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La CIRGL et la résolution de la crise au Burundi. Portée et limite.

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par Yannick NKODIA
Université de Lubumbashi - Licence 2015
  

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B. Causes proches

La crise a été déclenchée par la tentative évoquée de putshi qui avait visé le renversement des institutions démocratique en place et par la réaction de certains hutu qui se muèrent sur principalement les parents et alliés des membres de l'armée, seule de Burundi fut épargnée, grâce à la présence des militaires déployés même nuit du début du putsh.

1. Le soulèvement de l'armée.

Déjà, en février 1992, les militaires du camp Muzinda sortirent de leur caserne pour renverser le président pierre Buyoya, mais le cou parce que les unités et bataillons de Bujumbura avait été maitrisés comandants loyaux à leur président.

Le 3 juillet 1993, soit deux semaines avant l'investiture du président élu MELCHOIR NDADAYE, une tentative de coup d'Etat militaire ethnie, encore une fois à cause du commandement fidèle à pierre Buyoya,

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encore en fonction. Le 21 octobre 1993, soit trois après l'investiture du président NDADAYE, de l'ethnie hutu, toutes les unités de l'armée et de la gendarmerie, selon un communiqué de l'état - major général des forces armées burundaises, sortirent de leurs casernes pour renverser les institutions démocratiquement élues et l'administration territoriale mise en place par le président de la république.

2. Les massacres interethniques

La population hutue qui avait la joie d'être enfin libérée de la terreur et l'insécurité permanentes, libérée du danger permanent d'être réfugiée en Tanzanie, au Zaïre et au Rwanda. A mal toléré l'assassinat du président NDADAYE et de ses proches collaborateurs.

Les causes immédiates de l'éclatement de la crise sont donc le refus du changement par la classe militaro - civile au pouvoir depuis 19966 du côté des putschistes et l'instinct de conservation et /ou de vengeance chez les hutu.

3. Contexte actuel

Premier pays de la région des grands lacs à être confronté à la question d'un 3e mandat présidentiel successif depuis la fin des conflits ayant secoué la région dans les années 1990 ( les élections congolaise et rwandaises devant respectivement se tenir en décembre 2016 et juillet 2017), le Burundi fait à une crise politique et sécuritaire.

En annonçant sa candidature à la présidence le 25 avril 2015, après deux mandats de cinq ans passés à la tête de l'Etat burundais, le président sortant , Pierre NKURUNZIZA a choisi d'ignorer les accords d'Arusha et la constitution du pays. Face à cette violation de l'Etat de droit, une partie de la société civile burundaise, qui s'était organisé dès le début février 2015 sous la campagne « halte au troisième mandat » a appelé pour la première fois, le 26 février 2015, à manifester pacifiquement lors de l'annonce de ladite candidature. D'autres protestations ont suivi jusqu'à ce que, face à la contestation croissante, les autorités burundaises reprisent par la force la grande manifestation pacifique du 26 avril 2015. S'en

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suivirent plusieurs semaines de répressions meurtrières marquant le début d'un cycle de violence qui a provoqué plus d'une centaine de mort.36

Les atteintes aux droits de l'homme commises durant cette période ont notamment pris la forme :

- En premier lieu, des violences causés par les forces de police et le mouvement de jeunesse du parti au pouvoir, les Imbonerakure, lors des manifestations ayant provoquée la mort d'environ 80 personnes 37 : usage excessif, disproportionné et indiscriminé de la force, en particulier de forces létales contre des manifestants désarmées.

- ensuite, de cas de toiture, d'arrestations arbitraires et de mauvais traitements : Human Rights Watch a documenté plus de 148 cas de torture ou mauvais traitement entre avril et juillet 2015 dans quatre provinces du pays et dans la capitale, Bujumbura. Ceci en dépit de l'adhésion du Burundi à plusieurs traités régionaux et internationaux interdisant la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants : pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) entré en viguerie au Burundi le 9 aout 1990, charte africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) ratifié par le Burundi le 28 juillet 1989, convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CTPTCID) ratifié par le Burundi le 18 février 1993.

- Enfin, d'une série de tentatives d'assassinats (contre le défenseur des droits de l'homme pierre - claver Mbonimpa le 3 aout) et d'assassinats ciblant des personnalités au rôle symbolique (contre Adolphe NSHIMIRIMANA le 2 aout 2015, jean BIKOMAGULE 15 2015, Pontien BARUTWANAGOLE 23 août).

36 RFI, « Burundi : le bilan de trois rois de violences politiques et policières , 15.8.2015, http://www.rfiu./fr/afrique/20150815-burundi - violence - politique - policières -bilan -ONU sinovic-ndikurama, consulté le 17.8.2015.

37 Voir entre autres : libération « nouvelle escalade de la violence au Burundi », 4.8.2015.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote