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Impact de l’emploi sur la croissance économique au Sénégal.


par Mmadi HOUSSEINE
Université CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (UCAD), Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)  - Master 2 en Méthodes Statistiques et économétriques 2014
  

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SECTION II.EVIDENCES EMPIRIQUES ENTRE EMPLOI ET CROISSANCE ECONOMIQUE

L'examen de cette littérature a permis la mise en évidence de controverses importantes entre les économistes. Si certains montrent en se basant sur des analyses un impact positif entre emploi et croissance économique, d'autres en disconviennent. Dans cette section, nous allons exposer dans un premier temps, les aspects théoriques de l'effet positif entre l'emploi et la croissance économique. Et dans un deuxième temps, mettre l'accent sur les approches théoriques de l'impact négatif de l'emploi et la croissance économique.

2.1. Aspects empiriques de l'impact positif de l'emploi et la croissance économique

Padalino et Vivarelli (1997) montrent comment l'élasticité de l'emploi par rapport à la croissance augmente du fait que les formes courantes des changements technologiques avaient affaibli ou limité la corrélation positive entre la croissance et l'emploi pendant la période de l'âge d'or du fordisme. Ils présentent les fondements théoriques de la théorie de la régulation, expliquent profondément pourquoi et comment la relation évolue suivant la crise des formes de régulations fordistes. Empiriquement ces auteurs calculent l'élasticité de l'emploi sur la période de 1960 à 1994 et choisissent deux sous-groupes (1960-1973 et 1980-1994) sur la période fordiste et post fordiste respectivement. Ils utilisent la formule de l'élasticité respectant la relation de long terme et la corrélation de l'emploi et le taux de croissance annuel du PIB pour le court terme. Ils appliquent aussi la régression des séries temporelles sur le taux de croissance de l'emploi et le taux de croissance du PIB.

Dans la même logique, concernant les déterminants de l'emploi dans l'Union Européenne qui avaient été analysés par Dopke (2001). Dans son étude, il montre que la part des services dans la croissance du PIB, les couts réels du travail,les institutions du marché du travail et le ratio de volatilité du taux de change sont donnés comme déterminants potentielles de l'intensité de l'emploi. Dopke trouve qu'une augmentation des secteurs services conduit une augmentation de l'emploi par rapport à la croissance. Dans plusieurs pays, il trouve une relationnégative entre le cout réel du travail et l'intensité de l'emploi et constate qu'en général une grande flexibilité du marché du travail conduit à une intensité en emploi de la croissance élevée.

Plusieurs analyses mettant en liaison la croissance et les effets employés ont été effectuées dans différents régions du monde. Ces études récentes ont plutôt étudié l'élasticité de l'emploi à la place de la loi d'Okun ;on peut citer ici Padalino et Vivarrlli (1997), Pehekonen (2000), Piacentini et Pini (2000),Dopke (2001), Mourre(2004), Kapsos (2005), et Seyfried (2006).

En effet,Kapsos calcule l'élasticité Arc 42 et montre que la mesure déjà calculée par Islam(2004) et Islam et Nazara(2004) est instable. Conséquemment, il porte sa régression sur le logarithe de la croissance du PIB avec un pays comme variable dummy. Dans cet ordre, il estime l'élasticité point pour un seul pays ; après il étudie l'élasticité par secteur d'activité. Il montre aussi que le tissu de la structure d'échange permet de mieux comprendre la croissance de la productivité et la croissance de l'emploi dans les différents secteurs de l'économie. Selon ces auteurs l'outil économétrique est alors le meilleur moyen de remédier à ce problème d'instabilité.

Bruno et al (2001), ont analysé le lien entre l'ouverture économique et l'élasticité de la demande de travail. Ils argumentent que l'ouverture économique peut permettre à la firme d'utiliser plus le capital physique dans la production, ce qui peut conduire sensiblement à la réduction de la demande de travail dans la croissance économique.

Choi et Chang (2007), montrent l'effet de l'emploi sur la croissance économique, qu'ils appellent élasticité de l'emploi. Ils étudient particulièrement les déterminants de l'emploi.

Surjadarma et Suryahadi (2007), ont développé un modèle qui décrit l'impact des différents secteurs sur la croissance économique. Ils utilisent un panel de données provinciales et trouvent que la croissance de l'emploi en zone urbaine et rurale diffère selon les stratégies utilisées et que l'augmentation des services a un impact positif sur l'emploi en zone urbaine pendant que l'agriculture reste la meilleure stratégie d'augmentation de l'emploi en zone rurale.

S'agissant de la question des déterminants de l'élasticité de l'emploi, plusieurs auteurs se sont penchés dessus. Pour Dopke (2001), après avoir estimé les différentes formes de la loi d'Okun, il analyse la relation de long terme entre le logarithme de l'emploi et le logarithme du PIB pour un seul pays. Pour cela, il utilise les séries temporelles. Après avoir vérifié l'ordre d'intégration des deux variables, il test leur Co-intégration ; la relation est d'abord estimée avec les valeurs ajoutées des variables par les régressions simples, dans cet ordre, il capture l'influence exogène des changements des techniques de production. Après il démontre (test de Wald) que le pays considéré à des niveaux d'élasticité significativement différents, ensuite il cherche à déterminer les déterminants de l'élasticité de l'emploi, incluant aussi la part du secteur des services, les couts réels du travail, la flexibilité des institutions du marché du travail et le taux de volatilité des échanges.

Lee (2000) a calculé le coefficient d'Okun pour tous les pays de l'OCDE et il a souligné que la relation n'est pas constante dans le temps, mais l'influence de la croissance sur l'emploi est confirmée et varie d'un pays à l'autre. Bien qu'Okun ne donne aucune explication à ces différences, l'estimation de ce coefficient reste considérée comme un outil macroéconomique mesurant la relation du chômage sur la croissance de la production.

Pehekonen (2000) après avoir critiqué la spécification statistique du modèle économétrique utilisant les données trimestrielles sur la Finlande pour la période de 1975 à 1996 a estimé le modèle à correction d'erreur distinguant l'impact à long terme et à court terme de la croissance sur l'emploi.

Selon les travaux de Vincent Bodart, Philippe Ledent et FatemehHadman (2008) sur la Belgique, ils analysent la relation emploi et croissance économique à l'aide d'un modèle statistique dynamique, dit modèle VAR qui leur a permis de déterminer précisément avec que délai la variation de l'emploi réagit à celle de l'activité économique. Dans ce modèle dynamique, chaque variable sélectionnée est déterminée par son propre passé, par les autres variables et les chocs aléatoires. Ils indiquent de combien le taux de croissance trimestriel de l'emploi varie suite à une variation permanentede pourcentage de taux de croissance trimestrielle de l'activité économique.

Après l'estimation du modèle, ils montrent que la croissance économique a effectivement un effet positif sur la croissance de l'emploi, qui s'observe tant au niveau national qu'au niveau sectoriel. Ainsi une hausse permanente d'un point de pourcentage du taux de croissance du PIB donne lieu, à long terme à une hausse de 0,86 point de pourcentage du taux de l'emploi total.

Dans un rapport de recherche FEMISE (2012) de Berthomieu, Bakardhzieva, Abouli, Benslimane, Bentahar, Essid, Goaied et Lankaoui sur l'Egypte, le Maroc et la Tunisie. Des investigations empiriques ont été menées en trois étapes, d'abord sur large panel de pays en développement, ensuite sur un panel composé uniquement des pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord et finalement en séries temporelles, pays par pays, sur les trois économistes. Ces recherches parviennent à ressortir le lien positif en te PIB par tête et l'emploi, ainsi qu'un lien entre celui-ci et l'ouverture vers l'extérieur. Mais l'intensité de ces liens d'élasticité, mesurée dans leurs tests économétriques, est faible, pour la plupart de ces liens.

Swane et Vistrand (2006) ont examiné la relation entre PIB et l'emploi en Suède, en utilisant le rapport emploi-population comme mesure de l'étendu de création d'emplois. Ils observent une relation significative et positive entre le PIB et la croissance de l'emploi. Cette conclusion soutient le volet théorique suggérant que la relation positive entre PIB et l'emploi est normale et que tout rapport de la croissance sans emploi pourrait être une déviation temporaire. Il faut cependant une suggestion utile pour des recherches sur la relation de causalité entre emploi et croissance.

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