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Productivité et performance financière de la coopérative d'épargne et de crédit pour l'entraide et l'appui au développement.

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par Etienne AMANI
Université de Goma - Licence en Sciences de Gestion 2010
  

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I.7.2. Deuxième génération

A la fin des années 1990, les expériences des premières études montraient une évidence : d'une part les effets socio-économiques de la micro finance devraient être recherchés du côté des populations, d'autres part l'aspect social méritait plus de considération. La question d'impact social dirigeait ces études. SCHREINER44(*), donne un cadre d'analyse des effets de la micro finance basée sur cette philosophie et essentiellement orienté vers le client. Il y définit six aspects permettant de mesurer l'impact socio-économique d'un programme : le niveau de richesse des membres, les coûts (à la charge des clients), la taille de la clientèle, la durée de la mission et l'éventail des services offerts. Les aspects économiques et sociaux sont ainsi pris en compte dans cette analyse. Cependant, l'auteur montre que l'évaluation des effets socio-économiques des IMF dépend de l'approche choisie : ce choix impliquait un arbitrage entre performance sociale et performance économique.

- Si l'on estimait que la performance sociale primait sur l'efficacité économique, on adoptait l'approche dite de la pauvreté ;

- L'approche de soutenabilité accordait le plus d'importance à la performance économique des IMF, et avançaient l'idée qu'il vaut mieux aider les moins pauvres en masse pendant longtemps avec différents services (notamment l'épargne).

La différence entre les deux approches se situe également dans les sources de financement des activités des IMF.

Pour la première, la portée sociale d'une institution justifiait sa dépendance aux subventions dans toute la durée de son existence. Alors que pour les partisans de la soutenabilité financière, une institution performante doit être capable de dégager assez de profits pour couvrir ses coûts opérationnels.

I.7.3. Troisième génération

Cette période s'étend du début des années 2000 à nos jours. La pérennité des institutions (performance économique) n'est pas considérée comme incompatible avec les effets sociaux sur les clients. Aussi, les aspects sont considérés dans la mesure de la performance des IMF. Une juxtaposition des effets positifs et négatifs est visible dans des nombreuses études. C'est le cas Rahman sur la Banque Grameen dans les villages de Bangladesh : il montre comment la contrainte du remboursement des crédits peut augmenter la pression sociale sur les catégories les plus en marge. Celle des femmes en l'occurrence45(*).

L'effet revenu des micros crédits n'est qu'une partie minime de l'effet que la présence d'un programme de micro finance peut avoir sur la vie du villageois surtout dans les pays en développement.

Les commerces ou entreprises crées grâce aux micros crédits peuvent bien marcher pendant les premières années. Ce qui entretiendra la positivité des impacts dans les études, alors qu'avec le temps, les effets moins favorables peuvent être constatés tel que le surendettement des entrepreneurs pour entretenir leurs activités, augmentant par la même occasion leur vulnérabilité.

En général, les effets négatifs liés aux micros crédits en terme d'échec des activités financières, de surendettement des clients ou encore d'augmentation des pressions sociales, ne sont observables qu'au bout des quelques années. La micro-finance peut ainsi appauvrir d'avantage ses clients, rendre plus vulnérables ceux qui le sont déjà. Actuellement, avec les crises multiples qui ont secoué le monde durant ces deux dernières années, la micro finance a eu des effets négatifs sur les clients comme c'est le cas en RDC en particulier.

* 44 SCHREINER cite dans www.lamicrofinance.org, op-cit

* 45 Idem

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard