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Gestion de l'asymétrie d'information et réduction du risque de crédit dans les institutions de microfinance camerounaises. Cas d'Afib S.A.

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par Jafarou MOUNKAME NDAM
école supérieure de gestion /université de dschang - Master 2  0000
  

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Abstract

The information asymmetry is a crucial and important issue for financial institutions. Its presence in the credit relationship between the borrower and the lender is at the origin of additional costs. In particular, transaction costs (opportunity costs, monitoring costs, collection and processing costs etc.), which add to the costs of services to customers. Moreover, the information asymmetry induce credit risk increase, because in the context of a credit operation. Adverse selection and moral hazard prevent the lender from accurately assessing customers. As a result, our study aims to show how to reduce credit risk through an efficient management of information asymmetry in Microfinance institutions. However, we use a qualitative approach, based on 100 credit files granted during two years by AFIB Ltd, through logistic regression method. We attempt to test by PROBIT and LOGIT models the impact of independent variables (guarantee, seniority, account history, trust, financing exclusivity, etc.), on the explanation or the prediction of credit risk in Microfinance institutions. The results obtained are the following. With the PROBIT model, the history of the account history can explains credit risk at the 5 % level. We can add financing exclusivity at the 10 % level. On the other hand, with LOGIT model, at the 5% level we have only account history, financing exclusivity, seniority predict credit risk. Globally, logistic method permits to explain at least 58% credit risk in that Microfinance institution, it permit us to say that, if the method was apply he due to predict the 65% of unpaid in AFIB during two years (2014-2015). However, in Oder to reduce credit risk and information asymmetry in microfinance institutions, we recommend, that microfinance advocate proximity finance where the policy «know your customer» and coaching customer's after tacking credit, partial rationing of customer with signs of risk. Partial rationing reduces credit risk and also allows the institution to continue its activity in order to be profitable; the long-term relationship between microfinance and its customer which, through exchange of information, manages knows its customers, control or masters its ecosystem. Another, policy is the tacking of guarantee, which more be solicited by MFIs, because collateral can greatly permit to give the indicator on the quality of the customer.

Mémoire rédigé et présenté par MOUNKAME NDAM Jafarou Page 1

Gestion de l'asymétrie d'information et réduction du risque de crédit les institutions de microfinance camerounaises : cas d'AFIB S.A

INTRODUCTIONGENERALE

Le nouveau cadre institutionnel mis en place dans les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) et utilisé par la Banque des Etats de l'Afrique de Centrale (BEAC) dans la conduite de la politique monétaire de l'union, n'a fait que favoriser le développement d'un système financier informel, plus proche des petites et moyennes entreprises (PME) et des micro-entreprises. Il faut reconnaître que ces « établissements de crédits » de taille très modeste ont pu mobiliser des ressources très importantes qui ont donné un poids non négligeable aux activités de la micro finance. Le Cameroun peut être cité à titre de pays phare dans cette expansion rapide de la finance décentralisée. Le développement du secteur de la micro finance est dû, essentiellement, aux institutions mutualistes et/ou coopératives, aux institutions de crédit-épargne, aux organisations non gouvernementales (ONG) et à certaines structures d'appui. Les IMF sont devenues une composante importante de l'architecture financière dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique et en particulier dans La CEMAC en raison de la masse d'argent brassée.

Ainsi, la création du réseau Cameroon coopérative crédit union league (CAMCCUL), en 1963 a marqué le début de l'activité de micro finance au Cameroun. Mais son explosion dans les années 90, se présente ainsi comme une réponse à la crise économique de la deuxième moitié des années 80. En effet, cette crise a eu pour conséquence dans le secteur financier local, la faillite de la plupart des banques classiques. Les restructurations qui en ont suivi ont provoqué non seulement la réduction du réseau bancaire local mais aussi et surtout l'exclusion d'une couche sociale importante des guichets des banques classiques, toutes ces conséquences ont favorisé la création des nombreux établissements de microfinance et de cette situation, il est revenu alors aux IMF de prendre le relais et d'assurer le financement des micro-entrepreneurs qui autres fois sont exclus par les grandes Banques locales.

Au Cameroun notamment, la microfinance a pris de l'ampleur ces dernières années d'après les dossiers du Ministère des Finances (MINFI 2014), on compte près de 500 EMF agréés en fin 2012.Les dépôts de la clientèle sont estimés à 454,5 milliards alors qu'ils

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n'étaient que de 54 milliards en 2001. Et l'encours de crédits quant à eux, sont estimés à 239,8 milliards en fin 2012 alors qu'ils n'étaient que de 9 milliards en 2001.De ce constat, on ne peut dire de la microfinance qu'elle est en nette progression de part les statistiques que nous venons d'évoquer. Bien plus, elle devientun véritable pourvoyeur d'emplois dans la mesure où et grâce aux multiples agences qui se créent dans tout le pays,elle emploie près de 15000 personnes.De même, elle a déjà montré dans nombreux pays qu'elle peut changer la vie des millions d'individus en leur permettant de créer des emplois et d'échapper ainsi à la misère. L'engouement suscité par ce secteur lui a favorisé un positionnement stratégique au milieu de nombreuses actions soutenues par les bailleurs de fonds et l'Etat en faveur du développement.

Ainsi, plusieurs IMF sont créés dans le but de fournir des services financiers aux personnes à faibles revenus, tout en assurant leurs pérennités. L'activité de la microfinance est basée sur la collecte de l'épargne, le crédit, le transfert d'argent, la micro-assurance, etc. Ses principales activités tournent autour de la collecte de l'épargne et de l'octroi de crédit, qui est l'un des éléments névralgique d'une IMF, son importance vient du fait qu'il génère l'essentiel des revenus par le biais des intérêts que les emprunteurs payent. Ces revenus servent à la majeure partie à couvrir ses coûts de fonctionnement. Cette activité permet à l'institution de générer un profit qui assure sa viabilité financièreet sa pérennité.

Toutefois, malgré les prouesses de la microfinance, ont a pu dénombrer entre autre quelques insuffisances que l'expansion peut cacher. Parmi lesquelles, on peut citer le problème de gouvernance, la gestion du risque de crédits inadaptée lié à des nombreux crédits non performants, le non respect des ratios liquidité, de couverture d'immobilisation et de couverture des risques, une méconnaissance des dispositions réglementaires ;et comme le confirme l'Expert de la microfinance M. NDAM en ces termes « J'ai relevé pour le compte du ministère des Finances une enquête dans le cadre de la microfinance. J'ai été sidéré de constater qu'il y avait des IMF qui ne connaissaient même pas la réglementation applicable dans leur secteur »1, une faiblesse dans les dispositifs du contrôle interne, etc. De cette situation, nous pouvons dire que le secteur de la microfinance reste encore fragile, elle est confirmée par les récentes faillites, COFINEST, CAPCOL et la FIFFA de 2011.

Cependant, l'une des causes de faillites des institutions financières relève de l'asymétrie d'information qu'il existe dans la relation entre l'institution de microfinance et

1Les dossiers du MINFI 2014, rapporté par Brice R. Mbodiam, pp 50.

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ses clients lors des opérations de crédit.Les gestionnaires de clientèle étant tenus dans l'exercice de leurs activités par des obligations de résultats et de la rentabilité de leurs portefeuilles sont parfois obligés d'accorder du crédit à une clientèle qu'ils ne maîtrisent pas toujours très bien. Favorisant ainsi en nombre grandissant les crédits non performants avec un taux d'impayés souvent élevé. Le phénomène d'asymétrie d'information donne naissance à deux problèmes qui sont :l'anti sélection (qui se caractérise une situation dans laquelle l'emprunteur cache à son vis-à-vis les informations sur la rentabilité de son projet avant la conclusion du contrat de prêt), et l'aléa moral (qui se caractérise par une situation d'incertitude après la conclusion du contrat entre les parties), ces situations conduisent en une mauvaise appréciation du risque que peut représenter l'emprunteur. D'où la recrudescence des risques de crédits dans les IMF et les rendent par la suite très vulnérables.Se faisant, la présence de l'asymétrie d'information entre les IMF et les clients fait que le financement d'un projet soit problématique du fait du comportement opportuniste et de la rationalité limitée qui caractérisent l'environnement économique conduit le plus souvent à des contrats incomplets.

Bien,le risque de crédit dû au problème d'asymétrie d'information est défini comme l'un des risques auquel une IMF est confrontée, il correspond à la probabilité que l'emprunteur nerembourse ni le principal,ni les intérêts dû selon les clauses du contrat. Le crédit a pour conséquence la dispersion de l'argent des épargnants entre les mains d'une multitude d'emprunteurs. Cette situation rend la gestion de la fonction crédit très complexe et parfois difficile. Ainsi, plusieurs institutions ont commencé à enregistrer des taux de crédits impayés non négligeables, Ce qui a entrainé avec le manque de rigueur la faillite des plusieurs établissements bancaires avant la crise des années 80. Cependant, la notion d'asymétrie d'information est une réalité ancienne même si elle n'est entrée que tardivement dans la théorie économique.D'après la théorie de l'asymétrie d'information, le prêteur fait face à une complexité dans l'évaluation durisque de l'emprunteur lors d'une opération de crédit du fait d'un manque d'informations notoire entre les deux parties.

En revanche, les emprunteurs connaissent parfaitement la probabilité de réussite de leurprojet et dissimulent donc les parties trop risquées au prêteur dans la quête du financement. Il y a donc une asymétrie d'information qui va provoquer une antisélection. Cette situation pousse le prêteur qui veut se protéger à augmenter le taux d'intérêt sur les crédits, cette hausse du taux d'intérêt sur les crédits produit plutôt l'effet inverse car elle chasse les bons emprunteurs sur le marché et laisse les mauvais emprunteurs qui connaissent

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très bien leurs risques. Pour les établissements de microfinance ces risques sont davantage importants, surtout dans le contexte africain où il existe une insuffisance voire une absence de données financières sur les emprunteurs(Guérin 2002)2. Il s'avère alors important de savoirquels sont les éléments sur lesquels se fondent la décision d'offre de crédit des responsables des institutions de microfinance face au risque de la clientèle.C'est avec beaucoup d'enthousiasme et de curiosité que nous nous sommes proposés de prendre comme sujet de mémoire: « Gestion de l'asymétrie d'informationet réduction du risque de crédit dans les Institutions de microfinancecamerounaises : cas d'AFIB S.A ».

Toutefois, L'asymétrie d'information caractérise la nature de la relation entre l'IMF et sa clientèle, cette asymétrie est encore accentuée dans la relation du crédit car le client qui sollicite du financement ne dévoile pas toujours toutes les informations de son projet à l'établissement de crédit de peur de voir le financement lui être refusé. De ce fait, on se pose la question de savoir.Quel est l'impact de la gestion de l'asymétrie d'informationsur la réduction du risque de crédità AFIB S.A ?Ou encore,la gestion de l'asymétrie d'informationpeut-elle permettre de réduirele risque de crédit à AFIB ?Ce sont là quelques interrogations auxquelles nous aimerions apporter des éléments de réponse au terme de notre mémoire. Letravailquant àlui, va consister en une phase théorique dans laquelle nous allons exposer une revue de la littérature sur la gestion du problème d'asymétrie d'information afin de réduire le risque de non remboursement dont est victime les IMF et en une phase empirique où nous allons réaliser une étude sur la gestionde l'asymétrie d'informationet la réduction du risque de crédit dans un EMF :cas d'AFIB S.A. De fait, son but premier est de nous permettre de réduirele risque de crédit à AFIB S.A, par une gestion efficientede l'asymétrie d'information; ceci afin de rentabiliser le portefeuille d'engagements d'AFIB et d'assurer la pérennité de l'institution, à l'aide des outils d'évaluation qui seront cités en dessous. Les suggestions qui seront faites au terme de cette analyse viendront parfaire notre travail en question.

2Guérin, I, (2002), « Systèmes de micro finance et gestion de l'information: médiation, détournement et appropriation de l'information », in Drumaux, A, Mattijs, J. (éd) Défis de l'information et pilotage des entreprises, AUF, Jouves, P221-235.

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Le choix du secteur de la microfinance comme champ de cette étude peut se comprendre par rapport à son importance à la fois économique et sociale dans le secteur financier Camerounais. En effet, il nous a semblé que ce soit là l'un des secteurs dans lequel l'on enregistre le plus de frémissements en cette période. L'on peut être tenté de dire que c'est le secteur le plus dynamique de l'économie camerounaise à l'heure actuelle. Sur le plan social, il emploie aussi une part importante de la main d'oeuvre locale.

Au-delà de la réponse que nous devons apporter à notre questionnement de départ ce travail devra d'abord permettre de satisfaire un double intérêt.

? Le premier est d'abord académique, rentrant dans le cadre de notre formation en Banque du cycle Master de l'école supérieure de gestion (ESG), de Douala. Cette recherche nous donne l'occasion d'intégrer les connaissances théoriques acquises tout au long de notre formation à ESG et les données du terrain. Ainsi la synthèse de ce travail sera présentée et soutenue comme mémoire de fin de formation en contribution partielle de l'obtention du Master II en Ingénierie Financière et Comptable option Banque et Finance.

? Le second intérêt est d'ordre professionnel. Sur ce plan ce travail devra aider les établissements de micro finance et AFIB en particulier à considérer sous un jour nouveau et avec un oeil critique, sa gestion du risque de crédit dû au problème d'asymétrie d'information,des coûts de transaction qu'elle engendre dans le processus d'octroi de crédit, ceci en vu de mieux cerner les risques de défauts que cache les clients, de manière à minimiser l'exposition de l'institution aux divers risques et à réduire sa vulnérabilité.Au bout du compte ce travail servira ou aidera AFIB à réduire l'exposition aux risques de crédits et d'envisager la mise en place d'un système qui lui permettra de mieux détecter les risques de défaut dans ses engagementsà travers l'analyse des différentes variables explicatives qui sont retenues dans le cadre de ce travail pour prédire ou expliquer le risque de défaut sur les crédits accordés.Ainsi, pour orienter notre mémoire nous formulons l'hypothèse de base suivante. La gestion efficiente de l'asymétrie d'informationpermet de réduire à un seuil acceptable le risque de crédit à AFIB. Elle facilite la connaissance de l'emprunteur, de son activité et de son comportement, ses intentions etévite de sélectionner le mauvais risque.

Pour mener à bien notre étude nous allons utiliser une approche qualitative à travers l'analyse des différentes variables explicatives qui sont retenues pour mesurer (expliquer, prédire, évaluer), le risque de défaut ceci pour montrer que la gestionefficiente de l'asymétrie

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d'informationpermet de réduire le risque de crédit. Bien plus, nous avons choisi de nous servir du modèle de (Abdelwahed Omri et Meryem Bellouma2004,2008). Bienévidemment, nous lui apporterons des améliorations empruntées à d'autres auteurs en Finance. Nous allons utiliser les variablesindépendantes telles que : la taille de l'entreprise, l'âge de l'entreprise, l'exclusivité de financement, le ratio de liquidité réduite, le levier financier, la garantie,la confiance,l'autofinancement, la communication, l'ancienneté dans la relation, le secteur d'activité, la forme juridique.

Les données utilisées dans le cadre de cette étude sont issues de l'ensemble des dossiers de crédit émis par les TPE et PME. Le tirage va nous permettre de constituer un échantillon de 100 clients sur une période de deux ans. Cette étude va permettre de collecter les informations sur les modules tels que cité en dessus : la garantie, l'exclusivité de financement,la taille de l'entreprise, l'âge de l'entreprise, l'autofinancement, etc.Nous allons utiliser la technique d'échantillonnage non aléatoire (échantillonnage par quotas), pour collecter les données.

Dans le cadre de notre travail, nous avons organisé notre réflexion en deux grandes parties. La première partie va nous permettre de présenter la gestion de l'asymétrie d'informationet la réduction le risque de crédit dans un EMF dans approche théorique. Cela est fait dans but de définir le concept de l'asymétrie d'information du sujet, et le lien entre l'asymétrie d'information et le risque de crédit, et présenté une revue de la littérature du sujet. La deuxième partie quant à elle, est centrée sur l'étude empirique de la gestion de l'asymétrie d'informationet la réduction le risque de crédit dans un EMF à travers la méthode qualitative et l'analyse des différentes variables explicatives. Chaque partie est subdivisée en deux chapitres.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus