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Efficacité et efficience du contentieux fiscal en R.D. Congo.

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par Yannick NLUNGU KWETA
National school of financial. - Certificat  2015
  

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§3 : De la capacité des juges a traiter des affaires fiscales

Le droit fiscal étant un droit particulier, mérite d'être traité par des personnes formées pour ce faire dans tous les détails afin de pouvoir prétendre à une connaissance jusqu'au niveau d'en porter un jugement.

1. De la particularité du droit fiscal

Le droit fiscal est un droit particulier, car il déroge en plusieurs termes du droit civil. Par dérogation, il faut entendre disposition particulière et donc différente de celle du droit civil. C'est ainsi qu'en droit commun par exemple, « la charge de la preuve revient à l'accusateur » mais en droit fiscal, en matière de taxation d'office « la charge de la preuve revient à l'accusé, le contribuable ». On peut aussi ajouter l'exemple de la procédure des poursuites en recouvrement en matière fiscale qui est différente de la procédure civile en la même matière. Les juges siégeant en matière fiscale doivent éviter le glissement vers la procédure civile sauf si le droit fiscal est muet sur le point considéré.

2. De la connaissance du droit fiscal

La connaissance du droit fiscal par les juges n'est pas une évidence, malgré le terme générique de droit, car ce droit dit fiscal déroge du droit commun (droit civil), ce dernier étant la procédure naturelle des juges. La connaissance et la maitrise du droit fiscal exige une formation particulière dans le chef de ceux qui doivent ou qui la pratique du fait de leurs compétences et attributions.

Pour répondre à cette question, un formulaire a été dressé pour nous permettre d'avoir les informations sur l'éventualité où les juges auraient, de quelques manières que ce soient, bénéficiés d'une formation en matière de législation et procédures fiscale, pour la période d'avant 2013.

Le questionnaire proposé aux juges nous renseigne que ceux -ci ont, à plus de 85 %, bénéficié d'une formation en droit fiscale et que cela était une condition primordiale pour se voir confié un dossier traitant de la fiscalité, c'est-à-dire du contentieux fiscal. Cependant nous observons que lorsqu'il y a conflit entre le droit fiscal et le droit commun, les juges appliquent unilatéralement les dispositions du droit commun au grand détriment du droit fiscal. Le cas le plus frappant est celui de la disposition qui a fixé le taux minimum de l'IBP pour l'exercice 2014/revenus 2013 à 1/100 du chiffre d'affaire en annulation de la précédente qui fixait à 1/1000 de la même base. Au niveau du contentieux juridictionnel, les juges opposent au droit fiscal, la disposition du droit commun qui traite de la non rétroactivité des lois.

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