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L'usage de la phytothérapie chez la femme enceinte et le nouveau-né à  la Réunion.


par Adeline DESPRAIRIES
Université de La Réunion - Diplome d'Etat de Sage-femme 2020
  

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1.2 L'usage thérapeutique des plantes à travers les époques.

Une des premières mentions de l'usage thérapeutique des plantes remonte aux environs de 3000 ans avant JC en Mésopotamie où certaines plantes font l'objet d'inscriptions sur des tablettes d'argile sumériennes et babyloniennes. Le papyrus d'Ebers en fait également mention vers le XVIe siècle avec JC (13). Plusieurs siècles plus tard, Hippocrate (460-377 av JC) enracine ses savoirs sur l'usage thérapeutique des plantes. Ses savoirs sont repris par Dioscoride1 (20-90 ap JC) et couvrent près de 1500 ans de pratique. Il s'avère qu'en Europe, cet art a laissé place aux progrès scientifiques en matière de pharmacologie, alors que sa popularité n'a fait que grandir dans d'autres cultures. Ainsi, l'utilisation de remèdes traditionnels à base de plantes, notamment en médecine chinoise, indienne ou encore africaine n'a cessé de se pratiquer et est encore très présente de nos jours (14). Elle regagne peu à peu le monde occidental en automédication (retour au naturel), mais aussi en allopathie. Par exemple,

1 Ðåñ? ?ëçò ?áôñéê?ò : Peri hulês iatrikês (De Materia Medica en latin) : â propos de la matière médicale

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dans le domaine de la cancérologie, 60 % des thérapeutiques contiennent de la matière végétale (10).

1.3 La réglementation de la phytothérapie

La réglementation varie selon les pays. Elle ne peut se faire sans l'ethnopharmacologie, qui est d'après la société française d'ethnopharmacologie : « l'étude scientifique interdisciplinaire de l'ensemble des matières d'origine végétale, animale ou minérale, et des savoirs ou des pratiques s'y rattachant, mises en oeuvre par les cultures traditionnelles pour modifier l'état des organismes vivants, à des fins thérapeutiques, curatives, préventives ou diagnostiques. » (15).

Globalement, la légitimation du potentiel médicinal des plantes impose avant tout la publication de monographies (présentant les indications, les parties utilisées, et les posologies). Celles-ci sont soumises à des études leur accordant ou non un droit de commercialisation « officiellement approuvé » (soit une crédibilité au niveau de la législation pharmaceutique), ou à défaut, une « reconnaissance officielle » vis-à-vis des pratiques ancestrales. Depuis 1989, l'assemblée mondiale de la santé demande aux états membres de : « procéder à une évaluation complète de leurs systèmes traditionnels de médecine; de dresser un inventaire systématique et de faire une évaluation (préclinique et clinique) des plantes médicinales utilisées par les tradipraticiens et par la population; de prendre des mesures pour réglementer et contrôler les produits à base de plantes médicinales ainsi que pour élaborer et faire respecter des normes appropriées; de recenser les plantes médicinales, ou les remèdes qui en sont tirés, dont le rapport efficacité/effets secondaires est satisfaisant et qui devraient être inclus dans le formulaire ou la pharmacopée nationaux » (16). En France, l'article D 4211-11 du CSP, prévoit une liste des plantes inscrites à la Pharmacopée et pouvant être vendues par les personnes autres que les pharmaciens et herboristes.

De manière générale, l'OMS, garante de la pharmacopée internationale, recommande une utilisation rationnelle des médecines traditionnelles. De nombreux organismes défendent ces mêmes valorisations et sécurisations des savoirs ancestraux dans le Monde : la Pharmacopée américaine (ou USP), la Pharmacopée japonaise (ou JP), la Pharmacopée européenne, l'ESCOP (La Coopérative Scientifique Européenne sur la Phytothérapie), la Commission E allemande, ou encore le comité sur les produits à base de plantes médicinales (HMPC) de l'Agence Européenne pour l'Evaluation des Médicaments (17).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus