CONCLUSION
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Conclusion
La dénutrition constitue l'un des principaux
problèmes de santé chez la population âgée de plus
de 65 ans. La méconnaissance de la dénutrition est liée en
partie à un problème de dépistage mais aussi à
l'explosion de l'épidémie de l'obésité, y compris
chez la population âgée. Cette obésité masque et
déroute souvent le diagnostic de la dénutrition.
Dans cette optique, nous avons mené une étude
transversale descriptive, portant sur 41 patients âgés de 70 ans
et plus ayant un IMC supérieur ou égale à 25
Kg/m2, suivis à la consultation externe d'Endocrinologie du
CHU Fattouma Bourguiba Monastir, dont les objectifs étaient d'
évaluer son état nutritionnel en se basant sur les
critères de diagnostic de la dénutrition HAS 2007 et d'identifier
les facteurs associés à la dénutrition chez cette
population.
L'étude était réalisée durant une
période de 4 mois allant de Juillet 2019 à Octobre 2019. Chaque
patient avait bénéficié d'un interrogatoire à
propos les caractéristiques sociodémographiques, un examen
physique, une évaluation du score de la dénutrition MNA, du score
de la dépression GDS, de la qualité de vie SF-36 et des troubles
de la mémoire MMSE. Nous avons procédé à une
étude analytique en comparant les patients dénutris ou à
risque de dénutrition (groupe 1) à ceux ayant un état
nutritionnel normal (groupe contrôle) ; afin de déterminer les
facteurs associés à la dénutrition.
Nos principaux résultats sont les suivants :
Notre population était constituée de 22 femmes
(54%) et de 19 hommes (46%). L'âge moyen était de 74,8#177;4 ans.
Quatre-vingt-dix pourcent des patients avaient une polypathologie. 26,8% des
patients étaient jugés à risque de dénutrition avec
un score MNA entre 17 et 23,5, presque la moitié (48,8%) des patients
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Conclusion
étaient dénutris selon les critères HAS
2007 et 24% des patients avaient un état nutritionnel
conservé.
L'étude des facteurs associés à la
dénutrition avait montré que :
> Les sujets du groupe 1 (dénutris ou à
risque de dénutrition) étaient significativement plus
âgés par rapport au groupe contrôle (état
nutritionnel conservé) ; p : 0,004.
> Pas de différence de sexe entre les deux
groupes.
> La solitude était significativement
associée à un état nutritionnel défavorable (p :
0,017).
> Le bas niveau socioéconomique était
significativement associé à la dénutrition (p : 0,012).
> Pas de différence significative concernant les
comorbidités entre les deux groupes et le diabète était la
pathologie la plus fréquente, ceci pourrait être expliqué
par le recrutement de l'échantillon qui a été fait dans
une consultation de diabétologie, rendant compte d'un biais de
sélection.
> La fréquence de chute était
significativement plus élevée chez le groupe 1 (p : 0,021).
> Pas de différence significative concernant l'IMC
entre les deux groupes, ce qui témoigne que le risque nutritionnel est
beaucoup plus lié à l'altération de la composition
corporelle plutôt qu'à une simple inflation de la masse grasse.
> Une qualité de vie plus altérée (p :
0,021), un risque de dépression plus élevé (p : 0,008),
des troubles de la mémoire plus fréquents (p : 0,05), avec une
dépendance et une perte de l'autonomie plus élevée (p :
0,06) chez les patients dénutris ou à risque de
dénutrition.
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Conclusion
Ce travail avait souligné l'intérêt de
dépistage de la dénutrition chez la population âgée
en surcharge pondérale, et avait montré qu'il parait justiciable
d'apprécier la masse et la fonction musculaire et d'évaluer le
statut en micronutriments sans trop se focaliser sur le calcul de l'IMC. Il
avait identifié aussi les principaux facteurs associés à
un état nutritionnel défavorable.
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