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La CIRGL et la résolution de la crise au Burundi. Portée et limite.

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par Yannick NKODIA
Université de Lubumbashi - Licence 2015
  

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CHAPITRE IV : TENTATIVES DE RESOLUTION DE LA

CRISE BURUNDAISE

Dans ce chapitre, nous allons aborder les tentatives de résolution de la crise burundaise par la voie de médiation africaine et internationale.

Section 1 : MEDIATION AFRICAINE.

Le sommet des chefs d'Etats d'Afrique de l'Est qui s'est qui s'est tenu ce mercredi 2 mars 2016 à Arusha a reconduit la présidence tanzanienne pour un an. Le nouveau président tanzanien, John Magufuli, a fait appel à l'un de ses prédécesseurs, l'ancien président benjamin MPAKA, pour initier une nouvelle médiation dans la crise burundaise. Benjamin MKAPA connait bien tous les acteurs burundais. Même s'il n'intervient plus - ont très peu sur la scène publique tanzanienne, l'ancien président reste une autorité reconnue et respecté dans le pays.

Aujourd'hui âge de 77 ans, Benjamin MPAKA est perçu comme celui qui a réussi la transition de la Tanzanie vers l'économie du marché. C'est aussi un vétéran de la diplomatie, il a été ministre des affaires étrangères deux fois avant d'être élu président. Il connait parfaitement la crise burundaise puisqu'il a déjà été à l'oeuvre come médiateur aux côtés de Nelson Mandela.

Il était d'ailleurs en première ligne pour établir l'accord d'Arusha signé en Août 2000.53

Le dialogue de sortie de crise au Burundi, pays en proie à de graves troubles politiques depuis plus d'un an, a repris samedi 22 mai 2016 à Arusha , la troisième ville de la Tanzanie ( Nord) , avec trois semaines de retard sur le calendrier initial.

Organisé par l'ancien président tanzanien benjamin MPAKA, nommé « facilitateur » début mars par la communauté des Etats d'Afrique de l'est ; ce dialogue réunit représentants du gouvernement, des différents

53 Burundi : l'ancien président tanzanien benjamin MPAKA nommé médiateur RFI2.03.2016

57

partis politiques, de la société civile, mais aussi de l'ONU et de l'Union européenne, selon la radiotélévision du Burundi (RTBN).

Problème : la principale coalition d'opposition, le CNARED (conseil national pour le respect de l'accord d'Arusha et de l'Etat de droit au Burundi), n'a pas été conviée dans son ensemble aux discussions - seuls quelques partis qui la composent l'ont été.

Résultat : si quelques - uns de ses membres étaient bien présents, selon RFI, mais ses dirigeants en exil n'ont pas fait le déplacement à Arusha.

Ce qui pose de fait un problème majeur en vue de la réconciliation nationale espérée.

M. MPAKA a expliqué que cette première série de rencontres, qui va durer cinq jours, devait lui permettre de « comprendre le noeud de la crise » et de mettre sur pied le calendrier des prochains rendez - vous et les points à discuter, rapporte l'AFP.

Le médiateur a prévu de rencontrer à huis clos chaque partie, en commençant samedi par le gouvernement, représenté notamment par le ministre des relations extérieures, Alain - Aimé NYAMITWE.

Je suis vraiment préoccupé par la situation précaire qui à cours au Burundi, surtout en ce qui concerne les assassinats et les autres violences. C'est pourquoi j'ai pensé qu'il était impératif d'organiser cette relance », a encore déclaré l'ancien président Tanzanie.

Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet, en violation. Selon la société civile et une partie de son propre camp - de la constitution et l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993 - 2006 (300.000 morts). Ces violences ont fait plus de 500. Morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays selon le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés.

Jusqu'à présent, les différentes tentatives -notamment de l'union africaine pour tenter de trouver une solution à la crise ont échoué, le pouvoir Burundais refusant coûte que coûte de s'asseoir à la même table que le CNARED, qui regroupe tous les leaders de l'opposition à l'exception

54 Le dialogue inter -burundais - sans l'opposition ou presque. Http://www.parismatch.com/actu/intertnational/le dialogue - inter- burundais- sans - l'opposition - on - presque- 976081

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d'Aghaton RWASSA des Forces nationales de libération (FNL), qui est ^présent à Arusha.54

Benjamin MPAKA doit rencontrer ce vendredi 10 juin 2016 la coalition d'opposition CANRED. Le médiateur des négociations inter burundaises, benjamin MPAKA - ancien président de la Tanzanie - rencontrera ce vendredi à Bruxelles la coalition de l'opposition burundaise Cnared - Giriteka. La crise au Burundi inquiété grandement les pays voisins, notamment en raison des 270.000 Burundais réfugiés chez eux.

M. MPAKA a organisé, à la fin Mai, un « dialogue de sortie de crise « à Arusha (Nord de la Tanzanie), siège de la négociation et de la signature d'un accord de paix historique, qui avait mis fin à la guerre civile burundaise (1993 - 2006). Cet accord a été violé par le président burundais Pierre NKURUNZIZA lorsqu'il s'est présenté à un troisième mandat, en 2015.

L'obstination de celui - ci à rester au pouvoir en dépit de l'accord d'Arusha déclenchée des manifestations , une violente répression, une crise économique, un coup d'Etat raté, des rafles meurtrières de jeunes gens supposés opposants dans la capitale, une épuration de l'armée de ses membres d'ethnie tutsie (l'accord d'Arusha fixait un quota de Tutsis qui n'est plus respecté aujourd'hui et jusqu'à l'arrestation de lycéens de 14 à 16 ans accusés d'avoir gruiforme sur une photo du chef de l'Etat figurent dans des manuels scolaires.

Fin Mai, conformément au désir du Bujumbura, M.MPAKA n'avait pas invité à Arusha la coalition ;les principaux partis d'opposition, le Cnared Giritika. Seuls des représentants de certains des partis membres avant été invités, ce qui a été compris comme une tentative de division de la coalition.

Le « dialogue » d'Arusha a donc réuni des représentants du gouvernement avec ceux du parti au pouvoir (le CNDD-FDD), de partis ralliés au régime et des membres de la société civile, additionnés de quelques - uns des invités issus du Cnared qui n'ont pas respecté la discipline du groupe . Parmi ceux - ci figurent notamment Léonard NYANGOMA (CNDD),

55 Idem

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président du Grared jusqu'il ya peu, quand il a été remplacé à ce poste par Jean Minani, un membre du Forebu ; plusieurs de l'Uprona.

Dans la pratique, M. MKAPA a tenu à Arusha des rencontres bilatérales à huis clos avec des groupes présents.

Et aujourd'hui, le voici à Bruxelles, pour réparer l'absence d'invitation du Cnared à Arusha - une victoire pour ce dernier qui a pu imposer son identité de coalition.55

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams