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L'usage de la phytothérapie chez la femme enceinte et le nouveau-né à  la Réunion.


par Adeline DESPRAIRIES
Université de La Réunion - Diplome d'Etat de Sage-femme 2020
  

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La phytothérapie pendant la grossesse et chez le nouveau-né :

2.1 La phytothérapie chez la femme enceinte et le nouveau-né dans le Monde.

Dans les domaines de la gynécologie, de l'obstétrique et de la pédiatrie, les plantes sont très présentes (18). On connait leur usage à des fins d'une optimisation de la conception, de prévention et traitement des maux de la grossesse, et de diverses maladies infantiles, ou encore pour favoriser l'accouchement, les plantes sont populaires dans les recettes traditionnelles (19). Néanmoins, toutes ne sont pas reconnues officiellement par les sociétés savantes. Le contexte économique, culturel, sociétal de manière générale, est le principal influent des pratiques. Ainsi, les pays en voie de développement par exemple, ayant peu accès aux soins conventionnels, sont de gros consommateurs de plantes médicinales reconnues de manière empirique, alors que les pays développés suivent une politique réglementée quant à l'usage de médicaments à base de plantes. L'homogénéisation des pratiques est un des objectifs actuels de l'OMS (3). Elle est applicable à la périnatalité, d'autant plus que le regain de popularité concerne aussi les femmes et leurs grossesses et s'étend à l'échelle mondiale. En 2013, l'étude de Kennedy DA, Lupattelli A, Koren G, et Nordeng H a montré que près de 28.9% des femmes interrogées à un niveau international (effectif de 9759 femmes) avaient recours à la phytothérapie au cours de leurs grossesses (20).

2.1.1 La phytothérapie au cours de la grossesse

Ø Des pratiques reconnues par les sociétés savantes

On connait aujourd'hui et à travers le monde entier certaines plantes efficaces dans le traitement des maux de la grossesse. Par exemple, le Gingembre Zingiber officinalis est un anti-nauséeux réputé efficace chez la femme enceinte (21). Autre exemple : la Camomille allemande Chamomilla recutita, qui peut être utilisée chez la femme enceinte en cas de troubles digestifs, de troubles cutanés ou de mycose vaginale selon l'EMA (Agence européenne du médicament) (22). On peut également citer l'usage de l'Echinacée Echinacea angustifolia chez la femme enceinte sous forme aqueuse en cas d'affection grippale, reconnu par la commission E (Allemagne) (23).

Ø Des pratiques traditionnelles non reconnues par les sociétés savantes

En Afrique, traditionnellement, Euphorbia hirta, le Jean Robert réunionnais, est utilisé en cas d'hydramnios (24). La patte lézard, Phymatodes scolopendria (Burm.) Ching, y est un anti- diabétique chez la femme enceinte (25). A la Réunion cette dernière est utilisée comme rafraichissant et contre le « tanbav », maladie du nouveau-né que « le docteur ne connait pas ». Il constitue ainsi un « culture bound syndrome ». Le nom tire son origine du mot

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malgache « tambavy » qui signifie « la diarrhée du nouveau-né ». Plusieurs formes peuvent se manifester : coliques, éruptions cutanées etc. La maladie est due à un retard d'élimination du méconium. Plusieurs rites et traitements sont connus pour éviter et soigner la maladie ; parmi eux la pratique des bains, ou encore la consommation de tisanes « rafraichissantes ».

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