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Les enjeux de la sur liquidité bancaire au Cameroun.

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par Pierre Claude MBAMA
Université de Yaoudé II-Soa - Master comptabilité et finance 2012
  

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2.2.2. La différence entre exclusion bancaire et faible bancarisation.

La bancarisation se définit comme la proportion de la population titulaire d'un compte en banque. Elle est mesurée par un indice appelé taux de bancarisation. Cet indice traduit le niveau de pénétration des services bancaires et financiers dans le pays ou la région concernée. La définition intrinsèque de la bancarisation fait référence à la proportion de la population ayant un compte de dépôt (bancaire ou non). Mais tous les comptes, même en banque, ne donnent pas droit à l'utilisation des moyens scripturaux de paiement. Le compte livret de la Poste et le compte d'épargne permettent juste de faire des mouvements de dépôt et de retrait directement au guichet des institutions concernées. Il n'est pas possible de délivrer sur ces types de comptes des chéquiers, des cartes bancaires etc. Et pourtant leurs titulaires seront considérés comme bancarisés bien qu'ils ne puissent utiliser des instruments scripturaux.

MASTER II RECHERCHE EN COMPTABILITE ET FINANCE 2012-2013 Page 75

LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.

Il existe donc une différence entre la promotion de la bancarisation et la promotion de l'utilisation des moyens scripturaux de paiement. La première est une condition nécessaire mais pas suffisante pour la seconde.

A l'opposé de l'exclusion bancaire, la faible bancarisation traduit le faible niveau d'accès aux services bancaires au même titre que l'accès à l'eau courante, à la santé, à l'éducation etc. Peachey et Roe (2004) font remarquer à cet effet que le taux de bancarisation dans les pays du Sud et le taux d'exclusion bancaire et financière dans les pays du Nord sont similaires. Ils tournent au tour de 10%. Environ 10% des populations des pays riches sont exclues alors que dans les pays pauvres, seules 10% y ont accès.

Mais cette catégorisation systématique du problème de l'exclusion bancaire dans les pays du Nord et de la faible bancarisation dans les pays du Sud souffre de quelques imprécisions qu'il convient d'indiquer ici. En effet, d'après les propos du directeur financier d'un réseau mutualiste repris par Gloukoviezoff (2004b), un exclu bancaire « ce n'est pas forcément quelqu'un qui est hors de la banque, c'est également quelqu'un qui est dans la banque mais n'y comprend rien ». Il est évident que dans les pays sous-développés, parmi la frange de la population bancarisée, il y a des personnes qui bien que disposant d'un compte en banque ne comprennent rien aux services proposés; se contentant de gérer leur compte comme une caisse où ils déposent et retirent de la monnaie fiduciaire, ou même sont bloquées par la banque pour utiliser tous les services proposés.

Ce qui nous permet de dire que toutes les personnes non bancarisées sont incluses dans le pourcentage de celles qui sont exclues bancaires, auquel on ajoute ceux qui sont bancarisées mais qui ne comprennent rien des services offerts ou qui n'ont pas accès à ces services bancaires.

Dans ce chapitre qui prend fin, il a été question pour de développer la théorie sur la relation pouvant exister entre la surliquidité bancaire et l'exclusion bancaire des particuliers. Alors nous avions vu en premier temps les différentes modalités qu'un particulier devait remplir pour ouvrir un compte en banque. En suite, nous avions présenté la surliquidité bancaire comme la cause de l'exclusion bancaire des particuliers par les banques et présenter les différentes conséquences négatives, que cela pouvait causer aux particuliers dans la société et pour l'économie toute entière. Après, nous avions présenté quelques limites sur la relation pouvant

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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.

exister entre la surliquidité bancaire et l'exclusion bancaire des particuliers par les banques. Nous avions par exemple vu que les particuliers pouvaient s'auto-exclure pour différentes raisons.

Ce qui nous préoccupe actuellement, c'est de savoir pour ce qui en est du Cameroun, où nous remarquons que très peu de particuliers sont clients des banques et ceux qui sont clients de ces banques, très peu utilisent tous les services offerts par ces banques. La surliquidité bancaire est-elle la cause de ce phénomène ? Etant donné que l'économie du Cameroun est financée en majorité par le système bancaire. Exclure des particuliers devient alors négatif pour cette économie car cela réduit les liquidités dont cette économie a besoin. D'où donc il est nécessaire pour nous de savoir si effectivement la surliquidité est à l'origine de ce phénomène au Cameroun dans le chapitre suivant.

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