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La participation politique dans les bidonvilles. Les cas de Newton-aéroport et de New-bell Douala.

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par Raouto Crazzilli NANTCHA
Université de Douala - MASTER II- DEA Sociologie  2015
  

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5-1-2- Le défaut ou le manque de culture politique

Nous avons vu dans la partie précédente que c'est la culture politique qui permet de trouver des repères, de connaitre les rapports entre un gouverné et son gouvernement. Etant liée à l'aspect pratique de la socialisation politique, lorsqu'on est cultivé, on connait toutes les règles du jeu politique de son pays et ce relativement à tous les évènements de cette nature qui s'y déroule, mais comme le dit Daniel Gaxie :

«... la démocratie suppose que le citoyen possède une capacité à apprécier les enjeux et la symbolique du champ politique. Or cette capacité n'est pas donnée à tous dans les mêmesproportions. Il y a un inégal accès à la compréhension de la chose publique, qui dépend, en définitive, d'un habitus de classe... cette inégalité conduit à une division entre d'une part, les professionnels de la politique et, d'autre part, les spectateurs et les indifférents, doublement marqués par une faible maitrise des schèmes de classification et d'évaluation en rapport avec l'organisation publique et par une capacité réduite d'appréciation de la compétence politique »111(*) .

Dès lors, la faible implication pourrait trouver une compréhension dans l'inégal possession du capital culturel ; comme semble le mentionner ici, Kakabi de New-Bell Ngangue :

« Plusieurs ne savent même pas ce qu'on appelle bureau de vote, encore moins ce que c'est qu'une élection » et cette femme de ménage :

« ... mais là j'ai pas beaucoup de temps. J'aurais plus de temps, ben là je m'en occuperais, j'essaierais de savoir certaines choses quoi, de suivre plus. C'est-à-dire qu'en étant plus informé, on peut déjà plus discuter avec certaines personnes. Quand on sait pas grand-chose, on reste un peut à l'écart »

Ainsi, certains individus ne s'investissent pas beaucoup, pas parce qu'ils ne veulent pas, mais juste qu'ils ne savent comment faire ; témoignant ainsi du sens caché de la participation politique dont évoque DanielGaxie112(*). Cependant, sur la base de certaines questions ouvertes de notre questionnaire, nous avons eu d'autres raisons qui ne relèvent ni de l'incompétence, ni du défaut de culture, mais d'une désaffection pour la chose politique et d'un vide créé par les partis politiques.

* 111 Sciences Sociales, Citoyenneté et Comportements Politiques, p.148

* 112Gaxie (daniel), op.cit.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus