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Problématique de la gestion des adductions d'eau villageoise dans le département du Couffou. Enjeux et perspectives.

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par Dégbey DJIDJI
Institut International de Management  - Master 2 2009
  

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IV.2.1.7. Compétences des fermiers et des maintenanciers

Du point de vue technique, les exploitants, employés des fermiers chargés de l'exploitation et de l'entretien courant, et qui sont souvent les anciens exploitants du temps de la gestion communautaire, maîtrisent assez bien leur travail. Le problème se situe plus au niveau des maintenanciers, sollicités pour les interventions plus importantes : leurs compétences sont souvent faibles, comme parfois leur honnêteté (réparations non durables à des coûts prohibitifs). Ce problème est sérieux et peut avoir des conséquences graves sur la durabilité de l'AEV.

IV.2.1.8. Quelques problèmes techniques

Des problèmes techniques ont été identifiés, qui ont une incidence directe sur la rentabilité de l'affermage :

Mauvaise adéquation groupe électrogène/pompe immergée (le plus souvent groupe surdimensionné entraînant des surcoûts d'exploitation énormes), cas de la Commune de Klouékanmey;

Utilisation de PVC pour des traversées de marigot (risques accrus de casse).

Il faut noter enfin que pratiquement aucun fermier ne possède les plans du réseau, ce qui ne facilite pas les interventions sur le réseau. Ceci est la conséquence de la non implication des maires à la réalisation des AEV (ces cas se rencontrent surtout sur les anciennes AEV).

IV.2.1.9. La couverture des charges d'exploitation

Les charges d'exploitation des AEV sont les suivantes :

· Charges du personnel ;

Dépenses de fonctionnement du système de pompage : carburant, lubrifiants et filtres pour groupe, factures de la SBEE si raccordement au réseau de la SBEE ;

· Dépenses de petit entretien du réseau.

Les charges de renouvellement, correspondant à la redevance de renouvellement versée par le fermier à la commune, et les redevances communales ne font pas partie des charges d'exploitation.

A priori, toutes les AEV qu'elles soient en affermage ou encore gérées par des AUE couvrent leurs charges d'exploitation qui sont proportionnelles au nombre de m3 produits :

Les frais du personnel dépendent de la production (rémunération de l'exploitant et des fontainiers au m3 produit) ;

Les frais de fonctionnement courant du système de pompage sont aussi proportionnels à la production.

Donc, si le prix de l'eau a été calculé sur des bases objectives (ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas), les recettes doivent couvrir les charges d'exploitation. Cependant, certaines petites AEV desservant une population limitée n'ont pas une production suffisante pour permettre au personnel du fermier de percevoir une rémunération minimale. Au cours du diagnostic du secteur des AEV réalisé en 20074(*), 14% des AEV existantes se trouvaient dans ce cas. Mais il faut ajouter à ce chiffre les AEV de taille suffisante mais où les productions constatées sont très inférieures à celles qui avaient été prévues, ce qui rend aussi les revenus des exploitants, des fontainiers et des fermiers très faibles.

En l'absence actuelle de données de suivi de la gestion des AEV suffisamment complètes (c'est l'objet de la présente étude d'améliorer cette situation), on ne peut pas quantifier précisément la proportion d'AEV trop petites et ne couvrant pas leurs charges d'exploitation ou dont le niveau de production est faible. Cependant, l'analyse rapide des AEV des 6 communes visitées au cours de la présente étude montre que la proportion d'AEV se situant dans les deux cas décrits ci-dessus, pourrait être d'un ordre de grandeur de 30%.

La mise en place du logiciel de suivi de la gestion des AEV tel que décrit ci-après devrait permettre de disposer de données suffisantes pour définir la proportion d'AEV ayant un niveau de production insuffisant, ce qui constitue un risque pour la durabilité de l'affermage.

* 4 Rapport sur l'Evaluation du processus de professionnalisation de la gestion des AEV - Bénin, FICHTNER , juin 2007

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