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Analyse des mariages coutumiers. Du droit comorien au droit malgache.

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par Oumar IBRAZA
Université de Toamasina - Maà®trise en droit privé 2013
  

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B. La dot et les différentes sortes des cadeaux

Nous avons remarqué que le droit coutumier de Foumbouni admette bien la dot comme un moyen de preuve sur la validité de l'union. On pourra par ailleurs arguer que « le paiement de la dot est un acte qui permet de rendre le mariage légale aux yeux de la communauté malgache » (129(*)).Cette affirmation nous mène bien dans le même chemin de la dot d'Ambanja.

a-La dot

En bref, on a bien su remarquer pendant nos enquêtes que les fiançailles ne se célèbre pas au jour du lendemain. Il faut retenir que les jeunes filles sont encore nubiles. Donc, il faut les entretenir jusqu'à 16 ans au minimum. Arrivant à ce dernier, il peut enfin contracter le mariage. Pendant ce temps, ce sont les parents qui sont responsables de leurs fautes. Dans ce sens, les parents ne se songent de donner les meilleurs conseilles et éducation(à ses filles). Cette phasedemande beaucoup d'effort.

Dans l'ethnie Sambirano, la dote est la preuve du mariage. Elle est la première formalité coutumière du mariage, une dot symbolique offert aux parents de la mariée. Il marque le respect des parents et scelle le lien matrimonial. « Paraître en public en couple marié, sans s'être acquitté de la dot est une infamie aux yeux de la société Sambirano » (130(*)).

De ce faite, le problème survient dans le sens où c'est la famille de la fille qui détient le monopole des enchères. Ils soulignent à ce propos que leur fille va s'intégrer dans un autre groupe. Dans ce cas, il doit dédommager le groupe de la perte d'un de ses membres car il va déstabiliser leur famille d'où « « la femme devient épouse lorsque la dot est versée partiellement ou intégralement. Elle est la condition de légitimation de toute union. Le lignage du jeune homme doit s'acquitter de cette obligation coutumière (131(*)) puisque la jeune fille est considérée comme une source de richesses humaines par sa fécondité et par son travail. La dot s'impose comme une obligation sociale et morale qui consacre le mariage » (132(*)).On se place dans cette logique en affirmant que cette richesse est aussi un moyen de reconnaissance après toutes ces années d'entretiens (compensation matrimonial).Dans ce cas, les parents du garçon proposent le nombre de zébu. Ce dernier est le Mahary. Ce mot est familier au mariage de Foumbouni. Pour être plus explicite, le nombre de zébu dépend de la famille. Il est accompagné d'une somme d'argent ou pièce de monnaie.

Souvent, « certains parents réclament 5 à 6 boeufs » (133(*)). Précisément, ce dernier a été offert par les parents de la jeune fille comme étant la dote.Cela peut constituer un abus de leur part. Dans la même lancée, on conclut que c'est un troc qui se fait. En un seul mot, c'est comme « un contrat de vente dont la femme est l'objet » (134(*)).Il faut noter que la dote à un autre sens dans lequel ou officialise leur union devant leurs enfants. De ce faite on le justifie par cet adage « le but principal de la dote est la légitimation des enfants nés du mariage » (135(*)) ainsi la création de la progéniture.

De nos jours le mahary n'est qu'un symbole car il est remplacé par l'argent. A la différence de la dote Comorien qu'elle est accompagnée toujours avec de l'or.Une fois se mettre d'accord sur la dote, le « Nahatody Taoana » (136(*)) est établi entre les deux familles. Les sakalava de Bemazava comme la coutume de Foumbouni admettent beaucoup l'importancede la virginité de la fille. C'est par ce dernier qu'on pouvait céder la dote aux parents de la jeune fille. Cela est altéré par le phénomène de l'acculturation.

De telles circonstances, est ce que les parents sont les seuls à recevoir des cadeaux ?

* (129) Communication obtenue de la part de MARISOA.

* (130) www.persee.fr

* (131) Art 2 al2, chapitre I,Ordonnance n° 62-089 du 1er octobre 1962 relative au mariage,J.O. n° 250 du 19.10.62, p. 2366 ;

* (132) Saidoune BEN ALI, Le Mal mémoire, Paris, 2004, P .15

* (133) J. C. HEBERT, Moeurs et coutumes des Sandrangoatsy, 1957, Paris, P. 25.

* (134) Mamialisoa RAZANAMARO, cour d'Anthropologie juridique, année universitaire 2010-2011, il explique ce terme comme étant un échange, ce dernier peut être pécuniaire ou naturelle. En un seul mot, on échange la fille contre quelque chose ;

* (135) Francis MARSON, cour d'Histoire des institutions malgaches, 1ème année universitaire, 2008-2009 ;

* (136) NahatodyTaona est un terme relatif au contrat du mariage traditionnel Sambirano correspondant au mois de juillet ou aout d'une année à la prochaine.

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