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La question des réfugiés à  Djibouti. Analyse et perspectives.

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par mohamed ahmed ali
université soa yaoundé 2 - Master 2 2015
  

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Paragraphe 2 : La Prévention des conflits, promotion du développement et renforcement de l'élan de solidarité.

Le Conseil de sécurité a organisé lundi 15 avril 2013106(*) à New York un débat sur la prévention des conflits en Afrique, qui a mis l'accent sur la nécessité absolue de se pencher sur leurs causes profondes, à savoir la pauvreté, la faim, les violations des droits de l'homme, la marginalisation et l'impunité, en particulier s'agissant des violences sexuelle. Nous allons aborder dans le sous- paragraphe (A) la prévention des conflits, puis dans le deuxième sous-paragraphe (B) la promotion du développement et le renforcement de l'élan de solidarité.

A.La Prévention des conflits

En marge de ce sous-paragraphe il sera mis en exergue les déclarations faites par Ban Ki Noon devant le conseil de quinze membres pour mieux analyser et débattre les causes profondes des crises contemporaines de l'Afrique.

« Les conflits éclatent là où sont constatés une faible gouvernance, des violations des droits de l'homme et des griefs liés à une répartition inégale des ressources, des soins de santé ou du pouvoir », a déclaré M. Ban Ki Moon aux 15 membres du Conseil, les assurant du plein soutien de l'ONU aux efforts des organisations régionales africaines pour prévenir les conflits107(*).

Dans une déclaration commune108(*), le Conseil a également souligné l'urgence des deux éléments, soulignant que le fait de s'attaquer aux causes profondes des conflits était déterminant pour garantir une paix durable et mettant l'accent sur l'importance du partenariat et de la coopération entre les organisations régionales et sous-régionales dans l'appui à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix.

Mr Ban Ki-moon secrétaire générale de l'ONU a souligné qu'il était capital de veiller à ce que les accords de paix ne soient pas seulement des pactes entre élites politiques, mais qu'ils incluent l'ensemble des parties prenantes. « Les tensions persistent là où les individus sont exclus, marginalisés, et là où leur participation utile n'est pas assurée dans la vie politique ou sociale », a ajouté le chef de l'ONU109(*).

De part la conjoncture actuelle, on peut dire que, les conflits armés et les troubles politiques constituent les causes profondes des crises de réfugiés dans le monde et en particulier en Afrique, le continent le plus déchiré par les crises récurrentes.

Vraisemblablement, ce diagnostic ne peut être contesté dans la mesure où les faits sont réels et persistants dans cette partie du monde. L'union Africaine qui est le garant des mécanismes du maintien de la paix demeure timide dans ses oeuvres pour régler les problèmes alors que cet organe a pour slogan ; prévenir, gérer et régler les conflits.

Dans cette optique l'Union Africaine est doté d'un architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) qui a pour mission principale de mettre en oeuvre le processus décisionnel portant sur la prévention, la gestion et le règlement des crises et conflits ,la reconstruction et le développement post- conflit sur le continent.

Malgré la bonne volonté affichée par l'union Africaine, les conflits restent de l'actualité dans le continent mais il est à noter que l'union africaine ne s'investi pas davantage dans la prévention des conflits car il y a les intérêts des uns et les autres qui privent et empêcher de régler les problèmes en toute objectivité.

Le retour du pluralisme politique et le début du processus de démocratisation s'accompagnent en Afrique noire depuis 1990, d'une intensification de foyers de conflits politiques. Dans beaucoup de cas, ce sont les conditions de l'organisation d'élection qui conduisent au déclenchement des violences. Ce constat conduit certaines analyses à remettre en cause l'ouverture ou la réouverture démocratique des Etats africains. S'appuyant sur les agitations pré ou post électorales, ils prétendent que l'Afrique noire n'est pas mûre pour pluralisme politique et la démocratie et rendent le processus de démocratisation responsable de la multiplication des conflits internes sur ce continent depuis la fin de la guerre110(*).

Cette analyse repose sur un raisonnement spécieux laisse penser qu'un arrêt du processus de démocratisation peut coïncider avec de conflits politiques qui ensanglantes plusieurs pays africains actuellement.

Il est intéressant de dire qu'au sujet de la prétendue immaturité de l'Afrique à se démocratiser, les défenseurs du statu quo semblent oublier que, par passé, ce continent a démontré un intérêt pour le pluralisme politique et de la démocratisation.

Pour en finir, rendre le processus de démocratisation responsable du développement l'insécurité en Afrique comme le font certains analystes, c'est manifester une certaine nostalgique de l'époque du parti unique.

On peut dire que cette époque qu'on présentait comme la panacée pour un développement soutenu des pays africains a, au contraire, à cause de ses pratiques autoritaires, étouffée la liberté d'entreprise et favorisé des pratiques néfastes pour un développement économique harmonieux.

Lors de 26 ém sommet du 30 janvier 2016111(*), l'Union africaine avait comme principal enjeu, l'envoi ou non des soldats au Burundi.  Face à la persistance de la violente crise politique burundaise, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait décidé, le 17 décembre 2015, de l'envoi de la Mission africaine de prévention et de protection au Burundi, la Maprobu, composée de 5 000 hommes. Bujumbura s'était immédiatement opposé à cette décision promettant de combattre « cette force d'invasion » si elle venait à être mise en place. « Tout le monde doit respecter les frontières du Burundi. Si les troupes (de l'Union africaine) viennent (...), elles auront attaqué le Burundi, et chaque Burundais devra se lever pour les combattre », a déclaré Pierre Nkurunziza, le 30 décembre 2015, lors d'une conférence de presse à Gitega dans le centre du pays.

Dès lors, dans le cadre général des relations entre l'État membre de l'organisation internationale et cette organisation, il est possible de se demander si l'Union africaine est en mesure de déployer une force de maintien de la paix au Burundi sans le consentement de ce pays. En tout cas, jusqu'à présent, l'organisation continentale africaine est restée isolée dans cette position, puisque les Nations Unies  envisagent cette option comme l'ultime recours pour la résoudre la crise dans ce pays.

En principe, l'Union Africaine est juridiquement en mesure d'intervenir au Burundi sans l'aval du président Pierre Nkurundziza, en vertu de l'article 4-h de l'acte constitutif. Cet article encadre « le droit de l'Union  d'intervenir dans un Etat membre sur décision de la Conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir : les crimes de guerre, le génocide et les crimes contre l'humanité ». Il s'agit là des termes que les membres du CPS n'ont pas hésité à employer en décembre 2015 en affirmant que « l'Afrique ne permettra pas un autre génocide sur son sol ».

Sur le plan de la procédure, une telle décision ne peut être prise qu'après un vote de la majorité qualifiée des deux-tiers de l'Assemblée générale, ce qui est très difficile à obtenir. Ce serait d'ailleurs une décision historique si les chefs d'État et de gouvernement de l'UA décidaient d'envoyer des troupes au Burundi sans le consentement du pouvoir en place. Un rencontre devait donc réunir les parties prenantes pour espérer un consensus sur la question112(*).

La situation politico-militaro-sécuritaire s'aggrave plus en plus au Burundi et la communauté internationale entière observe passivement cette crise qui mérite une attention particulière car elle risque de se dégénérer à un génocide à la Rwandaise.

La énième crise peut conduire le Burundi à un chaos politique pouvant déstabiliser la sous -région qui est déjà sous perfusion depuis plusieurs années.

Mais l'union africaine devrait concentrer ses efforts sur la prévention des conflits plutôt que sur le règlement des conflits en renforçant les processus démocratiques, l'Etat de droit, les droits de l'homme, la transparence, la responsabilité, la bonne gouvernance.

L'union africaine doit également accompagner la mise en oeuvre des mécanismes régionales et sous -régionales qui ne sont pas toujours complètes et proactives pour relever les défis majeurs du continent. Il est à souligner que la violation des droits l'homme freine en partie le processus de l'instauration d'une bonne gouvernance en Afrique et face à état de chose, il est primordial de promouvoir les droits de l'homme en instaurant un véritable régime démocratique et non des caricatures qu'on en observe dans la plupart des pays africaines.

Mais, il faut souligner que l'exemple du Botswana permet d'illustrer le fait qu'en Afrique il est possible d'enraciner la démocratie et d'autres pays sont cités comme meilleurs élèves de la démocratie en Afrique Subsaharien.

* 106 Article publié par les dépêches du service de l'information de l ONU 15 AVRIL 2015

* 107 Extrait de la déclaration de MR BAN KI NOON au conseil de sécurité (15 membres) le 15 avril 2013

* 108 Extrait de la déclaration de MR BAN KI NOON au conseil de sécurité (15 Membres) le 15 avril 2013

* 109 Op.cit

* 110 Michel Roussin, l'Afrique majeure, Paris France -Empire Col pouvoir et stratégie 1997,p.51

* 111 Extrait de la 26 °sommet à Addis Abeba le 30 janvier 2016 publié par le Pr Brusil Metou samedi 30 mars 2016 à 21 heures.

* 112 IBID

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore