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Formation en informatique. Ouverture sociale et sexisme. Le cas Epitech.

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par Clémentine Pirlot
Université Paris VII Diderot - Master II Sociologie et Anthropologie option genre et developpement 2013
  

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6. Groupe Ionis et manipulations financières : écoles ou entreprises ?

Epitech appartient au Groupe Ionis, société qui détient 15 établissements d'enseignement supérieur, se décrivant sur son propre site internet comme « leader de l'enseignement supérieur privé en France. » Ionis Group est une société par actions simplifiée créée en 1994, c'est-à-dire que la société verse des bénéfices à ses actionnaires, contrairement à Epitech qui a le statut d'association. Ionis Group est une holding dont le chiffre d'affaires en 2012 s'élevait à 5949 000 euros et le résultat net à 237 000 euros d'après le site spécialisé manageo21, tandis que d'après un article du site de L'Express, le chiffre d'affaire s'élèverait à « environ 100 millions d'euros par an »22. On peut se douter qu'une société ayant des actionnaires doive adopter un comportement capitaliste de maximisation des gains, mais officiellement, Epitech a le statut d'association23, ce qui fait qu'elle n'a pas la possibilité d'engendrer des bénéfices et que théoriquement, tout l'argent entrant devrait être réinvesti, mais des élèves m'ont fait part de plusieurs stratégies pour reverser des bénéfices au groupe Ionis. Tout d'abord, une partie importante des frais payés par les élèves est « officiellement » utilisée pour mettre à jour et renouveler le parc informatique alors que depuis 2 ans l'école oblige les élèves à acheter un ordinateur portable (modèle imposé par l'école) en plus d'avoir à payer ces frais. Un de mes informateurs (connaissance à Epitech qui n'a pas participé à un entretien) m'indique également que les bénéfices d'Epitech seraient versés à Ionis à travers le loyer qui correspondrait toujours au centime près aux bénéfices faits par l'école. Toutes les écoles du groupe feraient pareil, et cette information semble être confirmée par la réponse d'un autre élève sur le forum interne : « je vois mal comment les sorties d'argent peuvent se faire légalement en

21 http://www.manageo.fr/fiche_info/399346519/40/ionis-groupe.html

22 http://lentreprise.lexpress.fr/croissance-interne/ionis-education-group-lance-une-ecole-sur-les-metiers-de-l-internet_28680.html 23 http://www.manageo.fr/fiche_info/423855196/14/epitech-ecole-informatique-nouv-technol.html

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dehors de la location de locaux et autres choses du même genre où l'argent sort clairement. » Enfin, le sous-sol de l'école, appelé « Under » serait également vendu d'une année sur l'autre entre les écoles pour éviter de payer des impôts. Il existe probablement encore d'autres stratégies que mes informateurs ne connaissaient pas.

Il est intéressant de voir que lorsque le directeur de l'école tente d'expliquer le coût de la scolarité à ses étudiant.e.s lors d'une discussion publiée sur un site d'étudiant.e.s24, il parle de « Masse salariale » dans son budget, incluant : « les salaires des assistants récemment passés auto-entrepreneurs et des professeurs (prestataires ou non). » Tout indique clairement que les étudiant.e.s employé.e.s par l'école sont de vrais salarié.e.s, sans toutefois en avoir le statut et la protection. On peut se demander combien de temps il faudra pour qu'un.e étudiant.e poursuive l'école en justice. Epitech semble clairement ne pas avoir de problèmes avec cette situation et avoir la conscience tranquille quant au travail auparavant non déclaré, aujourd'hui exploité des étudiant.e.s. Depuis le départ des trois directeurs d'Epitech, des critiques s'élèvent envers les écoles d'informatique existantes, qu'ils estiment bien trop chères, ont-ils expliqué lors de la conférence de présentation de leur nouvelle école : 42. Comme évoqué précédemment, Nicolas Sadirac, nouveau directeur de l'école 42, estime que le système éducatif « ne répond plus du tout à la problématique des étudiants mais répond à sa propre problématique. 25»

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