WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des mariages coutumiers. Du droit comorien au droit malgache.

( Télécharger le fichier original )
par Oumar IBRAZA
Université de Toamasina - Maà®trise en droit privé 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre I : La formation du mariage

Ce chapitre vise à présenter la demande en mariage et les fiançailles(I)à travers le FISEHOANA, l'arrangement et les effets des fiançailles. Puis, nous analyserons les empêchements du mariage suivi par son rituel(II).

Section 1 : La demande en mariage et les fiançailles

§1.La demande en fiançailles

Telle qu'il se fait le mariage arrangé à Foumbouni, il faut souligner que les règles du droit coutumier d'Ambanja connaissent le mariage par l'arrangement. La demande en fiançailles qu'il ne faut pas confondre avec la demande en mariage, peut se faire de plusieurs manières. C'est-à -dire solliciter d'abord la main de la jeune fille. Ce dernier se fait par les parents ou mandataires. Ici deux points retiennent notre attention à savoir le FISEHOANA d'un part(A) et l'arrangement d'autre part(B).

A. Le FISEHOANA.

C'est une institution qui est déclenchée par le garçon lorsqu'aucun arrangement n'a été faite. Un garçon qui s'entend bien avec une fille peut déjà penser à un projet de mariage. Ayant ses propres intentions, il doit rendre visite au chef de la famille nommé « Mpitoka » (105(*)) pour le faire part de son projet. Celui-ci convaincu de ce présent projet, lui conseille d'aller voir les parents de la jeune fille. Signalons que le garçon est encore dans la classe suivante « Zandry» (106(*)).

Dans ce sens, il ne doit pas s'adresser directement au père de la fille mais plutôt à la mère de la jeune fille. La hiérarchie est respectée. Il s'agit de la première officialisation de l'union, qui avait autrefois une plus grande importance mais qui aujourd'hui se réduit plus à une formalité. Ceci correspond plus ou moins à la demande de la main de la fille qui se pratique au Foumbouni car tout se fait en famille. C'est ce que nous verrons dans la période de l'arrangement.

Cependant, il est à noter que la mère de la jeune fille ne peut rien dire sur cette affaire. Elle ne fait qu'écouter car aucune décision ne peut être prise sans l'aval de son mari. La mère de son côté va ensuite informer ce dernier que « tel personne voudrait réserver notre fille » (107(*)).

De ce faite, si les deux parents acquiescent ce projet, il répond à sa femme qu'il souhaite voir les parents du jeune garçon .Cela ne veut pas dire qu'ils vont déjà officialisés les fiançailles .Mais notons que les malgaches adjointes certaines formalités relatives sur l'accord ou la demande des fiançailles. Jadis, on fiance les enfants sans qu'ils se connaissent.

Qu'ellesoit faite par le prétendant ou pas, le plus important est de savoir la suite de cette étape.

* (105) Synonyme du Sojabe, Paul Marcelle RAKOTONDRALEVA, Mariage traditionnel chez les Tsimihetsy, définit ce terme comme suit « les Sojabes sont les grands éducateurs de la famille », P .53 ;

* (106) Ce sont les enfants âgés de moins de 6 moi, Francis MARSON, cour d'histoire des Institutions Malgache 1ère Année universitaire 2008-2009.

* (107) Communication obtenue de la part de Marisoa TSIMAROF, le 03/09/2012 ;

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry