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Impacts de la variabilité pluviométrique sur les productions agricoles dans la commune de Mont-Rolland des années 1950 aux années 2000.

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par Gilbert Sidy Lamine MBENGUE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - MASTER en GEOGRAPHIE, RESSOURCE ENVIRONNEMENT DEVELOPPEMENT (RED) Option : Climatologie 2014
  

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VI - Les sources hydriques

L'Hydrographie de la Commune de Mont-Rolland est largement dépendante de la pluviométrie mais aussi de la topographie de la zone. En effet les cours d'eau sont saisonniers. Les principaux cours d'eau qui sont orientés vers l'ouest en direction du Lac Tamna (Carte 2) prennent naissance pour la plupart au niveau des parties basses du plateau de Thiès et sont alimentés par un réseau d'affluents importants renforcé par le ravinement. Ils alimentent les mares temporaires du glacis et particulièrement au niveau des bas fonds, où les marigots sont plus importants. Aujourd'hui, les mares au contact des buttes ont perdu leurs réservoirs l'ensablement depuis la sécheresse des années 1970 (par exemple «lahi der'reu» de Tivigne Tanghor et «Singat» à Loukhouss), tandis que les mares temporaires des bas fonds sont de plus en plus asséchées, depuis le début de la sécheresse. Elles sont des sources d'eau pour la culture des tomates en contre saison froide. Mais avec leur tarissement précoce en octobre, dû à la baisse des pluies, ces mares ont aujourd'hui perdu leur valeur.

Pendant les années 1950 les marigots du «Yéhé» (bas-fonds), étaient permanents pendant toute l'année, tandis qu'aujourd'hui ils ne retiennent l'eau que pour une durée qui dépasse rarement 5 mois (juillet- novembre).

La Commune dispose aussi d'un lac dans sa partie extrême ouest; le lac Tamna, qui est alimenté par les grands cours d'eau aux lits débordant en cas de grandes averses.

Ils existent aussi des bassins de rétentions artificielles, dont le bassin de rétention de Mont-Rolland construit sur un bassin versant, et capable de conserver l'eau des pluies pendant une durée allant jusqu'à 10 mois (juillet-avril) en fonction de l'importance des pluies. C'est dans ce bassin que vient s'abreuvoir une grande partie du bétail.

A côté de ces ressources en eau il y a les eaux souterraines qui sont la principale source d'approvisionnement des populations. Ces eaux souterraines sont marquées par un tarissement des nappes de sub-surfaces. Les forages fonctionnels ont des profondeurs de plus de 100m.

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L'eau des puits provient principalement des nappes phréatiques (30 à 100 m de profondeur) alors que le principal forage, tire son eau de la nappe du Maëstrichtien (100 à 350 m de profondeur). Des puits de 5 mètres de profondeur moyenne sont observés aux abords du lac Tamna et sont confrontés aujourd'hui à la fois à un tarissement et une salinisation.

VII - Les formations végétales et la faune

La végétation est dominée par la présence d'une strate arbustive épineuse et d'une strate herbacée. Les grands arbres qui formaient la strate arborée ont disparu, ou en voie de disparation car le baobab (Andansonia digitata) et le Cadd (Accia albida), sont les rares grandes espèces végétales les plus rencontrées dans la région et sont éparpillées dans des arbustes. Les parties basses sont dominées par des arbustes essentiellement épineux : Zizyphus mauritiana, Guiera senegalensis, et de quelques grands arbres ; Andansonia digitata, Borassus aethopum (rônier). L'abondance des baobabs sur les versants de toute la région témoigne de la forte présence du calcaire. La végétation est moins dense dans les parties hautes et est essentiellement composée de Acacia ataxacaltha, de Acacia farnesiana, du Combretum micrantum (kinkéliba), Boscia senegalensis (bagné en Ndut), Grewia bicolor (kel) d'Euphorbes. La forêt classée de Pout se prolonge de 3500ha dans la partie sud de Mont-Rolland. C'est une savane arborée. Les espèces dominantes sont : Acacia albida (karat), Adansonia digitata et le «nep nep», Guiera senegalensis avec un tapis herbacé peu fourni, dominé par Cenchrus biflorus(xaaxam).

La faune est dominée par les petits animaux tels que Lepus nigricollis (lièvre), Siurus vulgarius (écureuil), Perdix perdix (perdrix grise), Felis silvestris (chat sauvage) et beaucoup d'oiseaux et de reptiles. Mais des animaux de plus grande taille comme les singes sont toujours présents même s'ils se raréfient de plus en plus. Crocuta crocuta (hyène tacheté) était présent dans la zone après la sécheresse, alors des animaux comme Phacochoerus africanus (phacochère), Cervus elaphus (cerf), Panthera pardus (léopard) ..., ont été tués dans les années 195013.

Tout cela révèle, aujourd'hui, la fragilité de la faune et de la végétation de la zone. Une végétation de steppe arbustive remplace la savane et l'ancienne forêt arborée (Carte 4).

13 Témoignage de la tradition orale

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Carte 4 : Occupation du sol de la Commune de Mont-Rolland

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