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Financement de l'economie et transformation structurelle dans la zone franc africaine


par Michael Beranger DOKA DAFIRE
Université Yaoundé 2 - Master 2 2018
  

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2.2.1.Activité

La croissance en Zone CEMAC a été soutenue principalement par le secteur non pétrolier, qui a contribué à hauteur de 3,5 % à la croissance du PIB de la Zone, en revanche, la contribution du secteur pétrolier a été négative, du fait de la diminution de la production pétrolière. Cette dernière a reculée de 3,9 % en 1an, passant de 56,8 Millions de tonnes en 2005 à 54,6 Millions de tonnes en 2006 ; Cette diminution est due à la baisse de la production du Gabon passant de 13 Millions à 11 Millions de Tonnes en 1 an. La production vivrière a augmenté de 3% grâce à l'accroissement des superficies cultivées et à des conditions climatiques favorables. S'agissant de l'industrie du bois, l'augmentation de la production d'agrumes a été de 12,2%, l'apport des industries minières a été positif, traduisant la relance de la production de Diamants bruts et du Manganèse.Le taux d'investissement a progressé en 2006, passant ainsi de 26,5% en 2005 à 28,7% en 2006, grâce à la relance des programmes d'investissements publics dans les domaines des infrastructures collectives et au dynamisme des investissements dans le secteur pétroliers.

Graphique 4 : Evolution delapart de crédit bancaire au secteur privé dans lePIB dans la CEMAC

Source : L'auteur à partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)

Le crédit bancaire au secteur privé est toujours peu profond et n'a jamais dépassé 25 % du PIB en moyenne sur la période 1995-2016, alors que dans les pays émergents comme la Chine, la Corée, le Singapour et la Thaïlande, il s'est situé respectivement à 156,7 %, 143,3 %, 147,3 % et 132,9 % en 2016 (Banque mondiale 2017). Il convient de préciser que ces portions observées dans les pays de lazone Franc sont du même ordre que celles notées dans la plupart des pays d'AfriqueSubsaharienne avec par exemple 15,65 %. Cependant, elles sont plus importantes en Afrique du Nord et en Afrique duSud où la moyenne se situe respectivement à 60 % et à 65 % du PIB. Cette tendance globale cache une certaine disparité dans la distribution du créditbancaire au secteur privé entre les pays de la zone Franc. En effet, le crédit bancaire ausecteur privé a été plus dynamique dans la zone UEMOA.

2.1.6. L'inflation

Après le regain des tensions inflationnistes observé en 2005, l'année 2006 s'est caractérisée parune nouvelle hausse du taux d'inflation, en moyenne annuelle, l'indice des prix à la consommation des ménages a progressé de 5,3% après les 2,9% en 2005. Cette accentuation des tensions inflationnistes est observée dans l'ensemble des pays de la Zone CEMAC. Cette évolution résulte principalement de la diffusion aux marchés domestique de la hausse des cours internationaux du pétrole brut, du fait de la levée progressive par les États des mécanismes de blocage des prix à la pompe.

Graphique 5 : Evolution de l'inflation dans la zone CEMAC

Source : L'auteur à partir des données de la Banque Mondiale (WDI 2019)

Les faits stylisés laissent apparaître que la zone Franc est toujours à la marge
du processus d'industrialisation par rapport à certains pays d'Afrique subsaharienne et
d'Asie en développement malgré les politiques d'incitations notamment dans le secteur
financier et monétaire. Certains pays africains de la zone Franc ont même connu des
phases de désindustrialisation nécessitant ainsi de s'interroger sur le rôle du secteur
financier, à travers les crédits alloués au secteur privé, dans ce processus.

Evolution des quelques indicateurs de transformation structurelle en Zone Franc Africaine.

Au lendemain des indépendances, la plupart des pays africains ont entamés un processus de diversification de leurs structures économiques, à travers des politiques industrielles de substitution aux importations, afin de réduire progressivement leur dépendance à l'égard des produits de base. Ces expériences d'industrialisation ont néanmoins abouti à des échecs, du fait en particulier de la crise de la dette qu'on subit les pays en développement au cours des années 1980. Le creusement des déficits commerciaux, lié à la progression des importations, et l'augmentation des déficits publics, résultant de l'interventionnisme des Etats ont conduit à une réorientation des stratégies de développement et à la privatisation du tissu industriel à partir des années 1990.

En dépit de ces échecs, l'exigence d'une réorientation des politiques de développement des pays africains demeure, afin de promouvoir une plus grande diversification du tissu productif. La diversification joue en effet un rôle essentiel dans la maitrise des aléas de la conjoncture et réduit l'impact des fluctuations des cours des matières premières sur les économies. Elle doit aussi permettre une amélioration de la compétitivité internationale.

Graphique 6. Evolution de nombre des produits exportés en zone CEMAC

Source : L'auteur à partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)

Graphique 7. Evolution de nombre des produits exportés dans la zone UEMOA

Source : L'auteur à partir des données de la Banque Mondiale (WDI 2019)

Graphique 8. Evolution de nombre des produits exportés au monde

Source : L'auteur à partir des données de la Banque Mondial(WDI2019)

Les trois graphiques ci-haut nous présentent l'évolution des nombres de produits exportés dans la zone CEMAC, dans la zone UEMOA ainsi que dans le monde. De ce fait, nous constatons que le nombre desproduits exportés dans la zone Franc Africaine n'a jamais dépassé 200 en % annuel. Nousobservonsune évolution dans l'Asie, Amérique latine, en ASS et dans les pays de l'OCED.

Les économies des pays de la CEMAC apparaissent fortement concentrées autour des secteurs pétroliers, minier et agricole. Si l'embellie observée au cours des années récentes sur les marchés mondiaux des matières premières a permis un sensible redressement des performances macroéconomique de la CEMAC, ces économies ne demeurent pas moins vulnérables à un risque de retournement de la conjoncture internationale. Cette vulnérabilité doit conduire à repenser les stratégies de développement à moyen et long terme dans l'optique de rendre durable les performances Macroéconomique récentes.La présente étude donne un bref aperçu de l'opportunité d'une diversification des bases productives, en mettant en relief les enjeux et les déterminants de celle-ci.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard