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L'ONG AIDE et la question de la pérennisation des projets hydrauliques dans le district d'Abidjan


par Gnenefoli Mamadou OUATTARA
Chaire UNESCO - Master gestion de projets 2019
  

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4- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Les objectifs se déclinent en objectif général et en objectifs spécifiques.

4.1.OBJECTIF GENERAL

Cette étude vise à analyser les facteurs de la pérennisation des acquis ou non des projets hydrauliques de l'ONG AIDE dans le District d'Abidjan.

4.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

De façon spécifique, il s'agit de :

v Etudier le dispositif institutionnel mis en place par l'ONG AIDE pour la réalisation des projets.

v Etudier les perceptions que se font les bénéficiaires des projets hydrauliques réalisés par l'ONG AIDE.

5- HYPOTHESE PRINCIPALE

Le mode de fonctionnement de l'ONG AIDE et l'attitude des communautés bénéficiaires vis-à-vis des réalisations de l'ONG sont des facteurs entravant la pérennisation des acquis.

6- HYPOTHESES SECONDAIRES

v La stratégie d'intervention de l'ONG ne favorise pas la durabilité de ses réalisations

v Les bénéficiaires ne sont pas conditionnés à soutenir les projets de l'ONG AIDE

7- REVUE DE LA LITTÉRATURE

Dans le cadre de la réalisation de la présente étude, nous avons sélectionné des documents et les avons organisés pour en retirer un bénéfice maximum. Ala suite des lectures réalisées, nous avons défini trois thématiques dans lesquelles ont été répartis les documents consultés.Les différentes thématiques renferment les écrits qui traitent du mode d'engagement des ONG et leurs contraintes, ensuite des déterminants socioculturels qui peuvent entraver la bonne continuité des apports des ONG de bienfaisance et enfin la question de la gouvernance socio-économique. Pour la réalisation de cette revue de la littérature nous avons pu consulter des ouvrages, des thèses, des articles scientifiques, des rapports de séminaires et colloques, et avons eu recours à des sites internet pour la documentation en ligne. Cette revue de littérature nous a permis de prendre connaissance des travaux antérieurs sur notre problématique.

6.1. MODES D'ENGAGEMENT ET CONTRAINTES

Depuis la fin de la colonisation, les nouveaux États indépendants étaient appelés à répondre aux besoins de leurs sujets. Cette idée est partagée durant près de deux décennies avant que, dans les années 1980, le rôle de l'État ne soit réévalué en faveur du « secteur privé » censé répondre aux attentes des consommateurs, Carbone(2003). À la chute du mur de Berlin, la société civile intègre le nouvel agenda politique du développement et le modifie. La notion de société civile semble trouver alors une incarnation dans la prolifération associative des années 1990 à l'échelle planétaire plus particulièrement sous la forme d'un sigle en voie d'universalisation, Salamon et al. (1999). Ce « boom » associatif s'inscrit dans le contexte particulier d'une critique radicale du rôle de l'État comme acteur du développement économique (bien visible à travers la multiplication des plans d'ajustement structurel ou encore la promotion de la bonne gouvernance).

En Côte d'Ivoire, c'est à la faveur de la crise économique de 1980 que les Organisations de la Société Civile (OSC) ont commencé leur apparition. Au fur et à mesure que l'Etat se montre peu présent du fait des difficultés économiques, les bonnes volontés se rendent compte qu'elles peuvent apporter leur concours et s'engagent à se mettre en association. Pour Dozon et Guillaume, (1994) sans l'engagement de la société civile il est difficile d'être un citoyen. Par exemple, l'engagement des syndicats en Afrique a permis d'accélérer le processus de décolonisation et la promotion socio-économique des travailleurs. En effet, comme le souligne Touré (1984) : « A travers les organisations professionnelles et syndicales le monde du travail a joué un rôle de premier plan dans la conquête de la souveraineté nationale et internationale des pays d'Afrique noire ». Et aujourd'hui, les travailleurs et leurs organisations syndicales peuvent se targuer d'avoir participé à l'édification de la nation ivoirienne, d'abord en réalisant l'unité d'une partie de la population active, puis en contribuant effectivement au développement économique et social de la Côte d'Ivoire.

La société civile joue un rôle considérable dans l'émergence d'une nouvelle manière de faire de la politique dont l'humanité a un besoin urgent pour faire face au bien-être des populations. Selon Sylla (op.cit.), la plupart des ONG sont nées à partir de 1990 en Côte d'Ivoire, c'est-à-dire avec le processus de démocratisation. Cette ouverture du marché politique est favorable à l'éclosion des OSC. Certaines d'entre elles, opèrent sur toute l'étendue du territoire national. Ce sont les organisations religieuses, les organisations de développement communautaire, de défense des droits de l'Homme et les associations des consommateurs. D'autres mènent leurs activités dans les entreprises uniquement : ce sont les syndicats, d'entreprise. Les associations des étudiants oeuvrent dans les établissements scolaires et universitaires. Toutefois, l'engagement des ONG a été plus accentué à la faveur de la crise militaro-politique de septembre 2002. Cette crise qu'a connue le pays a donné lieu à une mobilisation sociale et les OSC ont été impliquées pour suppléer l'absence de l'Etat dans certaines régions du pays et assister les populations vulnérables, notamment du point de vue médical, psychologique et de la défense de leurs droits. Les moyens d'action des OSC sont nombreux. Toutes les organisations utilisent la sensibilisation, la formation, l'information et l'éducation. En plus de ces moyens, certaines organisations se distinguent par la négociation, le plaidoyer, le lobbying, le boycott et la grève. Ce sont les associations estudiantines, les syndicats d'entreprise et les associations des consommateurs.

L'environnement dans lequel évoluent les OSC constitue parfois des contraintes à leur émergence. Ces contraintes sont selon Revel et Roca (1998) d'ordre socio-politique. Sur le plan socio-politique, ces auteurs se réfèrent à la défaillance de l'Etat providence et posent l'hypothèse que plus étendu est l'Etat providence, plus restreint sera la place de la société civile dans le processus de gouvernance économique du pays. Ils indexent également le cadre juridique et politique en posant l'hypothèse que les systèmes de droits coutumiers sont plus favorables à l'émergence des ONG que le système de droit « positif ». A ce sujet, une étude menée en Côte d'Ivoire par Sylla (2002) affirme que le cadre institutionnel, en ne prenant pas en compte les spécificités de la société civile, constitue un frein à l'épanouissement de celle-ci. En effet, en Côte d'Ivoire, les ONG sont régies par la loi n° 60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations. Cette loi qui a été prise au lendemain des indépendances dans un contexte de monopartisme est la même que celle qui régit les associations du type parti politique, organisation religieuse, etc.; il s'agit de la loi régissant les associations à but non lucratif.

Sur le plan économique, Sylla (2005) et Kompaoré (1985) mettent l'accent sur le manque de matériel, de formation des membres et l'absence d'une véritable stratégie de financement au niveau de la société civile africaine, qui se contente selon Sylla(2005) de jouer les « enfants gâtés » pour attirer la sympathie des bailleurs de fonds. Cette situation freine la société civile dans l'exercice de son pouvoir de contrôle et accroit du coup le déficit de gouvernance économique. C'est l'une des raisons pour lesquelles les organisations de la société civile ivoirienne sont en particulier incapables d'influencer les débats internationaux qui intéressent leurs pays ou leurs membres, car elles n'ont pas les moyens de s'organiser avec leurs pairs nationaux et transnationaux de façon à arrêter des positions communes sur diverses questions.

Selon Adou (2008), la société civile en Côte d'Ivoire est minée par de nombreux problèmes qui l'empêchent de remplir sa fonction qui lui est dévolue. Ce sont entre autres, le conflit de rôle des OSC ; la perception religieuse des questions sociales et la mauvaise appréciation de la société ivoirienne par les OSC elles-mêmes. Alors qu'il est admis que la société civile doit être assez forte pour constituer un véritable lieu des contre-pouvoirs face à la société politique. Nous retenons que, seule une société civile forte est susceptible d'améliorer la gestion des finances publiques, de participer au renforcement de la performance du secteur public et d'accroître la responsabilité dans la fourniture des services.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo