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Productivité et performance financière de la coopérative d'épargne et de crédit pour l'entraide et l'appui au développement.

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par Etienne AMANI
Université de Goma - Licence en Sciences de Gestion 2010
  

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I.6. MICRO-FINANCE ET DEVELOPPEMENT

La micro-finance est un puissant outil de développement avec le potentiel d'atteindre les populations pauvres, d'élever leur niveau de vie, de créer la demande pour des nouveaux biens et services et de contribuer à la croissance de l'économie.

De ce fait, KACOU (2006)41(*) affirme qu'en dépit de ce consensus sur le rôle de la micro-finance, dans des nombreux pays en développement en Afrique plus particulièrement une partie importante de la population n'a pas accès aux services financiers de base et s'efforce dans la paupérisation. Cette exclusion financière des populations constitue un frein important du développement économique des pays dans la mesure où il est désormais unanimement reconnue que l'accès au crédit, à l'épargne, à l'emploi décent, à des moyens de paiement sécurisés, aux services d'assurance favorisent le développement économique, social et humain des populations. Le plus souvent pour évaluer l'impact de la part des crédits de la micro finance dans le crédit à l'économie, l'on utilise le ratio du crédit accordé par les institutions de micro-finance rapporté au crédit bancaire ; la conclusion de cette analyse est que la micro-finance est un facteur de développement économique.

La micro-finance joue donc un rôle d'instrument de réduction de la vulnérabilité des pauvres aux chocs économiques.

I.7. EFFET SOCIO-ECONOMIQUE DE LA MICRO-FINANCE

La micro-finance fournie des services diversifiés aux exclus du système financier formel : des micros crédits pour financier des fonds de roulement de court terme et des petits crédits d'investissement, mais aussi des services d'épargne et d'assurance42(*). Par l'activité économique qu'elle autorise dans les foyers, génère un effet revenu, elle améliore la consommation et l'épargne, au bénéfice des enfants en particulier et de leur éducation. Mais, elle modifie également la valeur du temps ; en accroissant l'emploi féminin, elle force les enfants à rester à la maison et diminue le taux de scolarisation. Sur ce simple exemple des enfants, on constate combien les conséquences de la micro-finance peuvent être contradictoire estime MORDUCH43(*).

Cependant, son caractère innovant comme son développement très rapide pousse l'économiste à s'interroger sur ses effets socio-économiques au moment où elle atteint une sorte de croissance. Evaluer les impacts de la micro finance est certes plus facile dans les discours que dans les faits.

La question qui se pose reste de savoir comment mesure-t-on les impacts de la micro finance dans un contexte socio-économique marqué par beaucoup d'autres facteurs pour atteindre sont objectif de lutte contre la pauvreté et l'exclusion financière.

La réponse à cette question implique l'identification des effets exclusivement produits par la micro finance sur les populations bénéficiaires. L'effet économique (ou effet revenu) est le premier qui vient à la pensée. Si la micro finance se limitait aux micros crédit, il aurait suffit de mesurer cet effet pour prouver l'impact de la micro finance.

De plus, il faudrait que l'activité financée soit parfaitement identifiée et que le crédit ne soit qu'un effet économique sur la vie de l'emprunteur. Alors qu'en réalité, la micro finance affecte la vie sociale et économique des membres à travers d'autres aspects, tel que l'éducation, la santé, les loisirs, etc.... Ces effets ne sauraient être ignorés dans les évaluations au risque d'avoir des résultats erronés. Trois générations sont identifiables dans l'estimation des effets de la micro-finance

I.7.1. Première génération

Il s'agit des premières études apparues vers le milieu des années 1990, alors que la pérennité des IMF était au coeur du débat.

Avec l'échec de nombreux programmes et l'évidence de la dépendance accrue de plus performants aux subventions, il s'agissait de comprendre les problèmes de fonctionnement des IMF à travers leur performance économique. Le financement était difficile à trouver, seuls les IMF les plus performantes bénéficiaient des subventions et de rares fonds privés destinés à cette fin.

L'effet revenu était le seul effet considéré. Le rendement économique prenait effectivement le pas sur les aspects sociaux du mouvement.

* 41 KACOU A., Discours à la conférence des nations unies sur l'inclusion financière en Afrique, 2006

* 42 Blondeau N., cité dans www.lamicrofinance.org du 15 mai 2010

* 43 MORDUCH J., Idem.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand