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La question des réfugiés à  Djibouti. Analyse et perspectives.

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par mohamed ahmed ali
université soa yaoundé 2 - Master 2 2015
  

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CHAPITRE IV : L'AMELIORATION NECESSAIRE DE L'INTERVENTION DE L'ETAT.

Monsieur. YUKIO SATOH88(*) (Japon) a estimé que le problème des réfugiés requiert une approche globale, combinant de multiples efforts, y compris la prévention des conflits, la protection des réfugiés, la recherche de la paix, le rapatriement, la reconstruction. Les efforts de développement sont essentiels, tant pour la prévention que pour le renforcement de la paix après les conflits.

Devant la précarité, d'angoisse, et les insuffisances de la protection et de l'assistance des réfugiés, Djibouti doit doubler ses efforts pour améliorer les conditions de vie des refugiés en mettant en exergue les solutions durables qui se déclinent comme suit ; le rapatriement volontaire si possible, l'intégration locale et finalement la réinstallation dans un pays tiers. Sur ce, il sera abordé successivement dans la section (1) les solutions durables, puis dans la section (2) renforcement de la politique nationale pour la protection et l'assistance des refugiés.

Section 1 : Les solutions durables

Si l'objectif premier du HCR est de garantir les droits et le bien-être des réfugiés, le but ultime est aussi d'aider à trouver des solutions durables qui leur permettront de reconstruire leur vie dans la dignité et la paix. Il existe trois solutions ouvertes aux réfugiés pour lesquelles le HCR peut aider : le rapatriement librement consenti, l'intégration sur place ou la réinstallation dans un pays tiers dans le cas de situations où il est impossible pour une personne de rentrer chez elle ou de rester dans le pays d'accueil. Le pays d'accueil doit faciliter ces mécanismes à son niveau pour rendre fluide ces opérations, et à ce titre Djibouti est prête à engager ce processus. Donc il est question d'aborder dans le paragraphe (1) le rapatriement volontaire, puis dans le paragraphe (2) l'intégration locale.

Paragraphe 1 : Le rapatriement volontaire

Le haut-commissariat des nations unies recherche toujours des solutions permanentes au problème des réfugiés, en aidant les gouvernements et, sous réserve de l'approbation des gouvernements intéressés. On considère généralement le rapatriement volontaire comme la meilleure des solutions durables au problème des réfugiés.

Elle constitue une solution alternative pour désengorger le Haut Commissariat des réfugiés et les pays d'accueil. La république Djibouti inscrit dans sa politique le rapatriement volontaire en sens large et spécifique du terme pour collaborer avec ses partenaires pour réaliser ce projet. Donc il sera étudié dans le paragraphe (A) les types de rapatriement volontaires enregistrés à Djibouti, puis les mesures pour promouvoir le rapatriement dans le paragraphe (B

A. Les types de rapatriements volontaire enregistré à Djibouti.

Le rapatriement volontaire se définit comme étant le retour librement consenti du refugiés dans son pays d'origine, selon le UNHCR, il existe deux types de rapatriements volontaire qui sont ; le rapatriement volontaire spontané, et le rapatriement volontaire organisé. Le premier intervient lorsqu'un réfugié sans se faire enregistrer à l'UNHCR retourne sur sa propre initiative dans son pays d'origine avant ou après les accords préalables des gouvernements impliqués dans l'espoir que la situation sera améliorée en son absence.

Le rapatriement effectué dans ce registre comporte un risque ; celui que le rapatrié soit contraint de fuir une nouvelle fois. Cependant l'UNHCR met en place l'aide pour les refugiés qui retournent spontanément, de leur plein gré, dans un pays toujours en proie à un conflit89(*). En seconde lieu il y a le rapatriement volontaire qui est organisé et pris en charge par l'UNHCR et ses partenaires et mis en oeuvre après signature d'accords, entre les gouvernants concernés.

La république de Djibouti par le biais de l'ONARS assiste et accompagne ce genre de situation pour éviter un autre drame pouvant survenir à bout chemin de ce rapatriement spontané. Cette spontanéité est synonyme de fois des risques majeurs. A coté des refugiés enregistrés par le HCR, il y a les réfugiés urbains qui sont très mobiles qui posent problèmes et qui son parfois confondus aux immigrés économiques en transhumance.

La république de Djibouti anticipe en amont ce genre de situation pour réguler les problèmes des immigrations, mais les tâches ne sont pas faciles pour freiner ce nouveau fléau du XXI siécle qui fait ravage dans le Méditerrané. A ce titre en 2006, Djibouti a mis sur pied un budget pour rapatrier les refugiés Somaliens à la suite de l'instauration d'un gouvernement provisoire à Mogadiscio et les refugiés volontaires ont reçus des primes par le HCR de Djibouti pour les encourager davantage. Aussi, il est attendu que les réfugiés politique Ethiopiens sont retournés volontairement dans leur pays en 1994, au lendemain de l'avènement du régime démocratique MELES ZENAWI en Ethiopie et d'une loi amnistie, après signature d'accords entre le régime en place et Djibouti.

Le rapatriement volontaire est organisé par intermittent par le HCR et ses partenaires pour désengorger les camps de refugiés surpeuplés, et Djibouti donne main forte à ce genre d'action pour accompagner ses collaborateurs.

Il a été constaté un bon nombre des refugiés ont regagné leur pays respectifs sans l'accord préalable du HCR et cette situation présente des risques pour les rapatriés volontaires qui s'aventurent à rejoindre son pays par ses propres moyens et en plus cette volonté de quitter le pays d'accueil l'exposent à un problème d'insécurité. Vu l'importance capitale du rapatriement volontaire ainsi que la grande satisfaction qu'il donne aux bénéficiaires d'une part et organisations en charge de la question d'autre part, le HCR avec le pays hôte prend des mesures pour promouvoir le rapatriement dans son ensemble pour rendre facile la vie des réfugiés qui souffrent de la monotonie.

Il est à souligner que l'environnement idéal pour le retour des réfugiés, c'est une situation où les causes de l'exode ont durablement et définitivement disparu. Mais il est aussi intéressant de dire que le rapatriement spontané pose un dilemme aux organisations qui s'occupent de la protection des réfugiés, essentiellement le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et les organisations non gouvernementales. Le principe de protection ne leur permet pas d'encourager des rapatriements vers des situations qu'elles jugent peu sûres ; mais elles ont aussi le devoir d'aider les réfugiés qui décident d'exercer leur droit de rentrer dans leur propre pays.

Ce qu'il faut retenir lorsque le Haut Commissariat des Nations Unies estime qu'un rapatriement est prématuré, il tente généralement d'observer un difficile équilibre entre des mesures qui visent à faciliter le retour, et une attitude qui consiste à l'encourager ou à le promouvoir activement. Mais dans le souci de protection, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ne conseille jamais un retour approximatif qui peut engendrer des conséquences sur la sécurité des réfugiés.

Il sera question d'étudié dans le paragraphe suivant les mesures pour promouvoir le rapatriement.

* 88 Extrait rapport l'UNHCR Publi3 par les agences des nations unies en 2014 P.5

* 89 L'UNHCR guide sur le droit internationale relatif aux refugiés HCNUR -UIP P.65

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus