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Paradigme scp dans l'étude des performances des marchés agricoles à  Bukavu. Cas du marché de maà¯s.

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par ALAKINI MUHIGIRWA EPHREM
UNIVERSITE DE PAIX AFRIQUE  - BAC+5 ECONOMIE AGRICOLE 2016
  

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III.5. ETUDE COMPARATIVE DES VALEURS CHEZ LES ACTEURS DE L'ACTIVITE (Grossistes et détaillants)

Dans cette partie du travail, nous serons entrain de présenter en comparant les différentes valeurs dégagées par la commercialisation de la farine de maïs par catégorie des commerçants (grossistes et détaillants). Nous établirons une comparaison sur les coûts engagés, les recettes obtenues et les différentes marges bénéficiaires. La figure ci-dessous illustre cette situation.

Graphique 1 : Comparaison des valeurs chez les grossistes et détaillants

100%

40%

90%

80%

70%

60%

50%

30%

20%

10%

0%

Grossistes détaillants

87,36%

12,64% 15,96%

84,04% coût de revient

Marge bénéficiaire

Source: Nos analyses

A la lecture de ce graphique, il est à constater que les détaillants présentent une marge bénéficiaire supérieure à celle des grossistes. La valeur de la marge bénéficiaire du

détaillant est 15,96% de la recette par kilo (ou par 100Kg). Les commerçants grossistes ont quant à eux 12,64% de la marge bénéficiaire sur les recettes totales.

En considérant les valeurs monétaires réelles les marges bénéficiaires des acteurs par kg vendu en Franc se présentent comme suit :

Graphique2 : Les marges bénéficiaires en valeur monétaire

80

60

40

20

0

Grossistes

39,28

MB en FC/KG

Détaillants

71,6

MB en FC/KG

Source: Nos analyses

Etant donné que la marge bénéficiaire des détaillants est supérieure à celle des grossistes, notre hypothèse selon laquelle, les vendeurs détaillant sont ceux qui auraient une grande part de la marge bénéficiaire que les vendeurs grossistes dans le système commercial d'autant plus qu'ils vendent par unité de mesure et chaque unité vendue est susceptible de dégager un plus, est confirmée.

Graphique3 : Comparaison de la rentabilité financière

20,00%

15,00%

10,00%

0,00%

5,00%

Grossistes Détaillants

14,47%

Rentabilité financière

18,99%

Rentabilité financière

Source: Nos analyses

Ce graphique fait voir également que la rentabilité tirée par coût engagé est élevé chez les commerçants détaillants que chez les commerçants grossistes. Comme dit précédemment pour 100$ dépensés ramène au détaillant 18,99$ tandis que pour le grossiste c'est 14,47$.

8. Test t (de student) de comparaison de moyenne des indicateurs de la commercialisation

Pour arriver à mieux juger la différence qui existe entre les éléments qui interviennent dans les activités commerciales de la farine de maïs à Bukavu entre les deux catégories de commerçants il convient de présenté le test t de student de comparaison des moyennes.

Tableau n° 16 : Test t de comparaison de moyenne des indicateurs de la commercialisation

VARIABLES

Coût de Marge

commercialisation bénéficiaire

Rentabilité financière

Rentabilité commerciale

Différence

3,790

6,030

16,730

14,300

t(Valeur observée)

16,030

33,075

71,389

83,040

|t|(Valeur critique)

1,986

1,986

 

1,986

1,986

DDL

93

 

93

93

93

p-value (bilatérale)

< 0,0001

< 0,0001

 

< 0,0001

< 0,0001

Alpha

0,05

0,05

 

0,05

0,05

Source : Nos analyses

H0 : La différence entre les moyennes est égale à 0.

Ha : La différence entre les moyennes est différente de 0.

Etant donné que les p-value calculées sont toutes t inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter toutes les hypothèses nulles H0, et retenir les hypothèses alternatives Ha.

Il ya donc des différences significatives entre le coût de commercialisation entre les deux catégories des commerçants, le coût supporté par les détaillants est supérieur à celui supporté par les grossistes.

Quant à la marge bénéficiaire la marge bénéficiaire des détaillants, leurs rentabilités financières et commerciales sont respectivement supérieures aux marges bénéficiaires, aux rentabilités financières et commerciales de grossistes. Ces résultats statistiques nous donnent un soubassement d'approuver avec zèle la confirmation de notre hypothèse selon laquelle, les vendeurs détaillant sont ceux qui auraient une grande part de la marge bénéficiaire que les vendeurs grossistes dans le système commercial d'autant plus qu'ils vendent par unité de mesure et chaque unité vendue est susceptible de dégager un plus.

III.6. ANALYSE DES CONTRAINTES DANS LA COMMERCIALISATION DE LA
FARINE DE MAÏS DANS LA VILLE DE BUKAVU

Par ce présent travail, certaines difficultés dans la commercialisation de la farine de maïs
ont été identifiées. Les faiblesses internes sont susceptibles de compromettre l'atteinte
des objectifs de l'activité. Les acteurs étaient constitués seulement des commerçants

(grossistes et détaillants) pour tous ces commerçants les mêmes difficultés ont été enregistrées.

Le tableau ci-après présente ces différentes difficultés de la commercialisation par marché.

Tableau n°17 : difficultés dans la commercialisation de la farine de maïs

DIFFICULTES/CONTRAINTES

- Victime de vol,

- Concurrence de produits importés

- production locale insuffisante alors que, produit vivrier, car méconnaissance de la technique culturale

- guerres répétée au lieu d'approvisionnement (Nord Kivu, route Uvira)

- Délabrement de route du lieu d'approvisionnement au lieu de vente,

- prix non stable,

- Absence d'électricité si besoin de transformation de graine en farine

- présence de la concurrence déloyale,

- charges domestiques élevées,

- rotation de stock lente,

- non accès au crédit bancaire,

- vente à crédit,

- insécurité,

- difficulté de vente en saison de pluie car marché non construit(les détaillants dans les

marchés de Kadutu et Bagira),

Source: Nos confections

Dans l'activité commerciale de farine les commerçants ont montré qu'ils sont souvent menacés par le cas de vol dans les dépôts. Aussi, beaucoup de gens n'ont pas connaissance de l'existence de la farine de maïs de bonne qualité. Pour bon nombre de la population, le de bonne qualité est la farine importée (farine de Kampala, Rwanda. Pourtant, les collectrices vendent souvent une bonne variété de maïs que celle importée (goût, arôme, long grain, etc.).

En outre, à cause de leur critère de choix et de leur exigence, les femmes collectrices

ont des difficultés à trouver sur toute l'année de maïs de qualité supérieure. Faute de la

matière première, elles sont obligées de vendre le maïs de qualité inférieure dans ces périodes de pénuries.

Par ailleurs, la faible maîtrise des techniques culturales relatives au repiquage, à

l'application des engrais, constituent un handicap pour la production de maïs local de

meilleure qualité.

Il est à signaler aussi, que l'insuffisance d'infrastructures routières et du marché limite les commerçants dans l'exercice de leur activité. Surtout en période de pluie les routes sont quasiment impraticables. Pour les commerçants détaillants sous l'air et sans abri si

une fois la pluie menaçait au moment de vente.

Soulignons aussi que la disponibilité d'une quantité de la farine correspondante à la demande locale n'est pas permanente sur toute l'année. À certaines périodes, une diminution sensible est observée favorisant ainsi l'entrée massive de la farine importée. Cette indisponibilité temporaire (de janvier à avril et souvent en juillet) est un facteur important de spéculation et de variation des prix sur les marchés. La farine importée est une vrai concurrence pour ce marché de niche surtout quand le prix de la farine locale grimpe tellement à cause d'une faible disponibilité (à partir de janvier et avant les nouvelles récoltes).

Par ailleurs, la faible synergie entre les structures d'appui intervenant dans la

commercialisation de farine de maïs à Bukavu pourrait développer davantage un esprit individualiste et créer des déséquilibres dans les interventions visant à promouvoir

l'activité afin de dégager une marge bénéficiaire encourageante. En outre, la taxation imposée sur La commercialisation ne favorise pas l'entrée de ce maïs dans le marché de niche (supermarchés et autres). Ceci contribue à l'augmentation du prix à la

consommation.

En plus de ces difficultés susmentionnés les commerçants ont aussi difficile à accéder

au crédit pour l'amélioration de l'activité car leur chiffre d'affaires est jugé insignifiants par eux-mêmes. Le système de crédit bancaire n'est pas très développé à Bukavu et les micros finances qui octroient des crédits aux individus imposent un taux d'intérêt exorbitant.

Le cas d'insécurité tout au long du chemin qui mène du lieu d'approvisionnement vers le lieu de vente contraint les vendeuses d'émerger davantage. L'électricité dans la ville met obstacle à la vitesse de rotation de l'activité. Si le commerçant a effectué l'achat de graine de maïs l'étape de transformation cause dans la plus part de fois problème et ralentie l'opération que le commerçant prétendait réaliser.

Sur base de cette description issue des éléments de l'enquête nous confirmons notre deuxième hypothèse selon laquelle Les contraintes sécuritaires, le faible niveau

d'infrastructures de transport, les taxes et les tracasseries routières de tout genre, la saisonnalité, la faible capacité de stockage, l'absence de crédit, le climat des affaires sont là les contraintes de commercialisation de la farine de maïs dans la ville de Bukavu

Recommandations

De ce qui précède, les recommandations suivantes peuvent être données :

- Que les commerçants se regroupent en association pour discuter ensemble de leurs problèmes et chercher des pistes de solution surtout pour ce qui est du prix de vente.

- Que l'Etat soit capable de crée les usines pour la transformation de graine de

maïs en farine de maïs et que le courant soit en permanence pour permettre cette transformation.

- Que l'Etat intervienne à la construction des routes en général et dans la zone d'étude en particulier afin de réduire le coût de transport qui compromet au

développement des activités.

- Que l'Etat intervienne dans la production de maïs en appliquant une politique agricole susceptible de motiver les producteurs à la production.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand