WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impacts de la variabilité pluviométrique sur les productions agricoles dans la commune de Mont-Rolland des années 1950 aux années 2000.

( Télécharger le fichier original )
par Gilbert Sidy Lamine MBENGUE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - MASTER en GEOGRAPHIE, RESSOURCE ENVIRONNEMENT DEVELOPPEMENT (RED) Option : Climatologie 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III - Le Renforcement des compétences locales

Si la décentralisation a un souci économique, doit-elle continuer de se passer financièrement du domaine agricole dans le les Communes à vocation purement rurale ? Selon le maire de la Commune de Mont-Rolland, le non transfert des compétences en matières d'agriculture réduit leurs chances des mener en tout indépendance des actions43 efficaces et durables sur ce plan.

En effet, l'Etat à travers la reforme administrative de 1990, qui a abouti à un transfert de neufs domaines de compétentes aux collectivités locales a maintenu une logique interventionniste sur les politiques économiques et par évidence sur la politique agricole. Ainsi au fil des années les opérations de l'Etat ne sont presque jamais en phase avec les préoccupations des paysans de Mont-Rolland et dans ce cadre les exemples sont multiples, allant du bassin de rétention aux subventions en semence inadaptée. Ainsi sous son propre contrôle, l'Etat doit pouvoir faire de l'agriculture une compétence «partagée»44 voire transférée. Cela permettrait aux autorités locales, d'opérer des financements ciblés à la base, en s'inspirant des réalités

43 Entretien avec YVES LAMINE CISS le maire, 2014

44 Pour une politique agricole concerté

82

socioéconomiques locales, et du coup aider, par exemple, les structures telles que les groupements féminines, les «Morom»45 et autres associations dans la réalisation de projets agricoles.

Ainsi à travers une démarche ciblée, la Commune pourra doter les personnes ou organes locaux, biens imprégnés dans le domaine agricole, de moyens financiers mais aussi de superficies de production agricole qu'ils pourront être à mesure d'exploiter de manière efficiente. Le slogan «1 morom une petite ferme, un groupement féminin une grande ferme » peut être réalisable dans la mesure où la plupart des «morom» et groupements à travers des cotisations parviennent à collecter des sommes importantes qu'ils pourraient investir dans l'agriculture surtout si les conditions préalables sont réunies. En effet, ces groupements et «morom» malgré leurs énormes ressources financières ne croient pas qu'un investissement agricole soit aujourd'hui la meilleure solution, car en plus de la péjoration climatique les difficultés qui sont parfois rencontrées par ceux qui tentent l'expérience ne sont guère négligeables. Par exemple, le Groupement des Femmes du village de Ndiaye Bopp (GFNB) dispose d'un champ où il pratiquait une culture mixte : pluviale et maraichage, à travers un système de «mbaye seddo» ; autrement dit quelques employés sont recrutés pour le travail sur la base d'un partage des bénéfices entre les employés et le groupement. Selon la présidente du groupement en plus de l'absence des pluies, la cherté du tarif de l'eau demeure leur principal problème, car la SDE (Sénégalaise Des Eaux) ne leur a pas établi un tarif maraicher. Ce groupement qui compte au moins 300 femmes a eu à cultiver le sorgo, le gombo et le concombre pendant la campagne agricole de 2012/2013. A cause des difficultés rencontrées sur le plan agricole, les 4 millions de francs CFA qui étaient en caisse ont été totalement redistribués aux dix sous-groupes du groupement en 2013 pour que ces derniers trouvent indépendamment leur manière de travailler et cela au bout de 8 mois. A la fin de ce délai un versement sera effectué au profit du grand groupement. (Awa FAYE, présidente GFNB, 2014)46

Aujourd'hui, chaque village possède en moyenne une quinzaine de classes-d'âges (avec des effectifs parfois importante dépassant 30 membres et cela en fonction des villages) ; et au moins un grand groupement féminin par village, sur les 18 que compte la Commune. Il y a alors plus de 18 groupements féminins et 270 classes d'âge au moins. En effet, ces groupements et «morom» ont des ressources financières et humaines sur lesquelles les

45 Association regroupant des individus qui ont à peu prés le même âge et parfois de même sexe le mot «Morom» fut utilisé en 1970 par Charles Becker qui y relate le rôle important joué par les «morom» dans la conversion aux religions révélées (catholicisme et Islam) contribuant à l'abandon massif des religions traditionalistes.

46 Entretien avec AWA FAYE , présidente du Groupement féminin de Ndiaye Bopp

83

autorités locales et publiques doivent pouvoir compter pour relever le défi d'un «retour réussi vers la terre». De même les groupements féminins et associations peuvent représenter un potentiel énorme pour le développement du maraichage.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault