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L'analyse des déterminants de l'accès aux microcrédits par les micro-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga.


par Micheline ALELO MBOTATO
Université Notre-Dame De Kasayi - Graduat en Sciences Economiques et Administration d’Affaires. 2020
  

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1.2.6. ETUDE THEORIQUE DE LA RELATION ENTRE INTERMEDIATION FINANCIERE ET CROISSANCE

Les fondements théoriques concernant les effets de l'intermédiation financière sur la croissance peuvent se décomposer en deux parties. La première partie (A) reprend les théories développées par les grands maîtres à penser et plus particulièrement les écrits d'Adam Smith et de Joseph Schumpeter qui se sont penchés sur l'utilisation optimale du crédit par les marchés, bien que leur approche soit radicalement différente, chacun ayant sa propre appréciation de la croissance. Mais leur idée s'intéresse donc plus particulièrement à la façon dont le crédit doit être utilisé pour bénéficier à l'économie. Elle a une fonction normative.

La seconde partie (B) est au contraire plutôt descriptive. Des économistes spécialisés dans l'analyse de la croissance ont développé des modèles qui décrivent comment le développement financier dynamise les marchés. Ces modèles découlent tout droit de la théorie de la croissance endogène. Ils permettent de formaliser les fonctions du système financier qui favorisent la création de richesses et le dynamisme économique. Ces modèles ont enclenché une longue série d'études empiriques destinées à démontrer le lien entre développement financier et croissance.

En ce qui concerne ce point de notre travail, nous nous intéresserons qu'à la première partie.

1.2.6.1. LA THEORIE BANCAIRE D'ADAM SMITH

Adam Smith initie son raisonnement en constatant qu'un agent exerçant une activité économique est obligé d'épargner pour faire face à ses échéances. Cet argent lui permet de détenir l'encaisse de transaction rendue nécessaire par l'existence de décalages entre les recettes et les dépenses de l'activité. Il peut s'agir, par exemple, du décalage entre le paiement d'un fournisseur et la réception du paiement d'un client. Cette épargne est morte car elle n'est utilisée ni à des fins de consommation, ni à des fins de production. Le chef d'entreprise est finalement contraint à une gestion inefficace de son argent. Adam Smith propose alors que les banquiers substituent les instruments bancaires à la monnaie métallique. Les entrepreneurs pourraient ainsi faire escompter auprès des banques leurs effets réels sous la forme d'avance monétaire. Ces crédits bancaires seraient accordés contre la promesse d'une rentrée d'argent future. L'épargne serait ainsi gérée de façon optimale9.

Adam Smith considère que le rôle de la banque n'est pas de financer les immobilisations, mais uniquement de rendre active et productive une plus grande partie du capital. Il craint les risques systémiques créés par des faillites bancaires. D'après l'auteur, une

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banque peut difficilement gérer de façon efficace et prudente ses liquidités si elle autorise des prêts sur du long terme. Lorsqu'une banque octroie un crédit, elle augmente la circulation de monnaie dans l'économie.

Des déséquilibres micro-économiques bancaires peuvent avoir des conséquences macroéconomiques énormes, comme l'effondrement de tout le système bancaire et de crédit, ainsi que des effets dramatiques sur le commerce et l'industrie. Ce risque ne peut être limité que par la règle de la stricte convertibilité du papier en or. Une telle restriction empêche les banques de proposer des prêts à long terme dans la mesure où il leur est difficile de contrôler le volume de papier en circulation10.

Si Adam Smith considère que le seul rôle des banques est d'activer la partie du capital inutilisée par les entrepreneurs dans la conduite prudente de leur activité économique, il en va tout autrement de Joseph Schumpeter. Comme Adam Smith, Joseph Schumpeter reconnaît que l'exercice de l'activité bancaire comporte des risques importants pour la stabilité macro-économique. Néanmoins, il soutient l'idée que les banques doivent financer le capital immobilisé, idée totalement contraire à la vision d'Adam Smith.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille