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Fiscalisation du secteur informel.

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par Sophie SAKAIMA
ISCAM - Master 2010
  

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SOMMAIRE

RESUME ii

REMERCIEMENT iii

SOMMAIRE iv

GLOSSAIRE vi

Introdution et contextualisation 1

1 Concept et état de l'art 4

1.1 Origine de la notion du secteur informel 4

1.2 Définition du secteur informel 5

1.3 Secteur informel à travers l'enquête de l'INSTAT à Madagascar 7

1.4 Théorie sur le secteur informel 11

2 MATÉRIELS ET MÉTHODES 14

2.1 Matériels 14

2.2 Méthodes 17

3 Résultats 24

3.1 Résultats première hypothèse 24

4 Discussions et recommandations 34

4.1 Discussion hypothèse 1 : Causes du secteur informel 34

4.2 Recommandations 46

conclusion 54

TABLE DES MATIERES 55

V

vi

GLOSSAIRE

Installation de fortune : Installation improvisée et provisoire.

Emploi salarié : ou salariat est un mode d'organisation du travail qui repose sur la fourniture d'une prestation par une personne, contre rémunération et sous lien de subordination juridique avec un employeur. L'employeur peut être individuel ou collectif. ...

Emploi non-salariés: est un mode d'organisation du travail qui repose sur la fourniture d'une prestation par une personne, qui est rémunérée sous une autre forme qu'un salaire.

Sous-emploi : Le sous-emploi se caractérise par un revenu horaire insuffisant, un mauvais emploi des compétences professionnelles, etc., reflétant une productivité du travail inadéquate résultant d'une mauvaise répartition des ressources de main-d'oeuvre ou d'un déséquilibre fondamental entre le travail et les autres facteurs de production.

Système moderne : le secteur moderne décrit une organisation capitalistique de la production qui repose sur l'utilisation du travail salarié par les capitalistes qui la mettent en oeuvre pour obtenir un profit.

Chômage déguisé : désigne les emplois dont la productivité est très faible

Force de travail : Dans la terminologie de Karl Marx, la force de travail est la capacité de travailler du travailleur.

Contribuable : l'article 20.02.76 du Code Général des Impôt ou CGI définit le contribuable comme « toute personne physique ou morale qui, de par sa profession ou ses activités doit se soumettre à la réglementation fiscale ».

1

INTRODUCTION ET CONTEXTUALISATION

Le concept de secteur informel revêt un contenu différent selon les régions du monde. En Amérique latine par exemple, il désigne des entreprises qui fonctionnent à la limite de la légalité dans le but d'échapper aux impôts et à la réglementation (De Soto 1989). En Afrique, le secteur informel désigne plutôt des micros unités de production, des entreprises individuelles ayant un faible niveau d'organisation (AFRISTAT 1999 ; Henleyet alii 2006 ; Hussmanset alii 1990). Quand bien même elles ont peu de relation avec l'administration, il ne s'agit pas nécessairement d'une volonté délibérée de fonctionner en marge de la règlementation.

A de Madagascar, une étude récente du secteur informel menée par l'Institut National de la Statistique (INSTAT) a montré l'ampleur de ce phénomène car le nombre de personnes travaillant dans ce secteur a augmenté de 20% entre 2008 et 2013. Ainsi, au dernier trimestre de l'année 2012 le nombre d'unités de production individuelle (UPI) hors agriculture, élevage, chasse et pêche à Madagascar est estimé à 2 282 500 unités, employant 3 312 000 personnes, dont 99,9 % d'entre elles sont informelles.

Plusieurs critères d'appartenance ont été décrits par l'INSTAT pour définir le secteur informel dont celui considéré dans le cadre de cette étude est la non possession du numéro statistique car ce dernier implique également la non possession de la carte d'immatriculation c'est-à-dire le non-paiement de l'impôt. Les statistiques données par l'INSTAT montrent également l'importance des unités de production, qui oeuvrent souvent dans la clandestinité, et qui constitue de ce fait un potentiel fiscal encore à mobiliser.

Sur le plan politique, le secteur informel cause à la caisse d'Etat d'important manque à gagner. Mais l'Etat semble laisser faire cette situation car 3% seulement des UPI déclarent avoir eu des problèmes avec les agents de l'Etat. Les objets du litige concernent pour plus de 30% les cas aux manquements de la réglementation et pour 28% à l'emplacement dans le lieu de travail, dont la résolution se fait moyennant le paiement d'un « cadeau » ou d'une amende. En d'autres termes, l'Etat se trouve impuissant quant à l'exercice de ces activités informelles étant donné qu'il a permis d'atténuer la hausse du taux de chômage après que les entreprises du secteur formel ont dû fermer leurs portes à cause de la crise.

2

En effet, peu de temps après les crises que le pays a traversées, Madagascar ne s'est pas encore confronté à une explosion sociale car que la majorité des employés licenciés de ces entreprises ont trouvé refuge dans ce secteur. Beaucoup de ménage tirent tout ou en partie leur revenu de ce secteur. Ce laisser-faire de l'Etat témoigne de son incapacité jusqu'ici à trouver une alternative immédiate pour remédier à ce problème.

Sur le plan légal, après l'adoption de l'impôt synthétique à Madagascar, l'environnement fiscal des micros et moyennes entreprises s'est simplifié. Aussi, la simplification des procédures de création d'entreprise individuelle par la capacité des centres fiscaux à attribuer le numéro de d'identification fiscal a simplifié les démarches à entreprendre. Sur le plan économique, le secteur informel a permis le soutient du développement économique car il a contribué à la réduction du taux du chômage par les emplois qu'il pourvoit. Sur le plan social, les travailleurs du secteur informel se trouvent exposés à des conditions de travail très pénibles.

Malgré le manque à gagner engendré par le secteur informel, celui-ci constitue jusqu'ici un soutien pour le développement économique du pays. Les questions de recherche de cette étude se sont formulées autour des deux questions suivantes :

- quelles sont les causes de ce manque à gagner ? Plus explicitement, cette question revient à poser une autre question sur les causes du non formalisation fiscale des opérateurs ? Cette question se pose puisque c'est le manquement à leur devoir fiscal qui engendre les manques à gagner de l'Etat.

- la fiscalisation du secteur informel est-elle toujours souhaitable ?

La problématique de ce sujet pourrait donc se formuler comme suit : « comment fiscaliser le secteur informel ? ». C'est dans ce sens que cette étude a pour objectif global de mettre en place des mesures spécifiques pour formaliser le secteur informel dont les objectifs spécifiques consistent à :

? analyser pourquoi par les Unités de Production Individuelles (UPI) informelles ne veut pas se formaliser?

? étudier pour quel intérêt la fiscalisation du secteur informel est souhaitable ?

3

Les hypothèses retenues sont donc :

? La connaissance insuffisante des caractéristiques de l'impôt et le manque du civisme fiscal sont à l'origine de la non formalisation fiscale des UPI ;

? La fiscalisation du secteur informel est souhaitable, puisqu'à long terme le contraire pourrait constituer un frein pour le développement économique.

Les résultats attendus sont : d'une part, une étude avançant les causes formulées par les opérateurs économiques pour justifier de leur non formalisation fiscale. D'autre part, une analyse micro économique des principales forces et faiblesses ainsi que des opportunités et des menaces du secteur informel.

Pour ce faire, ce rapport est divisé en trois grandes parties : d'abord une méthodologie qui inclut les démarches de vérification des hypothèses. La démarche commune aux deux hypothèses consistait à l'identification des variables de l'étude, et les recherches bibliographiques ou webographies, ainsi que des entretiens auprès des professionnels notamment de l'INSTAT, de la Direction Générale et Régionale des impôts.

La démarche spécifique à la première hypothèse consistait à effectuer une enquête sur terrain auprès des opérateurs économiques en utilisant une technique d'échantillonnage aléatoire simple. Il s'ensuit compte tenu de cette méthode aléatoire de tomber sur des opérateurs formels c'est-à-dire qui disposent de la carte d'immatriculation pour l'exercice de leurs activités. Cependant grâce à un questionnaire qui a été préalablement adopté à ce cas, il a été remarqué que ces opérateurs formels tendent vers l'informel. C'est ainsi l'ensemble de ces deux cas qui forment les premiers résultats de cette étude.

La démarche spécifique de la deuxième hypothèse est l'analyse FFOM (Forces Faiblesses Opportunités Menace) des activités du secteur informel à partir des données disponibles de l'INSTAT.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand