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Le contrôle de l’état sur les actes budgétaires des collectivités locales au Gabon.


par Djéson Faustin AKOUMA MOIAHIDJI
Université Omar Bongo de Libreville (Gabon) - Master 2 Professionnel en gestion financière des collectivités locales 2014
  

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B- Les difficultés liées à la multiplicité d'acteurs de contrôle

La tutelle de l'État sur les actes budgétaires locaux revêt des formes multiples qui la rendent relativement lourde. Elle est même ambiguë du fait de l'écart existant entre les principes énoncés et l'application concrète qui en est faite.

En effet, dans le cadre du contrôle qu'exerce les organes de l'Etat des risques d'interférence et de confusion de compétence existent entre les différentes institutions chargées du contrôle : de la DTCL au trésor public en passant par le contrôleur budgétaire local et tous les services du pole marchés publics de la DGBFIP, il y a en moyenne quatre (4) signatures et plus de cinq (5) visas a obtenir pour l'approbation d'un seul acte budgétaire local. C'est le cas en matière d'approbation d'une convention de marché public local. (cf. en annexe la fiche d'approbation d'une convention de marché public local).

Cette multiplicité de services dans le circuit de la dépense publique locale aboutie, parfois, à des chevauchements de compétences notés entre ces administrations de l'Etat. L'on se demande alors si leurs rôles sont complémentaires ou concurrentiels. De même, la délimitation imprécise et incohérente des attributions entre les Ministères intervenant en matière de gestion des collectivités locales, et entre services centraux et services déconcentrés est souvent à l'origine de nombreuses confusions qui paralysent l'investissement public local et réduit finalement l'efficacité des contrôles. Par exemple, durant l'exercice budgétaire 2014, la Commune de Ntoum, comme plusieurs autres collectivités locales à l'intérieur du pays, n'avait pu exécuter son budget d'investissement prévu, à cause de la lenteur de la procédure d'approbation.

Mémoire de Master 2, présenté par Djéson Faustin AKOUMA MOIAHIDJI Page 67

Thème : « Le contrôle de l'Etat sur les actes budgétaires des Collectivités locales au Gabon »

Il faut en plus signaler le cas de la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor qui, avec un personnel réduit peine à assurer la mise en état d'examen des comptes des collectivités locales qui lui sont soumis ; ce qui déteint négativement sur l'action de la chambre des comptes. En effet, très souvent, après la transmission du fascicule de gestion du comptable de la collectivité locale à la hiérarchie pour vérification sur chiffre, la Trésorerie centrale tarde à retourner le fascicule en question au comptable. La conséquence en est que la production des comptes, si elle a lieu, accuse un retard considérable.

En somme, le contrôle administratif des actes budgétaires des collectivités locales est limité par des raisons d'ordre sociologique et par la limitation du pouvoir des organes qui l'exercent à la régularité formelle.

Dans le premier cas, c'est le subjectivisme qui l'emporte sur l'exercice rigoureux du contrôle. En effet, la culture du dialogue, de la concertation qui caractérise la société gabonaise n'épargne guère le fonctionnement de l'appareil administratif. Ainsi les organes de contrôle privilégient la concertation avec les élus locaux au détriment de la rigueur du contrôle. On peut en outre dénoncer le laxisme des supérieurs hiérarchiques de certains agents de contrôle. Dans le second cas, le comptable local n'exerce qu'un contrôle de régularité formelle sur pièce ; ce qui ne peut garantir la réalité de la dépense et peut entrainer une fréquence des dépenses fictives.

Analysons à présent les limites des contrôles juridictionnels desdits actes

budgétaires.

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