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L'usage de la phytothérapie chez la femme enceinte et le nouveau-né à  la Réunion.


par Adeline DESPRAIRIES
Université de La Réunion - Diplome d'Etat de Sage-femme 2020
  

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Conclusion

Les pratiques traditionnelles, bien que parfois éclipsées par la médecine conventionnelle, sont toujours présentes chez les femmes enceintes et les nouveau-nés. C'est environ un tiers des femmes qui ont recours aux plantes pendant la grossesse ou pour le nouveau-né. Leur motivation est souvent une volonté de retour aux soins naturels, ou une habitude familiale à perpétuer. Ces pratiques sont encore méconnues par le système médical, encore trop à l'écart du système traditionnel. Cependant, ce regain de popularité amène le système médical à s'intéresser de plus en plus aux médecines complémentaires. Les plantes les plus couramment utilisées sont l'Ayapana et le Gingembre pour les troubles digestifs, la Cannelle, la Citronnelle et le Citron pour les symptômes grippaux et le Framboisier pour déclencher ou accélérer le travail. Bien qu'aucune étude clinique n'ait mis en évidence des effets indésirables chez la femme enceinte ou le nouveau-né, les grandes instances pharmaceutiques déconseillent l'usage des plantes, sans les contre-indiquer. L'usage à la Réunion reste prudent, limité dans le temps et les doses, conformément aux conseils des tisaneurs. Bien qu'aucun profil type de femmes ayant recours à la phytothérapie pendant la grossesse n'ait été établi, il semble que les femmes multipares de l'Est de l'île et habitant dans les écarts aient plus recours aux plantes médicinales pendant leur grossesse et chez le nouveau-né. Cet usage est directement influencé par leur niveau de connaissances, bien que celui-ci soit faible. Ce travail de recherche nous a permis de découvrir les pratiques des femmes, encore très présentes aujourd'hui. Il nous a permis de mieux comprendre les attentes d'une population de femmes cherchant à prendre en main leur maternité de manière « naturelle ». Ce travail aura permis de réaliser une étude encore jamais faite sur un échantillon de 355 femmes et sur toute l'île. Il montre que face à ce regain croissant de popularité, il est nécessaire de faire avancer la recherche sur les plantes médicinales et la maternité. Il pourrait alors être intéressant d'axer les recherches sur la transmission des savoirs des femmes. En effet, cette transmission semble être un pilier des pratiques. Il serait intéressant de comprendre ce qui l'influence, comment elle se fait et ce qu'elle livre, compte tenu de l'histoire riche et tumultueuse de l'usage des plantes chez la femme enceinte et le nouveau-né.

Ce mémoire, fruit d'un travail long et laborieux mais tout autant passionnant m'a permis de m'ouvrir sur ma culture, et de comprendre les tendances actuelles en allant au coeur même de la population. Il m'a offert l'opportunité d'avoir un aperçu du monde captivant de la recherche. Il motivera, je l'espère, la poursuite des études concernant les plantes médicinales et la maternité.

1.3 Les pratiques 41

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore