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Etude nutritionnelle du « garba » : aliment de rue à  base de manioc (manihot esculenta crantz, 1766) couramment consommé à  Abidjan (Côte d'Ivoire)


par Kouadio Frédéric Koffi
Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody - Doctorat 2021
  

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III-3.2. Discussion

Au cours de l'essai, les régimes distribués aux animaux ont eu un effet positif sur leur croissance excepté le régime sans protéine. Yéboué (2018) a trouvé des résultats similaires, en distribuant des régimes à base de tubercule de manioc à des rats pendant 21 jours. L'augmentation plus prononcée du poids des rats soumis au régime témoin (RC) par rapport à ceux des régimes « Garba » (RGf et RGd), peut se justifier par la différence du taux de protéines brutes (PB) contenu dans les régimes. En effet, les investigations de Lombo et al. (2018), ont montré que la réduction de la teneur en protéine induit une baisse de poids chez les pintadeaux en croissance. La différence de gains de poids observées chez les animaux soumis aux différents régimes, résulte de l'inégalité des valeurs moyennes protéiques et énergétiques entre les régimes (Lombo et al., 2018).

C'est ainsi que, Akpoué (2019) a montré que l'incorporation de protéine à 10 % dans le régime alimentaire des rats, favorisait une bonne croissance des animaux. De même, Yéboué (2018) a montré que la consommation d'attiéké riche en glucides (96,10#177;0,22 %) pendant 21 jours entraine un gain de poids chez les rats en croissance. Kouakou et al.(2012) ont trouvé des résultats similaires avec un aliment glucidique à base de banane plantain distribué aux rats pendant 12 jours. Les rats soumis aux régimes « Garba » (RGf et RGd) ont une croissance moins prononcée que ceux nourris au régime témoin (RC). Le gain de poids enregistré chez les animaux, confirme de la bonne utilisation des protéines de l'aliment au cours du développement des organes (Meité et al., 2017) et de la bonne utilisation des nutriments énergétiques lors du surcroît du tissu adipeux. Selon Faust et al. (2017), une augmentation importante du nombre d'adipocytes peut être produite chez des rats de diverses souches, par un aliment très apprécié par ceux-ci, à teneur élevée en matières grasses ou en glucides.

Les régimes expérimentaux distribués aux animaux ont influencé significativement les valeurs du coefficient d'efficacité alimentaire (CEA). Les valeurs moyennes de CEA obtenues chez les rats nourris au régime « Garba » sont relativement proches de celles déterminées par Yéboué (2018) avec l'attiéké frais (CEA = 0,19#177;0,02) chez des rats en croissance. Des résultats similaires sont également relevés par Dally et al. (2010) qui ont distribué des mets ivoiriens à base de tubercules d'igname (0,21#177;0,17), du riz (0,25#177;0,11) et du cabatoh (0,13#177;0,0) mets à base de céréales aux rats pendant 15 jours. Le coefficient d'efficacité alimentaire rend compte de la bonne utilisation des aliments ingérés. En effet, selon Dally et al., (2010) et Yéboué (2018), la cuisson des aliments soumis aux rats s'accompagne d'une amélioration significative de l'efficacité alimentaire des mets. Ainsi, le « Garba » en tant qu'aliment cuit, favorise la croissance des rats.

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La présente étude indique que la digestibilité protéique apparente (CUDapprot) des différents régimes « Garba » (RGf et RGd), ne présente aucune différence significative (p>0,05) comparée à celle du régime témoin (RC). Ces valeurs de digestibilité sont supérieures à celles obtenue par Bouafou et al. (2012) avec des régimes enrichis en protéine d'asticots (70 à 75 %) distribués aux rats. La bonne digestibilité du mets « Garba » peut s'expliquer par la présence de source de protéine (thon frit) dans le plat et également du fait que celui-ci est un aliment cuit. En effet, Max et al., (2019) ont montré que l'utilisation de crustacés tel que le Krill (Bentheuphausia amblyops, Euphausiacea) comme source de protéines dans le régime des rats entraine une bonne digestibilité de ce régime. Ainsi, Dally et al. (2010) ont montré, dans leur investigation que des mets ivoiriens, à base de tubercules et de céréales, cuits présentaient une meilleurs digestibilité (95 %) chez les rats en croissance nourris pendant 15 jours. Le coefficient d'utilisation digestive apparente des lipides (CUDaplip) du régime « Garba » contenant l'huile de friture (RGf) est significativement inférieur au CUDaplip du régime témoin. Les valeurs moyennes de la digestibilité lipidique du régime RGf sont inférieures à celles déterminées par Hansen et al. (2008) qui ont obtenu des valeurs de digestibilité comprises entre 91,8 et 96,7 % chez la morue de l'Atlantique (Gadus morhua).

Le faible taux de digestibilité des lipides du régime « Garba » contenant de l'huile de friture, s'explique par le fait que ces lipides sont dénaturés et non biodisponibles. En effet, selon Diabaté et al. (2018) le chauffage successif des huiles lors de la friture du thon entraine une dénaturation de sa qualité. La biodisponibilité des nutriments lipidiques dépend d'un processus complexe qui est, la digestion par les lipases dans l'estomac puis dans l'intestin, l'absorption par les entérocytes et le transport vers les cellules utilisatrices (Favé et al., 2007). Elle se fait progressivement sous la dépendance d'enzymes pancréatiques et des sels biliaires (Couëdelo, 2011). Ces composés simples, une fois obtenus, forment des micelles en vue d'être absorbés au niveau des entérocytes du jéjunum. Dans ces derniers, aura lieu à nouveau une synthèse des triglycérides (Blavy, 2010) qui seront transportés, avec le cholestérol exogène, à travers la circulation plasmatique par les chylomicrons vers les tissus périphériques (Mazière, 2011) et le foie. Cette phase de digestion, d'absorption intestinale, du métabolisme hépatique et des systèmes de transport des lipides jusqu'au muscle conditionnent la quantité et la qualité des lipides déposés dans les tissus (Geay et al., 2002). Les régimes expérimentaux (RGf et RGd) consommés par les rats, n'ont pas influencé significativement (p>0,05) les valeurs moyennes du cholestérol total et du cholestérol-HDL des rats.

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Yéboué (2018), a trouvé des résultats de cholestérol total (0,56#177;0,01g/l) et cholestérol-HDL (0,30#177;0,01 g/l) similaires, chez des rats wistar nourris pendant 21 jours avec des régimes à base de tubercule de manioc notamment l'attiéké, l'attoukpou (variante de l'attiéké, partiellement fermentée ou non. La cuisson est faite à la vapeur dans un couscoussier traditionnel à petit fond et se présente sous forme de galettes plates) et le placali (plat de pâte de manioc fermentée cuite à la vapeur qui donne une texture gélatineuse). Cependant, la teneur en cholestérol-LDL des rats nourris avec le régime « Garba » complété d'huile de friture (RGf) était significativement (p=0,05) plus élevée. Les valeurs obtenues dans la présente étude, sont supérieures à celles déterminées par Zoho Bi, (2017) chez des rats soumis à des régimes à base de champignon (0,24#177;0,04 g/l) et par Yéboué (2018) chez le rats nourris au régime à base d'attiéké (0,21#177;0,07g/l). L'augmentation de ces métabolites dans le sang des rats nourris avec le régime « Garba », serait liée au déséquilibre lipidique du plat. Notamment, la forte proportion d'acides gras saturés (AGS) et la présence d'acide gras trans (AGT) (Diabaté et al., 2019).

En effet, les AGT ont un effet comparable aux acides gras saturés hypercholestérolémiants (acides palmitique, myristique, laurique) sur l'accroissement du cholestérol-LDL (Léger & Razanamahefa, 2005). Les AGT d'origine industrielle sont responsables des effets délétères et surtout sur le profil lipidique. Ils induisent une cholestérogenèse in vitro en activant l'axe SCAP-SREBP2 (Cholesterol Homeostatic Regulator), en abaissant le cholestérol libre intracellulaire et en atténuant la répression du SCAP dépendant du cholestérol (Oteng et al., 2019). Leur consommation a été associée à une augmentation des concentrations plasmatiques des triglycérides, du cholestérol-LDL, et à une diminution du cholestérol-HDL (Attia-Skhiri et al., 2009). Ces phénomènes sont en conformités avec les résultats de la présente étude, qui révèle une augmentation du cholestérol-LDL et une baisse du cholestérol-HDL dans le sang des rats soumis au régime RGf. Ce désordre des métabolites lipidiques peut entrainer la survenue de cardiopathie (OMS, 2018). Le remplacemnt de l'huile de friture par des huiles non utilisées, insaturées, serait aussi une alternative pour limiter le risque d'apparition de pathologies cardiovasculaires. Selon les travaux de Medei et al. (2010), réalisés sur des rats wistar pendant 19 semaines, la consommation d'un régime cétogène riche en acide gras non saturé ne nuisait pas à la santé cardiovasculaire. Les acides gras jouent un rôle-clé dans la régulation de la transcription de nombreux gènes. Ils se lient à différents types de récepteurs nucléaires comme les PPAR (peroxisome proliferator-activated receptor) ou les LXR (liver X receptor) qui sont prépondérants dans l'homéostasie du cholestérol cellulaire et la régulation de la transcription des gènes codant les transporteurs de la famille ABC (ATP binding cassette) (Katz, 2002).

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Ainsi, le mets « Garba » contenant de l'huile de friture, est-il réputé pour être un facteur de risque de survenue de pathologies cardiovasculaires chez les consommateurs.

Les régimes « Garba » expérimentaux (RGf et RGd), n'entrainent aucune influence significative sur les valeurs moyennes de créatinémies chez les rats. Ces résultats sont relativement proches de ceux trouvés par Yéboué (2018) (6,8#177;0,33 mg/l) qui a distribué des régimes à base de manioc à des rats pendant 21 jours. Cependant, les valeurs moyennes déterminées dans cette étude sont plus élevées que les valeurs normales de créatinine sérique (0,69 et 0,8) relevées par Bouafou (2012), lors de ses travaux sur l'effet nutritionnelle de la farine d'asticots séchés chez le rat de souche wistar. Ce qui signifie que le régime « Garba » est capable d'augmenter plus aisément la créatininémie, et donc d'impacter le fonctionnement normal des reins. En effet, Velanovsky (2003), a montré qu'une augmentation anormale de créatinine sérique apparaît chez le chien, soumis à une néphrectomie. La créatinine, sérique est utilisé pour l'évaluation de routine de la fonction rénale (Seronie et al., 2004). C'est un constituant biologique qui présente plusieurs avantages physiopathologiques. Son taux normal dans le sang, traduit un bon fonctionnement du rein.

Les valeurs moyennes de l'acide urique des rats nourris au régime RGf, sont significativement inférieures à celles des rats du régime témoin (RC) ou du régime RGd. Ces résultats sont en accord avec les investigations de Yéboué (2018). Cependant, certains auteurs (Amoikon et al., 2012; Zoho Bi et al., 2017) ont trouvés des valeurs d'acides uriques plus élevées (43,50#177;1,76 mg/l). En effet, ces auteurs ont constaté respectivement que la consommation des régimes alimentaires à base de tourteaux de graines de soja enrichie avec le tripicolinate de chrome ou l'ingestion de régimes à base de champignon, entraînait une augmentation de la valeur moyenne de l'acide urique chez le rat. Cette augmentation du catabolisme de la valeur moyenne de l'acide urique serait due à la dégradation des bases purines ou des acides nucléiques. De même, cette augmentation de la valeur moyenne sérique de l'acide urique traduirait également une insuffisance rénale chez ces rats (Amoikon et al., 2012).

Les valeurs moyennes de l'urée, de la protéine totale, des bilirubines conjuguée et totale, ainsi que celle de la glycémie des rats soumis aux régimes expérimentaux diffèrent de celles des rats du régime témoin. Ces résultats sont similaires à ceux de Yéboué (2018) sur des mets à base de manioc (attiéké, attoukpou et placali). Cet auteur a trouvé des valeurs de glycémie respectives de 0,77#177;0,14 g/l (attiéké), 0,78#177;0,12 g/l (attoukpou) et 0,86#177;0,10 g/l (placali). Sous l'action de la haute température (lors de la cuisson), la structure physique et granulaire de l'amidon des mets se trouve modifiée. Ces facteurs perturbent de manière irréversible la structure cristalline de l'amidon, le rendant facilement

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hydrolysable par les amylases. Ils augmentent ainsi la digestibilité de l'amidon et son impact sur le niveau de glucose dans le sang. Les molécules d'amidon fortement gélatinisé sont ainsi plus accessibles aux enzymes digestives, et faciles d'assimilation (Kouassi et al., 2009 ; Cândido et al., 2013). En effet, un taux d'humidité important, suivi d'une augmentation de la température de cuisson (plus de 100 °C) a un effet positif sur la gélatinisation de l'amidon (Vosloo, 2005).

L'activité des enzymes alanine aminotransférase (ALAT) et celle de l'aspartate aminotransférase (ASAT) des régimes « Garba » sont élevées. Ces fortes activités enzymatiques des ALAT et ASAT, signifient que le foie serait affecté par la consommation de ces différents régimes « Garba ». En effet, des études ont montré que les niveaux élevés d'aspartate et d'alanine aminotransférases sont des marqueurs fiables pour détecter des atteintes hépatiques (Gargouri et al., 2015). En règle générale, des valeurs élevées de ces paramètres peuvent indiquer des changements dégénératifs et nécrotiques dans le foie (El-Nekeety et al., 2009). Les valeurs moyennes des électrolytes sériques ont différé significativement suivant les régimes soumis aux rats. En effet, la sidérémie des régimes « Garba » (RGf et RGd) était plus élevée que celle du régime témoin (RC). Le taux de sodium sérique enregistré chez les rats est similaire à celui déterminé par Yéboué (2018), chez les rats soumis à des mets à base manioc. L'ajout de sel (NaCl) lors de la préparation de l'attiéké et son utilisation pour la conservation du thon, serait à la base de la forte présence de sodium dans le sang. Toutefois la baisse significative du taux de sodium sérique des rats alimentés aux régimes « Garba » par rapport à ceux du régime témoin, est la conséquence de la forte présence d'huile dans les régimes « Garba ». En effet, Lewis (2017) a montré qu'une faible natrémie résulte d'une consommation excessive de lipides, d'une insuffisance rénale, d'une insuffisance cardiaque, de la cirrhose ou de l'utilisation de diurétiques.

L'hémogramme révèle que les valeurs moyennes des leucocytes, des hématies et le taux de neutrophiles des rats alimentés aux régimes expérimentaux (« Garba ») diffèrent significativement de celui du régime témoin (RC). Selon Pignel & Bedouet (2008), une augmentation des globules blancs est révélateur d'une infection, une inflammation, voire une hémopathie. Toutefois, les différents régimes n'ont pas influencé les valeurs moyennes, de l'hémoglobine et de l'hématocrite des rats. Les valeurs moyennes obtenues sont comprises dans la norme donnée par Johnson-Delaney & Harrison (2016). Ainsi, la consommation du « Garba » ne peut entrainer d'éventuelle anémie chez le rat. Les régimes distribués n'ont pas affecté significativement (p>0,05) le poids moyen des reins et du coeur des rats.

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Cependant, une hypoplasie du foie et de la rate est observée chez les animaux. Plusieurs auteurs ont fait des observations similaires (Bouafou, 2007; Zoho Bi, 2017 ; Yéboué, 2018). La consommation du « Garba » peut donc entrainer des effets négatifs sur les organes régulateurs de la nutrition. Selon Gorpinath & Mowat (2014), l'élargissement du foie ou l'augmentation du poids du foie souvent associée à l'hypertrophie des hépatocytes, suite à une surcharge pondérale, ne sont pas toujours pathologiques. Par ailleurs, une atrophie ou hypertrophie rénales pourraient être attribuée à un surcroît d'activité. Aussi, cette hausse d'activités serait-elle le fait de plusieurs facteurs notamment, les substances difficilement métabolisables, ou par nécessité de sécrétion, de filtration et d'excrétion d'un excès de déchets du métabolisme (Adrian et al., 1991). La manifestation de pathologies plus ou moins graves du rein (Guyton, 1991; Williams, 1994), peut être à l'origine de ces modifications somatiques. L'hypoplasie de la rate, peut entrainer un déficit immunitaire chez les rats. En effet cet organe joue un rôle dans les défenses immunitaires et intervient dans certains métabolismes (Elliot et al., 1966).

La consommation du « Garba », mets de rue, a entraîné une stéatose hépatique très prononcée, accompagnée d'un début de péliose dans le foie des rats qui ont consommé ce régime. Cette stéatose serait liée à une saturation de l'activité antioxydante des cellules hépatiques, induite par la peroxydation des lipides du plat. En effet, il a été rapporté que lorsque les mécanismes antioxydants de la cellule sont débordés (over whelmed), le stress oxydant s'installe (Browning et Horton, 2004 ; Videla et al., 2004 ). Ainsi, l'accumulation des produits de peroxydation lipidique pourrait être à l'origine des modifications histologiques observées sur les échantillons de tissus hépatiques analysés dans cette étude. Les résultats des travaux de Garibagaoglu et al., (2007) ont montré que l'administration d'huile de tournesol chauffée, à des rats, entraine une toxicité hépatique par la dégénérescence des lipides cellulaires, l'occlusion des veines et une nécrose tissulaire. Cette toxicité se traduit généralement par une hypertrophie de foie. En outre, l'oxydation non contrôlée des lipides dans les systèmes biologiques aboutit à de nombreux types de lésions cellulaires. Dans les membranes, l'oxydation des lipides et la réaction des produits d'oxydation avec les autres constituants membranaires altèrent certaines fonctions biologiques cruciales, telles que la perméabilité, la fluidité ou encore l'activité de récepteurs et d'enzymes (Laguerre et al., 2007). Par ailleurs, Zoumenou (1994) a trouvé que des surcharges glycogéniques dans le foie des rats consommant des mets à base de manioc entrainaient une stéatose. Ces effets de la surcharge glycogénique sur le foie, sont également démontrés par Yéboué, (2018) chez des rats nourris avec l'attiéké, le placali et l'attoukpou, mets à base de manioc. Ces observations seraient symptomatiques d'une Stéato-hépatite non alcoolisée (SHNA) qui se caractérise par un foie gras, une inflammation et une stéatose, un infiltrat inflammatoire puis des

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hépatocytes parfois ballonnés ou nécrosés. Ces résultats corroborent ceux de Quilliot et al. (2011) selon lesquels, une alimentation très riche en fructose entraîne rapidement chez l'animal une insulino-résistance et une stéatose hépatique non alcoolique (SHNA) comme l'alimentation comportant un mélange de graisse et de saccharose. Toutefois, selon Baillargeon (2015), la stéatose hépatique simple (accumulation de gras dans le foie sans aucune autre modification majeure) n'entraîne pas de complications et ne cause pas de lésion hépatique. Les animaux nourris au « Garba », présentent des kystes caractéristiques au niveau des reins contrairement à ceux consommant l'aliment témoin (RC) qui ont une structure normale. Aussi, des lésions de néphropathie tubulo-interstitielle sont-elles observées chez ces animaux alimentés avec les régimes expérimentaux. Ces résultats corroborent ceux de Zarei et al., (2019) qui ont montré que chez des rats nourris avec un régime riche en graisse, il apparait des lésions rénales contrairement à ceux dont le régime est supplémenté d'atorvastatine. Les travaux de Yéboué (2018), ont montré des résultats similaires chez des rats consommant des mets à base de manioc (attiéké, attoukpou et placali).

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