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Détermination de la part de l'activité informelle dans la commercialisation des produits pétroliers en RDC : cas de la ville de Kinshasa


par Jean-Pierre YAKUBU
Université de Kinshasa - Licence en Pétrole et Gaz 2016
  

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III.1.3.1. Les causes de la commercialisation informelle des produits pétroliers

Avec l'exode rural, les villes du tiers monde deviennent le théâtre d'une population active en expansion et la croissance démographique de tous les jours à Kinshasa sont les causes de la commercialisation informelle des produits pétroliers. Cet exode, associé au taux de natalité élevé, explique l'explosion démographique conduisant à l'urbanisation anarchique que connaissent les villes africaines. Or, le secteur formel ne peut offrir un nombre suffisant d'emplois à cette population.

Du point de vue économique, il faudra souligner la conjoncture économique inflationniste caractérisée par le développement de l'économie informelle qui entraîne ce qui suit :

Primo : l'incapacité de la banque centrale et des banques de dépôt de satisfaire à la demande en devise, d'où l'apparition des cambistes mobile et immobile dans la ville de Kinshasa.

Secundo : la diminution sensible du pouvoir d'achat du consommateur qui oeuvre dans le secteur de l'économie formelle suite à la baisse du salaire presque qui n'exerce aucune influence sur le vie du travailleur et sur sa famille et la hausse généralisée de prix sur le marché domine par l'informel.

Tertio : en fin l'amenuisement de la production qui entraîne, l'assainissement des travailleurs, et cela entraîne à son tour la diminution du PIB, qui est l'un des indicateurs du niveau de vie de la population de Kinshasa.

Quelques réalités expliquent cette situation :

· Les emplois dans le secteur formel sont souvent mal rémunérés, d'où une diminution de pouvoir d'achat des travailleurs ;

· La fonction publique, les entreprises pétrolières et autres services de la place, offrent de moins en moins d'emplois en raison entre autres, des politiques d'ajustement structurel. Ces politiques ont été imposées à la suite de la crise économique des années quatre-vingts et provoquant un ralentissement de la croissance agricole, une chute de la production industrielle, de mauvais résultats en matière d'exportation, une augmentation de la dette et, bien entendu, une dégradation des indicateurs sociaux.

L'ampleur du manque à gagner pour l'Etat face à la crise financière qui fait tarir plusieurs sources traditionnelles liées à l'aide du développement, est un argument fort d'utiliser les disciples de la formalisation des entreprises.

Le secteur informel est désigné comme un gisement fiscal que pourrait exploiter l'Etat pour accroître les ressources publiques. Les relations entre l'Etat et ses fonctionnaires sont marquées par une asymétrie d'information souligne M. RAFFINOT, il est difficile pour les dirigeants par exemple de savoir quels sont les accords effectivement réalisés pour identifier les fraudeurs. Il est également difficile de savoir quel genre d'accord est passé avec les fraudeurs.M. RAFFINOT compare le travail du fisc africain à un système de `'cueillette'' où les contribuables ne sont pas répertoriés en raison d'un trop grand nombre d'unités d'informelles, des exonérations illégitimes et du trop grand nombres de possibilités offertes aux fonctionnaires de manipuler à leur avantage le système. En tout état de cause, la fiscalité doit obéir aux critères d'optimalité et d'équité.21(*)

* 21M. RAFFINOT, (2001) « Motiver »et « chicoter », l'économie politique de la pression fiscale en Afrique subsaharienne,

Autrepart 20, pp. 91-106.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery