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Analyse des mariages coutumiers. Du droit comorien au droit malgache.

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par Oumar IBRAZA
Université de Toamasina - Maà®trise en droit privé 2013
  

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b-Les neuf jours

Quelques heures après avoir passée l'étape dudjossamindu, le boinaharoussi rentre définitivement chez sa femme. A partir de ce moment, le mariage en tant que tel devient effectif, puisqu'il devient le véritable mari de sa femme selon la coutume de Foumbouni.En effet, dès ce dimanche à midi, des banquets sont organisés chez la mariée. Ce sont ces repas qui rythment l'ambiance au sein de ladite famille et dureront pendant neuf jours.

Compte tenu de leur importance donnée à ces repas.Dans ce cas, on parle des repas nuptiaux.L'emploi du pluriel montre qu'on n'a pas affaire à un seul repas mais plutôt à plusieurs. Et en voulant justifier cela, CHOUZOUR dit, « ce pluriel à première vue curieuse indique bien qu'il ne s'agit pas d'une clause de style. Il traduit exactement les nombreux repas cérémoniels et codifiés qui se déroulent le matin, midi et soir chez les nombreux mariés. » (69(*)).

En d'autres termes, trois repas sont organisés chaque jour à la maison nuptiale : le matin à midi et le soir. Pour ce qui concerne le repas du matin, il est organisé en deux étapes d'abord celle des wandruwadzima et ensuite celle des wanamdji. A vrai dire, tous les matins, la famille offrent du thé aux invités. Ce thé est accompagné tout naturellement de différentes sortes de gâteaux que la maison nuptiale a eu l'amabilité de préparer.

Lors du repas du midi la hiérarchie n'est pas strictement respectée, il dépend de la seule volonté du nouveau marié.En général, le repas proposé aux invités consiste des bananes vertes au coco, accompagné, soit du poisson, soit de la viande. Et en parlant de la viande, une chose doit retenir notre attention, c'est que durant toutes ces festivités, la famille de la mariée doit égorger soit des boeufs, soit des boucs ; elle ne doit en aucun cas s'approvisionner à la boucherie.Enfin, s'agissant du repas du soir, la famille propose du riz. Il sera accompagné de différentes sortes de sauces. On retrouve par exemple du lait caillé, du miel à canne, ainsi que du MATABA au coco.

Après la fin du Zifafa analysé précédemment, un plat de riz avec du lait caillé et du sirop de canne est servi aux ma waguzi (les hommes qui ont dépassé l'âge du mariage). Ce repas est comme une certaine insulte à l'endroit de cette classe sociale dépassée par les évènements culturels et courant derrière l'honneur qui les fuit au fil des jours, d'où le nom de mbeye (gifle).

A cet effet, CHOUZOUR affirme, « Doit-on comprendre que ce repas plus que sommaire et destiné au plus vieux des enfants du village (les ma guzindrere et les ndrubwamatso) est une façon d'insulte destinée à rappeler à ceux de ce hirimu l'aberration de leur situation. Il s'agit bien là d'une gifle morale qu'on inflige aux bénéficiaires » (70(*)).

Nous avons vu jusque-là comment se forme le mariage àFoumbouni. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons nous intéresser aux effets du mariage et à la rupture du lien matrimonial.

* (69) Chouzour SULTAN, Pouvoir de l'honneur, PP.187-188.

* (70) Chouzour SULTAN, Le pouvoir de l'honneur, P. 188.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault