la productivité agricole. Parmi ces facteurs, l'utilisation négligeable des engrais chimiques, le manque de maitrise de l'eau, l'utilisation fort limitée des semences améliorées, et la prédominance des pratiques culturales non éprouvées, constituent la principale cause de la faible productivité de l'agriculture dans la zone CEMAC.

II. LA CONSOMMATION AGRICOLE EN ZONE CEMAC

Ici, nous nous focaliserons sur la situation des échanges et la transformation des produits agricoles en zone CEMAC.

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