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La république démocratique du Congo et l'application des conventions internationales pour la protection des réfugiés.

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par Musoda MUNGANGA
Université Officielle de Bukavu - Licence 2013
  

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I.2.2 La République Démocratique du Congo

Dès janvier 1959, suite à la création des partis politiques et à la préparation de la Table Ronde à Bruxelles qui devait conduire le pays à l'indépendance, la République Démocratique du Congo connaît une certaine agitation politique. De 1960 à 1963, le pays connaît une période d'instabilité politique dont les faits majeurs ont été la sécession du Katanga (11 juillet 1960-1963), la sécession du Sud-Kasaï (8 août 1961) et la rébellion de Pierre MULELE dans le Kwilu (décembre 1963).

En avril 1964, en préparation depuis plusieurs mois à Bujumbura, la révolte des mulelistes "Mayi Mayi" éclate à l'Est de la république. Au cours de celle-ci, de nombreux Congolais se réfugient dans les pays limitrophes, essentiellement au Burundi et au Rwanda, afin d'échapper aux sévices que leur font subir les rebelles. Les rebelles mulelistes occupent tout l'Est du pays, à l'exception de Bukavu et de ses environs. L'alliance des insurgés rend difficile la vie des réfugiés Tutsis rwandais et de la population tutsie du Kivu, car elle est soupçonnée d'être de connivence avec les ennemis de l'Etat congolais.

Cette opposition au Kivu influa les données tribales et politiques de province. Depuis toujours les régions d'Uvira et de Fizi (base et premier succès militaire des rebelles) sont considérées comme difficiles car l'influence arabe y a depuis longtemps favorisé la prise de conscience d'une culture swahili ouverte vers l'extérieur. Ces régions sont des zones d'échanges avec l'Africain de l'Est. L'ordre n'y a pas toujours régné même pendant la colonisation. Depuis l'indépendance, les querelles ethniques s'y sont multipliées. Pendant la période de l'insurrection, les Bafulero, les

64 A. NYANDWE, La communauté économique des pays des Grands Lacs : Gestion de migration et perspectives de paix entre pays membres, UOB-FSSPA, L2 RI, 2012-2013, p.41, inédit

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Bavira et les Bembe poussent à l'exil, toutes les tribus dont les chefs coutumiers n'adhèrent pas à leur combat, vers le Maniema.

A partir de novembre 1964, l'Armée Nationale Congolaise, avec l'aide de mercenaires étrangers se lance dans une offensive contre les mulelistes. Outre, les mercenaires, dans le Kivu, l'ANC a pu compter sur le concours des Banyamulenge dans la reconquête de la province, ce qui leur a permis le retour des réfugiés congolais. Par ailleurs, la baisse du nombre de réfugiés de plus de 25 000 unités s'explique aussi par la stabilisation politique qui a suivi le coup d'Etat du général MOBUTU, en novembre 1965.

En 1967, les mercenaires qui ont aidé le Congo en 1964-1965, à retrouver son intégrité territoriale, se rebellent pour percevoir leur solde impayée par le gouvernement. Leur soulèvement a aussi pour but la chute de MOBUTU et le retour sur la scène politique de l'ancien Premier ministre Moïse TSHOMBE. Cette insurrection doit être suivie par d'autres, dirigées par le mercenaire français Bob Denard. La mutinerie la plus sérieuse est dirigée par le colonel belge Jean SCHRAMME, qui est parvenu à pacifier tout le Kivu, avec son bataillon, après la défaite des Mulele Maï 65 . SCHRAMME est nommé officiellement gouverneur militaire de cette province.

Au cours de ces années, on constate deux vagues importantes de réfugiés : la première est liée à la guerre civile de 1964 et la seconde à l'insurrection des mercenaires étrangers dans le Kivu. Suite à ces deux événements, le nombre des réfugiés diminue pour se stabiliser à 40 000 réfugiés congolais présents, principalement, au Burundi et en Ouganda66.

Enfin, notons que le Congo et le Rwanda ne sont pas les seuls pays "producteurs" de réfugiés dans la région. Le nombre de réfugiés venant du Soudan et présents sur le territoire congolais et ougandais s'élève à 13 000, en 1963. Ce chiffre monte jusqu'à 140 000 en 1969 et c'est à cause du marasme économique et aux militants communistes qui secouaient le Soudan. Des réfugiés angolais sont aussi dénombrés sur le territoire

65 B. KABAMBA, Op. Cit., p.201 66Idem, p.202

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congolais. De 170 000 en 1962, ils atteignent le chiffre de 400 000 en 1969, conséquence de la guerre d'indépendance menée par les différents mouvements de libération67.

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