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La protection des biens culturels en droit international humanitaire

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par Francois Munguiko Kyuma
UNIGOM - Licence 2013
  

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Section 2. Non respect lié aux institutions protectrices des biens culturels

Dans cette section, il sera question pour nous de démontrer et d'analyser la problématique du non respect de l'application des mécanismes de protection des biens culturels en cas de conflit armé sous un autre paramètre ou volet. Nous prendrons en compte la responsabilité qui incombe aux institutions protectrices des biens culturels.

§1. La part de responsabilité des institutions dans la violation des mécanismes de protection des biens culturels.

Pour les institutions internationales, nous citerons l'UNESCO, la CPI, le haut commissariat des Nations-Unies pour les droits de l'homme, l'Interpol, l'organisation mondiale des douanes et les ONGs.

Il importe de rapporter que la convention concernant les mesures à prendre pour interdire ou d'empêcher l'importation, l'exportation et le transfert des propriétés illicites des biens culturels de 1970 comporte plusieurs faiblesses dont seule responsabilité conférée aux Etats reste de combattre ces pratiques par les moyens dont ils disposent. Cela est d'autant plus dangereux que les Etats ne disposent pas des mêmes moyens en terme de rapport de force qu'elle soit militaire, économique ou financière pour arrêter les cours et aider à effectuer les réparations qui s'imposent.

La convention n'établit pas un tribunal international ayant la charge de juger les personnes morales ou individuelles ayant commis des crimes ou des délits sur les biens culturels.

Dans le cas de la RDC, nous avons remarqué que l'UNESCO n'a pas respecté l'article 17 de la convention de 1970 qui se rapporte aux mesures à prendre pour interdire ou empêcher l'importation, l'exportation et le transfert des propriétés illicites des biens culturels qui, dans ses alinéas 2, 3, 4 et 5 martèlent que l'UNESCO peut entreprendre les recherches et publier des études sur les problèmes relatifs à la circulation illicite des biens culturels ; peut également recourir à la coopération de toute organisation non gouvernementale compétente, et de sa propre initiative, peut être habilitée à faire des propositions aux Etats parties en vue de la mise en oeuvre de ladite convention et enfin, d'offrir ses bons offices aux parties en conflit pour parvenir à un accord.

Si l'on regarde bien, ces mesures n'ont pas été prises quand il s'est agi de la RDC. L'UNESCO n'a jamais pris des dispositions pour protéger les parcs des Virunga, de la Garamba et la réserve d'OKAPI d'Epulu. L'UNESCO n'a jamais non plus publié des études ou des rapports sur le braconnage et la vente illicite des animaux ou des biens culturels provenant de ces parcs ;

Aussi, l'UNESCO n'a-t-elle pas fait des propositions aux groupes armés tels que les FDLR, les Mai-Mai, les ADF NALU qui occupent des parcs nationaux pourtant reconnus comme patrimoines mondiaux pour la mise en oeuvre de ladite convention.

L'UNESCO n'a pas mobilisé les fonds d'urgence pour la protection des biens culturels de la RDC pourtant reconnue comme un Etat en conflit suivant les différentes résolutions du conseil de sécurité et de l'union Africaine, notamment la résolution 2098 du 28 mars 2013 et l'accord cadre de 2012.

Pour la Cour Pénale Internationale (CPI), le procureur n'a jamais lancé des poursuites judiciaires pour crimes de guerre contre les auteurs présumés des massacres dans les parcs des Virunga, de Garamba et dans la réserve d'Okapi d'Epulu pour faire respecter son article 8, alinéa 2 litera IV, 2bV, 2bIX et 2b IX ayant trait aux bâtiments et sites non utilisés à des fins militaires.

Le Haut Commissariat pour les Droits de l'Homme, il apparait que cette institution n'a pas pleinement joué son rôle pour faire respecter les protocoles additionnels aux conventions de Genève du 12 Août 1949 relatives à la protection des victimes des conflits armés internationaux (Protocoles I, II adoptés le 08 juin 1977) par la conférence diplomatique sur la réaffirmation humanitaire applicable dans les conflits armés.

S'agissant de l'interpole, bien qu'établi dans plusieurs pays en conflit, cette police internationale n'a jamais mené des enquêtes officielles et des poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes ayant trait à la violation des mesures de protection des biens culturels.

Quant à l'organisation Mondiale des Douanes (OMD) ; cet organisme international de coordination des différentes douanes nationales est resté inactif lors des opérations de trafic illicite des biens culturels, des bois de Wengé de la RDC en République Tchèque, la disparition de deux Gorilles depuis le mois d'Avril 2013 dans la réserve de Kyavirimu à cheval entre le territoire de Beni et Lubero dans le secteur du Parc, ainsi que des musées, des mosquées et des Eglises ont été pillés et beaucoup de leur bien culturel ont été vendus dans les pays frontaliers de la Syrie pour aider à financer la Rébellion.

Pour les organes gouvernementaux, la part incombe au Ministère de la Culture et des Arts qui ne dispose pas d'un budget conséquent pour préserver le patrimoine culturel et ni des moyens adéquats pour mettre en pratique l'ordonnance-loi du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels.

La faiblesse de l'armée est aussi un facteur de violation des mécanismes de protection des biens culturels.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams