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Impacts de la variabilité pluviométrique sur les productions agricoles dans la commune de Mont-Rolland des années 1950 aux années 2000.

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par Gilbert Sidy Lamine MBENGUE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - MASTER en GEOGRAPHIE, RESSOURCE ENVIRONNEMENT DEVELOPPEMENT (RED) Option : Climatologie 2014
  

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III - Le rôle des acteurs du développement : Etat, ONG et Organisations Communautaires de Base

Dans la Commune Rurale de Mont-Rolland, les tentatives ont été multiples, depuis que les populations ont compris que l'adaptation passe par la redynamisation de l'agriculture, et non par la sacralisation de la migration et de l'École35. Ainsi différentes structures s'investissant dans l'agriculture telles que le Comité de Gestion pour le Développement de Mont-Rolland (CGDM) en 1992, la nouvelle36 Coopérative Agricole de Mont-Rolland (COOPAGRIM) en 2001 furent initiées. C'est à travers ces structures que les populations ont sollicité les ONG et l'Etat dans le cadre de programmes d'adaptation qui tentent tant bien que mal à accompagner les paysans dans la recherche de solutions alternatives. Des actions marquées plus par des échecs que des par des réussites. Une situation qui donne aujourd'hui aux paysans, une mauvaise image de l'Etat et des ONG créant parfois une situation de méfiance voire même de mépris.

III - 1 - Le rôle de l'Etat

D'abord, selon les populations le rôle de l'Etat dans l'adaptation se limite toujours qu'à la

«distribution sporadique de vivres de soudure et qu'aucun acte concret n'a jamais été mené pour les faire sortir de la crise agricole». Pourtant en 2005, dans le cadre de développement du secteur agricole, l'Etat du Sénégal a réalisé, le bassin de Mont-Rolland sur le site de Tivigne Tanghor. Son objectif principal, c'est de fournir de l'eau pour l'arrosage des périmètres en aval, Malheureusement sa construction fut un échec. En effet, le bassin n'a respecté qu'un seul critère sa capacité à capter l'eau alors que le critère le plus important c'est-à-dire la possibilité d'exploitation n'a pas été prise en compte de manière sérieuse ; le bassin

35 Notre référence à l'Ecole, ne tient pas en compte des formations liées a l'agriculture comme l'agronomie qui sont presque inconnue ou sans intérêt pour les populations locales, pour eux aller à l'école c'est tourner le dos à l'agriculture afin d'embrasser d'autres métier (Être dans un bureau ou enseigner)

36 Une coopérative agricole existait dans les années 1950 et jouait surtout le rôle de banque de prêt en semence et particulièrement d'arachides car pour les cultures vivrières les paysans eux même étaient à mesure de sélectionner et de garder les graines de mil (souna et sorgho), de niébé et de maïs.

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est construit dans une zone «non cultivable»37, coincé entre une zone pierreuse et de calcaire et les villages du centre, alors que se sont ces mêmes eaux qui ruisselaient jusqu'aux bas fonds pour alimenter les marigots. «Pourquoi le bassin n'a pas été construit dans les bas fonds pour qu'on puisse arroser nos tomates?» Voila la question que se posent la majorité des populations aujourd'hui. Son empoissonnement fut aussi un échec à cause du tarissement observé en saison sèche. Aujourd'hui une poignée de paysans y pratiquent le maraîchage sur de très petites parcelles ; car l'ensemble des parcelles exploitables autour du bassin sont inférieures à 1ha si on exclut le lit du bassin. Avec un réservoir initial de 180 000m3, son ensablement au fil des années a forcement diminué sa capacité de rétention.

Photo 4 : Bassin de rétention de Mont-Rolland

Cliché, G L S MBENGUE, 2013

En outre, les jeunes du village de Pallo avaient bénéficié d'un Projet de maraîchage grâce à un crédit du Fond Nationale de Promotion de la Jeunesse (FNPJ). En 2003, le maraîchage se développait autour du Forage de Pallo et chaque jeune devrait payer 10 000 F CFA pour l'exploitation d'une parcelle et cet argent servait à payer la dette. En 2004, beaucoup de jeunes de ce village y restaient pendant la saison sèche pour pratiquer le maraichage. Ainsi le projet freinait de manière efficace l'exode rural jusqu'au moment où le manque d'entretien a provoqué une panne du forage qui met un coup d'arrêt au projet. Des experts se sont déplacés

37 Cette ancienne zone de Sorgho est en jachère non organisée et est marquée par des cuirassements et ravinements.

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en 2012, mais recommande la construction d'un nouveau forage à quelques mètre, ce qui requiert des moyens financiers énormes.38

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault