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Problématique de l'affiliation du secteur informel à  la caisse sociale du Rwanda. Cas des menuisiers de Gakinjiro. Période : 1974-2002.

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par Joseph KAYUMBA
Universit&é libre de Kigali (ULK) - Licence en gestion 2002
  

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4.4.2. Souhaits des menuisiers

Les travailleurs du secteur informel partagent souvent les mêmes problèmes. La menuiserie informelle n'échappe pas à la règle.

En ce qui concerne l'approvisionnement en matières premières, les menuisiers de Gakinjiro souhaiteraient constituer des chantiers de bois car ce dernier peut être coupé sur mesure et séché. Ces chantiers pourraient également rassembler, trier et distribuer les déchets des scieries qui trouvent encore de nombreuses utilisations dans le secteur informel.

Il faudrait rendre le crédit accessible en des termes et à des conditions qui conviennent non seulement aux ateliers de menuiserie, mais encore à l'ensemble du secteur informel. L'intervention des pouvoirs publics est souhaitable.

Pour ce qui est de la formation, il est clair que le secteur informel appelle des méthodes simples, accessibles aux entrepreneurs, aux apprentis, aux ouvriers et plus spécialement aux menuisiers qui constituent le créneau de notre travail de mémoire.

Enfin, les syndicats du secteur formel ne devraient pas considérer le secteur informel comme un corps étranger, engagé dans une concurrence déloyale à leur égard mais comme un partenaire cherchant à s'intégrer à l'industrie pour le bien de la communauté toute entière.

Les menuisiers de Gakinjiro ont exprimé le souhait à l'endroit de l'Etat de revoir à la baisse son système d'imposition. Leur souhait peut se résumer ainsi : Trop d'impôts tuent l'impôt  !

Ils ont exprimé le souhait que la Caisse Sociale du Rwanda s'investisse davantage dans sa campagne de sensibilisation afin que tout travailleur rwandais jouisse du droit à la sécurité sociale.

Ils ont demandé à l'Etat, à travers ce travail de recherche qu'un espace plus grand leur soit accordé afin qu'ils améliorent leur productivité mais qu'en attendant les installations sanitaires leur soient construites sans plus attendre.

Ils ont souhaité que l'Etat puisse importer à leur place des matières premières nécessaires à leur production. Mais nous pensons qu'ils auraient mieux fait de demander plutôt à l'Etat de les organiser et de les initier aux techniques d'importation. Comme le dit un adage chinois, il est opportun d'apprendre à quelqu'un de pêcher un poisson plutôt que de le lui servir sur un plateau d'argent .

Ils demandent enfin à l'Etat de les subventionner dans un premier temps afin qu'ils puissent faire face à une concurrence de secteur structuré qui est équipé suffisamment en moyens tant matériels qu'humains. (technologie de pointe et agents qualifiés).

Ils ont, pour terminer, lancé un appel aux opérateurs économiques, aux ONG, aux chercheurs universitaires, ou autres, afin qu'ils les aident à mieux s'organiser, à mieux produire, à mieux gérer leurs stocks, à mieux vendre, à faire connaître leurs produits, bref à être reconnus par les instances habilitées comme des acteurs de développement au même titre que leurs camarades du secteur formel.

Ils nous l'ont signifié lors de nos entretiens répétés. Ils nous l'ont confirmé lors d'un débat que nous avons eu avec leurs représentants.

Nous venons de passer en revue les résultats d'une enquête que nous avons mené auprès des artisans menuisiers de Gakinjiro.

L'objectif de cette enquête était de comprendre les raisons majeures de la non affiliation des menuisiers de Gakinjiro au régime de sécurité sociale rwandais.

Nous avons la certitude que cette étude de cas nous a révélé les vraies causes puisque nous nous avons confiance aux techniques scientifiques que nous avons utilisées.

Nous étions convaincus au départ que les revenus des menuisiers de Gakinjiro étaient précaires et instables. L'enquête que nous avons mené nous a prouvé le contraire.

Nous avons ainsi infirmé notre 1ère hypothèse.

Nous étions également convaincus que les menuisiers de Gakinjiro et par extension les travailleurs du secteur informel n'étaient pas sensibilisés en matière de sécurité sociale et qu'ils avaient une mauvaise perception du rôle que joue la Caisse Sociale du Rwanda, l'enquête nous a confirmé cela, ainsi notre 2e hypothèse s'en est trouvée corroborée. Il en est de même pour la 3e hypothèse qui concerne les blocages administratifs et les restrictions juridiques qui freinent l'extension de la sécurité sociale au Rwanda. Cette hypothèse a été également confirmée.

Nous allons dans le chapitre qui suit, voire quelle type de sécurité sociale proposer aux travailleurs du secteur informel.

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