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Financement de l'economie et transformation structurelle dans la zone franc africaine


par Michael Beranger DOKA DAFIRE
Université Yaoundé 2 - Master 2 2018
  

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. La part du credit bancaire octroye au secteur prive dans le PIB. 2

Tableau 2: Recapitulatif de quelques études empiriques 48

Tableau 3. Statistiques descriptives des variables du modele. 62

Tableau.4. Matrice des correlations lineaires des variables. 63

Tableau 5. Resultat du tests de Levin et Lin. 64

Tableau 6. Resultat du tests Im-Pesaran-Shin. 65

Tableau 7. Estimation de la première équation avec ARDL (1, 2, 2, 2, 2, 2, 2) 66

Tableau 8. Estimation de la deuxième équation avec ARDL (2, 2, 2, 2, 2, 2, 2) 68

Tableau 9 : Resultat de test de co-integration (Bounds-test) 70

RESUME

L'objectif de ce travail est d'étudier l'effet du financement de l'économie sur la transformation structurelle en zone Franc Africaine sur la période de allant de 1995 à 2017.Pour atteindre notre objectif, nous avons utilisé la méthode Autorégressive à retards échelonnés (ARDL) en panel, estimé par le« Pooled Mean Group (PMG) » à partir des données de la Banque Mondiale et de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement). Nos résultats montrent à court terme que les crédits bancaires alloués au secteur privéont un effet négatif sur la valeur ajoutée du secteur manufacturier.Les résultats suggèrent également que le secteur financier des pays africains de la zone Franc esttoujours peu profond pour impulser un développement industriel et la diversification des exportations, malgré les importantesréformes dont il a fait objet. Aussi, l'insensibilité du secteur manufacturier surl'agrégat monétaire (M2) révèle que la sphère financière n'a pas encore atteint la taillemaximale par rapport à la sphère réelle pour favoriser la transformation structurelle dans la Zone Franc Africaine. Ainsi, pour permettre au secteur financier de jouer pleinement son rôle dans le processus de transformation structurelle, il est nécessaire de mettre plus l'accent surl'accessibilité des entreprises aux crédits à long terme. Ensuite, développer les marchésfinanciers dans la zone pour donner aux entreprises d'autres alternatives definancement de leurs activités.

Mots clés : Financement de l'économie, Transformation structurelle,Zone Franc Africaine,

ARDL, PMG.

ABSTRACT

The objective of this work is to study the effect of economic financing on structural transformation in the African Franc zone over the period from 1995 to 2017, and to achieve our objective, we used the ARDL panel method, estimated by the Pooled Mean Group (PMG) based on data from the World Bank and UNCTAD (United Nations Conference on Trade and Development). Our results show in the short term that bank loans to the private sector have a negative effect on the value added of the manufacturing sector. The results also suggest that the financial sector in African Franc zone countries is still shallow to drive industrial development and export diversification, despite major reforms. Also, the insensitivity of the manufacturing sector to the monetary aggregate (M2) reveals that the financial sphere has not yet reached the maximum size relative to the real sphere to promote structural transformation in the African Franc Zone. Thus, to enable the financial sector to play its full role in the process of structural transformation, there is a need to place greater emphasis on the accessibility of long-term credit to companies. Secondly, to develop financial markets in the area to give companies other alternatives for financing their activities.

Keywords: Economic financing, Structural transformation, African Franc Zone, ARDL, PMG.

INTRODUCTION GENERALE

1. Contexte

Le secteur financier est un facteur clé de performance économique (Rajan & Zingages, 1988 ; Levine, 2005). Son développement participe à une meilleure allocation des ressources financières qui se traduit par une canalisation de l'épargne vers les projets d'investissements productifs sans risque substantiel d'information asymétrique inhérent aux relations entre investisseurs (Ndikumana, 2003). On constacte dans le monde et en Afrique que le taux d'autofinancement (épargne brute de l'entreprise / FBCF) des dépenses d'investissement et la mobilisation des sources de financement sont faibleet les pays de la zone Franc Africaine sont toujours peu performantsils ne se transforment pas, et le financement de l'économie peut permet à ces pays de se transformer structurellement.

Selon Kuznets (1966) la transformation structurelle se définit comme la réaffectation de l'activité économique dans trois grands secteurs (agriculture, fabrication et services) qui accompagne le processus de croissance économique moderne. Selon McMillan et Rodrick (2011) « Les pays qui parviennent à sortir de la pauvreté et à s'enrichir, sont ceux qui sont capable de se diversifier pour ne plus dépendre de l'agriculture et autre produit traditionnels. A mesure que la main d'oeuvre et d'autre ressources quittent l'agriculture au profit d'activités économiques moderne, la productivité globale s'accroît et les revenus augmentent » c'est-à-dire que la transformation structurelle est comme un phénomène graduel qui se traduit par une réallocation des activités des facteurs de production notamment la mains d'oeuvre, de secteurs à faible productivité comme l'agriculture, la chasse et l'élevage ,vers des secteurs plus moderne de l'économie comme l'industrie et les service à forte valeur ajoutée. La transformation structurelle implique aussi une modification de l'utilisation des facteurs de production, la main-d'oeuvre passant de secteurs à faible productivité (agriculture) à des secteurs de productivité élevée (industrie, agro-industrie).

D'après le rapport de Perspective Economique Africaine (PEA 2015), certains pays ont connu des changements structurels de leurs économie à partir de l'année 2000.Malgré plusieurs réussites, le passage de la théorie à la pratique est lent et limité, un certain nombre de pays n'ayant pas été en mesure de maintenir la croissance et d'assurer un développement inclusif axé sur l'être humain. La raison en est le manque de diversification économique, notamment dans les pays qui, tributaire de l'exploitation des ressources naturelles sont vulnérable aux chocs extérieurs, notamment la volatilité des prix mondiaux des produits de base. Le financement de l'économie est l'un des facteurs qui peut canaliser la transformation structurelle dans la zone franc Africaine.

Selon les études du Fond Mondiale International (FMI), le financement de l'économie c'est la mise à la disponibilité des agents économiques les ressources nécessaire et utiles à leurs activités. La notion de financement de l'économie dans cette théorie est synonyme de l'abandon de la politique de répression financière, jugée nuisible pour la croissance et de l'adoption d'une politique de libéralisation financière. Ils montrent la nécessité de supprimer les restrictions sur les taux d'intérêt; ce qui permet d'encourager l'épargne et d'augmenter le volume des ressources financières disponibles pour les investissements productifs notamment dans le secteur industriel. Cette théorie a longtemps inspiré les recommandations de politiques économiques faites par les institutions internationales aux pays en développement (Eggoh 2011).

L'approche macro-économique distingue un financement par création monétaire d'un financement par une épargne préalable. En effet, lorsque les capacités de financement sont insuffisantes par rapport aux besoins de financement, les banques peuvent créer momentanément, en accordant des crédits, une monnaie additionnelle qui va servir à financer les investissements au-delà de l'épargne réalisée. Elles parient alors sur le fait que ces financements « monétaires » (réalisés par création monétaire) engendreront un supplément de production et de revenu qui permettra de réaliser au final une épargne correspondante à cette avance (approche keynésienne).

La question du financement des activités oppose encore les économistes:
pour les uns le financement est assuré à partir de l'épargne, pour les autres c'est la création monétaire qui doit fournir les moyens nécessaires à l'investissement et à la croissance Certains pays connaissent un besoin de financement vis-à-vis de l'étranger. D'autres pays ont une balance des paiements excédentaire et dégagent alors une capacité de financement extérieure. A l'échelle de l'économie mondiale, les capacités et besoins de paiement de tous les pays doivent s'équilibrer.

La dimension de l'industrialisation est aussi considérée dans la littérature pour évaluer la performance du système financier. Par exemple, Neusser et Kugler (1998), en utilisant un modèle de croissance néo-Schumpetérien et un échantillon des pays de l'OCDE, montrent qu'il existe, à long terme, une relation entre le financement de l'économie et la croissance de la valeur ajoutée du secteur manufacturier. Aussi, le test de causalité de Granger indique une relation bidirectionnelle entre le financement de l'économie et la transformation structurelle.

Le retournement de la conjoncture internationale à la fin des années 1970 et au début des années 1980 a eu un impact négatif considérable sur la plupart des économies du monde.
Les pays africains, en particulier ceux de la zone Franc Africaine n'avaient pas échappé à cette réalité. La Zone franc constituée de zones géographique ou sont utilisées des monnaies qui étaient liée au Franc Français, regroupe 15 pays d'Afrique sub-saharienne, dont huit pays de l'UEMOA, les six pays de la CEMAC, les Comores et la France. Mais nous allons excepter les Comores et la France dans notre champ d'étude, nous allons nous limité sur les pays qui sont membres de la CEMAC et ceux de l'UEMOA. Bâtie sur les liens historiques étroits qui unissent la France aux pays africains, la Zone franc Africaine est issue de la volonté commune de ces pays de maintenir un cadre institutionnel qui a contribué à la stabilité du cadre macroéconomique. La coopération monétaire entre la France et les pays africains de la Zone franc est régie par quatre principes fondamentaux : garantie de convertibilité illimitée apportée par le Trésor français, fixité des parités, libre transférabilité et centralisation des réserves de change. En contrepartie de la garantie du Trésor français, les trois banques centrales sont tenues de déposer une partie de leurs réserves de change sur un compte dit « d'opérations », ouvert dans les livres du Trésor.

Dans la sphère réelle et monétaire, les équilibres ont été rompus, nécessitant la
mise en place de vastes réformes sous l'égide des institutions internationales (FMI et BM). Les faits stylisés laissent apparaître que la zone Franc Africaine est toujours à la marge
du processus de transformation structurelle par rapport à certains pays d'Afrique subsaharienne et d'Asie en développement malgré les politiques d'incitations notamment dans le secteur financier et monétaire. Certains pays africains de la zone Franc ont même connu des
phases de désindustrialisation nécessitant ainsi de s'interroger sur le rôle du financement de l'économie, à travers les crédits alloués au secteur privé, dans ce processus.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery